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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir. L'info tout de suite avec Maureen Vidal.
00:06Bonsoir Maureen.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:08À l'aigle de l'actualité, une motion de censure cousue de fil blanc.
00:12Ce sont les mots de François Bayrou.
00:14C'est la sixième motion examinée à l'Assemblée en cinq semaines, déposée cette fois-ci par le Parti Socialiste.
00:19Olivier Faureprit pour cible par le Premier Ministre.
00:22Une motion pour faire semblant.
00:24Les députés socialistes ont quitté l'hémicycle en pleine séance.
00:28Trois hommes placés en garde à vue dans l'enquête des agressions sexuelles au collège lycée Bétharam,
00:32soupçonnés de viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et violences aggravées.
00:36Il s'agit des premières mises en cause après plus d'un an d'enquête et une centaine de plaintes.
00:41Les faits sont susceptibles d'avoir été commis entre 1957 et 2004.
00:46Et le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages vivants en un seul échange.
00:50Une déclaration qui intervient dans un contexte flou de la deuxième phase de l'accord de trêve avec Israël.
00:55Le ministre israélien des Affaires étrangères Gedeon Sarr a assuré hier que les discussions commenceraient cette semaine.
01:0070 personnes sont encore retenues à Gaza dont au moins 35 sont mortes selon l'armée israélienne.
01:06Merci ma chère Maureen.
01:08Au sommaire ce soir, décision inédite dans l'histoire de la télévision française.
01:14La plus haute institution, le Conseil d'État, a validé l'arrêt définitif de la première chaîne de la TNT C8.
01:22Le groupe Canal Plus déplore vivement la décision du Conseil d'État.
01:27Alain Destex, sénateur honoraire belge qui a vécu le cordon sanitaire au Belgique, nous donne son regard ce soir.
01:35Nouvelle réunion à l'Elysée sur l'avenir de la guerre en Ukraine cet après-midi.
01:39François Veyrault a parlé aujourd'hui du basculement du monde que nous sommes en train de vivre.
01:45Peut-on se demander si la classe dirigeante excitait la peur de l'agression extérieure pour dissimuler son désastre intérieur ?
01:54L'édito de Mathieu Boccotté.
01:57À trois jours de l'ouverture du salon de l'agriculture, le procès du chauffard qui a tué une agricultrice et sa fille sur un barrage
02:04durant la gronde des agriculteurs il y a un an s'est tenu aujourd'hui.
02:09L'individu a été condamné à cinq ans de prison ferme.
02:12Un Arménien sous au QTF donc qui n'aurait jamais dû être là.
02:17L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:20Qui veut accueillir des mineurs isolés ?
02:22Le conseil départemental des Yvelines s'apprête à écrire aux 259 maires du département
02:27pour leur présenter le projet de centre d'accueil pour ces 1400 mineurs étrangers.
02:33L'annonce de la construction de ces foyers interpelle les élus.
02:43Le maire de Mante-la-Jolie sera notre invité ce soir.
02:46Le regard de Marc Menand et du maire de Mante-la-Jolie.
02:49Raphaël Cogné dans un instant.
02:51Trois hommes en garde à vue dans l'affaire de l'établissement scolaire de Bétarame.
02:55Soupçonnés dans une affaire de viol entre 57 et 2004.
02:59Plus de 130 plaintes ont été déposées au total pour des sévices sexuels.
03:03Pourquoi le PS savait et n'a rien dit ?
03:07Pourquoi ces attaques contre François Bayrou ne remontent-elles que maintenant ?
03:11Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:13Et puis, situation inédite.
03:16Richard Ferrand peut maintenant être nommé à la tête de la deuxième plus haute institution française,
03:22le conseil constitutionnel.
03:24Mais nommé de justesse à une voix près.
03:27Il a été rejeté par de nombreux parlementaires.
03:30La droite et la gauche ont pointé du doigt les élus du Rassemblement national qui se sont abstenus.
03:36Pourquoi ? L'édito de Mathieu Boccotti.
03:39Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire.
03:42Et sans tabou, c'est parti !
03:44...
03:56Ravie de vous retrouver ce soir.
03:58Ce soir, nous parlerons des deux plus hautes institutions françaises,
04:01le conseil d'Etat et le conseil constitutionnel.
04:04Nous parlerons de la fermeture définitive de C8.
04:07Pour commencer, Alain Destex, vous êtes sénateur honoraire belge,
04:12ancien secrétaire général de Médecins sans frontières,
04:15auteur d'un livre qu'on va voir apparaître et qui vient de paraître maillotte.
04:19Comment l'immigration détruit une société.
04:22Vous êtes notre invité ce soir et j'ai envie de vous entendre
04:25puisque vous savez ce que c'est que le cordon sanitaire en Belgique.
04:28On en parle.
04:29D'abord, Mathieu, je me tourne vers vous.
04:31Quel regard portez-vous sur cette situation inédite de la télévision française ce soir ?
04:37Deux choses.
04:38Depuis samedi, on nous explique, en réponse au fameux discours de Vence,
04:41on nous dit que la liberté d'expression est une valeur sacrée en Europe.
04:44La liberté d'expression n'est pas menacée en Europe.
04:46La liberté d'expression se porte bien en Europe.
04:49Résultat, quelques jours plus tard, on confirme la fermeture de la première chaîne de la TNT,
04:53on l'a souvent dit.
04:54On confirme la fermeture d'une chaîne qui est traitée comme une chaîne d'opposition, entre guillemets.
04:59Si, parce que c'est vraiment parce que pluraliste et parce que populaire.
05:03Si l'équivalent de la fermeture de la première chaîne avait eu lieu en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne, en Russie,
05:10on hurlerait en disant que c'est un scandale antidémocratique.
05:13En France, on a le culot de nous présenter ça comme un gain démocratique
05:16pour faire taire une voix qui vient troubler la paix publique.
05:19Et ces gens-là osent nous parler de liberté d'expression et de démocratie,
05:23leur démocratie, leur démocratie pour eux seuls,
05:25mais certainement pas pour tous les Français qui regardaient C8.
05:29Alain Destex, on parle souvent de la liberté d'expression en Belgique et du fameux cordon sanitaire.
05:35Récemment, la RTBF, la chaîne publique, a diffusé en différé le discours d'investiture de Donald Trump
05:40au nom de ce cordon sanitaire.
05:42Qu'est-ce que le cordon sanitaire en Belgique, francophone,
05:45et est-ce qu'on peut le comparer justement à la fermeture de C8 ce soir ?
05:48Oui, parce que dans les deux cas, il s'agit de censure, et dans le cas de C8, c'est une censure d'Etat.
05:53Et à ma connaissance, c'est la première fois dans un pays démocratique européen qu'une chaîne est interdite.
05:58Ça va avoir des conséquences incalculables qu'on n'imagine pas,
06:02parce que G.D. Vance, la semaine dernière, il a pris comme exemple l'Allemagne et l'Angleterre,
06:06mais maintenant il va pouvoir prendre la France.
06:08Et pourquoi est-ce que les États-Unis, dans le cadre de l'OTAN, viendraient encore soutenir et défendre l'Europe
06:14si on n'est plus d'accord sur une valeur aussi fondamentale que la liberté d'expression ?
06:18Donc cette affaire de C8 va avoir des répercussions dans le monde occidental, en tout cas pendant longtemps.
06:23Alors c'est une censure, mais la différence avec le cordon sanitaire belge,
06:27c'est que dans le cas de C8, c'est une censure d'État,
06:30alors que le cordon sanitaire, c'est une censure organisée par les médias et par les journalistes eux-mêmes.
06:37Ça consiste en quoi ?
06:38Ça consiste à ne pas donner la parole ou à ne parler que négativement des partis considérés entre guillemets comme d'extrême droite.
06:47Mais en Belgique francophone, le champ de l'extrême droite, c'est extrêmement vaste.
06:51C'est parler d'immigration, parler de l'islam, contester le pacte vert européen, dire du bien de Donald Trump,
06:59avoir le moindre doute par rapport à l'avortement, et même à une époque, être en faveur de l'énergie nucléaire et faisait partie du cordon sanitaire.
07:08Donc c'est vraiment une façon, si vous voulez, d'étouffer tout débat public
07:13et de mettre un certain nombre de sujets carrément hors du champ de la discussion.
07:17Alors c'est d'autant plus grave en Belgique qu'il n'y a pas de pluralisme des médias, si vous voulez.
07:22En Belgique, ce sera un peu, pour que les français comprennent bien, comme s'il n'y avait pas le Figaro, CNews, bien entendu, Valeurs Actuelles, le JDD,
07:33et qu'au niveau télévision, il n'y avait que deux télévisions, BFM TV et France 5, par exemple, que M. Bocoté aime beaucoup.
07:40Mais personne ne s'élève contre ça en Belgique ?
07:42C'est ça qu'il y a d'extraordinaire, c'est que les journalistes sont les premiers à revendiquer le cordon sanitaire.
07:48Et c'est même l'association des journalistes qui l'organise.
07:51Et si vous me permettez de vous donner quelques exemples, ils édictent des manuels avec la façon dont on doit parler de ces sujets.
07:58Alors, les mots « clandestin », « illégal », « étranger » sont à connotation péjorative et donc interdits.
08:05On ne peut pas parler non plus d'immigrés. On doit parler de personnes issues de l'immigration, mais pas d'immigrés.
08:11Dans le domaine des LGBTQIA+, parce que c'est comme ça qu'ils disent, là, ils édictent un dictionnaire
08:18dans lequel vous avez des mots comme « asexuel », « agenre », « diadique », « pansexuel » et « ambiphobie ».
