La maire LR de Biarritz Maïder Arostéguy explique le drapeau orange affiché sur la mairie : «J'ai été glacée d'effroi par ce drame épouvantable, et il était important dans le silence assourdissant, que nous les mamans puissions avec ce bout de tissu témoigner de notre solidarité à la famille Bibas.»
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00:00J'ai été alertée hier par mon amie Déborah Loupien-Soirès, qui est la présidente du
00:06Consistoire de Bayonne, de la nécessité de partager notre soutien, notre effroi et notre
00:14épouvante face à ce drame qui est arrivé à 2000 kilomètres de chez nous et qui a
00:21un nom, celui de la famille Bibas, celui d'un âge, deux ans, qui est l'âge de ce bébé
00:26qui a été assassiné avec un autre membre de sa famille, sa maman également, une couleur
00:31orange, qui est la couleur des cheveux de ce bébé puisqu'il était roux, et en tant
00:37que mère de la ville de Biarritz, mais également en tant que maman, j'ai moi-même deux garçons,
00:42j'ai été bien sûr glacée d'effroi, glacée d'horreur, comme toutes les mamans du monde,
00:46j'imagine celle de Biarritz, celle de partout, par ce drame épouvantable, et il était important
00:53que dans le silence quand même, relativement assourdissant, et bien nous puissions, nous les
00:57mamans, quel que soit notre rôle, élu ou pas, nos croyances, notre religion, notre absence de
01:01religion, nous puissions avec ce bout de tissu témoigner de notre solidarité avec cette famille,
01:09la famille Bibas et avec toute la communauté israélienne et avec celle des mères de famille
01:14qui tous les jours dans le monde subissent les violences, l'horreur, la mort de leurs enfants.
01:21Mme Ostegui, est-ce que vous avez eu d'autres, je ne sais pas, des appels d'autres mères en disant
01:26mais évidemment vous avez raison de le faire, on va peut-être le faire, et c'est peut-être
01:32également le sens de ce coup de projecteur que je souhaitais vous donner, est-ce que vous avez
01:38été interpellée ou est-ce que vous avez eu des réactions, racontez-moi. Alors pas encore par
01:44mes collègues élus, plutôt par des citoyens ou par des amis qui m'ont dit on a vu ta vidéo mais
01:52c'est incroyable mais c'est bien ce que tu fais, c'est courageux, il faut en parler. Et souvent
01:58c'est vrai qu'on voit le buzz se créer sur des choses secondaires, la ville de Biarritz a été
02:04à un moment donné sous la lumière d'une polémique sur le nom d'un quartier auquel on est très
02:09attaché et pendant ce temps-là il y a des sujets aussi graves que ces attentats, cette barbarie qui
02:16se passe avec des enfants en Israël et les femmes afghanes aussi qui sont emmurées vivantes et
02:21personne n'en parle ou en tout cas ce sont des drames, les drames du silence. Donc il est important
02:28justement de manifester ce cri du cœur et même si ce bout de tissu qu'on voit sur cette vidéo
02:35il est très symbolique. Moi je remercie Pierre Fedenrache qui était dans une réunion de travail
02:39avec moi hier après-midi et qui m'a dit ce que je peux filmer mais je lui ai dit vas-y filme, voilà
02:44je ne pensais pas que ça allait susciter autant d'émotions et autant de solidarité de la part
02:49de gens qui sont peut-être loin de ce combat ou de cette cause mais qui sont
02:55atterrés, horrifiés par ce qui se passe.