Le procureur de la République d'Evry prend la parole pour donner les détails sur le meurtre terrible. Le procureur explique que la mère a tenté de géolocaliser sa fille dès 14h10, vendredi, à l'aide d'une application, voyant qu'elle ne rentrait pas des cours. Son téléphone portable était alors éteint:
"A 13h48, Louise a indiqué à une amie qu'elle rentrait directement chez elle. A 14h07, son téléphone était coupé. Aucune arme a été retrouvé. Pas de violence sexuelles selon l'autopsie, mais de très nombreuses plaies dans des zones vitales, montrant la violence.
C'est l'enquête de voisinage qui a permis de désigner un jeune homme. Il avait des coupures aux mains en expliquant qu'il s'agissait d'un accident de domestique. Lors de sa garde à vue, il a nié les faits pendants 24h. Sa soeur de 19 ans l'a désigné, comme étant hyper violent et ne lui parlait plus depuis avril 2023 et qu'elle avait été violenté par lui.
Sa petite amie a expliqué que vendredi il y a eu une altercation avec un joueur et qu'il est sorti pour passer ses nerfs. A son retour, il avait du sang sur les mains et sur le menton. Il lui a expliqué avoir donné des coups de couteaux à une collégienne qu'il ne connaissait pas avant de rentrer chez lui une dizaines de minutes plus tard.
Alors qu'il voulait fouiller le sac de Louise, elle se mettait à crier. Paniqué par ses cris, il la mettait à terre, lui mettant plusieurs coups de couteau.
Le 4 février dernier, il avait déjà tenter d'aborder une autre fillette mais celle-ci avait refuser le suivre".
Owen pratiquait la boxe et le football, et est étudiant en BTS informatique en alternance, mais sans entreprise depuis décembre. Il passe la majorité de son temps libre à jouer aux jeux vidéos et peut être pris de violentes colères. Ainsi, il lui arrivait souvent de quitter le domicile à pied ou au volant de la voiture pour se calmer.
Le procureur précise avoir demandé le placement en détention provisoire de Owen.
"A 13h48, Louise a indiqué à une amie qu'elle rentrait directement chez elle. A 14h07, son téléphone était coupé. Aucune arme a été retrouvé. Pas de violence sexuelles selon l'autopsie, mais de très nombreuses plaies dans des zones vitales, montrant la violence.
C'est l'enquête de voisinage qui a permis de désigner un jeune homme. Il avait des coupures aux mains en expliquant qu'il s'agissait d'un accident de domestique. Lors de sa garde à vue, il a nié les faits pendants 24h. Sa soeur de 19 ans l'a désigné, comme étant hyper violent et ne lui parlait plus depuis avril 2023 et qu'elle avait été violenté par lui.
Sa petite amie a expliqué que vendredi il y a eu une altercation avec un joueur et qu'il est sorti pour passer ses nerfs. A son retour, il avait du sang sur les mains et sur le menton. Il lui a expliqué avoir donné des coups de couteaux à une collégienne qu'il ne connaissait pas avant de rentrer chez lui une dizaines de minutes plus tard.
Alors qu'il voulait fouiller le sac de Louise, elle se mettait à crier. Paniqué par ses cris, il la mettait à terre, lui mettant plusieurs coups de couteau.
Le 4 février dernier, il avait déjà tenter d'aborder une autre fillette mais celle-ci avait refuser le suivre".
Owen pratiquait la boxe et le football, et est étudiant en BTS informatique en alternance, mais sans entreprise depuis décembre. Il passe la majorité de son temps libre à jouer aux jeux vidéos et peut être pris de violentes colères. Ainsi, il lui arrivait souvent de quitter le domicile à pied ou au volant de la voiture pour se calmer.
Le procureur précise avoir demandé le placement en détention provisoire de Owen.
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00:00Louise. Je voudrais, au début de ce point presse, avoir une pensée émue pour Louise, sa famille, tous ses proches, ses camarades de classe et bien entendu ses enseignants.
00:13Le 7 février 2025, la mère de Louise, après avoir passé un premier appel 17, se présentait au commissariat de Savigny-sur-Orge à 15h56 pour faire état de la disparition de sa fille.
00:28Elle déclarait que Louise, scolarisée en classe de sixième au collège Moroy d'Épinay-sur-Orge, terminait ses cours à 13h50 et devait rentrer à l'issue, à son domicile, situé à 11 minutes du collège.