08:25Alors, je ne sais pas si vous savez, Christine, ce qu'est l'ambiphobie.
08:29Je ne sais pas si j'ai envie de savoir.
08:31Oui, mais écoutez, il paraît que c'est très répandu dans la société.
08:36Donc, c'est la haine ou l'intolérance envers les personnes non-binaires.
08:40Et, ajoute-t-il, c'est très répandu dans la société, on ne le savait pas.
08:43Il ne faut pas non plus confondre la bisexualité avec la pansexualité.
08:48Alors, on ne sait pas ce que c'est la pansexualité.
08:50On imagine que c'est une sexualité avec des objets ou des animaux, mais en tout cas, c'est à ne pas confondre avec la bisexualité.
08:56Et puis, il y a, toujours dans ce guide édité par l'association des journalistes, l'homonationalisme.
09:03Alors, l'homonationalisme, je vous cite la définition, c'est un instrument de soutien aux personnes LGBTQ dans une perspective raciste, xénophobe ou islamophobe.
09:14Ça, c'est la Belgique.
09:15Alors, je pourrais continuer, je ne vais pas vous assommer avec des exemples,
09:19mais Mathieu Bocoté fait souvent référence à Big Brother de George Orwell en 1984.
09:27Eh bien, nous, en Belgique, on sait qui est Big Brother, il est journaliste et wallonie.
09:32Non, mais pardon, ce que vous dites là, avec un certain calme, avec les journalistes...
09:36Pas si calme que ça, parce que ça me révolte.
09:38Non, mais vous êtes en train de nous dire qu'on est un pays de grande liberté, qu'on va peut-être tendre vers ça ?
09:44Alors, je ne crois pas que vous êtes un pays de grande liberté.
09:47La preuve par C8 aujourd'hui.
09:49Mais la différence quand même, c'est que la censure chez vous, elle est organisée par le pouvoir central ou en tout cas par les autorités,
09:57alors que chez nous, ce sont les journalistes qui la mettent en œuvre avec enthousiasme.
10:02Et ce qu'il y a quand même de frappant, c'est qu'il n'y a aucun journaliste belge qui conteste ce cordon sanitaire.
10:08Par exemple, vous avez fait référence à la RTBF qui a diffusé en différé le discours inaugural de Donald Trump.
10:16Eh bien, tout le monde a trouvé ça normal et il n'y a eu aucune contestation en Belgique par rapport à ce différé qui a fait rire le monde entier.
10:24Dernière question. Rire, mais ça n'a pas changé la réalité. C'est ça, c'est-à-dire qu'on rigole, mais la réalité, elle ne change pas.
10:30Dernière question. La RTBF avait aussi créé la polémique, notamment à l'Indestex, dans la façon dont elle a traité l'attaque du Hamas le 7 octobre.
10:37Et ce qui fait penser aux services publics sur le même sujet, mais ce sont des charmes que l'on ne ferme jamais.
10:46Oui, alors le 7 octobre, la RTBF a invité un soi-disant universitaire déguisé en activiste, ou l'inverse, qui est venu comme seul invité sur le plateau de la RTBF,
10:56justifier les massacres par ce qu'il appelle le contexte. Un peu comme si le contexte de la Seconde Guerre mondiale faisait que Hitler, finalement, avait le droit de massacrer des Juifs parce qu'il y avait un contexte de guerre.
11:07C'est exactement ça qui s'est passé, et le conseil de déontologie des journalistes a estimé qu'il n'y avait rien à redire de ce point de vue.
11:15Alors vous savez, la RTBF, c'est un peu comme votre service public, mais c'est encore pire, parce qu'elle existe depuis 1977, et depuis 1977, tous ses directeurs ont été des socialistes.
11:29Alors il y a peut-être un cordon sanitaire en Belgique, mais aussi, depuis sa naissance, un cordon ombilical entre la RTBF et le parti socialiste belge.
11:41Merci beaucoup Alain Destex pour votre regard.
11:44Merci à vous pour votre invitation.
11:45Lorsqu'on voit la société, la composition de la ville de Bruxelles, ça pose question. On n'a pas le temps de parler de tout ça, mais ça pose beaucoup de questions.
11:56Alors vous êtes libre de partir comme vous voulez, à pas de loup, pendant qu'on écoute Mathieu Bocoté, ou bien vous écoutez et vous partez pendant la pub après Mathieu Bocoté.
12:05Capitale ce soir, Mathieu Bocoté, l'attention des Français et des Européens sera fixée à l'extérieur de leurs frontières, Mathieu.
12:13Au même moment, on entend de plus en plus une partie de nos élites nous mettre en garde contre une invasion russe d'ici cinq ans.
12:21Emmanuel Macron parle de la Russie comme d'une menace existentielle pour la France.
12:25Mais se pourrait-il que la classe dirigeante osant poser la question, excite la peur de l'agression extérieure pour mieux dissimuler un certain désastre intérieur en France?
12:38Alors la question n'est pas neuve en elle-même, mais elle s'oppose plus que jamais aujourd'hui.
12:42C'est un classique, on pourrait dire, dans l'histoire du politique.
12:45Lorsque vous êtes dans une situation de décomposition intérieure de votre pays, lorsque ça va mal politiquement, sortez le drapeau, désignez un ennemi extérieur,
12:54faites du cocorico patriotique et dites « voilà, nous devons tous nous unir contre celui qui à l'extérieur nous menace ».
13:01Je vais donner trois exemples relativement récents qui nous montrent de quelle manière a fonctionné cette logique du « on se tourne vers l'extérieur et on dissimule tout ce qui se passe chez nous ».
13:10Début des années 80, on a tendance à l'oublier, la guerre des Malouines ou la guerre des Falklands selon la manière dont on la nomme,
13:15le régime argentin est un régime à ce moment-là en décomposition, c'est un régime en pauvreté extrême, ce régime ne fonctionne pas.
13:22Qu'est-ce qu'on fait ? On décide d'aller lancer l'opération pour récupérer les îles Malouines en se disant « on va être capable en fait de réunir les Argentins contre l'ennemi traditionnel qui est propriétaire de nos îles, la Grande-Bretagne ».
13:33Je note que ça s'est mal tourné pour eux, ça a mal tourné pour eux soit dit en passant, mais c'est un exemple relativement récent de déclarer une guerre
13:39pour être capable d'unir une société à l'intérieur parce que sinon elle se décomposerait.
13:43Deuxième exemple, 2003, l'invasion de l'Irak par les néo-conservateurs.
13:48Évidemment, il y avait une ambition impériale là-dedans. Il y avait aussi cette idée chez les néo-conservateurs américains qui disaient « notre société est à ce point décadente qu'elle ne peut être régénérée que par une guerre.
13:57Une guerre peut nous régénérer et nous redonner l'énergie nécessaire pour redonner la force à notre société qui sinon se décomposerait. »
14:04Donc, encore une fois, la frappe extérieure. Et tout récemment, au Canada, ça vaut la peine de le dire, on le sait, Donald Trump multiplie les provocations et redémontades en disant
14:14« on va faire du Canada le 51e état » et tout le monde sait très bien que ça n'arrivera jamais.
14:19Plusieurs choses sont possibles, des tarifs, des frappes tarifaires, mais certainement pas l'occupation du Canada par des blindés américains.
14:25Que fait le pouvoir canadien en ce moment, notamment le parti de Justin Trudeau ?
14:28Trudeau s'est retiré, mais son parti dirige encore, puis comme successeur, il y aura véritablement ce qu'on pourrait appeler un homme de Davos, Mark Carney.
14:35Alors, qu'est-ce qu'ils font ? Ils nous disent « c'est très, très, très sérieux la menace américaine, très, très, très sérieux Canadiens, unissez-vous ! »
14:41Et l'objectif, c'est quoi ? C'est de faire remonter le parti au pouvoir en se présentant comme le seul gardien du drapeau contre la menace américaine,
14:47en disant « oui, c'est vrai, le Canada, depuis dix ans, immigration massive qui a tout déstructuré, des finances publiques en ruine, le wokisme triomphant,
14:55un pays absolument écrasé par la bureaucratie, mais tout cela n'est plus important parce qu'apparemment les Américains veulent nous annexer. »
15:02Donc, qu'est-ce qu'on voit ? La rhétorique de la peur de l'étranger, sur le mode « l'étranger qui peut nous envahir ».
15:07Alors, pour la France, quelle est la réalité de la chose ? Alors soyons sérieux, est-ce que la Russie est une menace en Occident ?
15:13Évidemment, elle se comporte comme telle, donc il ne faut pas traiter la Russie comme un gros calinours qui serait à l'est, tout le monde l'a compris.
15:19Ensuite, est-ce que la France est menacée dix-cinq ans, d'ici dix ans, d'ici quinze ans, d'une invasion de la nouvelle armée rouge ?
15:25Tout le monde sait très bien que ce n'est pas le cas. À la rigueur, je veux dire, il y aurait une inquiétude légitime pour les balles, pour les Polonais s'il le faut,
15:32mais cette inquiétude ne devient notre inquiétude à tout prix que dès lors qu'on a poussé l'OTAN à un point tel, qu'on crée un système d'alliance qui est en plus une forme de 1914 des temps présents.
15:41Quelque part, une guerre se déclenche à l'est et ça nous engage dans la logique d'une guerre mondiale.
15:45Mais est-ce que la France vit aujourd'hui la menace existentielle de l'armée rouge qui frapperait demain ?
