Les fois où il a refusé d'animer les César, sa chronique culte avec Nabilla, son interview improbable de Jennifer Lopez ou encore les émissions qu'il n'avait pas envie de faire, Stéphane de Groodt a refait sa télé avec Eric Dussart et Jade ce samedi 22 février 2025 !
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00:00Vous avez donc refusé 2-3 fois d'être maître de cérémonie des Césars.
00:02Oui, je crois que la première année, j'ai eu la trouille.
00:05Parce que c'était au début, quand je vous parlais de cette effervescence du début, on vous propose plein de choses.
00:09Donc on m'a proposé ça.
00:11J'ai eu la trouille, je me sentais pas prêt.
00:13La deuxième fois, j'étais pas libre.
00:16Et la troisième fois, je voulais prendre le temps, parce que je voulais le faire pas pour le faire.
00:20Je voulais imaginer des choses que j'aurais proposées.
00:24Et puis voilà, ça prenait trop de temps.
00:27Donc ça se prépare, c'est un spectacle, ça dure un soir.
00:31Mais c'est comme si vous jouiez un spectacle, un one-man show.
00:34Donc c'est très important de préparer ça longtemps à l'avance.
00:37Alors si vous proposiez une quatrième fois, cette fois-ci, ce serait vous ?
00:40Oui, je pense que ça peut m'exciter, ça peut m'intéresser.
00:43Si je peux faire quelque chose d'intéressant.
00:46Pas juste être là pour présenter les Césars.
00:48Et ce serait quoi quelque chose d'intéressant pour vous, comme ça à brûle-pourpoivre ?
00:50J'ai noté plein d'idées.
00:52Ah oui ?
00:52Oui.
00:52Quand on m'a proposé la deuxième ou la troisième fois, j'avais noté plein de choses.
00:56Et donc j'ai gardé ça.
00:57J'ai gardé dans mes notes, au cas où.
00:59Ce sera donc pour la 51ème édition des Césars, l'an prochain.
01:02Peut-être.
01:04Bruxellois par mon père, mon fils, qui est mon Saint-Esprit.
01:07Je n'ai pas compris.
01:08C'est normal.
01:09Je ne comprends rien du tout.
01:10Il y a pas mal de trucs comme ça qui seront...
01:13N'ayant plus le temps de serrer la pince de monseigneur.
01:16Je m'en...
01:16Je vais avoir une oreillette pour traduire parce que je ne comprends pas.
01:19T'as raison, j'aurais dû le faire en français.
01:21Cette séquence, elle est devenue culte.
01:23Est-ce qu'on peut dire, Stéphane Degraude, que Nabila a contribué à faire exploser votre notoriété ?
01:28Alors, pour être très honnête...
01:29Donc c'était tous les dimanches.
01:32Déjà, quelques dimanches avant cette séquence, ça commençait à mousser.
01:36Cette émission était très regardée.
01:39Et je voyais qu'il y avait quand même quelque chose qui était en train de se passer.
01:42Et la séquence avec Nabila n'a fait qu'accélérer le processus.
01:47Et donc c'est comme s'il y avait le deuxième étage de la fusée qui s'était détaché.
01:51Et c'est vrai que cette séquence a 10 ans, je crois, aujourd'hui.
01:55Et on m'en parle, si pas tous les jours, toutes les semaines.
01:58Et on vous pose toujours la même question, à savoir ?
02:01Est-ce qu'elle le fait exprès ou pas ?
02:02Votre intime conviction ?
02:03Alors...
02:05Je ne peux pas vous répondre, en fait, très honnêtement.
02:07Tout ce que je sais, c'est qu'on m'a dit
02:10« Mais oui, mais elle est ceci, elle est idiote, elle n'est pas idiote, elle est... »
02:12En fait, je m'en fiche.
02:13Elle était...
02:15Je vais vous le dire franchement, elle était adorable.
02:17Donc je n'ai pas à dire qu'elle était idiote ou pas idiote.
02:19Moi, j'avais des énarques qui étaient à côté de moi, qui ne comprenaient rien,
02:22mais ne le disaient pas.
02:23Elle a eu la franchise de dire « Je ne comprends pas ce que vous racontez ».
02:25Mais ce qui s'est passé avec cette séquence, c'est que moi j'ai un texte qui est très précis,
02:29et le fait qu'elle intervienne et qu'elle me serve sur un plateau d'argent
02:33des éléments d'impro,
02:35ça s'est mis à ce moment-là, j'ai l'idée de répondre quelque chose à une suggestion qu'elle me fait, malgré elle,
02:41et ça fonctionne.
