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La séquence fait le buzz et il faut dire qu'il fallait oser... Pour pouvoir entrer et tourner dans un village naturiste espagnol, Guillem Maneja Juvanteny, journaliste à El Nacional, a été obligé avec son équipe de se mettre entièrement nu ! Il ne s'est visiblement pas trop fait prier pour entrer dans cette communauté catalane, El Fonol, créée en 1998 sur les ruines d'un village du XIVe siècle. Un communauté qui ne vénère qu'une seule religion : le naturisme.

Cette communauté catalane, créée en 1998 sur les ruines d'un village du XIVe siècle, et ne vénère qu'une seule religion : le naturisme. « C’est un espace de liberté, de respect et de bonnes vibrations », décrit son propriétaire Emili Vives. L'idée d'El Fonoll est née avec Emili Vives qui travaillait dans sa petite entreprise d'électronique à Barcelone lorsqu'un de ses fournisseurs lui a proposé d'acheter sa ferme :

"J'avais une photo d'elle sur le mur et j'ai demandé si c'était la sienne. Il m'a dit oui, qu'il y avait même un village abandonné à l'intérieur et qu'il pouvait me vendre. Le lendemain je l'ai acheté. J'étais très excité, jusqu'à ce que j'arrive et que je voie qu'il était en ruines », explique Emili Vives.

"Je suis arrivée ici à 45 ans et je vais bientôt avoir 70 ans. Cela a été un changement complet de vie, de mentalité… Une évolution personnelle. » L'objectif d'El Fonoll est de diffuser les valeurs du naturisme et de la vie . Ici tout est durable et recyclé. Il y a des jardins biologiques, l'eau n'est pas traitée au chlore ou autres produits chimiques, l'énergie est produite par des éoliennes et des panneaux solaires, il est interdit de fumer et de chasser, et il faut faire preuve de respect envers la faune et, surtout, envers les autres.

Les prédicateurs ne sont pas autorisés à entrer et doivent s’intégrer à la vie sociale et aux activités du village. Mais ce qui est peut-être le plus frappant, c’est qu’il s’agit d’une ville nudiste.

Environ 20 à 25 personnes vivent à El Fonoll tout au long de l'année. Un chiffre qui monte à 100-150 en été. Des voyageurs naturistes du monde entier viennent au village : Islande, Nouvelle-Zélande, Australie… Mais les plus fréquents sont les Belges, les Français, les Hollandais et les Italiens. « Nous n’avons jamais fait de publicité, nous n’avons que le site Web, nous avons donc été très surpris que cela ait un si grand impact », explique Emili Vives.