15:51Tout le monde sait très bien que ce n'est pas le cas. Et pourtant, c'est instrumentalisé par l'extrême-centre, mais aussi par des figures comme Raphaël Glucksmann,
15:58qui nous disent que c'est notre conflit qui se joue là. Ce qui se joue en Ukraine, c'est comme si ça se jouait à la Somme aujourd'hui, c'est comme si ça se jouait en France aujourd'hui.
16:05Et on a pourtant oublié que dès lors qu'une rhétorique guerrière se met en place dans un État, il y a une double perte immédiate.
16:11D'un côté, il y a une perte des libertés, c'est-à-dire que dès lors, le moindre opposant passe pour un traître, on le voit en ce moment,
16:17et de la même manière, l'État tend à croître, croître, croître. Pourquoi ? Parce qu'il dit « je suis le seul responsable de l'intérêt national ».
16:23Et pendant ce temps-là, qu'est-ce qui se passe à l'intérieur, si on n'est pas occupé à se dire que les Russes vont nous envahir d'ici cinq ans ?
16:29Eh bien, à l'intérieur, délabrement des finances publiques, encrassage bureaucratique, régression des libertés, on en a parlé avec C8,
16:36effondrement psychique de nos sociétés dans une crise de la santé mentale comme jamais, blocage économique, impuissance politique, tyrannie des technocrates,
16:44on va parler du Conseil constitutionnel dans un instant, la violence orange mécanique partout dans nos sociétés, des haines ethniques qui se multiplient,
16:50tout ça, on le connaît à l'intérieur, mais on nous dit, s'il vous plaît, placez un voile sur tout cela, parce que le vrai danger, il est loin, très loin, à l'est.
16:58Autrement dit, pour vous, la menace existentielle est ailleurs.
17:01Oui, la menace existentielle, c'est ça le mot. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de menace politique ou géopolitique en Russie.
17:05Loin de là, personne ne dirait le contraire. La menace existentielle, c'est la survie du peuple français.
17:10Alors, est-ce que je dirais que c'est simplement la décadence ? Vous connaissez ce mot qui revient souvent, la décadence.
17:14Moi, je nuancerais la décadence. On peut toujours renverser la tendance.
17:18On peut redresser les finances publiques, on peut débureaucratiser une société, on peut restaurer des libertés, revitaliser les âmes, redynamiser l'économie,
17:26remobiliser la politique, mater les violents. Mais on peut même faire tomber une idéologie écrasante, le communisme, le wokisme, peut-être aujourd'hui.
17:33Mais qu'est-ce qu'on ne peut pas renverser ? Et là, on arrive à la vraie question de la menace existentielle.
17:37On fait tout pour la laisser de côté. C'est évidemment la submersion démographique.
17:40Dès lors que la population historique française, le peuple historique français est mis en minorité chez lui, ça, on ne peut pas renverser la tendance.
17:48Quand ça arrive, quand vous devenez minoritaire chez vous, vous l'êtes à jamais.
17:52Quand vous devenez minoritaire chez vous, vous ne reprendrez jamais votre pays.
17:56Et on vous explique quand même que ce n'est pas votre pays.
17:59On le voit à Bruxelles, on le voit à Mayotte.
18:01Ah oui, vous avez tout à fait raison. Très juste, très très juste.
18:03Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? Il y a la mise en minorité, c'est la dépossession culturelle,
18:07c'est une conquête démographique et religieuse.
18:10Une conquête religieuse, on le voit avec l'islamisme qui plante partout ses drapeaux et qui veut nous obliger à les accepter.
18:15Et si on n'applaudit pas, on est accusé d'être islamophobe.
18:18C'est une conquête démographique qui n'est pas nommée comme telle, hélas.
18:21Et elle s'accompagne aussi, et pas seulement, de violences immatérielles.
18:24Il y a les violences ethniques au quotidien qu'on n'ose pas nommer comme telles.
18:28Mais de Crépole au meurtre du petit Elias, ne nous trompons pas, nous sommes ici devant une histoire semblable.
18:35Ce qui se passe en Grande-Bretagne, rappelez-vous.
18:37Les gangs ethniques qui font le viol organisé des jeunes filles blanches de la classe ouvrière à Telford.
18:43Ça aussi, c'est une réalité.
18:45Mais on n'en parle pas parce qu'on ne veut pas nommer la dimension collective.
18:48Donc, on est graines sans fait divers.
18:50On pourrait même parler en matière de conquête, si on veut utiliser ce terme, on n'est pas obligé.
18:53Une forme de conquête qui a une dimension économique, avec la redistribution systématique des avoirs des natifs
18:58envers les populations nouvelles, au nom de l'humanisme qui consiste à toujours se vider de ses propres ressources
19:03pour financer l'arrivée de nouvelles populations.
19:05Et qu'est-ce qu'on voit à travers tout cela?
19:07On dit non, non, non, le patriotisme ne consiste pas à défendre son identité, pas du tout.
19:11Ça consiste à défendre un drapeau, loin de chez soi donc.
19:14Oui, le patriotisme, c'est défendre l'indépendance de l'Ukraine, mais non, ce n'est pas défendre l'identité française.
19:18Ce type de patriotisme en est-il vraiment un?
19:21Au final, est-ce que vous affirmez que la France devrait se détourner de l'extérieur et se concentrer sur sa réforme intérieure?
19:28Bien sûr que non, la France ne serait pas la France sans projections dans le monde.
19:31La France n'est pas l'Estonie, la France n'est pas un petit pays oublié de tous.
19:35La France, ça, c'est responsabilité.
19:37Donc évidemment que la question de la défense est essentielle, d'autant que les Américains s'en détournent aujourd'hui.
19:41La question de la défense, le rôle de la France dans la défense de l'Europe est central.
19:45Tout ça est évident.
19:47Mais ce qui est certain, c'est qu'on ne doit pas se tromper sur la réalité des choses.
19:51Si un jour la France existe comme État, très puissant, militairement très puissant,
19:56mais avec une population complètement changée, où le peuple français est désormais étranger chez lui,
20:00la France aurait beau être l'État le plus puissant du monde, ce ne serait plus l'État du peuple français.
20:06C'est intéressant, je repense aux propos de Jay Devance.
20:10Quand on l'interroge sur l'Ukraine, il répond « liberté d'expression ».
20:16On va marquer une pause, on lance la pub et on continue dans un instant avec un homme sous OQTF.
20:21Et oui, c'est lui qui a été condamné à 5 ans de prison aujourd'hui.
20:26Souvenez-vous, il y a un an, il avait tué une jeune agricultrice et sa fille.
20:31Elle est âgée de 37 ans, sa fille de 12 ans.
20:34On en parle avec Gabrielle Cluzel, à tout de suite.
20:39Retour sur le plateau de face à l'info.
20:41C'est un grand jour.
20:42Aujourd'hui, on a parlé du Conseil d'État.
20:44On parlera du Conseil constitutionnel dans un instant avec Mathieu Bocoté
20:48et la nomination à venir de Richard Ferrand.
20:51Plus rien ne s'oppose à sa nomination.
20:53On parlera aussi dans un instant avec un invité spécial,
20:57qui est le maire de Monte-la-Jolie, qui vient nous voir ce soir.
21:00Pourquoi ? Parce qu'on va parler de ces mineurs isolés.
21:03Qui est-ce qui veut les accueillir ? Pas grand monde.
21:05Figurez-vous que le Conseil départemental des Yvelines s'apprête à envoyer aux 259 maires du département des Courriers
21:14pour accueillir 1 400 mineurs isolés.
21:17Mais les maires n'ont pas été consultés.
21:19On en parle dans un instant avec le maire de Monte-la-Jolie, Raphaël Cogné,
21:24qui est avec nous dans un instant d'abord.
21:26Gabrielle Cluzel, personne ne parle du salon de l'agriculture,
21:29mais à trois jours de l'ouverture du salon, a lieu un procès du chauffard arménien.
21:34C'était hier.
21:35C'était hier, pardon.
21:36Du chauffard arménien sous au QTF qui a tué Alexandra Sonak, 37 ans,
21:41et sa fille Camille, 12 ans, sur un barrage durant la gronde des agriculteurs.
21:46On s'en souvient, on en avait parlé ici il y a pile un an.
21:48L'individu a été condamné à cinq ans de prison ferme,
21:51avec obligation de quitter le territoire à l'issue.
21:56Pourquoi est-ce que c'est important d'en parler ce soir, Gabrielle ?
21:58Alors c'est important pour trois raisons.
22:00La première, c'est qu'on ne peut pas faire mine de s'intéresser aux paysans
22:04pendant le salon de l'agriculture, et puis se désintéresser de leur chagrin,
22:07et je dirais presque, en l'occurrence, de leur martyr.
22:09Le deuxième point, c'est que ce drame,
22:13et si on prend un point de vue plus politique,
22:16est à la confluence de deux effondrements, en réalité,
22:21dont on parle beaucoup aujourd'hui.
22:23La mort lente de la paysannerie et l'imparici migratoire,
22:27et cette confluence, elle a un nom, c'est la mondialisation,
22:30la libre circulation des biens et des personnes.
22:32La libre circulation des biens, elle tue l'agriculture,
22:36et a poussé cette jeune femme à aller manifester l'an passé,
22:40et la libre circulation des personnes,
22:42c'est l'incapacité de traiter cette question des OQTF.
22:48Et puis, la dernière raison, et pas la moindre,
22:50et là, ça rapproche d'autres sujets dont on parle beaucoup actuellement,
22:54c'est l'accord, ou en tout cas, la fin de la guerre en Ukraine
22:59qui semble se profiler, avec un accord de paix
23:02qui va être négocié par Trump et Poutine,
23:06et vous savez ce qu'a dit Poutine ?