02:42Et donc il y a une espèce de...
02:43Vous nous avez fait un numéro, en fait, tous les deux ?
02:44Oui, on a fait un numéro. Et je ne me suis pas rendu compte de ça tout de suite.
02:46Moi, j'étais concentré sur ma chronique,
02:48et c'est le producteur Laurent Bon, qui est en sortie d'enregistrement, qui m'a dit « Il s'est passé un moment de télé ».
02:52Je lui ai dit « Mais de quoi tu parles ? »
02:54Il m'a dit « Mais tu vas voir ».
02:54Et effectivement, à partir du lendemain, c'était un buzz hallucinant.
02:58C'était vu des millions de fois, cette séquence.
02:59Ceci dit, je ne l'ai jamais recroisé après, et j'aurai plaisir à la recroiser.
03:02Le Festival de Cannes, il paraît que vous y êtes allé, Stéphane Degrote, avant d'être connu
03:07pour draguer une célèbre comédienne.
03:10Oui.
03:11Ah oui, oui, mais c'est un jour, je pense que je devrais en parler avec elle.
03:15Elle, c'est... On peut le dire.
03:16Elle, c'est Laetitia Casta.
03:17J'étais très très impressionné, on va dire, par Laetitia Casta.
03:22Et moustillée !
03:24Et moustillée, voilà.
03:25Elle faisait son entrée dans le monde des médias, à Cannes, on la connaissait comme mannequin.
03:30Là, elle débarquait à Cannes, et j'ai dit à un de mes amis « Viens, on va toujours quitter cette Bruxelles magnifique pour aller quelque part. »
03:37Donc là, en l'occurrence, j'étais sur la Croisette.
03:39Donc j'ai loué une caméra, un micro, et je me suis dit « Je vais me faire passer pour un journaliste. »
03:44Usurpation totale.
03:45Totale.
03:46Mais bon, j'étais jeune, il y a longtemps.
03:48Et donc j'ai débarqué sur la Croisette en essayant d'avoir une interview de Laetitia Casta.
03:53Vous aviez un pote qui faisait le cadreur, c'est ça, pour crédibiliser votre rôle ?
03:56Absolument, mais ça enregistrait quand même.
03:58Vous avez donc des rushs d'interviews ?
04:00Bien sûr, qui valent très très cher.
04:02Et il y avait, ce que je n'avais pas imaginé, il y avait 350 000 personnes autour de Laetitia Casta.
04:06Moi, je pensais qu'on allait arriver et que j'allais avoir un scoop, comme on dit.
04:10Et alors je me suis battu pour essayer de l'approcher,
04:12et puis petit à petit, elle a quitté la Croisette pour rejoindre son hôtel.
04:15Et alors, ça s'est essaimé un peu, il y avait de moins en moins de monde.
04:19Et puis j'ai forcé le barrage de l'hôtel, et puis à un moment donné, je l'ai suivi,
04:22et on s'est retrouvés devant l'ascenseur.
04:24Il n'y avait plus que mon pote, avec sa caméra, mon micro, Laetitia Casta, prête à prendre l'ascenseur.
04:30Et puis elle se retourne, elle me dit « Ça fait un moment que vous me suivez, non ? »
04:33Et là, je ne pouvais plus parler.
04:35Et je dis « Oui. »
04:36Et elle me dit « Qu'est-ce que vous voulez me poser comme question ? »
04:38Et là, je n'avais pas de question.
04:40Je ne pouvais pas parler.
04:43Et donc tout ce qui m'est venu, à ce moment-là, j'ai tendu le micro et j'ai dit « Qu'est-ce que vous aimeriez que je vous pose comme question ? »
04:47Et là, elle m'a pris pour un dingue.
04:49Elle a commencé à avoir un petit peu peur, en fait.
04:51Elle a pris l'ascenseur et elle s'est barrée.
04:53Est-ce que vous l'avez recroisé depuis ou pas ?
04:54Oui, mais elle ne se souvenait pas du tout de cet épisode.
04:56Et est-ce que vous lui avez raconté cet épisode ? Vous en avez bien regardé.
04:58Mais pas du tout. D'ailleurs, là, personne n'écoute.
05:00Personne ne le saura.
