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Sa vie sans mondanités, la carapace qu'il s'est créé, ses débuts à Bloomberg TV à Londres, son premier JT du 20H sans oreillette ou encore les messages qu'il reçoit sur les réseaux sociaux, Julian Bugier refait sa télé ce samedi 15 février 2025 avec Eric Dussart et Jade !

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00:00J'aime bien me dire que la vie ne s'arrêtera pas au journal de 13h et que peut-être demain j'aurai une autre vie dans une autre profession, que j'irai vivre ailleurs.
00:08L'idée de m'angoisse de me dire que je vais passer toute ma vie à Paris dans le même quotidien.
00:15C'est vrai, vous ne serez pas du genre à vous accrocher, vous pourriez tout à fait avoir une autre vie que celle-ci.
00:19On dit ça à 43 ans et puis peut-être que dans 20 ans vous me réinvitez, je dirais l'inverse.
00:22Je n'en sais rien mais à l'instant T c'est ce que j'aime croire.
00:24Mais l'idée de renouer avec l'anonymat par exemple ne fait pas partie des choses qui vous angoissent ?
00:29Non pas du tout et puis vous savez je ne suis pas une star de cinéma, une star de la chanson non plus, on me reconnaît mais ça reste tout à fait acceptable.
00:37C'est-à-dire que ça reste très cordial et on m'appelle monsieur le journaliste, donc d'abord, avant de m'appeler monsieur la vedette.
00:44Donc c'est ça qui me plaît beaucoup aussi, c'est ce rapport-là au téléspectateur où chacun est dans son couloir.
00:49Retrouver une vie normale ça vous irait tout à fait ?
00:51J'ai une vie assez normale au fond, vous savez je prends les transports en commun, j'ai mon petit vélo électrique.
00:55Le week-end j'aime bien faire du jardin, je pars surfer, je pars à la montagne, voilà, j'aime bien de temps en temps, là je suis parti il n'y a pas très longtemps par exemple
01:05faire une course en montagne avec un copain guide de haute montagne au-dessus de... dans le massif du Mont-Blanc.
01:12On s'est retrouvé dans un refuge, refuge non gardé, on arrive il fait zéro degré, on dort tout habillé, on met le petit poil, là on repart le lendemain matin à 7h avec les peaux de phogue, vous voyez.
01:20Et puis là je rencontre des gens qui me disent mais c'est incroyable vous ressemblez au type de la télé !
01:25Alors je finis par leur dire bah oui c'est moi, ah bon mais comment vous êtes là et tout ? Bah oui c'est une vie normale quoi au fond.
01:31Les paillettes, les mondanités c'est pas votre truc ça ?
01:33Non pas trop, non c'est pas trop mon genre effectivement.
01:37Ça fait maintenant 4 ans que vous présentez Le Trésor de France 2, Julien Bugé, ça n'a aucune lassitude dans cet exercice ?
01:43Non j'ai encore la passion de ce métier, je pense que je l'ai pour longtemps et Le Trésor c'est un rendez-vous qui me correspond,
01:51j'ai fait le 20h en tant que remplaçant pendant un certain nombre de temps, j'ai fait beaucoup d'émissions, j'ai fait les opérations spéciales,
01:57avant ça j'ai travaillé dans de nombreuses chaînes info, voilà j'ai la passion du news comme on dit dans le métier, c'est-à-dire de l'info et qui recommence tous les jours.
02:04Et Le Trésor au fond est un journal qui me ressemble, qui a permis aussi de me révéler et d'être comme je suis dans la vie à l'antenne, voilà donc c'est un rendez-vous que j'apprécie particulièrement.
02:14Beaucoup plus détendu qu'à vos débuts à l'antenne, c'était pas un peu frustrant d'ailleurs qu'on ait cette image-là de vous au début alors que dans la vie vous semblez être tout l'inverse ?
02:21Oui mais vous conviendrez que c'est pas toujours évident quand on n'a pas toujours les codes des gens qui ont l'assurance d'être sûr de leur destin, vous voyez ce que je veux dire ? Ce qui n'était pas mon cas.
02:36Un petit doute, vous concernant ?
02:37Non mais venant d'une petite ville, n'ayant pas fait de grandes études, n'ayant pas les codes forcément du parisien, qui a des bons contacts et un super carnet d'adresse, vous voyez ?
02:51Donc parfois on se met dans un rôle et on a envie de faire son métier du mieux possible et donc pour ce faire on se crée une petite carapace, ce qui a été le truc de mes débuts.
03:01Mais au fond si j'ai pu acquérir cette crédibilité et faire ce métier comme je le fais aujourd'hui, c'est aussi parce que je suis passé par cette phase-là je pense.