23:08Il a dit, moi, je ne veux pas que l'Ukraine rentre dans l'OTAN,
23:11mais je veux bien qu'elle rentre dans l'Europe.
23:13Et vous pensez bien que Trump, il défend les Américains,
23:15il ne défend pas les Européens, donc pour le dire vulgairement,
23:17il doit sans doute en avoir rien à cirer.
23:19Et on peut dire que ça peut avoir des conséquences massives
23:23et explosives pour l'agriculture française,
23:25on pourrait même dire, si on était un peu machiavélique,
23:29poser des hypothèses et se dire que finalement,
23:31c'est une bombe à retardement que jette Poutine
23:34dans les pieds d'un pays, d'un continent,
23:38et d'un pays en particulier, la France,
23:39qui avait promis de mettre son économie à genoux.
23:42Alors, revenons un peu à ce procès, c'était extrêmement émouvant,
23:46il y avait le mari de la victime et le père de l'autre victime,
23:51puisqu'il s'agit d'une mère et de sa fille, je rappelle, 37 ans et 12 ans.
23:55Il y avait la soeur, la petite soeur,
23:58il y avait aussi la soeur jumelle d'Alexandra Sonac,
24:03qui pleurait en témoignant.
24:05Alors, pour qu'elle soit connue un petit peu,
24:07Alexandra Sonac, avec son mari, était éleveuse de vaches limousines
24:12et productrice de maïs dans la commune de Saint-Félix-de-Tournegas,
24:17c'est un petit village avec 140 habitants,
24:19près de Pamier-dans-la-Riège, c'est vraiment la France rurale,
24:23et sa page Facebook est vraiment un crève-cœur,
24:26parce que c'est un hymne tant à la vie de famille,
24:29elle se décrit comme maman à temps plein agricultrice,
24:31et à la vie paysanne.
24:35Alors, rappelons brièvement qu'elle a été fauchée,
24:38il y avait un barrage formé de ballots de paille,
24:41elle a été fauchée par un chauffard,
24:44qui roulait à 130 kmh, qui n'a pas freiné,
24:48qui a essayé de partir, et il a été arrêté.
24:54Alors, la défense de l'avocat, je pense, mérite d'être signalée,
24:57parce qu'elle a fait vraiment sortir de ses gants le mari et père des victimes,
25:03il est sorti, Jean-Michel Sonnac, de la pièce,
25:06parce que c'est leur métier, les avocats font feu de tout bois,
25:09mais c'est vrai que c'est quand même assez particulier,
25:12elle explique comme si son client n'était pas complètement responsable de tout ça,
25:16elle dit que s'il n'y avait pas eu de gronde sociale,
25:19et si l'OQTF avait été exécuté par l'État,
25:22finalement, ce drame n'aurait pas eu lieu,
25:25vous voyez un peu l'esprit,
25:27on comprend que ça ait révolté le mari,
25:30on se dit, bientôt, il y a des OQTF qui vont poursuivre l'État,
25:33pour ne pas avoir été expulsés avant de commettre des méfaits,
25:37ça me rappelle un peu les squatteurs qui font des procès aux propriétaires
25:40parce qu'ils se sont blessés chez eux,
25:42vous voyez un peu l'esprit, le raisonnement,
25:45mais dans ces allégations,
25:48qui paraissent vraiment scandaleuses, on le comprend du point de vue du mari,
25:52fondamentalement, il y a un fond de vrai,
25:55on dit souvent que les folles politiques européennes
25:59et de nos gouvernants assassinent les agriculteurs,
26:02là, ils les assassinent au sens propre et au sens figuré,
26:05en fait, toutes nos impéricies se télescopent
26:08dans ce drame, et c'est particulièrement frappant
26:11et éminemment symbolique.
26:14Mais le gouvernement, enfin, les gouvernements,
26:17n'ont pas rien fait depuis 2024, des mesures ont été mises en place, non ?
26:20Oui, alors, c'est en effet ce qu'on dit,
26:23ce qu'on lit, le plan de loi de finances intégrerait plus de 400 millions d'euros
26:27de mesures fiscales en faveur des agriculteurs,
26:30je parle au conditionnel parce que je ne l'ai pas vérifié moi-même,
26:33mais c'est ce qui se dit, et puis des mesures de simplification ont été prises,
26:36on va dépénaliser les atteintes involontaires,
26:39ça va être fait, c'est pas encore fait,
26:42les atteintes involontaires à l'environnement et donner une présomption de bonne foi aux agriculteurs,
26:45vous savez, c'est des agriculteurs qui sont poursuivis par l'Office français de la biodiversité,
26:49c'était une des grandes demandes des agriculteurs,
26:52et des aides ont été apportées, mais on voit souvent dans la liste de mots évoqués,
26:56fonds d'urgence, prêts d'urgence, exonération,
26:59et on voit que ça a un caractère temporaire,
27:02c'est-à-dire qu'on donne un peu d'oxygène, on éteint le feu,
27:05mais en réalité ce n'est pas pérenne, et de fait, il y a le feu,
27:08je vais vous expliquer pourquoi, ça se sent
27:11dans les dernières élections aux chambres d'agriculture.
27:14Vous savez que jusqu'à présent, la FNSEA,
27:17qui est assez proche du gouvernement,
27:21remportait tout, elle était ultra majoritaire,
27:24même plus que majoritaire, presque hégémonique, peut-on dire.
27:27Et là, elle est toujours majoritaire, mais elle a perdu 15 chambres,
27:30une quinzaine de chambres d'agriculture,
27:33et inversement, la coordination rurale, qui est beaucoup plus à droite,
27:36et beaucoup plus déterminée, plus radicale,
27:39en a gagné 14.
27:42Donc on voit bien que,
27:45et même en nombre de sièges, elle a triplé son nombre de sièges,
27:48rappelons qu'en 2019, la coordination rurale n'en avait que 3,
27:51donc c'est évidemment un avertissement pour le gouvernement.
27:54Dernière question,
27:57l'horizon reste bien sombre
28:00pour les agriculteurs et le monde rural en général,
28:03pour quelles raisons ?
28:06La première, c'est qu'on leur a vendu,
28:09comme un merveilleux cadeau, les métiers agricoles
28:12ont été inclus dans les métiers en tension, ce qui veut dire
28:15qu'il sera beaucoup plus facile de faire venir des travailleurs extra-européens.
28:18Alors il y a sans doute des viticulteurs,
28:21des maraîchers qui trouvent que c'est une aubaine
28:24à court terme, mais en réalité,
28:27même s'ils paient de façon extrêmement
28:30modeste des migrants qui arrivent
28:33et qui ne connaissent pas les standards français,
28:36parce que ne soyons pas cyniques, c'est bien de cela dont il s'agit,
28:39ils n'arriveront jamais à faire concurrence à des biens provenant
28:42d'autres pays où les charges sociales sont extrêmement
28:45basses, voire inexistantes, et les salaires également.
28:48Mais en revanche, ils vont faire venir chez eux,
28:51et ça, ça participe du plan de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi d'Emmanuel Macron,
28:54les deux l'ont évoqué chacun à leur façon,
28:57de faire venir l'immigration dans les campagnes.
29:00Ce qu'ils ne connaissaient pas, les conséquences
29:03de l'immigration que l'on peut connaître dans les villes,
29:06ils vont le connaître dans les campagnes et ils vont perdre par la même occasion
29:09tout leur mode de vie, leur tradition,
29:12ce qui aujourd'hui fait leur singularisme
29:15et leur particularité.
29:18Et puis, dernier point, il y a cette question de l'Ukraine.
29:21L'Ukraine, évidemment,
29:24on vient de l'apprendre par le député européen
29:27Gilles Penel, mais il y a aussi des membres du PPE qui se sont élevés
29:30là-dessus. La Commission européenne a demandé
29:33à la Commission agriculture de se réunir à huis clos, le huis clos
29:36n'est pas neutre, pour décider de rendre pérenne
29:39l'accord qui a été conclu avec l'Ukraine, entre l'Union européenne
29:42et l'Ukraine, sur l'agriculture, vous savez, sur les droits
29:45de douane abaissés par solidarité pour l'Ukraine,
29:48donc de le conclure de façon pérenne.
29:51Il explique, Gilles Penel, et sans doute a-t-il raison,
29:54que c'est accélérer
29:57l'ouverture à l'Ukraine dans le
30:00continent européen tel que nous l'avons évoqué tout à l'heure.
30:03Alors il faut savoir que si l'Ukraine
30:06rentre dans l'Union européenne, il a été calculé
30:09qu'elle capterait immédiatement 95 milliards
30:12d'euros de la PAC, parce que vous savez que les primes s'accordent
30:15par hectare, et il y aurait une baisse de 20% de la PAC
30:18pour les 27 autres pays.
30:21Donc ça va devenir quand même très compliqué
30:24et rappelons que ça concerne essentiellement
30:27trois filières, les céréales, le poulet
30:30les volailles et le sucre
30:33et ça bénéficie, et ça même Emmanuel Macron
30:36l'avait dit, essentiellement d'ailleurs, s'agissant des volailles
30:39à un grand milliardaire qui vit à Chypre
30:42et qui est coté à la Bourse de Londres, qui est à la tête d'une société
30:45qui s'appelle MHP, ce milliardaire s'appelle Yuriyu Kozyu
30:48c'est le roi du poulet ukrainien et il fait 80%
30:51de ses exportations. Autant vous dire qu'il est très loin des paysans ukrainiens
30:54donc la solidarité avec l'Ukraine
30:57elle ne se traduit pas forcément là. On la comprend
31:00mais on ne voit pas pourquoi les agriculteurs
31:03qui n'ont rien fait, devraient en subir
31:06les conséquences.