05:02Eh bien, Laetitia Casta, si elle nous écoute ce matin, ça y est.
05:04C'était lui le fou devant l'hôtel.
05:06Qu'est-ce qui vous manque le moins de Paris quand vous êtes à Bruxelles ?
05:10Les gens qui klaxonnent.
05:12La mauvaise humeur en général ?
05:14Ah mais ça, c'est hallucinant.
05:16Le manque de civisme.
05:18Pardon, j'adore Paris. J'adore la France, vraiment.
05:20J'y suis depuis de nombreuses années.
05:22Mais ce qui me rend complètement dingue,
05:24parce que nous, comme les Anglais,
05:26c'est-à-dire que nous, on s'arrête au feu rouge.
05:28On est dingue.
05:30Et on laisse passer les gens sur le passage pour piétons.
05:32Ah oui ?
05:34Et dès que je reviens ici,
05:36à chaque fois, je suis saisi.
05:38Pourquoi ils klaxonnent alors que le feu...
05:40Ah, ils viennent passer au verre.
05:42Et donc ça, c'est ce qui me surprend le plus.
05:44Et il m'arrive souvent de m'arrêter
05:46et de dire aux gens
05:48mais calmez-vous, tout va bien.
05:50Sauf que vous êtes Stéphane Degrote,
05:52donc ils vont vous reconnaître, évidemment.
05:54Mais c'est sûr que je l'oublie, ça.
05:56Et donc parfois, quand je suis un petit peu courroussé
05:58et que je le dis un peu moins calmement,
06:00et les gens me disent
06:02mais on croyait que vous étiez sympa.
06:04Et j'oublie.
06:06Non, mais je suis sympa.
06:08S'il vous plaît, arrêtez de klaxonner.
06:10Vous habitez toujours en Belgique ou vous êtes installé à Paris ?
06:12J'habite en Belgique. Je suis basé à Bruxelles.
06:14Et je suis ici que pour le travail.
06:16Donc ça veut dire que là, tous les dimanches,
06:18après la représentation matinée, vous rentrez à Bruxelles
06:20pour revenir le mardi ?
06:22C'est comme ça que ça se passe.
06:24Est-ce que vous montez parfois en promo pour essayer de survendre un film
06:26dont vous savez très bien au fond qu'il n'est pas bien.
06:28Oui.
06:30Ça, c'est par respect pour les gens qui ont écrit
06:32ou qui ont réalisé le film.
06:34Alors on s'en sort comment ? On dit quoi ?
06:36On dit que j'ai rencontré des gens formidables
06:38sur le plateau.
06:40Dans un décor incroyable.
06:42Oui, c'est comme quand vous sortez de scène
06:44et qu'il y a des amis qui n'ont pas aimé le spectacle
06:46et qui disent, dis-donc, la musique, elle est vachement bien.
06:48Vous l'avez vécu, ça ?
06:50Oui, parce que là, je pense que les gens aiment beaucoup.
06:52Mais ça m'est arrivé, oui. Mais de toute façon, je le vois dans le regard des gens.
06:54Donc ils disent, je ne peux pas rester juste à part la pièce
06:56parce que, ah là là, la baby-sitter doit partir.
06:58Alors qu'ils n'ont pas d'enfants.
07:00Et que vous le savez.
07:02Je le sais.
07:04Ça vous est déjà arrivé de refuser de faire la promo d'un film
07:06que vous n'aviez pas trouvé bon du tout, du tout ?
07:08Non.
07:10J'ai dû accepter, je ne dirai pas lesquels,
07:12j'ai dû accepter de faire certaines émissions
07:14que je n'avais pas envie de faire.
07:16Mais la production m'a dit, ça va nous aider,
07:18c'est important que tu le fasses.
07:20Et je l'ai fait.
07:22Parce qu'à un moment donné, vous entraînez
07:24beaucoup de gens derrière vous.
07:26Ce n'est pas rien la sortie d'un film ou d'une pièce.
07:28Ça coûte beaucoup d'argent.
07:30C'est un investissement.
07:32Et puis les gens ont cru en vous.
07:34Ça fait partie du contrat, en fait.
07:36Même si ce n'est pas écrit noir sur blanc.
07:38C'est un contrat moral.
07:40C'est acide. On dit, au moment où on fait un film, on va le défendre.
07:42Parcours scolaire chaotique, vous le dites,
07:44à cause de votre dyslexie aussi.