03:10Mais s'il venait à y avoir du changement aux 20 heures de France 2 cette fois-ci, parfois c'est une petite musique qu'on entend en ce moment, en septembre il pourrait y avoir du changement aux 20 heures de France 2.
03:17Si on vous le proposait ce 20 heures de France 2 en tant que titulaire, vous en avez été remplaçant, est-ce que ça vous intéresserait ou pas ?
03:23Je ne sais pas, la question ne se pose pas parce que c'est une question qu'on me pose souvent et qu'on m'a longtemps posée avant que je prenne le 13 heures et au fond, pardon, ce n'est pas de la langue de bois mais je suis très heureux dans ce que je fais aujourd'hui.
03:32Donc quand la proposition se fera, que ça soit ici, ailleurs, demain, dans dix ans, je l'étudierai avec beaucoup d'attention mais aujourd'hui je suis vraiment très heureux dans ce que je fais.
03:41Donc le 20 heures pour vous ce n'est pas un graal absolu ?
03:43Non, non, non, non, ce n'est pas un graal absolu. Vous m'auriez posé la question il y a quelques années, je vous aurais sans doute répondu oui.
03:52Aujourd'hui la question se pose différemment. Est-ce que prendre une autre édition me permettrait d'avoir la même liberté et de faire autant d'exercices que je le fais aujourd'hui ?
04:00Je n'en suis pas convaincu, c'est un job à plein temps, le 13 heures aussi mais par définition le 13 heures se finit à 14 heures donc j'ai la liberté aussi de faire plein de choses à côté pour le service public.
04:09Parfois des collaborations radio aussi parce que j'aime beaucoup le média radio et je prends un immense plaisir d'être là.
04:15Ce n'est pas de la langue de bois mais je suis très heureux dans ce que je fais.
04:17Le jour de votre tout premier emplacement de David Pujadas au 20 heures de France 2, là il y avait carrément une petite pilote dans l'avion, aucune oreillette pendant tout le journal, qu'est-ce qui s'était passé ?
04:27Alors je suis un peu embêté parce que cette histoire revient souvent et c'est quelqu'un que j'aime beaucoup qui travaillait avec moi.
04:32On n'est pas obligé de donner son nom.
04:34Pardon s'il nous écoute. C'est quelqu'un qui a un rôle très très important dans le journal, qui est le chef d'édition, qui est un peu le maître d'orchestre à côté du rédacteur en chef et qui vous guide à l'oreillette et qui s'occupe du bon fonctionnement du déroulé du conducteur du journal.
04:46L'ordre des sujets et la manière dont le plateau est habillé.
04:51C'était mon premier journal, j'avais un stress fou évidemment, je remplaçais David et puis premier sujet, deuxième sujet et je n'entends rien dans l'oreillette alors ce que j'avais dit à mon équipe, étant donné le stress qui était le mien, j'avais dit essayer de me guider.
05:05Dites-moi si ça va, si le ton est bon, si je ne parle pas trop vite, si le sujet suivant est prêt, etc.
05:10Et puis plus rien, premier sujet, deuxième sujet.
05:12Le silence absolu dans l'oreille.
05:14Et en fait j'ai compris très vite que le pauvre avait fait un malaise vagal, qu'il était tombé dans les pommes, sur la console et les pompiers étaient là pour l'aider donc au bout de 15 minutes on m'a raconté l'histoire et j'ai compris.
05:24Là c'était une défaillance humaine, le premier jour de ce JT de 20h mais en cas de défaillance technique de l'oreillette.
05:30Est-ce que vous avez encore en studio les téléphones à l'ancienne, comme dans la télé des années 80 pour contacter la régie ?
05:35Je ne sais pas si vous savez, on a un truc qui s'appelle le téléphone portable qui marche très très bien.
05:38Oui alors ça j'ai vu, vous avez votre téléphone portable à côté de vous pendant le 13h.
05:42Oui, oui.
05:43C'est rare, les présentateurs habituellement ils ne prennent pas.
05:45Oui mais on peut recevoir aussi des infos, des urgents, on a des fils WhatsApp vous savez avec les reporters de la rédaction et les grands reporters qui aussi parfois sont à l'étranger.
05:54Et quand il y a une info importante qui peut tomber, ça n'arrive pas souvent que ce soit une info qui nécessite de prendre le téléphone portable mais ça peut être un outil oui.
06:01Bientôt une nouvelle émission sur France 5 nommée C'est Demain, ça ressemblera à quoi C'est Demain ?
06:05Alors ce sont des documentaires, j'avais assez envie de retourner sur le terrain comme je le faisais quand je faisais l'émission Tout compte fait dans quelques années,
06:12qui a quand même eu 6 saisons et qui marchait bien, qui était le samedi à 14h.
