• avant-hier
Dans son édito du 16/02/2025, Jules Torres revient sur la situation migratoire en Europe. 

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00C'était le choc du week-end de JD Evans, vous vous souvenez, vendredi, il a lâché une bombe et un avertissement sec implacable
00:07destiné aux dirigeants européens. Son sujet, c'était surtout l'immigration massive, il a adressé un électrochoc à des dirigeants
00:16qui refusent toujours de voir la réalité en face et cette réalité, personne ne veut la chiffrer. C'est évidemment trop sensible,
00:22c'est trop explosif. Alors au JDD et à CNews, on s'est plongé dans les chiffres et avec l'expertise de Marc Vanguard,
00:29le maître des statistiques et des courbes que personne n'ose publier, nous avons dressé une liste de plusieurs sujets.
00:36Le premier, c'est sur les flux migratoires. En 20 ans, l'immigration légale en France a plus que doublé, environ 160 000 titres de séjour
00:44délivrés en 2002, 337 000 en 2024. C'est évidemment un boom et contrairement au cliché, l'immigration de travail reste minoritaire.
00:56Seulement 17% des titres sont accordés pour l'emploi. Le gros du flot, c'est le regroupement familial avec 27% et ensuite vient le droit d'asile.
01:05D'ailleurs, un chiffre à retenir sur le droit d'asile également, 53 000 demandes d'asile en 2002, 131 000 en 2024.
01:13Donc on voit très bien que c'est une explosion. Mais le nerf de la guerre, et on le sait puisqu'on le répète à longueur de plateau,
01:20ce sont les expulsions. Et là, c'est un échec évidemment total car les déboutés du droit d'asile, on a bien compris qu'ils restaient en France.
01:27D'ailleurs, c'est pour cela qu'il y a entre 600 000 et 900 000 clandestins selon un rapport du Sénat. Et pourquoi ?
01:33Eh bien parce que les obligations de quitter le territoire français, elles sont exécutées à seulement 7%.
01:40C'est bien loin du chiffre de 2010 sous Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur. À l'époque, c'était 22%.
01:46Et depuis 2012, la courbe ne fait que plonger. Alors la submersion, ce n'est pas juste un sentiment, Anthony, c'est un chiffre.
01:52Et ça, c'est pour les flux. Mais l'impact va bien au-delà. Démographie, économie, éducation, les chiffres racontent une autre histoire.
01:57Oui, on va commencer par l'impact démographique. Il est également incontestable.
02:01D'après l'INSEE, par exemple, les immigrés africains sont désormais plus nombreux que les européens parmi les nouveaux arrivants.
02:07C'est 41% qui viennent d'Afrique contre 32% en Europe. C'est une tendance qui, d'ailleurs, s'est inversée au milieu des années 2010.
02:15Mais le sujet, il ne se limite évidemment pas qu'aux entrées. Il y a eu aussi une question de natalité et les chiffres, ils sont là aussi.
02:21Les femmes immigrées en France affichent un taux de fécondité record en Europe occidentale.
02:27La conséquence, elle est donc mathématique. La composition des naissances a changé.
02:31En 1978, 1 enfant sur 20 né en France était d'origine extra-européenne. En 2018, c'était 1 sur 4.
02:38Et il y a aussi l'économie. C'est un angle que certains préfèrent éviter. Pourtant, les faits sont têtus.
02:44On entend souvent que l'immigration enrichit la France, qu'elle contribue à son économie.
02:49Mais la question, c'est quelle immigration ? Et là est la question. Car regardons les chiffres.
02:52Le taux de chômage, par exemple, des immigrés, il est presque deux fois plus élevé que celui des Français sans ascendance migratoire.
03:00Vous voyez 6,5 % dans la population globale, 11,2 % dans la population immigrée.
03:07Et il y a un autre chiffre qui est fourni par l'OCDE qui enfonce le clou.
03:11Seuls 61 % des immigrés en France occupent un emploi, un des pires taux d'Europe.
03:16Et il y a aussi le sujet de l'école. On parle souvent de la diversité, de l'enrichissement culturel.
03:22Mais les chiffres, eux aussi, racontent une autre histoire.
03:25Selon le ministère de l'Intérieur, il y a 30 % des immigrés qui obtiennent un titre de séjour.
03:30En 2018, ils n'avaient pas le niveau collège pire. Dans le primaire, l'écart se creuse pour le plus jeune âge.
03:3740 % des garçons nés d'immigrés subsahariens ont redoublé une classe à l'école primaire contre 16 % des élèves non issus de l'immigration.
03:44Donc on voit bien que, loin des discours angéliques, la réalité est brute.
03:48Et que les déséquilibres scolaires d'aujourd'hui préfigurent les fractures sociales de demain.
03:53Il y a un sujet explosif, c'est le lien entre immigration et délinquance.
03:56Un lien qui est souvent contesté. Que disent réellement les chiffres ?
03:59Les chiffres, là aussi, sont implacables. Dans les grandes villes, la surreprésentation des étrangers est flagrante.
04:05A Marseille, c'est 55 %. A Lyon, c'est 49 %. A Paris, c'est autour de 50 %.
04:11Le résultat, c'est que dans nos prisons, il y a 25 % d'étrangers, alors que la population étrangère est entre 7 et 8 %.
04:21Donc on voit bien que ce n'est pas un fantasme, mais que c'est un chiffre. Et là aussi, il est implacable.
04:25Autre point qui est moins débattu, c'est le choc culturel.
04:28Il y a évidemment cet essor de l'islam dans l'espace public qui est aussi une réalité.
04:32La France et les pays d'Europe où la proportion de musulmans parmi les étrangers est la plus élevée, c'est 44 %.
04:37Alors que pour l'Allemagne, c'est 35 %. Et en Italie, 31 %.
04:41Autrement dit, la France s'islamise plus vite que ses voisins.
04:45Bref, toutes ces transformations sont explosives, d'autant plus que la population ne les accepte pas.
04:50Élection après élection, sondage après sondage, les Français expriment leur opposition à cette submersion migratoire.
04:56Leurs craintes, évidemment, sont niées, méprisées, voire même minimisées.
05:00Tandis que les chiffres, eux, continuent de parler.
05:02Bref, on a ce diagnostic qui est froid, qui est implacable,
05:05et qui met en lumière un décalage grandissant entre les aspirations du peuple et le choix de ses dirigeants.
05:10Une fracture qui est culturelle et identitaire que l'histoire jugera peut-être irréversible.

Recommandations