Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1 Soir Week-end. 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Il est 20h14, Charlotte Dornala, journaliste au JDD, Jean-Christophe Gallien, politologue et communicant sont avec moi dans ce studio.
00:12Bonsoir, bonsoir. Je vous ai entendu dans le journal découvrir comme moi des notions météo.
00:17Je voudrais si vous le permettez avant évidemment d'entendre et de demander son avis à Guillaume Davido qui est médecin addictologue à l'hôpital Bichat à Paris,
00:24qu'on revienne alors que Bruno Rotailleau, ministre de l'Intérieur, fait la guerre au narcotrafic.
00:32Que Gérald Darmanin lui aussi veut mettre les 100 plus gros narcotrafiquants en prison dans un même établissement d'ici l'été.
00:39Et bien il y a deux députés, Ludovic Mendès qui est quand même un député macroniste,
00:44et Antoine Léaumant qui est un député LFI qui remettent donc lundi les conclusions de leur rapport sur la lutte contre le trafic de stupéfiants.
00:52Et qu'est-ce que disent-ils ? Et bien ils proposent de légaliser le cannabis et de dépénaliser, vous avez entendu, les autres drogues.
01:00Voilà, donc d'abord, est-ce que ça fait écho, je ne sais pas ? Non ? Charlotte ? Jean-Christophe ?
01:07Non, moi je pense qu'il y a une attaque de l'idée, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on ne peut pas assécher la demande.
01:14En gros c'est clair, c'est-à-dire qu'on accepte que la demande ne s'asséchera jamais, ce qui est une vraie version pour certains.
01:19En gros, on a un vrai marché, que ce marché pour l'instant il est livré à des trafiquants, à une économie parallèle qui est devenue principale,
01:26qui en plus a d'autres conséquences sur les sociétés, ainsi de suite, voilà.
01:29Donc voilà, on ne va pas s'attaquer à la demande, on va essayer de maîtriser l'offre.
01:34C'est-à-dire en réalité, on veut en grande partie se dire que voilà, par rapport aux groupes de distribution aujourd'hui qui sont tous des groupes mafieux,
01:41on va récupérer une partie des distributions. Une partie, puisque quand on légalise, c'est ça qui est important.
01:46C'est-à-dire qu'à ce moment-là, on peut organiser quelque chose qui est commercialement, comme vendre de l'alcool, du tabac, dans des officines parfaites,
01:53et donc on vendra l'herbe, la marijuana de cette manière-là.
01:56Et puis après, on dépénalise les autres drogues. Là pour le coup, ce qui est contradictoire, c'est qu'à ce moment-là, vous laissez dépénaliser,
02:01ça veut dire que pour le coup, évidemment, ce n'est pas dans un bureau de tabac qu'on va vendre à la fois de la marijuana et de la cocaïne, ce ne sera pas le cas.
02:07Par contre, ça veut dire qu'on laisse des réseaux, qui aujourd'hui, c'est là où je trouve très contradictoire celui-là, ce raisonnement.
02:12Soit on va jusqu'au bout de l'idée que la demande, elle reste ce qu'elle est, et qu'on va contrôler l'offre.
02:18L'offre, ça veut dire qu'on contrôle tout. On ne contrôle pas simplement ce qui est acceptable ou pas acceptable, puisque le reste est acceptable,
02:25puisque vous le laissez dépénaliser par ailleurs.
02:27Donc le rapport en tant que tel et la proposition me paraît bancale, quel que soit le point de vue qu'on a.
02:32Soit on veut lutter contre le marché en asséchant la demande, ce qui est la volonté de M. Rotaillot.
02:39On travaille sur les réseaux, mais on travaille aussi sur la demande. La demande va être frappée, elle va être attaquée.
02:44Et de l'autre côté, quand on dit qu'on ne va pas attaquer la demande et qu'on veut contrôler l'offre et la contrôler totalement, on la contrôle totalement.
02:49On ne peut pas être à moitié. Ça n'a aucun sens du point de vue même des deux options.
02:55Je suis attirée par les chiffres de consommation en France, parce que moi je suis très loin de ça.
02:59La consommation de cocaïne a été multipliée par deux en dix ans.
03:04Charlotte Dornelas, environ trois millions de personnes ont expérimenté la MDMA.
03:08Je ne connais pas bien les effets. Je vais demander à Guillaume Davido dans un petit instant.