07:46Alors, ce n'est même pas que c'est chaotique.
07:48C'est-à-dire que ça dépasse l'entendement.
07:50Ça devient un concept.
07:52Vous avez mis combien d'années à faire le collège, par exemple ?
07:54Je n'ai pas fini, là, d'ailleurs.
07:56Non, c'est n'importe quoi.
07:58Je n'ai rien.
08:00Je vous assure, alors que je me suis fait connaître
08:02à travers des mots, des phrases, tout ça,
08:04je ne sais toujours pas ce que c'est qu'un adverbe.
08:06En grammaire, je suis complètement à l'ouest.
08:08C'était tellement insupportable, l'idée d'aller à l'école,
08:10parce que je ne supportais pas.
08:12Je suis d'une impatience crasse.
08:14C'est vrai, ça s'entend.
08:16Mais j'ai découvert il n'y a pas longtemps
08:18que j'étais TDAH.
08:20Trouble de l'humeur ?
08:22Trouble de l'attention.
08:24Je suis troublé.
08:26Et donc, en termes de concentration, c'est impossible.
08:28À l'école, après 3 minutes, j'étais en train de rêver
08:30de ce que j'allais faire sur Mars et comment j'allais y aller.
08:32J'imaginais l'invention d'une trottinette.
08:34Et pourtant, ce métier que vous faites
08:36aujourd'hui requiert une grande concentration.
08:38Quand vous êtes sur scène, par exemple,
08:40ce n'est pas 3 minutes de concentration, c'est 1h40.
08:42Quand ça me plaît, je parviens à me concentrer.
08:44Quand je ne suis pas passionné, je ne peux pas me concentrer.
08:46Ce qui est un petit peu le panache des gens qui sont TDAH.
08:48Vous n'avez jamais eu peur d'ailleurs de vous en prendre une
08:50quand vous faisiez des caméras cachées ?
08:52Non, parce que je serais incapable
08:54de faire des caméras cachées
08:56qui sont les plus drôles du monde, je trouve,
08:58de François Damiens,
09:00qui lui allait tellement loin.
09:02Mais même quand je les regarde, je suis mal à l'aise.
09:04Je serais incapable de faire ça.
09:06Moi, c'était un autre ton, c'était autre chose.
09:08J'étais plus dans des situations absurdes.
09:10Je me souviens, c'est mon frère
09:12qui avait produit ça et qui me filmait.
09:14J'avais fait notamment une caméra cachée
09:16où je faisais un caissier dans un supermarché.
09:18Par exemple, une boîte de petits pois.
09:20J'ouvrais la boîte et je comptais petits pois
09:22par petits pois.
09:24Les gens devenaient dingues et il y avait une queue de fous.
09:26On ne sait pas combien il y en a dedans.
09:28Bref, des trucs comme ça.
09:30Ce qui m'a fait beaucoup rire.
09:32S'il y a bien quelque chose qui caractérise les médias en Belgique,
09:34c'est leur grande liberté des émissions
09:36d'humour qui vont plus loin qu'en France.
09:38Est-ce que vous avez eu le sentiment, lorsque vous travaillez
09:40en tant qu'humoriste chroniqueur en France, d'avoir été
09:42parfois bridé ?
09:44Non, si ce n'est qu'une fois
09:46le producteur
09:48du supplément,
09:50j'avais fait mon papier, il avait lu le papier,
09:52il m'a dit, est-ce que tu tiens vraiment à cette phrase ?
09:54Parce qu'il y a une invitée
09:56qu'on essaie d'avoir depuis un certain temps
09:58et là, tu es en train
10:00d'un petit peu l'allumer,
10:02ce qui ne va pas nous servir pour pouvoir l'inviter prochainement.
10:04Donc, je n'ai eu aucun problème
10:06de changer la tournure de la phrase pour arranger
10:08les bidons du producteur. Après,
10:10si on me dit
10:12on ne comprend pas cette phrase, il faut la changer,
10:14ça c'est tant pis pour vous,
10:16je vais la maintenir la phrase.
10:18Le principe, c'est que j'avance comme un train à toute allure
10:20et qu'on prenne qui pourra.
10:22Le but, c'était de lâcher
10:24une cartouche comme ça,
10:26en l'air, et puis de voir où elle allait retomber.
10:28Vous aimez ça faire aussi, dans la vraie vie,
10:30faire tourner en bourrique vos interlocuteurs
10:32avec vos jeux de mots, vos calembours,
10:34les quiproquos, ça vous amuse
10:36de faire ça dans la vie de tous les jours ?