31:09D'ailleurs, je vais vous lire J3, nous avons reçu
31:12Sarah Knafo lundi, mardi le ministre de la Francophonie
31:15a réagi, aujourd'hui un article dans Le Figaro
31:18et à propos des agriculteurs, Sarah Knafo m'a envoyé une lettre
31:21je vous la lirai tout à l'heure, parce qu'elle dit notamment que pendant que nous donnons
31:24110 millions d'euros pour améliorer les revenus
31:27des agriculteurs du Bénin, nous avons un agriculteur français
31:30qui se suicide tous les jours chez nous, et puis un chiffre
31:33sur l'outre-mer qu'elle m'a envoyé m'interpelle beaucoup
31:36je vous le partage dans un instant
31:39puisque ça fait beaucoup de remoussions, tous les médias
31:42depuis que nous en avons parlé lundi
31:45on en parle de l'AFD et de l'argent que nous donnons
31:48pour l'aide au développement. Charlotte Dornelas, depuis quelques jours
31:51l'affaire Betaram occupe la scène politique
31:543 hommes ont été placés en garde à vue aujourd'hui, François Bayrou
31:57est accusé, il accuse à son tour
32:00on finit par s'y perdre, on ne comprend pas pourquoi l'affaire sort maintenant
32:03alors que ça date depuis longtemps, éclairez-nous, que comprendre
32:06de cette affaire ?
32:09Initialement, dans l'affaire dont on parle cette semaine
32:12il y a un article de Mediapart qui revient sur les horreurs
32:15dénoncées par énormément de victimes
32:18vous avez dit qu'il y a plus de 130 plaintes qui ont été transmises
32:21sur des horreurs vraiment
32:24et le mot n'est pas trop faible
32:27qui auraient été commises, puisque l'enquête est en cours
32:30entre les années 70 et 90 essentiellement
32:33dans le fameux établissement Notre-Dame de Betaram
32:36qui est à Pau, et une enquête est ouverte
32:39par le parquet depuis un an
32:42et l'article de Mediapart évidemment bascule
32:45dans l'affaire politique, puisqu'en plus
32:48de toutes ces choses-là, il met en cause François Bayrou
32:51François Bayrou qui est actuellement Premier ministre
32:54mais qui est un secret pour personne originaire de Pau
32:57qui avait trois de ses enfants qui étaient scolarisés dans cette école à l'époque
33:00et qui était en plus ministre de l'éducation nationale
33:03notamment en 1996, date de la première
33:06plainte dans cet établissement
33:09donc naturellement, on a quand même des professionnels
33:12de la chasse à l'homme qui ont lâché leur cou immédiatement
33:15simplement le contexte c'est celui-là
33:18et François Bayrou a réagi immédiatement en disant
33:21qu'il ne savait rien. Quelques jours plus tard
33:24il a été à Pau rencontrer certaines des victimes
33:27dans cette affaire, et il a expliqué à ce moment-là que
33:30quand il était ministre de l'éducation nationale, il avait demandé
33:33une inspection. Ce pourquoi il a été accusé de mentir
33:36parce que soit il ne savait rien, soit il a demandé une inspection
33:39en effet. Alors qu'est-ce qui s'est passé ? La maladresse est
33:42absolument évidente dans la défense de François Bayrou
33:45ça peut s'expliquer de la sorte. C'est-à-dire que à l'époque
33:48en 1996, quand il est ministre, il y a un parent d'élève
33:51qui porte plainte parce que son fils a reçu
33:54une gifle. Et à ce moment-là
33:57François Bayrou, en effet ministre de l'éducation nationale
34:00déclenche une enquête. Cette enquête
34:03n'aboutit pas à grand chose, mais c'est surtout
34:06qu'il n'est absolument pas question de viol
34:09dans cette affaire, ni d'agression sexuelle
34:12ni de toute l'organisation de l'horreur
34:15que l'on a découvert depuis. Donc quand il dit je ne savais rien
34:18c'est par rapport à l'ampleur et à l'horreur
34:21des accusations, puisqu'à l'époque il s'agit d'un enfant
34:24qui a reçu une gifle, ce qui n'est pas exactement le cas
34:27de viol répété quotidiennement. Le fameux rapport
34:30à l'époque sur lequel se base François Bayrou, il comporte
34:33trois aspects importants. D'abord un, et je cite
34:36directement le rapport, les récents événements qui concernent
34:39un enfant, d'ailleurs toujours élève du collège, ne doivent
34:42pas masquer la vérité. Notre-Dame de Bétarame n'est pas
34:45un établissement où les élèves sont brutalisés.
34:48C'est écrit dans le rapport qu'a commandé François Bayrou
34:51à l'époque. Deuxièmement, le rapport encourage l'établissement
34:54à, je cite encore, reconsidérer sa conception de la discipline
34:57ils expliquent pourquoi il y a trop d'élèves pour le nombre
35:00de surveillants. Donc ils ont mis en place des
35:03élèves surveillants qui sont les plus âgés et qui surveillent
35:06les plus jeunes et dont certains en profitent
35:09on va dire à l'âge de 16 ans pour humilier
35:12les plus petits et il explique dans le rapport qu'il faut mettre
35:15fin à cette pratique sans s'alarmer outre mesure
35:18de la pratique elle-même. Troisième chose, enfin, il s'attarde
35:21sur le cas d'une professeure de mathématiques en expliquant
35:24qu'elle a un état d'esprit négatif
35:27sur l'établissement, qu'elle dénonce des méthodes
35:30d'un autre âge et qu'il faut donc penser
35:33à la changer d'établissement puisqu'elle n'est pas
35:36en adéquation, on va dire, avec l'établissement. L'inspecteur qui a
35:39rédigé ce rapport, il a lui-même réagi aujourd'hui en disant
35:42qu'évidemment il regrettait quand il découvre ce qui se passe
35:45dans l'établissement aujourd'hui, il regrettait de ne pas l'avoir
35:48compris à l'époque mais que la question, par exemple, des abus sexuels
35:51n'avait même pas été posée par l'inspecteur parce que c'était pas du tout
35:54la mission qu'il avait dans l'établissement. Preuve donc qu'en 96
35:57ça n'était pas un sujet. Donc François Bayrou
36:00quand il reçoit ce rapport, il prend acte des conclusions
36:03et la question est d'en dire que pouvait-il faire de plus que
36:06de prendre acte des conclusions du rapport qu'il avait lui-même
36:09diligenté. Par ailleurs, quand la professeure qui s'exprime encore aujourd'hui
36:12parle de méthode d'un autre âge
36:15on imagine bien qu'elle parle de méthode pédagogique, de méthode
36:18de discipline, certainement pas des viols ou alors il fallait l'exprimer
36:21évidemment comme tel. Et ensuite le Premier ministre
36:24rappelle, et je pense que c'est un argument que tout le monde peut entendre
36:27qu'il avait non seulement trois enfants scolarisés dans cette école
36:30mais qu'il les a laissés scolariser dans cette école. Preuve à priori
36:33qu'il ignorait évidemment les horreurs
36:36et notamment les viols qui s'y déroulaient sans réagir
36:39au moins vis-à-vis de ses propres enfants. Ça semble être
36:42audible.
36:44Mais pourquoi François Bayrou finit lui-même par en accuser
36:47d'autres et notamment le PS, le Parti Socialiste ?
36:50Exactement. Alors c'est la deuxième étape on va dire. François Bayrou
36:53a donc d'abord dit je ne sais pas, ensuite il va rencontrer
36:56les victimes et il explique que oui il savait mais sur une partie
36:59on va dire des accusations et évidemment pas la plus grave
37:02et ensuite il revient à l'Assemblée et cette fois-ci
37:05il accuse le gouvernement Jospin à l'époque, donc le Parti Socialiste
37:08parce que quand éclate la première affaire de viol
37:11enfin la première affaire je ne sais pas mais la première plainte
37:14pour viol, c'est le directeur de l'établissement qui est prêtre de son
37:17état qui est visé par cette plainte et François Bayrou n'est plus
37:20ministre de l'Education Nationale, à l'époque c'est Claude Allègre
37:23socialiste donc qui l'a remplacé et Ségolène Royal
37:26est ministre déléguée du ministre
37:29de l'Education Nationale et il dit à l'époque
37:32aucune nouvelle inspection n'a été diligentée.