03:14Et 750 000 personnes en ont un usage régulier. Alors on est au-delà du cadavre, Charlotte Dornelas.
03:20Oui, c'est des drogues de synthèse, en gros, qui inquiètent énormément au niveau européen.
03:24C'est plusieurs centaines de drogues de synthèse différentes qui sont répertoriées par les autorités en circulation,
03:30aussi bien en France que, et c'est encore pire, en Europe globalement.
03:33Donc oui, il y a beaucoup de nouvelles drogues par rapport à celles qu'on connaît ou dont on a l'habitude d'entendre parler,
03:38à savoir le cannabis, la cocaïne, l'héroïne.
03:42Simplement, le problème de ce débat sur la dépénalisation, la légalisation, etc.,
03:49c'est que, pardon, il est complètement à côté de la plaque et de la réalité du trafic de drogue.
03:53On est d'accord, Charlotte Dornelas.
03:54Pourquoi ? Parce que, un, la question de la légalisation du cannabis ne répond pas à une question simple,
04:00de quoi parle-t-on ? Parce que le cannabis aujourd'hui qui est en circulation et qu'on vous vend dans la rue,
04:05il a un taux de substance active que jamais l'État n'assumera de vendre. Jamais.
04:10Donc on parlait il y a 30 ans d'un taux de substance active qui était, je ne veux pas dire de bêtise,
04:17mais minimum 5 fois inférieur à celui qui est vendu aujourd'hui dans les rues.
04:21Donc jamais l'État ne vendra ce cannabis-là, donc qui vendra le reste ?
04:25On dépénalise quoi exactement ? On légalise, puisqu'ils veulent légaliser en l'occurrence le cannabis,
04:29on légalise quoi exactement ? Parce qu'il y a aussi ça dans le discours d'une certaine génération,
04:35ce n'est pas le cas en l'occurrence, Antoine Léaumont est très jeune,
04:37mais on entend parfois dans les générations un peu plus anciennes,
04:41une espèce de nostalgie un peu du pétard qu'on a fumé quand on avait 18 ans,
04:45avec le discours 68a, on ne parle plus du tout de la même chose, du tout de la même chose.
04:51Là on parle de substances qui sont capables d'activer notamment dans le cerveau,
04:55de détruire des cerveaux, ou d'activer des maladies.
04:59Une dépendance immédiate aussi.
05:00Une dépendance immédiate, et certaines bouffées délirantes, les fameuses bouffées délirantes,
05:04où après on nous explique, bah oui mais le pauvre, vous voyez devant le tribunal, il n'est pas rien,
05:08il était sous l'effet du cannabis.
05:10Donc déjà moi je ne sais pas de quoi ils parlent, vraiment je ne sais pas.
05:12Sur le terrain sanitaire, je ne sais pas de quoi ils parlent, et ce n'est pas ma compétence première,
05:18la dictologue va en parler bien mieux que moi.
05:20Sur le plan sécuritaire, étant donné qu'on ne sait pas ce qu'ils veulent légaliser,
05:24ça ne réglera absolument rien.
05:26D'autant que les réseaux aujourd'hui s'adaptent à une vitesse folle,
05:30puisque la question de la demande est très renseignée,
05:33notamment par les forces de l'ordre et les magistrats, qui expliquent que c'est très simple.
05:36Non seulement les trafiquants répondent à une demande qui est de plus en plus forte, certes,
05:40mais ils la créent aussi, avec un marketing extrêmement agressif.
05:44Donc vous leur achetez du cannabis, et la fois d'après ils vous disent,
05:47bah tiens je t'ai mis un gramme de coke, tu vas tester, et puis si t'aimes tu reviendras.
05:51Et ils vous mettent ça avec de la coke, ou avec des drogues de synthèse,
05:55dont certaines génèrent une addiction quasiment à la première prise.
05:58Donc il y a aussi la création de ce marché-là.
06:01Et de la même manière, quand ils nous expliquent qu'ils veulent dépénaliser la cocaïne,
06:05alors entre 1 et 3 grammes, entre 3 et 6 finalement ce serait énormément...
06:08Mais attendez, c'est quoi, de quoi on parle ?
06:11Mais c'est beaucoup un gramme ? C'est quoi la consommation par gramme ?
06:15Bah oui, c'est beaucoup un gramme puisque vous pouvez les acheter par gramme.