00:44Elle consultait, dès 14h10, l'application Family Link pour géolocaliser sa fille et constatait que son téléphone portable était éteint.
00:55Elle commençait les recherches, se rendait au collège, alertait ses amis et contactait ses enfants, lesquels, par les réseaux sociaux, signalaient sa disparition.
01:07L'ensemble de la famille se mobilisait pour retrouver Louise.
01:13Immédiatement informé, le parquet d'Evry décidait de l'ouverture d'une enquête en recherche des causes d'une disparition, confiée au commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois,
01:22l'enfant étant décrite comme une élève discrète, sérieuse et prudente.
01:27Des premières investigations étaient diligentées pour retrouver Louise.
01:31D'abord, une alerte radio était effectuée sur les ondes des forces de sécurité intérieures en Ile-de-France.
01:38L'analyse de sa téléphonie révélait qu'elle avait utilisé sa ligne téléphonique à 13h48 pour indiquer à une amie qu'elle rentrait directement chez elle.
01:49A 14h07, sa ligne téléphonique ne présentait plus aucune activité.
01:55La relecture des enregistrements des caméras de la ville d'Épinay-sur-Orge permettait de constater qu'à 13h58, la présence d'un individu âgé de 20-25 ans qui traversait un passage piéton derrière Louise et semblait la suivre.
02:11Une photo de cet individu était immédiatement extraite.
02:15Lors de l'enquête de voisinage, un témoin indiquait avoir vu un individu correspondant à l'homme aperçu sur les images de vidéosurveillance se rapprocher de la mineure, puis arriver à son niveau aux abords du bois des Templiers à Épinay-sur-Orge.
02:32A 21h39, un chien chargé de redrasser le chemin de Louise perdait sa trace à l'orée du bois des Templiers.
02:40Compte tenu de ces éléments particulièrement inquiétants, le parquet décidait de saisir la police judiciaire de Versailles de la poursuite des investigations du chef d'enlèvement et de séquestration de mineurs de 15 ans et demandait le déploiement immédiat d'un dispositif de fouille.
02:59Dès 23h, des recherches se poursuivaient dans le bois des Templiers, mobilisant une cinquantaine de policiers de l'Essonne, dont une unité synophile spécialisée en recherche des personnes, une dizaine de gendarmes du groupement de gendarmerie de l'Essonne et neuf effectifs du SDIS de l'Essonne, dont des équipes synophiles avec trois chiens pisteurs.
03:21L'hélicoptère de la gendarmerie, doté d'une caméra thermique et un drone thermique, était utilisé pour ratisser la zone à 1h50. Un chien pisteur permettait de découvrir le corps sans vie de la jeune Louise dans le bois des Templiers à Épinay-sur-Orge. Louise était retrouvée habillée comme à son départ du collège, ses effets personnels et notamment son sac à dos et son masque.
03:51Et son portable était découvert à proximité de son corps. Seul son bonnet reposait à quelques mètres. Aucune arme ou objet tranchant n'était retrouvée. L'enquête se poursuivait alors du chef de meurtre sur mineur de 15 ans et la direction nationale de la police judiciaire était co-saisie de la poursuite des investigations.
04:15À l'issue de l'autopsie, réalisée le 8 février après-midi, les médecins légistes excluaient la commission de violence sexuelle, relevaient la présence sur le corps de la victime de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans plusieurs zones vitales. Ces très nombreuses plaies révélaient l'extrême violence des coups portés.
04:39Ils constataient enfin des lésions de défense sur les mains de Louise, montrant qu'elle s'était opposée à son agresseur. Des prélèvements biologiques étaient immédiatement adressés au laboratoire de police judiciaire de Paris qui priorisait leur traitement. Ils isolaient plusieurs heures plus tard un ADN masculin présent sur les mains de la victime.
05:05Plusieurs pistes étaient explorées simultanément pour permettre une identification rapide et certaine du meurtrier. Deux personnes étaient ainsi interpellées à Épinay-sur-Orge et mises hors de cause une fois leur emploi du temps vérifié. De même, une mère et son fils étaient interpellés à Rouen.