37:35En 99, donc on est trois ans plus tard,
37:38le violeur est mis en liberté provisoire et à ce moment-là
37:41il dit c'était Élisabeth Guigou qui était ministre
37:44de la Justice. Vous savez souvent dans les parquets quand il y a des affaires
37:47qui sont considérées sensibles, c'est-à-dire soit par l'ampleur
37:50il y a une énorme réputation de cet établissement dans la région
37:53c'est le directeur qui est poursuivi
37:56pour viol, il est en plus prêtre, évidemment ils font remonter
37:59à la chancellerie et d'ailleurs Christiane Taubira avait dit
38:02il faut mettre fin à cette pratique, il y a beaucoup trop de signalements qui remontent à la chancellerie
38:05elle n'y a pas accès directement, en tout cas il faut la réduire considérablement
38:08preuve donc qu'évidemment Élisabeth Guigou n'a pas lu tous les
38:11signalements mais plusieurs signalements avaient été faits pour suivre
38:14cette histoire et François Bayrou de remarquer que le parquet
38:17à l'époque n'avait pas fait appel de la décision
38:20de remettre le violeur, présumé à l'époque
38:23en liberté provisoire. Troisième étape
38:26en 2000, l'année d'après, l'accusé
38:29donc ce prêtre directeur de l'établissement accusé de viol se suicide
38:32après avoir été accusé d'un second viol
38:35donc là on imagine évidemment qu'il peut y avoir une affaire d'une autre ampleur
38:38c'est-à-dire qu'une dénonciation de viol. Il n'y a toujours pas d'inspection
38:41de la part du ministère de l'éducation nationale
38:44et à l'époque on cite aussi Jack Lang qui est devenu ministre
38:47et Jean-Luc Mélenchon qui est ministre délégué à l'époque
38:50donc vous voyez ça mouille évidemment beaucoup de gens si on accuse
38:53une personne de ne pas avoir réagi
38:56tout le monde conteste évidemment une quelconque responsabilité
38:59dans le fait de taire ces horreurs et tout le monde se renvoie à la balle
39:02et après François Bayrou c'est au tour d'Élisabeth Guigou
39:05de parler de polémique politicienne et comme d'habitude malheureusement
39:08les discours varient un peu en fonction des accusations
39:11il faut attendre d'être accusé soi-même pour juger que la polémique
39:14devient politicienne. Et tout ça empêche
39:17très clairement de se pencher un sur ce qui est fait
39:20aujourd'hui pour rendre justice à ces victimes
39:23ce qui doit être fait pour que cela n'arrive plus
39:26évidemment dans les établissements comme ailleurs
39:29partout dans la société et évidemment
39:32ce serait plus intéressant me semble-t-il que de chercher
39:35à transformer la souffrance bien réelle de très nombreuses victimes
39:38en arme politique contre un adversaire politique
39:41qui n'est pas directement accusé du viol en tout état de cause
39:44Justement François Bayrou a rencontré ces victimes
39:47et cela finit par avoir l'air presque anecdotique
39:50dans cette affaire. Que faut-il en retenir ?
39:53C'est une autre chose sur laquelle à mon avis il est important d'insister
39:56il y a Alain Esquerre qui est victime
39:59dans cette affaire et qui depuis des années
40:02écoute, recueille et accumule
40:05les récits d'autres victimes notamment en transmettant au parquet
40:08il y a eu beaucoup de transmissions au parquet avant que les plaintes arrivent
40:11et il a parlé lui après avoir rencontré François Bayrou d'une rencontre
40:14historique et d'une immense victoire qu'il attendait
40:17je le cite, depuis 40 ans. Cet homme a 53 ans
40:20donc on comprend que depuis le calvaire
40:23qu'il a vécu il attend une réponse à la hauteur
40:26il a aussi dit, après avoir parlé avec François Bayrou de ce qui s'était passé à l'époque
40:29qu'il le croyait quand François Bayrou disait
40:32qu'il ignorait l'ampleur des horreurs
40:35qu'il s'y passait. Alors peut-être que sur un sujet pareil
40:38l'essentiel se trouve là plutôt que dans des accusations respectives
40:41de vous saviez, vous n'avez rien fait
40:44je pense qu'on peut partir du principe évidemment
40:47que même si la règle de l'OMERTA, on le découvre ces dernières années
40:50existe absolument partout, personne n'a sciemment
40:53voulu continuer et encourager
40:56le viol d'enfants parmi les personnes qui sont citées
40:59parce que pour les victimes, et elles l'ont rappelé
41:02à plusieurs reprises depuis quelques jours, l'essentiel se trouve dans les
41:05engagements qui sont pris aujourd'hui, notamment dans la
41:08désignation de magistrats supplémentaires pour aller au bout
41:11de l'enquête. Évidemment la réflexion est
41:14beaucoup plus large pour que cela n'arrive plus, d'où la commission
41:17d'enquête qui a été annoncée aujourd'hui à l'Assemblée Nationale dans tous
41:20les établissements, comment faire en sorte que ça n'arrive plus
41:23mais LFI qui a repris les accusations qui demandent la démission
41:26de François Bayrou ne s'arrête pas là
41:29ils ont deux cibles très identifiées qui ne sont malheureusement
41:32pas les pédophiles eux-mêmes, il y a d'abord un, le Premier Ministre
41:35pour des raisons politiques, on l'a évoqué, deuxièmement
41:38l'enseignement catholique, comme si malheureusement on ne trouvait pas
41:41des pédophiles à peu près partout, notamment par exemple parmi les
41:44candidats de la France Insoumise, il y en a deux qui ont été poursuivis pour ça
41:47est-ce qu'on demande immédiatement une enquête en se disant le fait
41:50d'appartenir à la France Insoumise est peut-être une raison
41:53de devenir pédophile ? Personne ne l'a fait parce que
41:56tout le monde a eu la décence de voir que le sujet était ailleurs
41:59peut-être serait-il bien de rappeler à la France Insoumise que parfois la décence
42:02est importante, notamment vis-à-vis des victimes
42:08Merci beaucoup Charlotte Dornelas
42:11On va accueillir votre invitée, Marc Menand
42:14le maire des Yvelines, alors Lola je ne sais pas si elle peut
42:17faire entrer Raphaël Cogné, maire des Yvelines
42:20dans un instant, installez-vous dans un instant
42:23on parlera de Richard Ferrand avec Mathieu Bocoté, on a envie de vous entendre
42:26parce que c'est un jour important avec cette nomination
42:29à venir au conseil constitutionnel de Richard Ferrand
42:32et je vous parlerai aussi de la lettre de
42:35Sarah Knafo, dans la lettre qu'elle m'a envoyée
42:38aujourd'hui suite à ses révélations lundi
42:41Personnellement, moi j'apprends que l'Algérie
42:44coûte chaque année 9 milliards d'euros à la France
42:47et notre maire 3 milliards d'euros
42:50posons-nous les bonnes questions, j'ouvrirai la lettre dans un instant
42:53D'abord, monsieur le maire, un plaisir de vous recevoir
42:56Ravi de vous recevoir parce qu'on va parler
42:59d'un sujet qui nous intéresse, qui veut accueillir des mineurs isolés
43:02le conseil départemental des Yvelines, je le disais en titre
43:05s'apprête à écrire aux 259 maires dont vous
43:08du département pour leur présenter le projet
43:11de centre d'accueil pour ces 1400 mineurs
43:14étrangers, c'est Marc Menand qui va vous interroger
43:17une sorte de construction de village d'enfants
43:20un notamment à Chapay et puis un autre
43:23notamment à Mantes-la-Jolie dont vous êtes le maire
43:26et on voit que l'annonce de la construction de ces foyers
43:29interpelle les élus. Première question, ensuite Marc Menand prend le relais
43:32En quoi est-ce gênant pour vous
43:35d'après ce que j'ai compris dans l'article du Parisien, vous n'avez même pas été
43:38consulté. Alors moi on m'a pas écrit pour me demander mon avis
43:41on m'a envoyé deux fonctionnaires du conseil départemental
43:44qui m'ont expliqué qu'un permis de construire serait déposé sous 15 jours
43:47donc vous voyez c'est pas comme si on m'avait demandé ce que je souhaitais faire
43:50donc sur la méthode c'est évidemment déjà inacceptable
43:53beaucoup d'élus vous savez disent l'état ne nous demande pas leur avis
43:56ben là c'est un conseil départemental qui ne demande absolument pas
43:59à une commune ce qu'elle souhaite, ce qu'elle veut
44:02ce qu'elle pourrait faire, ils lui disent ça va se passer comme ça
44:05et ça commence dans 15 jours, donc sur la méthode c'est inacceptable
44:08ensuite le deuxième sujet c'est que c'est un sujet extrêmement compliqué
44:11tout le monde comprend bien que le monde ne se divise pas entre
44:14des gens généreux qui veulent accueillir des mineurs isolés
44:17et puis des méchants, très méchants qui veulent les laisser dans la rue
44:20il est évident qu'un jeune mineur qui n'a pas de parents
44:23puisqu'il est isolé, ne peut pas rester dans un hôtel comme c'est le cas
44:26aujourd'hui pour beaucoup de mineurs isolés dans le département des Yvelines
44:29la ville de Mente a déjà accueilli des mineurs isolés dans des structures
44:32comme des foyers de jeunes travailleurs etc. Mais aujourd'hui ce que je dis moi
44:35en tant que maire c'est que la loi prévoit que la répartition doit se faire
44:38en fonction des critères socio-démographiques, ça veut dire quoi
44:41en langage compréhensif par tout le monde, c'est que en gros
44:44là où il y a déjà beaucoup de difficultés économiques, sociales et éducatives
44:47on essaye de faire en sorte que ces villes là soient préservées
44:50et nous c'est exactement l'inverse qui se passe puisque c'est
44:53dans le quartier qui est l'un des plus pauvres de France et des Yvelines
44:56qui est lui-même un département riche, qu'on va
44:59d'après les chiffres qu'on m'a annoncés, je ne sais pas si ce sont les bons
45:02mettre 88 mineurs isolés.
45:05Il faut rappeler que Valfouret a eu des événements
45:08des échaux fourrés il y a quelques années
45:11c'est un quartier particulièrement déshérité.