06:18Donc c'est mes premiers amours en quelque sorte, mais au fond il y a une forme de continuité dans tout ça parce que le livre qu'on publie avec Valérie,
06:23100 idées pour dépenser moins et vivre mieux, les initiatives qu'on met en avant dans le journal de 13h 2 fois par semaine,
06:30avec cette espèce de tour de France au fond des gens qui font pour les autres.
06:36Voilà, sur des sujets de société, ce ne sont pas des petites initiatives, ce sont des sujets de société qui sont structurants, ça répond à des problématiques
06:42telles que la prise en charge du grand âge, le handicap, le pouvoir d'achat, la mobilité douce, l'écologie, etc. etc. l'agriculture.
06:50Donc ça sera à peu près dans la même veine, voilà, c'est incarné, donc quand on dit incarné, c'est pour ça que je disais que j'avais assez envie de retourner sur le terrain.
07:01Vous ne voudriez pas rester un journaliste de studio ?
07:03Non, parce que c'est ça qui fait aussi l'essence de notre métier quand même, c'est d'aller sur le terrain, de se confronter, ça peut être barbant quand même à force de rester dans un studio.
07:12Donc moi j'aime bien, j'aime bien ça, c'est aussi ce que je fais par exemple pour le 14 juillet, dès que je peux j'essaye de m'évader, de partir en reportage,
07:17c'est l'essence de ces documentaires qui sont des documentaires de prime, de 52 minutes.
07:22Tout est tourné déjà là ?
07:23Non, non, non, non, non, ce sera pour la saison prochaine à partir de...
07:27Ah, c'est pas pour demain ?
07:27Non, c'est demain, mais c'est pas pour demain, non, ça s'appelle c'est demain.
07:31Non, vraisemblablement pour septembre, enfin on sera dans la nouvellerie de rentrée prochaine.
07:37À quel rythme, vous le savez déjà, toutes les semaines ?
07:38Non, pas encore, non, non, pas encore.
07:40Mais en tout cas, diffusion en prime time, ça c'est acquis.
07:43Oui.
07:43Et on va tout de suite repasser le relais olympique à monsieur Julien Bugier, comment ça va mon cher Julien, où êtes-vous ?
07:48Bonjour à tous.
07:49Julien, merci.
07:50Julien, pensez à fermer votre braguette quand même, j'ai un petit message de service.
07:54Il est pas là Thomas, c'est naturellement dégueulasse, j'avais déjà oublié.
08:00Comment ça a pu arriver un truc pareil, être avec une braguette ouverte à l'antenne,
08:03il n'y avait personne pour vous dire que la boutique était ouverte ?
08:05Elle était vraiment ouverte d'ailleurs.
08:06C'est marrant que vous me posiez la question, parce que pour la petite anecdote, il y avait la personne avec qui j'ai l'habitude de travailler,
08:13et figurez-vous que la veille au soir, quand j'étais parti de Paris, j'avais fait mon sac,
08:18et le matin quand je me suis levé, je me suis trompé de pantalon, je me suis habillé dans le noir pour pas réveiller ma femme et les enfants,
08:22et je me suis trompé de pantalon, et arrivé sur place à Marseille, je me suis dit, c'est le pantalon avec la braguette qui tombe.
08:28Ah vous avez donc l'habitude de le porter, deuxième info dans l'info.
08:30Non, très rarement, très rarement, et toujours est-il que j'ai dit aux personnes qui étaient en face de moi,
08:37vous êtes sûr que ça se voit pas, etc., parce que j'ai l'impression qu'elle tient pas bien,
08:40donc tout le monde m'a assuré que c'était pas le cas, et évidemment le premier truc que voit Thomas, c'est ça.
08:44Eh oui, l'œil aiguisé de Thomas Soto.
08:46C'est marrant aussi, ça fait partie du direct.
08:48À 20 ans, vous faites vos premiers pas à la télé, à Bloomberg TV, à Londres, Julien Bugier, chaîne d'info économique basée là-bas.
08:54Il paraît que vous compreniez pas grand-chose à ce que vous racontiez à l'époque.
08:58Alors, non, au début quand même, non, faut être honnête, quand même à la fin, ou même au milieu, j'avais...
09:06Mais c'est vrai que quand j'ai ce premier rendez-vous, qui est un peu par la force du détain et la force des choses,
09:11je suis à Londres, je fais une année sabbatique avec l'ambition de reprendre mes études,
09:15je fais tout un tas de petits boulots, et puis je rencontre un contact de contacts,
09:18et donc j'ai ce premier entretien pour devenir stagiaire, voilà, avec ce que ça recouvre derrière,
09:25donc stage de trois mois, et j'ai une révélation, c'est vrai que je rentre dans cet endroit qui était formidable,
09:29c'était avant la crise financière, il y avait des moyens énormes.
