La violente charge de Jean-Luc Mélenchon contre le premier Ministre qui a parlé de «submersion migratoire», des propos insupportable pour le leader de la France Insoumise qui a pris la parole hier soir sur le sujet :
"Un sentiment de submersion migratoire. Ah, comme il a bien parlé le Monsieur de Pau. Ce n’est pas pour dire qu’on est envahi par les Arabes et les Noirs. Submersion migratoire, c’est mieux, c’est joli, ça fait propre… mais ça ne l’est pas. D’abord, s’il y a un problème, c’est du délire de pousser à la panique.
Ce n’est pas au sentiment qu’il faut se référer, vous nous le dites assez quand on parle de sécurité, c’est à la raison. Y-a-t-il des faits qui attestent de ce que vous dites ? Non. Le fait du contraire, je vais vous le donner.
Un Français sur 4 a un grand-parent étranger. Nous sommes 17 millions d’agents de submersion migratoire. Vous avez le devoir, amis et camarades, de dire partout : “ça suffit, arretez“. C’est pour ça qu’on a décidé de proposer la date du 22 mars pour retourner dans la rue.
C’est pourquoi après avoir dit le désordre, le débat sur l’identité nationale, c’est d’abord une brutalisation intime. Quand j’ai entendu parler à nouveau des Français de papier, j’ai pensé à mon pauvre grand-père qui a été naturalisé Français parce qu’il avait voulu fuir la dictature de Primo de Rivera. Il avait une peur bleue, comme toute la famille, qu’on lui enlève les papiers.
Cette peur s’est transmise de l’un à l’autre.
Quand j’ai entendu parler à nouveau de Français de papier, je me suis senti visé, ancien sénateur, député européen, député national, ancien ministre…"
"Un sentiment de submersion migratoire. Ah, comme il a bien parlé le Monsieur de Pau. Ce n’est pas pour dire qu’on est envahi par les Arabes et les Noirs. Submersion migratoire, c’est mieux, c’est joli, ça fait propre… mais ça ne l’est pas. D’abord, s’il y a un problème, c’est du délire de pousser à la panique.
Ce n’est pas au sentiment qu’il faut se référer, vous nous le dites assez quand on parle de sécurité, c’est à la raison. Y-a-t-il des faits qui attestent de ce que vous dites ? Non. Le fait du contraire, je vais vous le donner.
Un Français sur 4 a un grand-parent étranger. Nous sommes 17 millions d’agents de submersion migratoire. Vous avez le devoir, amis et camarades, de dire partout : “ça suffit, arretez“. C’est pour ça qu’on a décidé de proposer la date du 22 mars pour retourner dans la rue.
C’est pourquoi après avoir dit le désordre, le débat sur l’identité nationale, c’est d’abord une brutalisation intime. Quand j’ai entendu parler à nouveau des Français de papier, j’ai pensé à mon pauvre grand-père qui a été naturalisé Français parce qu’il avait voulu fuir la dictature de Primo de Rivera. Il avait une peur bleue, comme toute la famille, qu’on lui enlève les papiers.
Cette peur s’est transmise de l’un à l’autre.
Quand j’ai entendu parler à nouveau de Français de papier, je me suis senti visé, ancien sénateur, député européen, député national, ancien ministre…"
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00:00Submersion, un sentiment de submersion migratoire.
00:04Ah, comme il a bien parlé, le monsieur Depeau.
00:08Submersion migratoire.
00:11C'est pas pour dire qu'on est envahis par les Arabes et les Noirs.
00:14Submersion migratoire, c'est mieux.
00:16Ça fait joli, ça fait propre, hein ?
00:18Ben, ça l'est pas.
00:20D'abord, s'il y a un problème,
00:23c'est du délire de pousser à la panique.
00:26Donc, c'est pas au sentiment qu'il faut se référer.
00:29Vous nous le dites assez quand on parle de sécurité.
00:31C'est à la raison.
00:33Y a-t-il des faits qui attestent de ce que vous dites ?
00:36Non. Le fait du contraire, je vais vous le donner.
00:39Submersion migratoire, hé, parle-moi poliment.
00:43Parce que je suis un agent de submersion migratoire.
00:46Mon grand-père était espagnol.
00:49Et l'autre, son arrière-grand-père, il était italien.
00:53Et toi, là, pareil.
00:55Et toi, là, pareil. Un sur quatre.
00:57Un, deux, trois, quatre. Pouf.
00:59Ah ben oui, ça, c'est grave. Un, deux, trois, quatre.
01:01Tu vois ? Voilà. Un sur quatre.
01:03Nous sommes 17 millions d'agents de submersion migratoire.
01:07Nous sommes le résultat de cette submersion migratoire.
01:10Hein ?
01:12Ça suffit, leur truc.
01:14Vous devez, vous avez le devoir, amis et camarades,
01:18partout, de dire, ça suffit, arrêtez.
01:21C'est pour ça qu'on a décidé de proposer la date du 22
01:24pour retourner dans la rue.
01:26Alors, on connaît le résultat d'avance.
01:28Si vous lisez les journaux, notre manie sera ratée.
01:31Mais ça, c'est pas nouveau.
01:33À moins que le mouvement, entre-temps, se soit essoufflé.
01:36On connaît tout. On peut écrire d'avance les articles de toute la presse.
01:39Mais nous, on a besoin que des gens,
01:42un samedi ou un dimanche, je sais pas ce que c'est, le 22 mars,
01:45se bougent et aillent dans la rue pour dire
01:47« Moi, je marche pas dans cette combine. Je suis pas d'accord.
01:50Je viens protester pour l'honneur de mon grand-père, de ma grand-mère.
01:55De mon épouse, de mon époux, de tous ceux qui sont autour de moi,
01:59de mes neveux et nièces, etc. etc.
02:03C'est pourquoi, après avoir dit le désordre,
02:07le débat sur l'identité nationale,
02:09je vais dire des choses, je suis sûr,
02:11il y en a certains vont se demander pourquoi je dis ça,
02:13et puis d'autres vont dire « Il a raison, il le sent ».
02:15C'est d'abord une brutalisation intime.
02:18Une brutalisation intime.
02:20Moi, quand j'ai entendu parler à nouveau des Français de papier,
02:23je pensais à mon pauvre grand-père,
02:26qui était naturalisé français,
02:28parce qu'il avait voulu fuir la dictature de Primo de Ribera, la première.
02:32Et il avait une peur bleue, comme toute la famille,
02:35qu'on nous enlève les papiers.
02:37J'y étais pas, moi.
02:39Et cette peur, elle s'est transmise de l'un à l'autre,
02:41dans des circonstances qui fait que,
02:43quand moi, à nouveau, j'ai entendu parler de Français de papier,
02:46je me suis senti visé.
02:48Ancien sénateur, député européen, député national,
02:52ancien ministre.
02:54Je me suis dit « Mais moi, qu'est-ce qu'il... »
02:56Rien n'aura rien à me faire, je le sais bien.
02:59Mais des millions de braves gens se disent
03:01« Qu'est-ce qu'ils vont me faire, à moi et à mon gosse ? »
03:03C'est déjà pas assez que je sois obligé de lui dire
03:06« Toi, même quand un flic te parle mal, tais-toi ! »
03:10Pourquoi je me tais ?
03:11Ben parce que, vous le savez bien, vous,
03:15que ça se passe comme ça,
03:17que vous avez peur pour vos ados.
03:19Il y en a marre de vivre dans cette ambiance.
03:21Il y en a marre de vivre avec ces gens qui nous regardent de haut,
03:24pour qu'ils se prennent.