45:14C'est un quartier particulièrement déshérité, c'est un quartier que j'aime aussi
45:17parce que j'y passe beaucoup de temps avec des familles, encore lundi
45:20j'étais dans une famille pour un déjeuner, j'y passe beaucoup de temps et c'est un quartier
45:23qui mérite beaucoup mieux que l'image qui est donnée de lui, mais c'est un quartier qui concentre
45:26énormément de difficultés. Il n'y a pas
45:29que des délinquants au Valfouret, je le précise tout de suite
45:32mais il y a beaucoup de gens qui sont en extrême difficulté
45:35et rajouter des gens en difficulté dans un endroit où il y a déjà
45:38beaucoup de gens en difficulté, tout le monde comprend bien que c'est
45:41le bon sens devrait faire que les villes
45:44politiques de la ville comme moi qui bénéficient de tous les dispositifs d'aide
45:47en matière de sécurité, en matière éducative, parce qu'on est très
45:50pauvres et qu'on a beaucoup de difficultés, devraient être évidemment épargnées
45:53sérieusement, ça me paraît être le bon sens le plus
45:56élémentaire. C'est-à-dire que là on vous dit le Valfouret
45:59on ne connaît pas spécialement les structures, l'endroit
46:02dans un collège. Alors c'est un collège désaffecté
46:05que le département a choisi
46:08puisque le bâtiment lui appartient, puisque c'est un collège
46:11et nous a dit, il ne sert plus puisqu'il n'y a pas de collège
46:14il y avait un projet de centre de formation pour
46:17des jeunes et on a dit en fait ce ne sera plus un centre de formation, ce sera
46:20un village de mineurs isolés avec une partie
46:23qui sera dans l'ancien collège qui sera réaménagée et une partie
46:26qui sera dans des constructions, je ne sais pas comment on peut le dire
46:29des bungalows qui seront mis sur le terrain. Tout ça...
46:32Vous n'avez aucun regard sur l'infrastructure telle qu'elle doit être installée ?
46:35Zéro. Donc vous devez admettre le projet
46:38clé en main ? Exactement. Et est-ce que vous savez le nombre de
46:41personnes qui seront conduits à gérer le lieu ?
46:44Alors non, ces choses-là ne m'ont pas encore été précisées
46:47c'est sans doute un projet qui est préparé depuis plusieurs semaines
46:50par les services du département et moi ils viennent me voir en me disant ça commence dans 15 jours
46:53donc évidemment je me suis rentré... Mais vous savez, pardon, mais ça nous intéresse
46:56beaucoup parce qu'on dénonce ça avec nos chroniqueurs tout le temps
46:59tous les jours, régulièrement. C'est comme ça que ça se passe ? Vraiment ?
47:02Et on n'arrive pas à le croire, c'est-à-dire que vous êtes en train
47:05de témoigner qu'à quel point vous n'êtes pas
47:08du tout consultés pour pouvoir accueillir
47:11comme le disait Marc Menand, des personnes qui sont en difficulté ?
47:14Ah ben non, mais personne n'est consulté et je vous dis
47:17ça vient d'un rendez-vous que les services du département
47:20m'ont demandé en disant on veut vous parler d'un projet d'aide sociale à l'enfance
47:23et quand j'ai eu le rendez-vous, qui a duré une demi-heure
47:26on est arrivé avec 4 powerpoints en me disant ce sera ici
47:29ils seront temps et ça commence dans 15 jours. Et vous
47:32on ne vous demande pas comment vous allez vous organiser
47:35pour que ce lieu puisse s'intégrer, s'assimiler si je puis dire
47:38faire en sorte, à quel moment par exemple
47:41les jeunes pourront sortir ? Quelles seront les possibilités
47:44pour vous de faire en sorte qu'il n'y ait pas de désordre
47:47lié à cette installation ? Non, ça on n'en a pas du tout parlé
47:50et d'ailleurs on est dans un coin où
47:53on est en hyper proximité d'un centre commercial
47:56qui s'appelle le centre commercial Mande 2 sur lequel nous avons
47:59déjà des problèmes de sécurité puisque le maire c'est aussi
48:02quelqu'un qui essaye de faire régner l'ordre dans sa ville
48:05on travaille avec les services de police pour lutter contre le deal
48:08pour lutter contre la délinquance, on a régulièrement
48:11des gens qui peuvent être sous au QTF et qui se battent
48:14à coups de couteau, qui font du trafic de cigarettes etc
48:17et c'est à cet endroit là qu'on va mettre des jeunes en difficulté
48:20ce qui veut dire qu'on va les mettre dans un environnement qui pour eux
48:23n'est pas du tout un environnement sécurisant
48:26Et on ne va pas les emprisonner, donc ils auront le droit d'aller et venir
48:29ils auront des heures de liberté, enfin je suppose
48:32c'est des jeunes qui doivent suivre des formations
48:35d'ailleurs j'ai demandé quelles formations ils devaient suivre
48:38pour vérifier quand même que c'est des formations que notre
48:41outil de formation local est capable d'absorber
48:44on ne m'a pas encore répondu précisément sur cette question
48:47donc c'est des jeunes évidemment qui vont être rentrés sortir
48:50et d'ailleurs, encore une fois, heureusement, ils ne sont pas condamnés
48:53et ils ont le droit...
48:56Si vous permettez, vous avez une petite question
48:59C'est au fait qu'on a beaucoup dénoncé
49:02le fait qu'en banlieue on a parqué, si vous permettez l'expression
49:05plusieurs nationalités
49:08et on a l'impression qu'on recommence la même chose
49:11on les parque dans un endroit particulier, sans concertation
49:14sans aménagement particulier
49:17c'est assez choquant d'avoir qu'on recommence les mêmes erreurs
49:20Vous savez, moi ça fait des années que je me bats avec les services de la préfecture des Ylbines
49:23en leur disant ce qui concerne le DALLO, le droit au logement opposable
49:26il y a des gens qu'il faut reloger, ne les relégez pas s'ils sont en extrême difficulté
49:29à Mante-la-Jolie, au coeur du quartier du Val-Fouré
49:32parce qu'on n'y arrivera pas à faire face à toute cette demande sociale
49:35de la misère sur de la misère
49:38et pourtant, au Val-Fouré, l'immense majorité des gens sont des gens
49:41qui veulent travailler et qui d'ailleurs sont demandeurs de sécurité
49:44il ne faut pas croire que tous les habitants des quartiers vous disent
49:47je ne veux pas voir de policiers, moi on me demande plus de policiers
49:50on me demande de l'ordre, et là je ne dis pas que systématiquement
49:53je dis pour ces jeunes-là, ce n'est pas du tout une chance
49:56que d'être mis à cet endroit, et surtout, faites-le s'il vous plaît
49:59en concertation avec les villes, en concertation avec les maires
50:02parce qu'on a l'habitude de ça, moi j'ai été élu maire de Mante-la-Jolie
50:05au premier tour aux dernières élections, ça veut dire que ma population
50:08elle me fait confiance, je la connais, et donc si on vient me voir
50:11et qu'on me dit on a tel problème, voyons comment on peut le régler
50:14régler des choses impossibles, c'est mon métier, c'est le métier de mon équipe
50:17Gabriella Fusel et ensuite une dernière question, Marc Menand
50:20Comment réagissez vos administrés s'ils étaient à présent au courant
50:23et que comptez-vous faire ?
50:26Le projet est très nouveau, donc il n'y a pas eu encore de diffusion large
50:29et massive dans la population, moi je suis quelqu'un de calme
50:32donc j'ai commencé par écrire au président du département pour lui dire
50:35écoutez, reprenons un peu la méthode, suspendez le projet, parlons-en
50:38mais mes élus que j'ai réunis, dont un tiers
50:41viennent du quartier du Belfouré, me disent
50:44mais ce n'est pas possible, comment est-ce qu'on va faire pour gérer ça ?
50:47Et ce sont des gens qui sont des gens accueillants
50:50j'ai 60 nationalités, donc j'ai ces nationalités
50:53qui sont représentées évidemment sur ma liste, puisque moi ma liste
50:56elle est à l'image de Mantes-les-Jolies, et évidemment ils s'inquiètent
50:59je souhaite qu'il n'y ait aucune récupération d'aucune sorte
51:02sur ce genre de projet, je dis juste respectez-nous s'il vous plaît
51:05services départementaux et services de l'Etat, mettez-nous autour d'une table
51:08pour qu'on voit si vraiment c'est le bon lieu, parce que moi franchement
51:11je ne le crois pas.
51:12Mais alors en l'occurrence, vous avez un président de région qui est du même
51:15parti que vous, et qui apparemment
51:18vous traite presque de fachos.
51:21Pierre Rédié, pour ne pas le citer, on l'a vu dans Le Parisien
51:24Il y a eu un article dans Le Parisien, j'ai essayé d'être le plus calme possible
51:27en expliquant qu'il y a des difficultés, la réponse du président du département a été
51:30je crois, il est encarté chez Horizon, mais c'est un zémouriste
51:33alors je ne crois pas qu'il ait utilisé le terme de fachos, mais c'est à peu près ça
51:36Si on considère que c'est avec ce genre de phrases
51:39qu'on va régler un problème aussi important, moi je trouve
51:42que c'est complètement stupide. En faisant ça, on antagonise
51:45immédiatement le dialogue, et on essaie de fracturer
51:48les gens en deux, il y a peu de chances qu'on puisse trouver une solution si on s'y prend
51:51de cette façon. C'est une forteresse de la misère qui est en train de se créer
51:54parce qu'il n'y a même pas d'intervention prévue avec les jeunes
51:57de la ville. C'est beaucoup de difficultés supplémentaires
52:00et c'est pour ça qu'il est encore temps de dire stop
52:03et de penser le projet autrement. Merci beaucoup, restez avec nous
52:06si vous le souhaitez jusqu'à la fin de l'émission, c'est intéressant
52:09d'avoir votre témoignage, puisqu'on en parle régulièrement sur le plateau
52:12et votre témoignage, puisque vous êtes d'hiver droite, élu
52:15dès le premier tour, avec une population
52:18qui vote en général LFI. Et c'est intéressant
52:21de voir comment ça se passe sur le terrain et que
52:24vos administrés ne sont pas d'accord avec la façon
52:27dont les choses se précisent. Merci d'avoir été
52:30avec nous avant la dernière chronique de Mathieu Bocoté
52:33Je tenais à vous lire cette lettre de Sarah Knafo
52:36puisque je veux suivre le dossier AFD
52:39qu'on a commencé à voir lundi. Elle écrit
52:42ceci. Depuis mes révélations sur votre plateau, l'agence française
52:45du développement appelle tous les journalistes pour
52:48m'attaquer. J'aimerais lui répondre qu'avec des millions de français
52:51je continuerai pour empêcher ces absurdités.
