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Depuis la Floride, Donald Trump a réitéré ses violentes critiques de la veille, accusant le président ukrainien d'être un "dictateur sans élections", l'Ukraine n'ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre. «Un dictateur sans élection, Zelensky devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays », a déclaré le président des Etats-Unis sur sa plateforme Truth Social. « J’adore l’Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable », a-t-il ajouté.

« Réfléchissez-y, un comédien au succès modeste, Volodymyr Zelensky, a persuadé les Etats-Unis d’Amérique de dépenser 350 milliards de dollars pour s’engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n’aurait jamais dû commencer, mais une guerre qu’il, sans les Etats-Unis et “TRUMP”, ne pourra jamais régler », a-t-il déclaré.

Donald Trump a assuré que Washington a "donné 350 milliards" à l'Ukraine et accusé Volodymyr Zelensky de ne pas savoir "où était la moitié de l'argent", l'Institut économique IfW Kiel chiffre l'aide américaine à 114,2 milliards de dollars depuis 2022. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a quant à lui salué les critiques de Donald Trump et qualifié Volodymyr Zelensky de "pathétique". Il s'est aussi félicité que le président américain "dise haut et fort" que la volonté d'élargir l'Otan à l'Ukraine a causé la guerre – la rhétorique de Moscou pour justifier le déclenchement de son offensive.

Cette joute verbale se déroule alors que des pourparlers directs avec Moscou et les États-Unis se sont tenus mardi à Ryad, en Arabie saoudite, pour la première fois depuis le début de la guerre.

"Le président Trump, que nous respectons beaucoup [...], vit malheureusement dans cet espace de désinformation", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev, estimant que cette "désinformation" "venait de Russie".

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Transcription
00:00« Allez-vous rencontrer le Président Poutine avant la fin du mois ? »
00:03« Probablement. »
00:05Donald Trump se retire confiant de sa conférence de presse
00:08tenue dans sa résidence en Floride.
00:10Quelques minutes plus tôt, le Président américain,
00:12qui ne compte pas envoyer de troupes américaines
00:14pour le maintien de la paix en Ukraine,
00:16mais qui est favorable à ce que l'Europe le fasse,
00:18rejette avec fermeté les critiques du vieux continent
00:21concernant ses négociations directes avec le Président Poutine.
00:24« Je pense avoir le pouvoir de mettre fin à cette guerre,
00:27et je crois que c'est en bon chemin.
00:28Mais aujourd'hui, j'ai entendu, nous n'avons pas été invités.
00:31Eh bien, vous auriez dû mettre un terme à la guerre il y a trois ans.
00:33Vous n'auriez pas dû la déclencher, vous auriez dû conclure un accord. »
00:37Des propos qui s'adressent aussi au Président ukrainien,
00:40inquiet de se voir exclu des pourparlers.
00:42« Nous voulons la paix, mais nous voulons qu'elle soit juste
00:46et que personne ne décide de quoi que ce soit dans notre dos.
00:50Vous pouvez discuter de tout,
00:52mais vous ne pouvez pas prendre de décision sans l'Ukraine
00:55sur la manière de mettre fin à la guerre en Ukraine. »
00:58Pour lui, les négociations devraient inclure l'Union européenne,
01:01le Royaume-Uni, ainsi que la Turquie.
01:04Une réaction à la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères russe,
01:07Sergey Lavrov, et son homologue américain,
01:09Marco Rubio, ce mardi à Riyad.
01:11« Nous avons ressenti l'attitude et la volonté de nos homologues américains
01:17de faire avancer les choses activement.
01:20Et nous allons faire de même.
01:22»
01:28Les Etats-Unis et la Russie s'en félicitent.
01:30Les effectifs de leurs ambassades respectives seront rétablis.
01:34Les deux pays coopéreront de nouveau sur le plan économique.
01:37Et une première étape aurait été franchie
01:39pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

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