10:38Je pense que c'est pas que ça m'amuse, ça m'amuse, j'en ai besoin.
10:40De prendre les choses en face,
10:42au premier degré,
10:44je pense que j'ai une difficulté
10:46avec ça. J'ai besoin de prendre
10:48les choses de biais,
10:50de dédramatiser tout. C'est pour ça que
10:52souvent, je charrie
10:54les gens et je suis au second degré.
10:56Alors, ceux qui ne comprennent pas, c'est comme si j'étais agressif
10:58envers eux. Mais j'ai toujours
11:00pris,
11:02appréhendé les choses
11:04de côté, avec un pas de côté.
11:06Oui, parce que c'est ça,
11:08second degré, ironie, jeu de mots, c'est un degré de langage
11:10que de moins en moins de personnes maîtrisent.
11:12Hélas, aujourd'hui, ça ouvre parfois
11:14des moments de solitude, des gens qui ne comprennent rien
11:16finalement à ce que vous êtes en train de leur dire, à part
11:18Nabila, évidemment.
11:20Mais ça a été de tout temps. C'est-à-dire qu'au début, je travaillais
11:22pour des magazines en Belgique, j'écrivais
11:24des textes qu'on me renvoyait en disant
11:26« On ne comprend rien à ce que tu dis ». La première fois
11:28que je faisais des chroniques dans une émission de télé,
11:30en l'occurrence « Les Allumés » sur la
11:32RTBF, je partais
11:34pour faire des séquences
11:36et ils me disaient « C'est
11:38inexploitable, ton truc est complètement
11:40absurde, on ne comprend rien à ce que tu fais ».
11:42Mais c'est pour les mêmes raisons, en fait, toutes ces raisons
11:44que ça ne marchait pas trop, c'est pour
11:46ces raisons-là que ça a marché ensuite.
11:48Canal+, quand ils m'ont chopé, c'était pour
11:50ça justement, pour un univers qui était le mien.
11:52Donc en fait, je n'ai jamais changé, je n'ai jamais varié.
11:54Pas pour avoir
11:56une posture, mais parce que d'abord c'était moi
11:58et je ne pouvais pas faire autrement, surtout.
12:00Donc,
12:02c'est pour ça qu'il faut aussi rester fidèle à ce
12:04qu'on est et ne pas essayer de plaire à l'autre.
12:06Sauf que dans la vie de tous les jours, ça peut être un peu compliqué
12:08parce que ce décalage dans votre manière de communiquer
12:10n'est pas perçu, n'est pas compris de tous.
12:12Alors justement, comme aujourd'hui,
12:14j'existe un peu plus qu'il y a 25 ans,
12:16j'arrive à
12:18assumer ça et c'est Comprene qui pourra.
12:20Et je dis ce que j'ai envie de dire.
12:22Vous ne voulez pas altérer votre message pour autant, quoi, en fait ?
12:24Pas du tout, au contraire.
12:26Maintenant, je dis des choses comme ça et puis si ça ne passe pas,
12:28ça ne passe pas et ce n'est vraiment pas grave.
12:30Avant, je me disais, je ne suis pas
12:32compris, on ne me comprend pas.
12:34Qu'est-ce que je vais faire ? Qui suis-je ?
12:36On refait l'actu télé avec Eva Cruyffert.
12:38Bonjour, Eva. Bonjour tout le monde.
12:40Bonjour, Eva. Stéphane Degrote, est-ce que vous parlez
12:42le flamand ou pas ? Trois mots.
12:44Eva en parle un peu plus
12:46parce qu'il y a des Pays-Bas, alors peut-être que je peux parler.
12:48Il y a un bateau.
12:50Vraiment, il y a une belle rire.
12:52Ah, ça recommence. Il y a une buse.
12:54Et vous voulez que je vous partie en paix pendant ce temps ?
12:56Ah bon, non, non. On va faire toute la suite en français
12:58si vous voulez bien.
13:00Voici les infos télé de la semaine sous forme de quiz.
13:02Jade va vous donner des infos ou des intox.
13:04Attention, elle ment quasiment aussi bien
13:06que votre personnage dans la pièce. Vous nous dites simplement
13:08si vous croyez ou pas à ses affirmations.
13:10Ensuite, Eva délivrera la vérité.