06:18Je ne comprends rien, et les auditeurs d'Europe 1 ne doivent pas beaucoup...
06:21Guillaume Davido, bonsoir.
06:22Bonsoir.
06:23Merci d'être avec nous sur Europe 1, on a besoin évidemment de votre expertise.
06:27Vous êtes médecin addictologue à l'hôpital Bichat à Paris.
06:31Vous avez entendu, et c'est important d'entendre effectivement,
06:33ce que nous disions à propos de cette actualité, de ces propositions de ces deux députés.
06:37D'abord, vous en tant qu'addictologue, je parle du médecin que vous êtes,
06:41et qui va être confronté justement aux addictions.
06:43Que pensez-vous de ces propositions ?
06:46J'ai envie de dire, je pense que tout a été quasiment déjà dit sur votre plateau.
06:51Je trouve, je pense, une éternelle question, la légalisation, la dépénalisation,
06:55parce que beaucoup prennent l'idée que ça permettra d'améliorer la prise en charge
06:59des patients peut-être les plus démunis, qui du coup n'iront pas forcément voir des médecins
07:04qui utilisent une substance qui n'est pas dépénalisée ou légalisée.
07:08Mais d'un autre côté, ça envoie, il y a beaucoup de pays qui justement ont essayé de...
07:14Vous en tant qu'addictologue, on vous dit demain, Guillaume Davido,
07:17bon ben voilà, le cannabis est légalisé, et ben écoutez, semble-t-il,
07:23c'est pas très grave de consommer de la cocaïne à moins de 3 grammes.
07:27Si vous voulez mon avis...
07:29C'est ça que j'ai envie de vous entendre là-dessus, moi, Guillaume Davido.
07:31Non, si vous voulez mon avis, je suis déjà même très très dur moi-même pour l'alcool,
07:37même bien que ce soit légalisé, je trouve qu'en matière de santé publique,
07:42on ne fait pas passer forcément les bons messages pour l'alcool,
07:45c'est utilisé par les plus jeunes, banalisé par les plus jeunes.
07:48Oui, mais là, la cocaïne, 3 grammes de cocaïne, c'est quoi ?
07:51Parce que, pardon, excusez-moi, mais là, personne ne sait ce que c'est.
07:54C'est encore plus dangereux, et par rapport à la quantité...
08:00On meurt à part, pardon, excusez-moi, overdose à partir de combien de grammes de cocaïne ?
08:04Non, alors si vous voulez mon avis, même la plus petite dose, elle est dangereuse pour la santé,
08:08donc déjà, l'histoire des autres...
08:09Mais ça, on est d'accord, toutes les drogues sont dangereuses pour la santé.
08:11C'est un très mauvais argument.
08:13Mais c'est beaucoup, 3 grammes de cocaïne ?
08:16Oui, c'est beaucoup.
08:17C'est énorme, c'est énorme.
08:19La plus faible dose peut même entraîner des infarctus chez les jeunes,
08:23donc il n'y a aucune comorbidité ou aucun facteur de risque.
08:26Donc clairement, on sait qu'il y a un effet dose dépendant,
08:29mais la plus petite dose reste quand même très dangereuse.
08:31Donc de toute manière, ce n'est pas une bonne chose de banaliser le fait qu'à partir d'une certaine dose,
08:37c'est sûr qu'il faut faire attention, qu'il faut tirer le signe d'arme.
08:40Non, en fait, c'est la cocaïne qui est une substance dangereuse
08:44et pour laquelle c'est inaudible de dire qu'il faut la légaliser et la dépénaliser.
08:48Mais ce que j'essayais de vous dire en vous donnant l'exemple de l'alcool et du tabac,
08:54c'est que beaucoup de personnes vous diront aussi que ces substances-là ont été légalisées,
08:59que ça a permis de mieux contrôler, mieux encadrer les personnes
09:01et que c'est des substances presque toutes aussi dangereuses.
09:04La dangerosité est assez relanine puisque c'est vrai que l'alcool est très dangereux pour la santé
09:10quand elle est consommée en forte quantité et sur de longues durées,
09:14mais même une faible consommation peut être aussi à risque.
09:18Et c'est vrai qu'en fait, tout dépend de ce qu'on considère une substance à risque.
