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00:00et là j'en viens à la France, François-Olivier Gisbert, c'est le cas avec l'Algérie et ce qui s'est passé après l'attentat islamiste de Mulhouse.
00:08On dit ou on ne fait rien en tous les cas en apparence, comment vous expliquez cela ?
00:12Est-ce qu'on a vocation à être un paillasson pour le dire directement ?
00:16Ça je pense qu'il faudra qu'Emmanuel Macron à un moment donné fasse un examen de conscience et revoit complètement sa politique sur l'Algérie.
00:24Il a commencé, puisque maintenant il est allé du côté du Maroc, évidemment parce qu'on peut parler avec le Maroc.
00:29Mais l'Algérie d'abord c'est un beau peuple, un grand peuple, il faut toujours séparer les dirigeants des peuples.
00:35Moi j'aime beaucoup les Algériens, je suis allé souvent aller là-bas et j'ai passé toujours des bons moments avec des gens très intéressants.
00:43Mais le vrai sujet c'est qu'il faut parler en rapport de force.
00:48Et là vous avez raison quand vous dites paillasson, c'est vrai, les Algériens s'essuient les pieds sur le tapis français.
00:58D'ailleurs vous avez écrit dans un édito sanglant, je vous cite, l'Algérie n'a même pas la gratitude du ventre. Qu'entendez-vous par là ?
01:05On l'a beaucoup pédé, on l'a beaucoup pédé.
01:07Et puis je vais vous dire, il y a la complaisance de la plupart des dirigeants français depuis longtemps avec les corrompus d'Algérie.
01:16Il faut les appeler comme ça, enfin ils sont corrompus jusqu'à la moelle.
01:19Vous parlez de la nomenclature.
01:20La nomenclature, oui, parce qu'on ne sait pas vraiment qui gouverne.
01:23Le père Théboune, le président, c'est un prêtre, non, c'est un personnage grotesque.
01:27En Algérie c'est souvent l'armée.
01:29Oui, c'est l'armée, je ne sais pas qui tire les ficelles derrière.
01:31Lui, il prend son fric, il se remplit les poches et puis voilà.
01:34Et après, évidemment, il va passer tout ça en France et nous on laisse faire.
01:37Vous voyez, ils ont des passeports diplomatiques, ils vont, ils viennent, ils se font soigner ici.
01:41Tout ça, on peut peut-être revoir, tout ça, vous voyez.
01:43Et puis il y a l'accord de 1968 qu'on peut peut-être revoir aussi.
01:47Des accords dérogateurs, mais combien de responsables français ont dit
01:50il faut en sortir, il faut l'abroger d'Edouard Philippe jusqu'à Bruno Rotailleau aujourd'hui ?
01:54Pourquoi on ne le fait pas ?
01:56Il y a un petit verrou, c'est Emmanuel Macron, évidemment.
01:59Là-dessus, parce qu'il est président de la République.
02:02Et puis tout ça passe évidemment par une remise en question générale,
02:07beaucoup de choses, enfin, c'est pas une décision qu'on prend comme ça.
02:11C'est pas un premier ministre qui dit on va arrêter.