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Transcription
00:00Aujourd'hui, au National, nous sommes venus jusqu'au Fonolle, l'unique ville naturelle de la Catalogne.
00:05Qu'est-ce que cela signifie ?
00:06Que l'utilisation de la robe, ici, est tout à fait inutile.
00:09Accompagnez-moi.
00:20Bonjour !
00:21Emilie, comment vas-tu ?
00:22Bien, merci.
00:23Et toi ?
00:24Bien.
00:25Et toi ?
00:26Très bien.
00:28Bonjour !
00:29Emilie, comment vas-tu ?
00:30Bien, ici, comme toujours.
00:31J'habite ici depuis des années, donc comme toujours.
00:33Maintenant, le village, le Fonolle, est fermé, n'est-ce pas, pour le coronavirus ?
00:37On l'avait fermé il y a deux ans, et quand cette température s'arrête, on ouvrira de nouveau.
00:41Mais, pour le moment, on est tranquilles.
00:43Donc, tu penses, Emilie, qu'on passe un peu dans le village et que tu m'expliques tout ce que nous trouvons ?
00:50C'est le Carrer Savella.
00:51Devant, il y a le Carrer de la Font.
00:53C'est la Place Salvador Puig Antic.
00:55Et maintenant, je me rends compte qu'ici, vous avez même le service de courrier.
00:58Ici, vous avez aussi le Carrer ?
01:00Oui, le Carrer vient un paire de fois par semaine, oui.
01:02Et dans ce village, de manière permanente, il y a 27 habitants.
01:07Et en été, parfois, il y a 150 ou 200 personnes.
01:12Je suppose que, entre les habitants, que vous soyez 27, vous devez connaître absolument tous, non ?
01:16Bien sûr, bien sûr.
01:17Pas pour rien.
01:18En plus, nous, les habitants que nous laissons habiter,
01:22nous devons avoir des normes naturelles.
01:24Nous devons les connaître un peu.
01:25Et quelles sont ces normes, Nouriel ?
01:27Bon, en commençant, ce sont les normes naturelles.
01:30Les normes naturelles, c'est que vous devez respecter l'environnement, les animaux.
01:34Si vous avez un jardin, vous ne devez pas tirer des produits chimiques,
01:37mais des animaux.
01:39Tout est écologique ?
01:40Tout le rebouchage.
01:42Comme nous avons les chevaux, les oiseaux, les oiseaux, tout ça.
01:46Tout ce qui est manger et tout ça, va aux animaux.
01:50Je veux dire qu'en recyclant, tout ça va aux oiseaux après.
01:53Alors, il y a une partie qui est nudiste.
01:56C'est une partie du naturisme.
01:58Je veux dire que le nudisme, nous le faisons seulement en été,
02:01mais oui, il faut être nudistes aussi.
02:03Je veux dire que nous ne nous laissons pas fumer dans le carré.
02:11Quand je suis venu ici, j'ai manqué, en parlant en plat, les couillons de terre.
02:15J'ai mieux dit, hein ?
02:16Oui.
02:17Parce que je me disais, putain, tout était arrassé, tout était ruiné.
02:20Il n'y avait pas de table, il n'y avait rien.
02:22Parce que tu avais déjà en tête que ce peuple que tu voulais ressusciter serait naturiste ?
02:26Je suis venu ici, qui était un espace idyllique pour le naturisme,
02:29parce que c'était un endroit tranquille, où il n'y avait pas d'animaux.
02:31Et ça, c'est ce qui m'a motivé.
02:33Je me dis, regarde, faisons un peuple naturiste, et c'est tout.
02:35Ce qu'est le naturisme, c'est vivre en harmonie avec la nature,
02:37essayer d'intégrer le maximum avec la nature,
02:40l'ambiance de tout, des bois, des animaux.
02:44Maintenant, nous vous avons touché la perle à l'heure du midi, Nouria.
02:47Maintenant, Agustin et Paquita.
02:49Comment allez-vous ?
02:50Bien, bien.
02:51Combien de temps portez-vous au peuple ?
02:53Nous venons au peuple depuis 13 ans.
02:56Ça fait plus de 40 ans que je suis naturiste,
02:58mais on m'a dit non, 50 ans.
03:00Une autre chose qui m'a aussi attiré l'attention, c'est que votre maison est naturelle.
03:03Naturelle, oui.
03:04Chaque appartement a son nom.
03:06J'allais dire, mais vous, je vous vois en samarra, vous vous habillez ?
03:10Oui.
03:11Vous vous habillez ?
03:12Oui.
03:13Toujours ?
03:14Non.
03:15Normalement, non.
03:18Beaucoup des choses que vous mangez, vous devrez les cultiver vous-même, non ?
03:23En hiver, oui.
03:24En hiver, oui.
03:25En primavera, oui.
03:26En hiver, non.
03:27Pourquoi ?
03:28En hiver, on traite des herbes, des ails, des cols, des choses qui s'enduisent au froid.
03:31Qu'est-ce qu'on a ici ?
03:32Là, il y a des aspergines, des perrotés, des plats de moro nègre, des cols, des cols de lombarde.
03:40Je les vois tous les jours, Emilie.
03:41Moi, non.
03:42Avant, oui.