09:31J'avais 20 ans, j'arrivais là-dedans, je sortais de ma campagne blésoise, et c'est vrai que j'étais absolument fasciné,
09:36donc mes débuts, je les ai faits là, sans rien comprendre, enfin, sans comprendre grand-chose à la finance et à l'économie,
09:42et puis j'ai appris sur le tas, et j'ai appris relativement vite, puisque j'ai réussi à décrocher un contrat,
09:47et ça a été ma première expérience professionnelle.
09:49— Je reviens à vos débuts, pourquoi à 19 ans, vous plaquez tout en France pour partir en Angleterre,
09:53alors que vous faisiez des études d'économie, je crois, ici ?
09:56— Oui, que j'ai arrêté assez vite. C'est comme un accord avec ma mère,
10:01comme un accord avec ma mère qui me dit « tu as arrêté tes études d'économie au bout de trois mois,
10:06tu veux être journaliste, dons-t'actes, il reste six mois avant les concours d'entrée aux écoles de journalisme,
10:12ou en tout cas les dépôts de dossiers, il serait bien que tu fasses quelque chose d'intelligent pendant ces six mois,
10:17donc on a topé pour que je parte à Londres. »
10:20Et donc ça s'est fait un peu comme ça, je suis parti avec ma valise, avec quelques contacts,
10:24peu d'argent, parce que mes parents avaient des moyens qui étaient les leurs, et donc je suis parti...
10:29Voilà, et donc je me suis débrouillé, mais ça a été une super école, l'école de la vie, parce que...
10:32— Il y a eu plein de petites jobs, hein, à Londres.
10:33— Oui, oui, j'ai été épicier à Wimbledon, à côté de Londres, dans une épicerie française,
10:38j'ai été barman, j'ai fait la plonge, j'ai fait du babysitting, jusqu'à cette rencontre qui m'a permis de rentrer à Bloomberg.
10:44— Londres, ville très importante pour vous, Bloomberg TV aussi,
10:47parce que c'est là-bas, lors de votre stage, que vous rencontrez celle qui allait devenir votre épouse.
10:51— C'est vrai, clair, oui.
10:52— Elle était la responsable de votre stage ?
10:54— Elle n'était pas la responsable, elle était correspondante au New York Stock Exchange,
10:58donc la bourse de New York, et donc elle faisait des points régulièrement pour les antennes anglaises,
11:05mais donc aussi françaises, de la chaîne qui était diffusée en France, qui était produite depuis Londres,
11:10et j'avais des interactions avec elle à distance, moi à Londres et elle à New York...
11:14— Oh, à distance au début ?
11:15— Voilà ! À distance...
11:17Au début, non, c'est vrai que ça a été le coup de foudre assez rapidement,
11:20et c'est la raison aussi pour laquelle je suis rentré après à Paris, car elle aussi est rentrée en France.
11:24— C'est ça, vous le dites souvent, vous le dites de part et d'autre, le coup de foudre absolu, quoi.
11:28— Ben ouais, parce que c'est important, quand même, et puis l'amour, c'est ça aussi qui fait la vie, je trouve,
11:32donc c'est pas anodin, et puis c'est comme ça aussi qu'on devient la personne qu'on est par la suite,
11:38c'est par le biais de, aussi, sa moitié, quand on a la chance de rester avec sa femme comme moi depuis 20 ans.
11:44— Elle est également journaliste, votre épouse, vous n'avez jamais eu envie de faire une émission ensemble ?
11:48— Non, mais c'est marrant, parce que parfois elle intervient dans le 13h de TF1 pendant que je suis à l'antenne,
11:54en présentant le 13h de France 2, donc le clin d'œil est amusant.
11:58Mais non, c'est bien de chacun avoir son espace de vie professionnelle, c'est aussi, à mon avis, le secret de la longévité.
12:06— Vous recevez beaucoup de messages de téléspectateurs qui vous déclarent leur flamme sur les réseaux sociaux ?
12:11— J'en reçois quelques-uns, mais ce qui est intéressant dans ce que vous dites, c'est le rapport qu'on a aujourd'hui avec les téléspectateurs
12:16qu'on n'avait pas auparavant, qui nous font des compliments. — Mais ce n'était pas vraiment ma question,
12:19ma question était « Est-ce que vous vous faites brancher ? » — Ça peut m'arriver, ça peut m'arriver.
12:24— Vous répondez dans ce cas-là ? — Non, non, non. Pourquoi répondre à quelqu'un qui vous dit « Est-ce que je peux avoir votre 06, est-ce qu'on pourrait se rencontrer ? »
12:34— Ça fait jusque-là ? — Bah oui, forcément. — Il y a des cadeaux, parfois ? — Des objets, des choses comme ça, des lettres d'amour.