13:12On va commencer avec une info
13:14qui concerne la TNT.
13:16Alors qu'on a appris cette semaine l'exclusion définitive
13:18des chaînes C8 et NRJ12
13:20qui arrêteront donc d'émettre vendredi prochain,
13:22ça bouge du côté des nouvelles chaînes
13:24et notamment T18.
13:26Voici notre info ou pas.
13:28La future chaîne T18 diffusera
13:30tous les soirs un talk show
13:32de 19h à 21h. Vous y croyez ou pas ?
13:34Oui.
13:36Oui, c'est vrai. Cette nouvelle chaîne dont le lancement
13:38est prévu le 6 juin sur le canal 18 de la TNT
13:40aura bien un talk show quotidien.
13:42Et d'après Télérama, le philosophe
13:44Raphaël Enthoven et l'essayiste Caroline Fourès
13:46pourraient y participer.
13:48On ne sait pas encore qui l'animera, mais en revanche,
13:50on sait maintenant qui en sera le responsable.
13:52Il s'agit de Bruno Gaston, producteur
13:54et ancien directeur des programmes de France 4.
13:56Bruno Gaston, il a également été en charge de l'émission
13:58à l'époque nulle part ailleurs sur Canal+.
14:00C'est vrai qu'une fois que vous êtes allé le voir à l'improviste
14:02pour essayer de le convaincre de vous prendre ?
14:04J'avais fait une caméra cachée
14:06en apprenant qu'il y avait quelques jours plus tard
14:08une émission spéciale sur la Belgique.
14:10Je n'étais pas connu du tout. J'ai fait une caméra cachée
14:12avec mon frère et la veille,
14:14à Bruxelles, je laisse un message sur le répondeur
14:16de Bruno Gaston à Paris,
14:18en disant voilà, je viens demain matin dans votre bureau pour vous montrer
14:20le montage dans ma caméra cachée.
14:22Je suis arrivé le matin à Canal+,
14:24on m'a demandé si j'avais rendez-vous avec Bruno Gaston,
14:26j'ai dit oui, je lui ai laissé un message sur son répondeur,
14:28mais ça ne faisait pas de ça un rendez-vous.
14:30Oui, parce que vous n'aviez pas eu de réponse.
14:32La réceptionniste m'a dit, ben non, vous n'avez pas répondu.
14:34Si, je dis, ben oui, j'ai pris le train.
14:36Mais ça, c'est pas un rendez-vous, monsieur.
14:38Mais j'ai laissé un message sur son répondeur.
14:40Bruno Gaston qui dit, j'ai pas du tout rendez-vous avec ce type.
14:42Et donc, j'ai sous-doyé la réceptionniste
14:44en disant, s'il vous plaît, laissez-moi aller dans son bureau.
14:46J'ai fait tous les couloirs de Canal+,
14:48jusqu'à ce que je tombe sur la porte
14:50de Bruno, j'ai frappé à la porte,
14:52il n'a pas ouvert, en disant, c'est occupé.
14:54Alors du coup, j'ai ouvert la porte,
14:56et j'ai dit, bon, si je suis occupé,
14:58mais j'ai une cassette à vous montrer. Et pendant 5 minutes,
15:00il m'a dit, ben non, il faut me laisser tranquille maintenant.
15:02Je vais appeler la sécurité.
15:04Et pour finir, il a regardé la cassette,
15:06ils ont failli la passer, il se trouve qu'ils n'avaient pas de place.
15:08Mais du coup, j'ai revu Bruno Gaston
15:10des années plus tard, et ça a été mon coproducteur
15:12dans une série qui s'appelait
15:14un programme qui s'appelait Les Rats d'auteur,
15:16dont c'était à vous pendant une année.
15:18Mais vous aviez un culot de dingue à vos débuts.
15:20C'était obligé. Il fallait passer par la
15:22fenêtre, la cheminée, il fallait fabriquer des cheminées
15:24pour pouvoir passer. Donc j'ai fait ça pendant des années.
15:26Je pourrais vous raconter des anecdotes comme ça avec
15:28France Télé, j'ai fait pareil. Vous parliez de File en ta chambre,
15:30File en ta chambre, au début je fais un pilote,
15:32donc une maquette.
15:34C'est la fiction, pour rappel. Pareil, je suis avec
15:36ma cassette VHS, je prends mon train, je débarque
15:38chez France Télévision, j'arrive à la réception
15:40et je dis, j'aimerais bien voir la
15:42personne responsable du programme.