09:23Il est évident que la cocaïne et que le cannabis sont des substances très à risque,
09:29comme ça a été dit, de maladies psychiatriques, de maladies cardiovasculaires,
09:33de maladies respiratoires quand elles sont inhalées.
09:35Alors ça dépend parce que la cocaïne, vous pouvez la fumer, vous pouvez vous l'injecter,
09:39vous pouvez la sniffer.
09:41Comment vous expliquez que la consommation a été multipliée par deux en dix ans de cocaïne ?
09:46Les prix ont baissé tout simplement.
09:49Il n'y a plus la drogue du jet-setter.
09:51Pendant un moment donné, c'était vraiment ça.
09:53Maintenant, c'est une drogue qui est complètement banalisée,
09:56même chez les jeunes, qui est très facilement accessible,
10:00que vous pouvez acheter facilement si vous vous débrouillez bien,
10:03comme le cannabis d'ailleurs,
10:05qui d'ailleurs était considéré à un moment donné,
10:07je déteste ce terme-là, mais c'est encore un peu utilisé,
10:09mais de moins en moins, comme drogue dure.
10:12Mais en fait, maintenant, c'est moins considéré comme une drogue dure.
10:14Mais déjà, pour vous dire à quel point moi-même...
10:17Charlotte Dornelas disait quelque chose de très intéressant.
10:19Le taux de substances actives dans le cannabis d'aujourd'hui n'a plus rien à voir
10:23avec le cannabis de nos parents, c'est-à-dire ?
10:25Expliquez-nous quelles sont les conséquences, directes ou indirectes.
10:29Charlotte Dornelas a vu juste.
10:31Il y a une certaine époque, on a des rapports qui nous donnent des teneurs en THC et en CBD.
10:36Le CBD, en gros, c'est ce qui est a priori le moins nocif dans le cannabis,
10:40et le THC, c'est ce qui est le plus nocif et le plus addictogène, pour faire simple.
10:43Et c'est ce qui est aussi le plus addictogène.
10:46Et donc, forcément, pour que vous vendiez plus
10:49et pour que les personnes deviennent plus addictes et en achètent plus,
10:52eh bien, il faut augmenter le taux de THC.
10:54Et donc, c'est pour ça que, comme c'est devenu un business qui est beaucoup plus régulier,
10:58beaucoup plus courant, eh bien, les teneurs en THC ont augmenté.
11:01Donc, forcément, il y a plus de dépendance, plus de besoin d'en consommer en retour.
11:07Et donc, forcément, ça multiplie les consommateurs au fur et à mesure des années.
11:10C'est terrible.
11:12Juste un mot aussi de là.
11:14MDMA, 3 millions de personnes ont expérimenté cette drogue,
11:18et 750 000 personnes en France en consomment régulièrement.
11:22Quelle est cette drogue ?
11:23Et quel est le profil des personnes que vous rencontrez qui sont addictes ?
11:33Tout à fait. Alors, ça dépend des drogues que vous avez citées.
11:37La MDMA, effectivement, c'est un profil peut-être un peu différent du cannabis.
11:41C'est quoi la MDMA, s'il vous plaît ? Est-ce qu'on peut expliquer ?
11:43La MDMA, comme Charlotte Dornel l'a dit, effectivement, c'est bien une drogue de synthèse.
11:46Mais c'est une spécialiste des drogues, on va lui poser des questions, Charlotte !
11:49Non, mais parce que ça m'inquiète, alors je me renseigne, c'est le truc de travailler.
11:54C'est une drogue de synthèse, du coup, qui est plutôt utilisée lors des rest-parties,
12:00lors de soirées, en boîte, en discothèque.
12:04On va vous en proposer.
12:07Souvent, sous forme de comprimés, ça dépend sous quelle forme vous la prenez.
12:10Ça peut être sous forme de poudre ou sous forme de gélules.
12:13Ça a souvent un bel aspect, de belles couleurs,
12:15donc ça donne envie, et ça donne envie surtout aux plus jeunes.
12:18On dirait un bonbon, quoi !
12:20Voilà, comme un bonbon, exactement.
12:22Et quels sont ses effets ?
12:24C'est un effet entactogène, c'est-à-dire qu'on va plus facilement vers l'autre.
12:28Ça désinhibe.
12:30Mais comme la cocaïne, non ?
12:32Un peu comme de la cocaïne, mais c'est un psychostimulant, comme la cocaïne, exactement.