12:40Non, blague à part, la lettre qui m'a fait le plus plaisir, que je raconte souvent, c'est une femme de 85 ans
12:48qui m'a écrit une très belle lettre avec une très belle plume sur deux pages, et qui m'a dit à quel point elle me regardait et elle m'appréciait,
12:57elle m'aimait même, parce qu'elle me faisait penser à son mari qui était mort pendant la Seconde Guerre mondiale.
13:01Vous savez que les histoires mémorielles, ça me touche beaucoup, parce que ça fait partie aussi des émissions que je présente.
13:06Et effectivement, elle m'a envoyé la photo de son mari, tenu de militaire sur les épaules, avec son casque, etc., et il y a un air de ressemblance assez troublant.
13:16Et donc elle me dit à chaque fois que je vous regarde, j'ai l'impression d'être un peu avec lui. Donc vous voyez, ça fait plaisir, ça.
13:21— Bien manger, c'est hyper important pour vous, je vous cite, si je mange mal, je peux être de mauvaise humeur.
13:25— De ouf ! — Ah ouais ? — Ah ouais, de ouf, de mauvaise humeur. Ah oui, oui. Ça me plombe ma journée.
13:31Si bien quand on fait des délocalisations, je jette toujours un coup d'œil sur la Reza qui a été faite la veille au soir.
13:35— Dans le restaurant du coin ? — Oui. Ah oui, oui, sinon ça me... — Vous vérifiez que ça va être un bon restaurant ?
13:40— Oui. Maintenant, ce que je fais, c'est que je réserve le restaurant moi-même. Mais vous voyez, pas forcément un truc chic, juste un truc bon.
13:48Voilà. Une très bonne pizzeria, très simple. Il n'y a rien de meilleur.
13:52— Mais mauvaise humeur à quel point, si c'était pas bon ? C'est-à-dire que vous êtes un peu renfrogné, en fait ?
13:55— Oui, ça me gâche le moment, j'ai l'impression qu'on se fiche de moi, que... Voilà.
13:59Imaginez, quand vous allez au restaurant, c'est pour bien manger, quand même. C'est le sens même du restaurant.
14:02On n'est pas dans le restaurant utile, on est dans le restaurant du plaisir. Le plaisir, c'est quand même un...
14:07Et puis pour nous, Français, la gastronomie, c'est quand même un truc qui est là-haut.
14:10— Et à France 2, ça va, la cantine est bonne ou pas ?
14:12— Alors...
14:13— S'il y a un message à faire passer, c'est maintenant.
14:16— Non, c'est pas dingue. Mais c'est une grosse cantine, on a beaucoup de salariés, et non, c'est acceptable.
14:22— Est-ce qu'il reste encore quelque chose quand vous arrivez à 14h, vous, après le journal ?
14:26— C'est un vrai sujet, vous avez raison de le souligner, c'est un vrai sujet. Bien souvent, il ne reste plus beaucoup de plats, donc on prend ce qu'il y a.
14:32— Comme ça, on a des tatouages un peu coquins, Julien Bugé ?
14:34— Alors, non. Vous savez que dans la tradition des tatouages polynésiens, effectivement, chaque tatouage a une signification.
14:43C'est très abstrait. Je vous confirme, parce que je vous vois, vous vous imaginez des trucs incroyables.
14:47— De toute façon, on va vous demander de les montrer, en fait.
14:49— C'est très très abstrait, c'est...
14:50— C'est pas figuratif.
14:51— C'est pas du tout figuratif. Mais c'est vrai qu'en fait, ce que racontent les Polynésiens et les Marquisiens,
14:58qui sont deux sortes de tatouages qui se ressemblent mais qui ne sont pas tout à fait pareils...
15:01Je dis ça parce que j'aime beaucoup la Polynésie, que j'ai de la famille et que j'ai eu l'occasion d'y aller un certain nombre de fois,
15:05et que c'est là-bas que j'ai fait ces tatouages, et uniquement là-bas. Voilà, c'est comme un...
15:09— Vous avez arrêté, hein ? Vous n'avez pas rajouté de tatouages depuis ?
15:12— Non. Mais si j'y retourne, j'en ferai, sans doute.
15:14— Vous en avez combien, là, actuellement ?
15:16— J'en ai quatre. Voilà. Et c'est vrai que vous... En fait, l'essence qui me plaisait beaucoup,
15:20c'est que vous racontez vos expériences de vie et vous racontez un peu qui vous êtes à travers vos tatouages.
15:26Donc, vous avez une discussion avec le tatoueur, et vous lui racontez un peu votre vie.
15:32Ça ne dure pas des siècles, mais ça dure quand même un certain temps,
15:34et il vous propose un tatouage en fonction de ce que vous lui avez raconté.