52:54Pourquoi ? Parce que pendant que nous donnons
52:5710 millions d'euros pour améliorer les revenus des agriculteurs du
53:00Bénin, nous avons un agriculteur français
53:03qui se suicide tous les jours chez nous.
53:06Parce que pendant que nous prêtons 23 millions d'euros pour construire
53:09un nouvel hôpital au Mozambique, nous avons
53:12des français qui meurent chez nous en attendant aux urgences.
53:15Parce que pendant que nous donnons 16 millions d'euros pour
53:18construire une station d'épuration d'eau à Gaza,
53:21nous manquons d'eau potable en Guadeloupe, en Martinique,
53:24à Mayotte. Avec ce gouvernement, c'est toujours
53:27les autres avant les nôtres. Sur un sujet, j'ai aussi
53:30parlé du fait que l'Algérie nous coûtait chaque année
53:339 milliards d'euros. C'est 3 fois plus que le budget
53:36de l'Outre-mer français qui est d'à peine
53:393 milliards par an.
53:42Je pourrais continuer longtemps. Je mets au défi le ministre de la
53:45francophonie qui m'attaque d'en débattre avec moi pour que
53:48les français entendent et choisissent en conscience.
53:51On leur a trop souvent caché la vérité,
53:54signé Sarah Knafo. Je suis très
53:57surprise d'apprendre que l'Algérie coûte 9 milliards
54:003 fois plus que l'Outre-mer français.
54:03Dernière partie de cette émission
54:06et non des moindres, Mathieu Bocoté.
54:09Ça a secoué toute notre actualité politique aujourd'hui.
54:12C'est les audiences de Richard Ferrand
54:15qui est appelé à prendre la présidence du Conseil constitutionnel.
54:18Mathieu, plusieurs se sont demandé s'il avait les compétences
54:21juridiques pour exercer ce rôle. Il a néanmoins
54:24obtenu sa numération par
54:27une voix. Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
54:30Une voix est grâce à l'abstention de quelques-uns.
54:33Je pense que c'est l'autre élément de la journée, c'est-à-dire l'abstention du RN.
54:36Mais allons-y dans l'ordre. Effectivement,
54:39on dit souvent que le Conseil constitutionnel est l'équivalent français
54:42des différentes Cours suprêmes à l'étranger.
54:45Or, il y a une différence de fond. C'est quoi qu'on pense de la Cour suprême américaine
54:48ou canadienne ? On nomme normalement des juristes supérieurs
54:51avec des orientations idéologiques très marquées,
54:54mais de très grands juristes ont pour vocation d'être à la tête du
54:57tribunal constitutionnel du pays. En France,
55:00c'est tout autre chose. Le Conseil constitutionnel a une fonction
55:03de Cour suprême, mais dans les faits, on nomme un ami
55:06du pouvoir, un politique aux compétences juridiques
55:09peut-être intimes très grandes, mais il n'en a pas fait preuve
55:12publiquement. Un homme aux orientations idéologiques
55:15très marquées, à la tête d'un organe qui, avec le temps,
55:18a pris un pouvoir croissant sur l'ensemble de la société française
55:21au point de décider sur quelles questions on peut consulter
55:24les Français, sur quelles questions on ne les consultera pas.
55:27Donc, il a verrouillé l'usage du référendum. Je pense que c'est l'héritage
55:30véritablement des dernières années. Un Conseil constitutionnel qui a opéré
55:33une forme de coup d'état de droit pour reprendre la formule d'un autre
55:36depuis plusieurs décennies, mais plus encore ces dernières années.
55:39Ainsi nommé,
55:42Richard Perrand, on a l'évidence devant nous
55:45l'instance est plus politique que jamais.
55:48Elle est plus politique que jamais, d'autant qu'il n'a jamais caché ses préférences
55:51idéologiques. Il veut distribuer plus généreusement la nationalité française.
55:54Il a déjà souhaité, bien qu'il dise le contraire aujourd'hui, qu'Emmanuel Macron
55:57fasse un troisième mandat à la présidence de la République.
56:00Donc, on nomme un politique avec un agenda politique à la tête d'une institution
56:03qui est par ailleurs censée représenter l'indépendance juridique.
56:06Et comme nous le dit souvent Charlotte avec raison, peut-être
56:09le Conseil constitutionnel est-il indépendant institutionnellement,
56:12mais pas du tout indépendant idéologiquement.
56:15Et il porte un agenda, et on a nommé à la tête de ce Conseil un homme
56:18avec un agenda très marqué, avec la complicité
56:21de certains qui pourtant pourraient le subir.
56:24Alors, on l'a dit, le RN s'est abstenu dans le cadre
56:27de cette nomination. Que faut-il comprendre?
56:30Beaucoup se posent des questions.
56:33Oui, c'est le moins qu'on puisse dire. On pourrait dire qu'ils ne comprennent pas grand-chose à moins que
56:36qu'on puisse faire, c'est une hypothèse,
56:39mais on sait, avec raison, Marine Le Pen est très inquiète
56:42du procès qui vise à l'exécuter juridiquement
56:45pour la chasser de la vie politique.
56:48Est-ce que nous pouvons considérer qu'il y a
56:51une entente implicite, secrète, je ne sais pas comment le dire,
56:54autour de cette nomination, sur le mode dont vous soutiens, mais quand viendra le temps
56:57et qu'il sera possible de faire un dernier geste juridique
57:00pour casser cette tentative d'exécution,
57:03est-ce qu'on pourra compter sur vous? On n'en sait rien, mais c'est l'hypothèse.
57:06Oui, aujourd'hui, tous supposent qu'il y a quelque chose comme ça
57:09derrière cette nomination. Mais certains sont très critiques.
57:12Très critiques en disant, est-ce que ce n'est pas aussi un geste de plus
57:15du RN dans son désir de respectabilisation,
57:18dans son désir de normalisation,
57:21un désir tel qu'il en devient presque complice
57:24du régime en place, de son point de vue.
57:27Parce que, je l'ai dit, Richard Ferrand a une orientation idéologique très marquée
57:30sur toutes les questions qui comptent aujourd'hui,
57:33on sait ce qu'il pense.
57:36Le RN, en le laissant s'installer,
57:39est-ce que le RN ne dit pas, finalement, nous acceptons la légitimité de cet homme
57:42qui travaillera, par ailleurs, pour les neuf prochaines années,
57:45c'est le vent, si je ne me trompe pas, pour les neuf prochaines années,
57:48il travaillera à rendre impossible tout ce pour quoi nous nous battons.
57:51Alors, on le sait, il y a la stratégie de la dédiabolisation au RN.
57:54Mais à partir d'une certaine dédiabolisation,
57:57à quel moment ça commence une stratégie d'aplatissement?
58:00Je vois, par exemple, je fais un parallèle avec le vocabulaire
58:03utilisé par Jean-Philippe Tanguy pour parler de Retailleau.
58:06Il ne se contente pas de l'attaquer politiquement, ce qui est tout à fait normal.
58:09Il le traite de droite réactionnaire et Tanguy parle comme un homme d'extrême gauche
58:12quand vient le temps de parler de Retailleau.
58:15Une forme de néophilipotisme, pour le dire, avec une référence RN.
58:18Donc, c'est un peu étonnant.
58:21Est-ce que le RN ne devient pas solidaire d'un système qu'il dit combattre?
58:24Et là, je pense que c'est le point final, dans leur esprit,
58:27c'est qu'ils sont très intelligents.
58:30Ils viennent de faire un geste, une ruse, un coup de billard à trois bandes.
58:33Ils viennent de réussir à déjouer le système. Là, on ne les attendait pas.
58:36Moi, je dirais simplement qu'à jouer l'intelligent trop souvent,
58:39on finit souvent par faire de grosses bêtises.
58:42Merci pour votre regard.
58:45On ne peut pas fermer cette édition sans penser à la famille Bibas
58:48puisque nous venons d'apprendre la confirmation
58:51de la mort de Chérie, Ariel et Kfir Bibas.
58:54Les deux enfants ont été enlevés à l'âge de 9 mois et 4 ans.
58:57Kfir qui était devenu un symbole contre cette barbarie.
59:00Le père et Arden avaient été libérés il y a deux semaines.
59:03Ce soir, nous pensons à cette famille brisée,
59:06aux otages restés à Gaza ainsi qu'au peuple palestinien.
59:09On apprend aussi la mort d'Oded, 84 ans,
59:12qui a été confirmée.
59:15Le peuple israélien, pardon.
59:18La mort d'Oded, 84 ans,
59:21qui a été également confirmée.
59:24Merci pour cette édition.
59:27Merci à tous.
59:30On voit la photo d'Oded.
59:33On n'a pas le temps d'écouter Benhamin Netanyahou
59:36qui s'est exprimé sur ce sujet ce soir.
59:39Fin de cette édition.
59:42Merci infiniment monsieur le maire d'être venu témoigner
59:45de votre colère sur ce relogement des mineurs isolés.
59:48Merci.

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