03:43Avant, je pratiquais la thérapie du moro, comme je dis.
03:45J'entrais toujours là-dedans.
03:46Alors, ils te vendent tous, comme maintenant.
03:47Tu les caresses, tu les touches, etc.
03:49Les moros, on n'en profite rien.
03:50Les cols, on en profite pour faire du lait.
03:53Moi, je fais de l'iogurte.
03:54Je fais de l'iogurte et je fais du matos.
03:56Définitivement, il ne vous manque rien, hein ?
03:58Bien, tu dois chercher une vie autosuffisante, non ?
04:01Est-ce difficile de chercher cette vie autosuffisante ?
04:05Je crois que non, hein.
04:06Je crois que non.
04:08Si tu es une personne consommiste, si tu t'adaptes à ce qu'il y a, tu vis super bien.
04:19Salut, Carles.
04:20Tu as un moment.
04:21Comment est-ce que tu es venu vivre ici ?
04:22Je suis venu parce qu'il y a beaucoup, beaucoup d'années que je voulais venir.
04:27Et alors, c'est quand j'ai décidé de venir ici.
04:31Tu changerais ça, maintenant que tu as vécu ici ?
04:33Non.
04:34Non.
04:35Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui t'a attiré ?
04:37D'abord, tout ce qui est la nature.
04:40Et ensuite, que je puisse y aller, surtout, sans des vêtements.
04:43J'ai été condamné à 8 mois de prison pour faire le peuple, pour la désobéissance à l'autorité.
04:49Je voulais arrêter les œuvres, j'avais un silence administratif,
04:52j'avais tous les papiers, les projets, je les ai présentés et j'ai tiré par le droit.
04:56On a trouvé des gens qui nous ont aimés depuis le début.
04:59Et des gens qui nous détestent, comme partout.
05:01Mais bon, on ne peut pas être agréable à tout le monde, non ?
05:03En étant l'unique municipe naturel de la Catalogne,
05:06beaucoup de gens, mal pensés, peuvent penser,
05:09et je suppose que vous l'aurez trouvé,
05:11que le fait d'aller à l'étranger est synonyme de sexe libre,
05:14de sexe sans compromis, d'orgies.
05:16Vous avez trouvé cela d'une sorte d'incompréhension ?
05:19C'est le problème qu'est ce qui n'est pas naturel.
05:21Ce qui n'est pas naturel, comme on s'étrange pour s'étouffer ou pour s'étouffer.
05:24Je ne dis pas qu'il n'y ait pas de sexe, comme il y a du sexe partout,
05:27mais c'est un environnement moins érotique qu'un environnement textile.
05:30Je dis toujours aux gens qu'il y a des gens qui sortent de l'étranger.
05:33Et c'est beaucoup plus intéressant que la majorité des gens qui sont encore dans l'étranger.
05:39Il y a combien de temps que tu es ici, au Fonol ?
05:41Je vis de jour en jour, il y a un an et demi.
05:46Qui marche maintenant ?
05:48Mon mari.
05:49Il va travailler ?
05:51Non, il va réparer le voiture.
05:53Quand j'ai connu le Fonol, je l'ai connu grâce à un ami,
05:57et il m'a dit « c'est ce que tu as besoin ».
06:00Et c'est vrai.
06:01Quand je lui ai dit que j'allais au Fonol,
06:03les gens qui étaient là,
06:05je n'avais jamais entendu parler du Fonol,
06:07il m'a dit « non, non, non, ne va pas là-bas parce qu'il y a une secte ».
06:10Je vais y aller, et si c'est vrai qu'ils ne vont pas me garder là-bas,
06:14si je vois qu'il n'y a pas de quartier, je vais y aller, c'est tout.
06:17Et ce n'est pas vrai.
06:18Tous les malheurs que j'avais, ils m'ont passés comme ça.
06:21Chaque jour, il y en avait un.
06:23Et j'étais mariée quand ça se passait.
06:25Je suis mariée avec mon ex-mari.
06:27Et il m'a dit « viens, c'est tout ».
06:29Parce que je lui ai demandé un an, j'étais ici avec le Fonol.
06:32Et il m'a dit « d'accord, mais après, il faut aller à la maison ».
06:35Et quand il m'a dit qu'il allait à la maison, j'ai dit que non.
06:37Quand tu trouves un trésor, tu ne le laisses pas.
06:45On a peur d'aller dépourvus.
06:47Je ne sais pas si c'est parce qu'on n'est pas enseigné,
06:49ou s'il existe un tabou au respect.
06:51Je ne sais pas ce que tu en penses.
06:52C'est un tabou comme un autre, c'est une question totalement culturelle.
06:55C'est beaucoup plus érotique d'aller avec un tanga juste,
06:58ou d'enseigner ou de ne pas enseigner,
07:00avec une transparence, qu'aller dépourvu.
07:02Ce sont des choses totalement culturelles,
07:05et qui nous ont été à l'esprit pendant 2000 ans,
07:07et qui, je suppose, nous intéresseront.
07:19Et une fois vêtus, on prend le voiture et on retourne vers la ville.
07:23Merci Fonol, on s'est bien amusé.
07:25On reviendra bientôt. Que ce soit bien.

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