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00:00A 14h45, notre journée spéciale emploi et industrie continue, alors que le chômage
00:04repart à la hausse, que le nombre d'usines est en baisse en France, votre invité Simon
00:08Colbock, lui, embauche à Perpignan et il embauche dans un secteur qu'on croyait sinistré
00:13dans le département.
00:14Oui, le secteur du textile.
00:15Bonjour à vous, Nicolas Gomaria.
00:17Bonjour à vous.
00:18Le patron fondateur de LCS Groupe à Perpignan, une quarantaine de salariés.
00:21LCS, c'est notamment la marque, le maillot français des t-shirts, des maillots de sport
00:25personnalisés.
00:26Chaque mois, vous fabriquez des dizaines de milliers d'articles et au sein de cette
00:31toute nouvelle usine, ouverte cet automne près de l'aéroport de Perpignan, bâtiment
00:34de 2000 mètres carrés.
00:36Franchement, se lancer, il y a dix ans, dans la fabrication de vêtements en France, quand
00:41ce ne sont pas des vêtements de luxe, il fallait oser, non ?
00:44Oui, effectivement.
00:45C'est vrai qu'à dix ans, on m'a pris pour un ovni.
00:49On en parlait tout à l'heure, mais on était vraiment un ovni et c'est vrai que petit
00:54à petit, on a intégré… J'ai commencé dans mon garage, mais petit à petit, je
00:58me suis agrandi.
00:59Dans votre garage ?
01:00Oui, c'est ça.
01:01A faire des t-shirts pour les copains.
01:02Ça a démarré comme ça, l'aventure.
01:05Donc, avec une presse chez vous ?
01:06Avec une presse.
01:07Je me suis mis auto-entrepreneur, quand c'était les nouveaux statuts d'auto-entrepreneur
01:13qui démarraient.
01:14Donc, j'ai démarré comme ça.
01:15Et petit à petit, j'ai fait des emplois, j'ai intégré toutes les techniques de marquage,
01:19en commençant par la sérigraphie, la broderie, la sublimation, la confection.
01:23Et aujourd'hui, c'est une quarantaine de salariés sur la partie commerciale, production,
01:32et une soixantaine d'emplois en tout, avec une vingtaine d'emplois indirects à côté
01:36de l'usine.
01:37Et cet automne, étape très importante, je l'ai dit, vous avez donc inauguré une nouvelle
01:42usine 2000 m² dans la zone de Torémilas, près de l'aéroport de Perpignan.
01:46Qu'est-ce que ça change cette usine ?
01:48Aujourd'hui, cette usine, c'est un levier pour nous d'aller chercher des clients au
01:53national.
01:54Donc, ça a démarré déjà en janvier.
01:55Je vous donne la primeur d'une signature avec Intersport France.
02:00On a pu signer le maillot français, on va le distribuer partout en France par le groupe
02:05Intersport.
02:06C'est-à-dire que dans tous les magasins Intersport de France, il y aura des articles
02:08maillot français fabriqués à Perpignan ?
02:10C'est ça, oui.
02:11Donc, sur le sport collectif et sur les magasins.
02:15Et on amène aujourd'hui la fabrication française et le bloc RSE que cherchent aussi ces magasins
02:24de sport partout en France.
02:26Alors, qu'est-ce que ça va changer Intersport concrètement pour vous ? Parce qu'aujourd'hui,
02:29vous les vendiez comment, vos articles faits à Perpignan ?
02:31Aujourd'hui, on les vendait en direct au club avec nos commerciaux.
02:36Et pour le grand public ?
02:38Et pour le grand public, sur le site internet.
02:40Donc, c'était assez illimité, il fallait vous connaître, c'est ça ?
02:43C'était très limité.
02:44Même à côté de ça, on n'avait pas une capacité de production qui nous permettait
02:46de faire plus.
02:47Donc aujourd'hui, avec cette nouvelle manufacture, on va pouvoir triper la capacité de production,
02:52ce qui nous permet de faire un déploiement au national et de consolider cette nouvelle
02:57manufacture.
02:58Est-ce que vous dites que ce matin, on change de dimension grâce à ce partenariat avec
03:03Intersport ?
03:04Oui, il y a Intersport, mais on a d'autres clients aussi au national avec qui nous allons
03:08collaborer.