15:44Et là, elle me dit, mais il y a
15:463000 personnes ici, vous avez rendez-vous avec qui ?
15:48J'ai appelé le programme.
15:50Monsieur, il ne faut pas rester là.
15:52Et je suis resté une demi-heure à palabrer
15:54jusqu'à ce qu'une bonne âme vienne
15:56récupérer la cassette, m'emmène dans son
15:58bureau en disant, moi je m'occupe du parking,
16:00donc je ne suis pas du tout...
16:02C'était sous-sol.
16:04Et pour finir, les gens sont venus
16:06les uns après les autres dans ce bureau, il y avait 15 personnes
16:08à visionner ma cassette, et deux mois
16:10plus tard, File en ta chambre était vendue
16:12à France Télé dans une émission où c'était
16:14diffusé tous les jours à 18h50.
16:16Alors ça c'est les fois où ça a fonctionné, parfois j'imagine que vous avez dû vous prendre
16:18des murs aussi.
16:20J'étais spécialiste en cimenterie,
16:22les murs, je m'y connais très très bien.
16:24Autre info télé à vérifier.
16:26Le comédien François-Xavier Demaison animera
16:28bientôt une émission immobilière
16:30nommée « Deux maisons pour le prix d'une ».
16:32Vous y croyez ?
16:34Alors, il fait tellement de choses
16:36qu'on pourrait y croire, mais non, déjà il est occupé
16:38à produire son vin merveilleux,
16:40à tourner...
16:42L'idée était bonne, mais non c'est faux.
16:44En revanche, il va bientôt partir très loin de
16:46sa maison, puisqu'il va participer à la nouvelle
16:48émission de Frédéric Lopez, « Notre vraie nature »
16:50dont le deuxième numéro sera diffusé
16:52le mardi 11 mars, après le
16:54Québec l'an dernier, direction cette fois l'Afrique du
16:56Sud, pour quatre personnalités qui vont partir
16:58d'une excursion loin de tout, aux côtés
17:00de François-Xavier Demaison, Zabou Bretman,
17:02la chanteuse Chaim et l'humoriste Tristan Lopin.
17:04On pourrait imaginer Stéphane Degraud
17:06de partir à l'aventure à l'autre bout du monde avec Frédéric Lopez ?
17:08Alors, Frédéric m'a
17:10invité il y a quelques mois dans
17:12son émission « Un week-end à la campagne »
17:14et je lui ai dit
17:16« Mais si tu m'invites un week-end à la campagne,
17:18ça veut dire que je ne vais pas pouvoir aller
17:20participer à l'émission... »
17:22Ah bah si, on peut faire les deux, parce qu'il y a un truc qui est à quelques kilomètres
17:24de Paris et puis là, ce n'est pas la même expérience.
17:26Il m'a dit « Non, non, c'est pas parce que je t'invite
17:28là que je ne t'inviterai pas à un rendez-vous inter-inconnu. »
17:30Et je lui ai dit « C'est mon émission préférée
17:32de tout le PAF. »
17:34Vous lui avez proposé un virement bancaire ?
17:36Mais limite, je suis prêt à le faire. Et il m'a dit « Je te promets
17:38mais là, les délais sont longs,
17:40je te promets que je t'enverrai. »
17:41Après Frédéric Lopez, une rencontre avec celle
17:43qui est peut-être sa soeur, on ne l'a jamais su,
17:45c'est la chanteuse Jennifer Lopez
17:47que vous avez interviewée
17:49pour une émission
17:51de Jean-Pierre Foucault, il y a 25 ans.
17:53Vous avez des petits coups d'œil en coulisses
17:55de temps en temps avec Stéphane.
17:57En étant avec Jennifer Lopez, elle va sortir, j'espère. Stéphane ?
17:59Nous allons donc maintenant vers le plateau.
18:01This is the foyer. This is before the plateau.
18:03Ok.
18:05Are you alright ? Not too nervous ?
18:07No. Ok.
18:09On aimerait beaucoup savoir comment vous êtes retrouvée
18:11avec Jennifer Lopez dans les années tubes de Jean-Pierre Foucault.
18:13En fait, j'ai un copain qui m'inscrit
18:15à un casting. En fait,
18:17Jean-Pierre Foucault faisait le Tour de France
18:19pour, ça s'appelait Prenez Ma Place.