15:36C'est ça que j'ai bien aimé dans la démarche.
15:37— Ça n'a jamais été gênant pour l'antenne ? On ne risque pas de les voir si vous êtes, par exemple, en polo, ou je ne sais quoi ?
15:42— Ah non, non. On est un sur l'épaule, un autre sur l'épaule, et un... Et après, c'est plutôt sur les jambes.
15:48Et je trouve que les tatouages... Alors, c'est devenu maintenant...
15:51Mais moi, je les ai faits la première fois il y a 30 ans, vous voyez ?
15:54C'est devenu un... Voilà, une esthétisme de mode.
15:58Voilà, ce n'est pas trop ma démarche. Je l'ai fait pour moi, donc j'aime bien qu'ils restent cachés, que ça soit un peu mon petit jardin secret.
16:04On refait l'actu télé avec Eva Cruyffert.
16:07— Bonjour, Eva. — Bonjour, tout le monde. Bonjour, Eva.
16:10— Vous êtes un peu notre Julien Bugier de l'info télé. — Ah, très bien.
16:14— D'ailleurs, je vous propose qu'on mette le générique du 13h de France 2 pour voir si ça fait le dégât.
16:18— Il se touche les cheveux, déjà. Il faut parler, là.
16:22— Mesdames, messieurs, bonjour. Voici donc votre journal de l'info télé.
16:26— Vous en pensez quoi, Julien ? — C'est pas mal. Il faut peut-être appuyer un tout petit peu plus la voix.
16:29— Un petit peu plus. C'est vrai que j'ai chuchoté, là. — Là, vous excusez. Il faut rentrer chez les gens.
16:33Allez, c'est parti pour les infos télé en attendant le 13h de France 2.
16:36Enfin, info ou intox, Julien ?
16:38— Vous avez dit Julien. — Oui, mais non, mais...
16:41— Il faut changer de prénom. À un moment donné, c'est un prénom pour tout le monde.
16:44— Et en plus, c'est Victor. — Exactement.
16:47— Info ou intox, Julien ? Vous nous dites si vous y croyez ou pas.
16:50— Florent Manodou est le candidat le moins payé de Danse avec les Stars.
16:54Est-ce que vous y croyez ou pas ?
16:57— J'en ai aucune idée, mais pourquoi pas, oui.
17:01— Oui ? Non, c'est faux. C'est même l'inverse si on en croit les révélations du magazine public.
17:04— Florent, si tu m'en regardes, je vais pleurer d'avoir douté de toi.
17:07— Le champion de natation serait le candidat le mieux payé du concours de danse
17:10avec un cachet de 400 000 euros.
17:12Juste derrière les footballeurs Adil Rami et Franck Leboeuf
17:15seraient payés respectivement 350 000 et 250 000 euros.
17:19Côté femmes, on parle de 120 000 euros pour Sophie Davant
17:22et 100 000 pour Charlotte de Turquheim.
17:24Et les nombreuses autres téléscélébrités seraient sous la barre des 100 000.
17:27Côté jury, d'après TV Magazine cette fois, c'est Chris Marques qui serait le mieux payé
17:31et de loin, 500 000, soit cinq fois plus que Favoto.
17:35— Alors évidemment, des sommes qui restent à vérifier.
17:36Et ça lui semble, Chris Marques, parce qu'il est aussi le directeur artistique.
17:39Néanmoins, à ces prix-là, Julien Bujier, ça vous tenterait pas de faire danser un castin ?
17:42— Non, jamais, non.
17:44Non, je sais que l'argent achète tout, mais c'est pas mon cas.
17:47— Pas la danse.
17:47— Alors maintenant, ce qu'ils vont pouvoir faire avec tout ce qu'ils auront gagné à danser avec les stars,
17:50eh bien, ils pourront appliquer la méthode que l'on découvre dans le livre,
17:53méthode qui peut paraître un peu archaïque à l'heure de l'intelligence artificielle,
17:56mais qui fonctionne très bien, la méthode dite des enveloppes.
17:58Alors, ça m'a paru fou sur le moment, mais ça cartonne sur les réseaux sociaux.
18:01C'est-à-dire, on revient aux bonnes vieilles enveloppes dans lesquelles on met de l'argent
18:04et on attribue des postes de dépense, c'est ça ?
18:06— Oui, oui, c'est vrai que ça paraît trop simple pour être vrai et être efficace,
18:11et au fond, ça l'est.
18:12Et donc, le principe est simple comme bonjour,
18:15vous attribuez des montants à vos postes de dépense,
18:18donc alimentation, loisirs, dépenses annexes, sorties, je ne sais quoi,
18:23et une fois que l'enveloppe est livre et vide, par définition, vous n'avez plus d'argent,
18:26donc vous ne dépensez pas ce que vous n'avez pas, voilà.