03:09Mais effectivement, ça va nous permettre d'asseoir un certain volume toute l'année,
03:15de pérenniser tous les emplois et pourquoi pas, à l'horizon de trois ans, de créer
03:20encore d'autres emplois.
03:21Oui, j'allais vous demander, parce qu'effectivement, si on multiplie la production par trois, est-ce
03:25qu'on multiplie les effectifs aussi par trois ?
03:27Oui, on a structuré déjà tout ce qui est postes de soutien, c'est-à-dire la partie
03:36financière, la partie gestion des dossiers, la partie commerciale et effectivement, si
03:44on développe et qu'on multiplie la production, ça sera sur des postes de brodeurs, de couturières,
03:50pour renforcer la partie atelier.
03:53Aujourd'hui, votre objectif, vous ne le cachez pas, c'est de devenir un des leaders en France
03:57du textile et de la personnalisation.
03:59Qui sont vos concurrents ?
04:02Mes concurrents sont souvent des entreprises étrangères, de l'autre côté de la frontière,
04:08on va dire, que ce soit en Europe ou bien plus loin.
04:11Ça veut dire qu'en France, vous êtes déjà l'un des principaux ?
04:14Aujourd'hui, on est la seule marque de maillots recyclés et fabriqués en France, avec le
04:20label Origine France Garantie, donc on a des audits en permanence, on a un label qui assure
04:25une production française et on est effectivement la seule marque à pouvoir prôner ça.
04:31Et ce label, ce fameux « Made in France » justement, nous dans cette journée spéciale
04:36sur ICI Roussillon, emploi et industrie, jusqu'à quel point il pèse auprès de vos
04:43autres associés ? Jusqu'à quel point il pèse pour ce contrat avec Intersport ?
04:47Quelle est vraiment son importance ? Ce ne serait pas la même chose si c'était fabriqué ailleurs ?
04:52Ça vient légitimer notre discours et notre raison d'être.
04:56Le fait d'avoir ce label Origine France Garantie, ça vient certifier à nos acheteurs, à nos
05:01partenaires, que ce soit banquiers, que ce soit investisseurs, le fait que nos produits
05:09sont vraiment… Ils y tiennent ?
05:11Ils y tiennent et ils sont vraiment fabriqués dans nos ateliers.
05:14Et on est allé bien plus loin parce qu'on met même les photos des couturères à l'intérieur
05:18de chaque maillot qui sont fabriquées chez nous.
05:20Donc il y a la photo et le prénom de la couturère qui a cousu le maillot.
05:23Il est 7h50, vous écoutez ICI Roussillon, journée spéciale emploi et industrie avec
05:27notre invité Simon Colbocq, Nicolas Gomarir, patron fondateur de LCS Groupes à Perpignan
05:32et qui vient d'ouvrir une usine près de l'aéroport.
05:34Et l'un des gros enjeux aussi pour vous, c'est la formation justement.
05:38Vous avez monté votre propre centre de formation en interne.
05:41Ça va ouvrir en principe dès le mois de mars, vous pouvez peut-être nous le confirmer.
05:45L'école Sud Manufacture, c'est comme ça que ça s'appelle, avec entre 10 et 12 alternants.
05:51Pourquoi ce centre de formation à l'intérieur même de votre entreprise ?
05:55Alors pourquoi ? Si on doit parler d'industrie et de réindustrialisation, pour moi la formation
06:00c'est quand même le socle, la fondation de la réindustrialisation.
06:05Si on veut réindustrialiser en France, il va falloir quand même former les jeunes au métier.
06:11Donc pour moi c'était quand même important.
06:13Et aujourd'hui ce n'est pas le cas ?
06:14Aujourd'hui vous ne pourriez pas trouver ?
06:16Aujourd'hui il y a de bonnes choses qui sont faites dans les écoles,
06:18notamment à Perpignan on a sur la couture, on a l'école le lycée Mayol,
06:22on a le lycée Acanée qui font du super travail, avec qui on collabore.
06:28Mais nous on va venir se positionner comme le pont entre les écoles et les entreprises
06:35pour inculquer certains aspects comme la productivité, la qualité de production
06:42et la mise en oeuvre de tout ce qu'ils ont pu apprendre à l'école.
