Matthieu Hocque, secrétaire général le millénaire, revient sur le meurtre d’Elias tué avec une «machette zombie» : «Un mineur peut être un barbare agresseur».
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00:00En fait, ça fait des années que ça existe, ce type de phénomène.
00:03Ça fait des années, nous, de travailler sur ces sujets-là.
00:05Les questions de sabres, etc.
00:07dans les théâtres, en Seine-Saint-Denis, par exemple, ça existe depuis des années.
00:10Le problème, c'est qu'on a fait...
00:12Les certains ont fait preuve d'angélisme excessif à l'égard de mineurs
00:15parce que, justement, ils ne conscientisent même pas
00:18qu'un mineur puisse être un barbare agresseur.
00:20Et c'est là, le problème, en fait.
00:21À partir du moment où vous ne posez pas le bon diagnostic sur une situation,
00:24comment vous voulez que les gens puissent répondre à cette question ?
00:26Et donc, en fait, le vrai problème de notre pays...
00:29Le vrai problème, et je terminerai dessus, le vrai problème de notre pays,
00:33encore une fois, c'est toujours la même chose.
00:34C'est la politique pénale et puis c'est son application également.
00:37C'est ce que dirais-je.
00:38À partir du moment où on vient de décrire ce qui a été décrit,
00:41qu'on peut porter une machette en toute impunité
00:45pour aller à l'anniversaire et être relâché,
00:48ne pas aller en prison sous prétexte soit de surpopulation carcérale,
00:52soit parce que, justement, un juge a été trop laxiste.
00:54À un moment donné, ce n'est plus possible et ce n'est plus entendable.
00:57Et moi, je pense que le vrai problème de l'insécurité qui gangrène notre pays,
01:00c'est la question de l'impuissance publique.
01:01Et à partir du moment où il y aura de l'impuissance publique,
01:03les gens vont commencer à se révolter.
01:04Les gens vont commencer à se faire justice eux-mêmes
01:07et les gens vont commencer, et pour les plus riches, à se payer de la sécurité privée.
01:10Et encore une fois, ça va aggraver...
01:11C'est ce que je disais quand j'interpellais Pierre Poudailleur en disant
01:13je pense que ça va mal finir, c'est dit.