18:28— Vous faites ça, vous aussi ?
18:29— Non, non, non.
18:31Non, mais je suis moins dépensier que je l'étais par le passé.
18:33C'est vrai que je peux avoir une petite tendance à dépenser l'argent que je n'ai pas aussi.
18:36— Allez, autre info télé à vérifier.
18:37— Le grand champion de « N'oubliez pas les paroles » a été éliminé après plus de 100 victoires.
18:42Est-ce que vous y croyez ou pas ?
18:44— Oui.
18:45— Oui, c'est vrai.
18:46Benoît a quitté le jeu musical de Nagui après 111 victoires, pour être précise.
18:50Il a chuté lundi soir, plus de deux mois après son arrivée.
18:53Un parcours hors du commun qui lui permet de repartir avec un pactole de 746 000 euros.
18:58Il s'est confié aux Parisiens et explique que ses tournages ont été un vrai marathon,
19:01avec des jours où il a enregistré jusqu'à 14 émissions d'affilée.
19:04Et il raconte d'ailleurs avoir dû dormir cinq jours non-stop après son élimination.
19:08— Julien Bugier, si « N'oubliez pas les paroles » fait une spéciale personnalité, est-ce que Nagui peut vous appeler ?
19:12— Vous avez entendu ce que je vous ai dit tout à l'heure, les deux trucs dont j'ai honte et pour lesquels je suis vraiment très très mauvais,
19:18c'est la chanson et la danse.
19:19Donc « Danse avec les stars », c'est non, pour d'autres raisons aussi, mais Nagui, c'est plutôt non aussi.
19:24— Bon, moi je vous verrais bien pourtant chanter sur votre chanson préférée, paraît-il.
19:28— C'est à lui que je suis comme elle, que j'aime toujours les chansons.
19:34— Il souffre, je peux le dire.
19:35— C'est ça dans les chansons préférées.
19:36— Quel est le problème avec « Manuela for ever » de Claude François ?
19:38— Quel est le problème ?
19:39— Un ?
19:40— Petit questionnaire, vous avez répondu, la chanson qui me sort par les oreilles, quoi.
19:44— Parce qu'on l'entend trop, je l'ai entendue toute mon enfance dans les boîtes de nuit, à côté de Blois,
19:50ou dans les boîtes de nuit où j'allais avec mes copains quand j'étais lycéen, je l'ai trop entendue.
19:54Elle me sort par les oreilles, cette chanson.
19:57— Le prochain spectacle des Enfoirés sera diffusé le vendredi 8 mars sur TF1.
20:02Vous y croyez ou pas ?
20:03— Euh, oui.
20:04— Non, c'est faux, puisque le vendredi 8 mars n'existe pas.
20:08— C'est encore plus vicieux que les questions de 100% logiques, ici.
20:11— Non, ce sera le vendredi 7 mars.
20:13Le concert au bénéfice des Restos du Chœur a été enregistré cette année à Montpellier.
20:17Il se nomme « Au pays des Enfoirés ».
20:19Sur scène, une cinquantaine d'artistes, des historiques comme Patrick Bruel, Zazie, Mimi Mathieu ou encore Michel Larroch.
20:25Mais il y aura aussi douze petits nouveaux, parmi lesquels Pierre Garnier, François-Xavier Demaison et Alain Chanfort.
20:30— Merci beaucoup, Eva Kruiver.
20:32— Merci à vous, à la semaine prochaine.
20:34— Vous allez voir, Julien Bugé, que nous aussi, on est des Enfoirés.
20:37On va vous faire tirer une question au hasard, juste après ça.
20:45— Pour préserver la chanson d'expression francophone,
20:48les radios doivent programmer en moyenne 40% de chansons d'expression francophone à des heures d'écoute significatives.
20:56— Mais il ne faut pas les planquer la nuit.
20:57— On ne va pas les mettre à 3h du matin.
20:59On avait donc les quotas, et aujourd'hui, l'objet n'est pas du tout de remettre en cause ces quotas.
21:03Ce n'est pas le sujet.
21:04— On est heureux de défendre l'expression française.
21:07— Et nous, de toute façon, nous, les radios, nous avons intérêt à avoir une production francophone riche et variée,
21:13parce que ça plaît à nos auditeurs et que, finalement, nous, nous sommes là pour servir et satisfaire le goût de nos auditeurs.
21:18Nous sommes là pour parler d'une spécialité franco-française, puisque j'ai vérifié partout, elle n'existe nulle part.
21:25Alors, on appelle ça, dans le jargon un peu plus technique, le plafonnement des rotations.
21:29Mais moi, je l'appelle les surquotas, c'est-à-dire le quota qui se rajoute au surquota.