05:27La carte nationale d'identité de ce dernier ayant été retrouvée lors de la battue effectuée le dimanche dans le bois des Templiers, à une centaine de mètres de la scène des crimes. Ils étaient également mis hors de cause.
05:41C'était finalement l'enquête de voisinage et les témoignages qui se révélaient déterminants pour l'avancée des investigations. Dès le 9 février au soir, au cours d'un porte-à-porte, les policiers entraient en contact avec un jeune homme pouvant ressembler à l'homme vu sur les images de vidéosurveillance.
05:59La présence de coupure sur sa main droite éveillait leur intention. Interrogé sur ces coupures, il les justifiait en expliquant s'être coupé lors d'un accident domestique le mercredi précédent avec un couteau. Les enquêteurs précédaient néanmoins avec son consentement à son prélèvement d'ADN.
06:21Enfin, le lundi 10 février, un témoin, familier de la famille du suspect, indiquait formellement reconnaître la personne figurant sur les images de vidéosurveillance. Le 10 février à 20 heures, le principal suspect était interpellé au domicile familial, placé en garde à vue.
06:41Il contestait toute participation au fait au cours des 24 premières heures. Parallèlement, son entourage était entendu. Sa sœur, âgée de 19 ans, était auditionnée en qualité de témoin. Elle décrivait son frère comme un individu violent, nerveux, agressif et jouant de manière intensive aux jeux vidéo.
07:05Elle ne lui parlait plus depuis qu'elle avait subi des violences de sa part en avril 2023, violences qui avaient fait l'objet d'un dépôt de main courante dans un commissariat. Elle expliquait être rentrée à son domicile le vendredi aux alentours de 14h10. Son frère l'avait suivi de peu.
07:25Très rapidement, elle avait entendu la petite amie de son frère pleurer dans la salle de bain et le mise en cause demander des pansements. Elle reconnaissait son frère sur les photographies extraites de la vidéosurveillance. Sa petite amie, âgée de 23 ans, était également entendue par les enquêteurs en qualité de témoin. Elle déclarait l'avoir rencontrée sur les réseaux sociaux au début de l'année 2024.
07:53Elle reconnaissait formellement son petite amie comme étant l'individu vu sur les vidéosurveillance suivre Louise peu de temps après sa disparition. Avant sa disparition, elle ajoutait qu'il possédait une casquette et une doudoune identiques à celles vues sur la photographie. Elle précisait que s'il n'avait jamais été violent à son égard, il pouvait s'énerver très vite en jouant aux jeux vidéo.
08:21Confrontée aux éléments de l'enquête, elle finissait par expliquer que le vendredi 7 février, alors que son petit ami jouait à Fortnite, il avait eu une intercation en ligne avec un autre joueur qui l'insultait. Très énervé, il arrêtait de jouer et sortait de la maison comme il le faisait souvent pour se calmer.
08:41Il revenait une dizaine de minutes plus tard. Il l'appelait de l'extérieur alors qu'elle était dans la chambre du premier étage, fenêtre ouverte, lui demandant de descendre sans crier. Elle le trouvait blessé à la main avec du sang sur le menton. Il lui disait d'abord être tombé avant de lui raconter après qu'elle avait insisté qu'il avait porté plusieurs coups de couteau à une collégienne qu'il disait ne pas connaître.
09:06Elle lui mettait un pansement. Apprenant la disparition de Louise, elle faisait le rapprochement avec l'agression commise quelques heures auparavant. Elle était placée en garde à vue pour non-dénonciation de crime le 11 février à 1h45 du matin et confirmait ses premières déclarations au cours de ses auditions.
09:26Au cours de la matinée du 11 février, les résultats de l'analyse ADN nous parvenaient et nous permettaient d'apprendre que l'ADN du suspect correspondait à l'ADN retrouvé sur les mains de Louise. Entendu à plusieurs reprises, le mise en cause contestait toute participation au fait. Ce n'est qu'au moment de sa prolongation de garde à vue à 18h45 devant le procureur de la République qui l'avouait avoir tué Louise.
09:55Il déclarait aux enquêteurs que très en colère, après une dispute avec un joueur en ligne, il sortait de son domicile, vêtu de sa doudoune noire dans laquelle se trouvait habituellement selon lui un couteau de type Opinel. Son intention était de voler ou de raqueter une personne pour se calmer. Il rencontrait fortuitement Louise qu'il ne connaissait pas. Il repérait son portable qu'elle portait autour du cou et décidait de la suivre.