12:37C'est comme la cocaïne, sauf que ça vous permet même de vous rapprocher encore plus des autres.
12:41Très addictogène, la descente est très difficile, comme la cocaïne.
12:46Ce qu'on appelle la descente, c'est les signes de sevrage,
12:48ce qui fait que vous allez avoir envie d'en reconsommer derrière.
12:52C'est terrible, mais j'espère que les jeunes nous écoutent ce soir.
12:54Franchement, j'espère.
12:56Comment se guérit-on de la cocaïne, de la MDMA, du shit ?
13:04C'est vrai que sur le plan médicamenteux, on est un peu en difficulté,
13:09parce qu'on n'a pas de molécules pour substituer ces médicaments,
13:12au contraire d'autres produits.
13:15C'est donc pour ça que pour supporter ces périodes-là, il faut un accompagnement, parfois médical.
13:21Déjà médical pour faire un espèce de coaching,
13:25pour pouvoir diminuer, pour pouvoir tenir bon, pour pouvoir se motiver,
13:30mais aussi parfois justement pour traiter les signes de sevrage.
13:33Pour traiter les signes de sevrage, vous pouvez potentiellement avoir recours à des médicaments.
13:37Et surtout, c'est important que les professionnels de santé,
13:40qu'ils soient médecins, psychologues, infirmiers,
13:42puissent aussi dépister des comorbidités psychiatriques,
13:44parfois des complications psychiatriques dues à l'utilisation de ces substances.
13:47Vous imaginez bien que si vous êtes en descente constante,
13:49vous êtes permis de développer des troubles orcheux, des troubles dépressifs,
13:52sans parler des troubles délirants pour notamment le cannabis,
13:56mais aussi la cocaïne et la MDMA.
13:58Et ça, c'est important que ce soit dépisté et que ce soit potentiellement traité.
14:03Il y a d'autres...
14:04Ça atteint le cerveau, on va dire les choses, Guillaume Davido.
14:06La consommation de drogue, ça atteint le cerveau.
14:09Mais très rapidement, je veux dire, vous perdez des neurones.
14:12Oui, enfin, je ne sais pas comment dire ça.
14:14Y compris l'alcool, malheureusement.
14:18C'est vrai que ces drogues-là sont considérées comme très fortes
14:21parce qu'il est courant d'avoir des effets néfastes.
14:25Mais pardon, excusez-moi, Guillaume Davido,
14:27vous ne pouvez pas comparer un verre de vin à une prise de cocaïne quand même ?
14:31Non, je ne peux pas comparer un verre de vin à une prise de cocaïne
14:34parce que les dangers du verre de vin ne sont pas immédiats.
14:37Le problème de la cocaïne, c'est que les dangers sont immédiats.
14:39Si vous prenez un verre de vin à consommer avec modération, bien sûr.
14:43Je le répète.
14:44Non, non. Oui, on est d'accord.
14:46Non, mais d'accord, mais un verre de vin quand même,
14:47on ne peut pas comparer un verre de vin à un gramme de cocaïne.
14:49Un verre de vin de temps en temps, ce n'est quand même pas mortel.
14:52Non ?
14:53Non, bien sûr, ce n'est pas du tout la même chose.
14:56Mais je vous dis ça parce que dans certains pays,
14:58nous en France, on est plutôt tolérant.
15:00Les recommandations, c'est deux verres d'alcool
15:05par jour maximum avec deux jours de pause.
15:07Dans certains pays, c'est zéro, qui sont recommandés.
15:10Donc vous voyez, ça dépend vraiment des pays.
15:12Il y a vraiment certains pays qui vont dire que c'est quand même très néfaste.
15:14Maintenant, qu'on soit clair, l'alcool, vous prenez un verre de vin,
15:17vous êtes beaucoup moins à risque de développer une complication,
15:19que ce soit psychiatrique ou organique,
15:21qu'une prise de verre de vin.
15:24Merci, merci beaucoup.
15:26Merci beaucoup, Guillaume Davido.
15:28Dans un instant, on va revenir sur Bruno Retailleau,
15:30qui sera d'ailleurs demain d'invité d'Europe.
15:32À 10h, la grande entretien.
15:36De quoi va-t-on parler ?
15:38Eh bien, on va parler de ses annonces.
15:40Il esquisse un plan pour être candidat à la présidence des DLR.
15:45Que dit-il Bruno Retailleau ?