21:32— Pour faire clair, c'est que vous n'avez pas le droit de passer autant de fois que vous le souhaitez le même disque pendant la journée, c'est ça ?
21:37— Alors, pour faire clair, et si on a des mathématiciens dans la salle, c'est peut-être pas mal.
21:42En gros, voilà ce à quoi se livrent nos programmateurs musicaux.
21:47Sur un mois donné, si 10 titres francophones représentent plus de 50% de la programmation des titres francophones sur le mois,
21:57la partie qui excède ces 50% n'est pas comptabilisée au titre de vos obligations sur les quotas.
22:04— On dirait une question de 100% logique avec Cyril Ferrault.
22:07— Voilà. Donc, ce qui veut dire que nos programmateurs musicaux, au lieu de découvrir des talents francophones,
22:13au lieu de nous ouvrir des nouveautés, au lieu de continuer à satisfaire nos auditeurs quand ils aiment une chanson,
22:17ils sont obligés de remplir des tableaux Excel. Et pourquoi ils remplissent des tableaux Excel ?
22:21Parce qu'ils sont contrôlés par un organisme tiers. À la fin, on peut avoir des sanctions.
22:24— Alors que parallèlement, vous avez les plateformes, et des plateformes qui, elles, ne sont pas du tout soumises aux mêmes contraintes que vous.
22:30— Imaginez que les radios qui sont en France, qui emploient des centaines et des centaines et des milliers de personnes,
22:37qui payent leurs impôts en France, qui donc ont un intérêt économique aussi pour le pays,
22:42eh bien sont infiniment plus contraintes que des plateformes qui sont installées à l'étranger,
22:47qui ne payent pas leurs impôts en France, qui emploient des gens surtout à l'étranger.
22:50Enfin, on se tire une balle dans le pied. Ça n'a pas de sens, en fait.
22:54— LLD 37 mois, 30 000 kilomètres. Premier loyer, 2 800 euros. Bonus éco, 4 000 euros suivant.
22:58Eligibilité si accordiaque. ValorBorn, 990 euros hors taxe pour forfait, bornes plus installation.
23:02Offre à particulier du 1er au 28 février. Au quotidien, prenez les transports en commun.
23:06— Ces mentions légales dans les pubs radio, lues à la vitesse de l'éclair, elles agacent tout le monde, les auditeurs, et vous aussi, les diffuseurs.
23:12Régis Ravanaz, vous confirmez que c'est quelque chose avec lequel il faudra en finir ?
23:16— Oui. On est là aussi dans des normes qui n'ont plus de sens, qui ont été mises en place à une époque,
23:21avec une volonté saine, au départ, qui est d'informer l'auditeur. Mais on voit bien que ça ne fonctionne pas.
23:26— En fait, ça existe à la télévision, mais sous forme de bandeau déroulant, en bas de la publicité, et c'est une jeune personne.
23:31— C'est inodore, incolore, insonore, et ça fait du mal à personne. Alors qu'en radio, merci de l'avoir diffusé.
23:37Qu'est-ce que ça fait ? C'est surtout que l'auditeur consommateur, en fait, il n'est pas informé.
23:41— Et ça détruit le confort d'écoute. Ça détourne, d'une certaine manière, les auditeurs de nos programmes.
23:47— Parce que c'est très agressif, en fait. Et là aussi, une des vocations de l'Alliance, on en parlait avec Mariam,
23:53c'est de se mettre autour de la table, avec les pouvoirs publics, et de trouver des solutions pour mieux informer l'auditeur.
23:58Parce qu'il faut qu'il soit informé, l'auditeur. Mais pas comme ça.
24:01— Qu'est-ce que vous préconisez ?
24:02— De se mettre, en fait, dans la peau d'un auditeur consommateur. Lorsque l'on parle, par exemple, d'un crédit à la consommation,
24:07et que les mentions sur le TEG de 18,1% blablabla sont dégoûtées, et que, objectivement, la personne n'a aucune information.
24:14En fait, dans la vraie vie, si une personne veut souscrire un crédit à la consommation,
24:18il l'entend par les publicités que l'on diffuse, parce que la radio est très efficace.
24:23Donc il retient le nom de l'annonceur, et le soir, tranquillement chez lui, il va sortir son ordinateur, sa tablette,
24:28et il va se renseigner, comparer les taux, etc.
24:31Donc, en réalité, ce qu'on veut faire avec l'Alliance, c'est de se mettre dans la peau de cet auditeur consommateur,
24:36et d'expliquer au pouvoir public quelle est la meilleure manière de les informer.
24:39Parce que, comme le disait très justement Régis, notre volonté n'est pas de supprimer ces informations, mais c'est de les rendre utiles.

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