18:21Donc c'était pour trouver le nouveau Jean-Pierre Foucault.
18:23Et j'ai un copain qui m'inscrit
18:25au passage de cette caravane
18:27de casting qui passait par Lille.
18:29Et donc il me dit, ben voilà, t'as rendez-vous
18:31demain à 15h.
18:33J'ai dit, mais comment, c'est à 15h de quoi ? Pour faire quoi ?
18:35Eh bien, il m'explique le concept. Donc, il fallait
18:37préparer une présentation de quelque chose,
18:39une séquence pour se vendre.
18:41Et je débarque à Lille
18:43et je me retrouve dans un
18:45petit salon d'hôtel où on se succédait
18:47les uns après les autres. Et ce que j'avais fait,
18:49j'avais fait imprimer mon portrait, ma tête.
18:51Et donc j'ai présenté ma pomme
18:53comme une carte
18:55météo, en expliquant qui était cette personne.
18:57Tout ça devant Jean-Pierre Foucault ?
18:59Voilà, tout ça devant Jean-Pierre Foucault. Et donc c'est devenu
19:01un sketch un peu barré.
19:03Lui, il réagit comment ? Ben, ça fonctionne.
19:05Le lendemain, j'ai un appel
19:07non pas de Jean-Pierre Foucault,
19:09mais de son producteur de l'époque. Gérard Louvain ?
19:11Gérard Louvain. Et il m'a dit,
19:13voilà, on a une idée. Est-ce que tu vois
19:15que j'aime l'impro et qu'il est dans un truc un peu barré ?
19:17Est-ce que tu ne veux pas faire les coulisses
19:19des années tubes ?
19:21Il y a une caméra qui te suit
19:23et tu fais des micro-trottoirs dans les coulisses.
19:25Ok. Et puis, il me dit,
19:27trois jours plus tard, il me dit, bon ben voilà, la première émission
19:29c'est dans 15 jours. Il y a
19:31Ricky Martin, Jennifer Lopez,
19:33machin, machin, machin. J'ai le problème, c'est que je ne parle pas anglais.
19:35Donc, il me dit, ben tu te débrouilles.
19:37Je dis, ok, je vais me débrouiller.
19:39Et donc, ma thème pour cette grosse émission,
19:41c'était de me retrouver dans les coulisses
19:43et de suivre Jennifer Lopez.
19:45Et à un moment donné, je la suis et puis elle se retourne et elle me dit,
19:47do you have a problem ?
19:49Ah, il s'est dit, c'est quoi ce maniaque-là qui est en train de me suivre ?
19:51Oui, c'est ça. J'ai dit, no, I have no problem.
19:53My name is Stéphane
19:55et je ne parle pas un mot d'anglais.
19:57Donc, c'était ridicule.
19:59Mais ça a été monté, ça a été diffusé, la preuve.
20:01Mais vous, vous vous êtes demandé ce que vous faisiez dans cet exercice au moment où vous le faisiez.
20:03Eux aussi.
20:05Dernière info télé ou dernière intox ?
20:07Votre amie Michelle Larocque
20:09a l'affiche d'un film qui fait un carton mondial
20:11sur Netflix.
20:13Vous y croyez ou pas ?
20:15Si c'est Netflix, c'est forcément,
20:17il y a des chances que ça soit mondial.
20:19Michelle a beaucoup de talent.
20:21Le monde l'aime.
20:23Donc c'est possible.
20:25Tout juste, bravo, c'est vrai.
20:27Le film Lune de miel avec ma mère,
20:29avec aussi Rossy De Palma et Kad Mirad ne s'est pas contenté
20:31d'une première place en France sur la plateforme.
20:33Il s'est aussi laissé cette semaine à la première place
20:35des films non anglophones les plus visionnés
20:37dans le monde sur Netflix.
20:39Il a été regardé plus de 11 millions de fois
20:41en 4 jours, notamment en Amérique du Sud,
20:43Bolivie, Colombie ou encore le Pérou.
20:45Ce film raconte l'histoire d'un fils qui doit
20:47partir en lune de miel à l'île Maurice avec sa mère,
20:49joué par Michelle Larocque, après avoir
20:51été largué par sa copine le jour de son mariage.
20:53N'auriez pas un peu faim Stéphane Degraux ?
20:55J'ai tout le temps faim.
20:57Ça tombe bien, on va passer à la question fromage ou dessert.
20:59Merci beaucoup Eva Crevert.