06:45Et quand on parle emploi et réindustrialisation,
06:47est-ce que vous avez, sans fausse modestie, l'impression d'être l'exemple à suivre ?
06:52Bon l'exemple à suivre je ne sais pas,
06:53mais dans tous les cas je pense que si on veut réindustrialiser en France,
06:59moi je crois beaucoup à l'industrie, à la petite industrie sur les territoires,
07:05délocalisée en province.
07:06C'est vraiment quelque chose qui je pense dans le futur pourrait être intéressant.
07:10Réindustrialiser en province, c'est créer du lien social,
07:14c'est créer de l'emploi sur les territoires.
07:17Et effectivement c'est un peu ce que je prône moi ici en faisant de l'emploi
07:22et en enlevant cette image un peu négative de ce qu'on peut avoir de l'usine.
07:25Alors il y a cette image négative qu'on peut avoir de l'usine effectivement,
07:28et puis cette image aussi négative qu'on peut avoir des Pyrénées-Orientales,
07:30terres de chômage, les liaisons très compliquées, l'aéroport de Perpignan,
07:35la LGV, le train grande vitesse qui met des décennies à arriver.
07:40On peut quand même créer une entreprise,
07:42créer des emplois chez nous malgré tous ces obstacles ?
07:44Bien sûr, moi quand j'ai fait de l'usine à Perpignan,
07:48on m'a dit plein de fois pourquoi tu fais à Perpignan,
07:49pourquoi tu ne viens pas à Toulouse ou à Paris ?
07:54Et non, mais en fait ça n'empêche pas,
07:56il faut juste s'adapter aux conditions du département.
08:00Et c'est plus dur ici qu'ailleurs vous diriez ?
08:03Ce n'est pas plus dur,
08:05on a un peu de mal quand même à comprendre dans le département,
08:09les problèmes de l'industrie, du quotidien.
08:14Message pour nos élus ça ?
08:16Non, c'est un message,
08:17mais c'est surtout qu'il faut s'adapter aussi aux conditions du département.
08:27On voit quand même une belle évolution
08:30et je suis persuadé que dans les années à venir,
08:32il va se passer de belles choses.
08:33Merci beaucoup Nicolas Gomarrir,
08:35patron fondateur de LCS Groupe à Perpignan.
08:37Vous nous avez annoncé ce matin un partenariat avec Intersport
08:42qui va probablement changer beaucoup de choses pour votre entreprise.
08:45C'est une journée spéciale emploi et industrie sur votre radio ici Roussillon.
08:48Dans les infos d'huit heures, on va reparler emploi et industrie.
08:51On sera dans une autre entreprise qui recrute et qui se développe,
08:54Sterimed, anciennement Arjo Wiggins, de 170 salariés.
08:57C'est à Amélie Lébain.
08:58Sterimed qui est spécialisée dans le papier médical,
09:01papier stérile,
09:03tout c'est tout à l'heure,
09:03donc dans le journal de huit heures.
09:05Excellente journée à vous M. Gomarrir.
09:07Merci, au revoir.
09:08Et puis on parlera conversion tout à l'heure avec vous Simon et avec Julien Dejean.
09:12C'est entre neuf heures et dix heures et demie
09:14avec Ici Roussillon à la radio au 04 68 35 5000.
09:17Vous avez totalement changé de voie professionnelle.
09:19Comment ça s'est passé pour vous ?
09:21C'est la question et on vous attend au standard à partir de neuf heures tout simplement
09:24au 04 68 35 5000.
09:27Ici Roussillon, jusqu'à neuf heures,
09:31d'ici matin.
09:33Avec vos messages météo qui arrivent sur le WhatsApp au 04 68 35 5000 également,
09:38sur notre page Facebook Ici Roussillon, François Acaïa, 6 degrés,
09:42Yassandra Assa, Thipolite avec 7 au thermomètre
09:45et puis 0 aux angles à la montagne.
09:48Avec Mireille pour la musique.
09:51On a du local aussi avec Ici Roussillon.
09:53La preuve, on écoute Kelly.
09:56Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh
10:26oh quand tu chantes à t'y tête à l'amour qui revient couronnée de l'oreiller
10:34nous sommes