10:24Il l'attirait dans le bois des Templiers sous le prétexte d'y avoir perdu un objet. Arrivé dans un coin tranquille, il lui disait qu'il allait fouiller ses affaires pour lui voler de l'argent en la menaçant avec un couteau. Alors qu'il voulait fouiller son sac, elle se mettait à crier. Paniqué par ses cris, il la faisait tomber à terre et lui portait plusieurs coups de couteau.
10:50Il rentrait chez lui ensuite en courant, en empruntant un autre chemin. A son domicile, il retrouvait sa petite amie. Celle-ci constatait sa blessure et lui prodiguait des soins. Après lui avoir dit, dans un premier temps, s'être blessé tout seul, il lui confiait sur son insistance avoir commis quelque chose de grave.
11:11Il retirait ses vêtements qu'il aspergeait d'eau de javel avant de s'en débarrasser avec le couteau en jetant le tout dans une poubelle. A ce stade, les recherches effectuées sur les indications peu précises du mis en cause ne permettaient pas de les retrouver.
11:28Enfin, l'enquête permettait de déterminer que le mis en cause avait abordé une collégienne de 12 ans le 4 février dernier dans le même secteur, prétextant avoir perdu son téléphone dans la forêt et avoir des problèmes de vue. Elle avait refusé de le suivre et échappait ainsi à son agresseur.
11:48Le mis en cause confirmait les déclarations de la jeune fille et les expliquait par son projet de lui dérober ses effets personnels. Les parents du mis en cause, d'abord entendus en qualité de témoin, puis placés en garde à vue pour non-dénonciation de crime, ne reconnaissaient pas leur fils sur les vidéos de surveillance.
12:08Ils pensaient que sa blessure, constatée à la main, était en lien avec un accident domestique survenu le mercredi précédent. Ils affirmaient qu'ils n'avaient jamais eu connaissance de l'implication de leur fils dans la mort de Louise. Leur garde à vue était levé ce jour à 17 heures.
12:30S'agissant de la personnalité du principal suspect, le mis en cause est âgé de 23 ans et a toujours habité chez ses parents. Il pratique la boxe et le football. Il est actuellement étudiant en BTS informatique en alternance, sans entreprise depuis le mois de décembre dernier.
12:50Il consacre la majeure partie de son temps libre à jouer aux jeux vidéo et reconnaît pouvoir être pris de violentes colères, ce que confirme son entourage. Il lui arrive ainsi de quitter son domicile à pied ou au volant de sa voiture pour se calmer. Il n'a jamais fait l'objet d'un suivi médical ou psychologique. Sur les faits, il dit les regretter.
13:14Sur ses antécédents, le mis en cause est connu pour deux affaires ayant fait l'objet d'alternatives aux poursuites. L'une pour tentative de vol commise le 23 juin 2021 et l'autre pour le vol commis le 27 février 2022. Cette dernière affaire a fait l'objet d'une obligation d'accomplir un stage de citoyenneté qu'il a effectué dans le cadre d'une mesure de composition pénale qui est inscrite à son casier judiciaire.
13:45Ce soir, deux personnes viennent d'être déférées au parquet. J'ai ouvert une information judiciaire du chef de meurtre sur une mineur de 15 ans à l'encontre du principal suspect et du chef de non-dénonciation de crime à l'encontre de sa petite amie.
14:04Ces deux personnes seront présentées dans la soirée à un juge d'instruction qui décidera de leur mise en examen. Nous avons requis le placement en détention provisoire de l'auteur présumé des faits et nous avons demandé un placement sous contrôle judiciaire pour la petite amie en sollicitant des interdictions de contact, des interdictions de paraitre et une obligation de pointage.
14:27Je vous informerai des suites de cette procédure par le biais d'un communiqué de presse dans la nuit. Vous me permettrez enfin de saluer l'entière mobilisation des enquêteurs de la police judiciaire pour parvenir à l'élucidation rapide du meurtre de la jeune Louise.
14:47En plus des moyens déployés par la police nationale de l'Essonne et des départements limitrophes pour effectuer les recherches, ce sont 60 enquêteurs qui se sont relayés jour et nuit pour parvenir à l'arrestation de l'auteur de ce meurtre. Je vous remercie.