Lisa Hadef, journaliste à BFMTV, transmet vos questions aux spécialistes du 20H BFM.
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00:00Parce que, Lisa, la première question de la soirée posée par les téléspectateurs concerne donc le meurtre de Louise.
00:04Oui, Laurence, 61 ans de Vernon dans l'Eure en Normandie.
00:08Pourquoi ne fait-on pas une loi pour prélever systématiquement l'ADN de chacun d'entre nous ?
00:14Je parle sous le contrôle des spécialistes qui sont sur ce plateau.
00:16Pour les enquêtes, il est vrai que de l'ADN peut être recensé dans ce qu'on appelle
00:20le fichier national automatisé des empreintes génétiques.
00:23Ce fichier conserve l'empreinte génétique, des mises en cause ou déclarées coupables de certaines infractions.
00:28Il peut aussi enregistrer les empreintes génétiques de personnes décédées, disparues, vous le voyez,
00:32victimes de catastrophes naturelles, par exemple.
00:34Vincent et Christophe, est-ce qu'il serait envisageable de prélever l'ADN de toute la population française ?
00:40Et légalement, comment ça se traduirait ?
00:44Oui, ce serait tout à fait possible dans un magnifique film de science-fiction.
00:48Ce serait le bon début d'un très bon film de science-fiction.
00:51C'est déjà, oui.
00:52Oui, ça a déjà été mis en scène, on va dire.
00:56Pourquoi c'est compliqué, pourquoi c'est impossible ?
00:58Déjà parce que ça coûte cher en pratique, c'est très compliqué.
01:01Et surtout, ça vient heurter et toucher à nos libertés fondamentales et individuelles.
01:06Aujourd'hui, il y a un peu plus de 5 millions de personnes sous votre contrôle au FNAEG.
01:107-8% de la population.
01:12Il faut savoir, vous en parliez tout à l'heure de Guy Georges, le FNAEG, l'ADN, ça a été mis en place après l'affaire Guy Georges.
01:18Donc ça fait 25 ans que ça existe.
01:20Et puis si je peux me permettre, si vous voulez, il me revient à une phrase d'un philosophe statisticien qui s'appelait Ketley,
01:28qui disait « ce sont toujours les mêmes personnes qui commettent toujours les mêmes faits ».
01:32Donc en fait, déjà signaliser complètement toutes les mises en cause, c'est déjà pas mal.
01:37C'est tranché depuis le 26 septembre 2010, puisque le Conseil constitutionnel a limité les prélèvements
01:43à des personnes qu'on suspecte de faits très très graves,
01:46et a limité aussi la conservation des données génétiques pendant un certain temps,
01:50en lien aussi parfois avec l'âge de celui qui a commis les actes, quand on a un mineur ou pas un mineur.
01:55Puis cette aversion remonte à 1904, l'affaire des fiches en France.
01:58On avait fiché des militaires pour leurs croyances religieuses et politiques,
02:02pour les éliminer de l'armée, les empêcher de progresser.
02:04Ça avait choqué l'opinion.
02:05Autre question que vous nous avez posée ce soir, question sur la sécurité à l'école.
02:08Et vous êtes très nombreux à nous avoir posé cette question.
02:10Voici celle qu'a formulée Amine.
02:12Serait-il possible de mettre en place un contrôle comme des détecteurs de métaux à l'entrée des écoles ?
02:16La question s'était déjà posée au moment de l'attaque terroriste à Arras,
02:20souvenez-vous, et la mort du professeur Dominique Bernard en 2023.
02:23Reprécisons une chose, tout de même, en dehors de l'établissement,
02:26le corps enseignant et l'école n'est pas responsable de la sécurité des élèves.
02:30Il s'agit ici d'une question concernant la sécurisation des écoles à l'intérieur.
02:33Plusieurs options ont déjà été envisagées pour sanctuariser les établissements scolaires.
02:38Par Elisabeth Borne, notamment, qui souhaitait la mise en place de boutons d'appel
02:41et le déploiement d'alarme.
02:43Vincent Vantighem, depuis, qu'est-ce qui est mis en place ou simplement envisagé ?
02:46Juste une précision, tout ça n'a strictement aucun rapport, je le précise,
02:50avec le drame qui a touché Louise.
02:52Oui, il faut bien le préciser.
02:53Alors, effectivement, il y a des plans qui ont été envisagés.
02:57Le plan de tranquillité scolaire, notamment,
02:58c'est le dernier plan qui a été envisagé par l'ex-ministre Annie Jeuneté.
03:02Pourquoi c'est compliqué, les détecteurs ?
03:05Tout simplement parce qu'il y a énormément d'écoles en France.
03:10Et puis, pour mettre en place ces détecteurs,
03:13ça va faire un afflux d'étudiants, d'écoliers, de lycéens, de collégiens,
03:18et ça les mettrait encore plus en insécurité, on pourrait dire.
03:21On aurait un accoutement de...
03:23Donc c'est pour ça qu'à chaque fois, ce débat revient,
03:25à chaque fois qu'il y a un événement dans un établissement scolaire.
03:27Mais c'est compliqué.
03:28Après, il y a certaines choses qui ont été tentées,
03:29je pense notamment à la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a mis...
03:31Alors, c'est des tourniquets avec un badge d'accès.
03:34Donc là, effectivement, ça empêche les intrusions,
03:37mais ça ne règle pas tous les problèmes,
03:39et ça n'empêche pas quelqu'un de rentrer avec un couteau
03:42s'il a le badge d'accès.
03:43Elle a voulu agir.
03:44Oui, il y a une autre approche qui est testée à l'international,
03:46qui considère que ce qui se passe, l'insécurité dans les écoles,
03:49ce n'est que le reflet de la société,
03:51et que donc, il faut arrimer écoles et sociétés.
03:55Au Japon, on a choisi une approche complètement différente.
03:58On fait en sorte que tout un quartier, tous les quartiers,
04:01soient responsables de la sécurité des enfants,
04:04qui savent où se rendre s'ils veulent signaler un élément perturbant,
04:09quelqu'un qu'ils n'ont jamais vu, un comportement étrange.
04:11Les retraités balisent aussi, circulent dans le quartier,
04:14les routes sont délimitées pour les enfants,
04:17on les fait reconnaître à l'avance,
04:19et on les voit dans la rue puisqu'ils sont, en général,
04:21coiffés d'un bob jaune.
04:23Donc, c'est vraiment arrimer l'école dans la société
04:26plutôt que de poser un portique,
04:28comme aux États-Unis, ou d'armer des vigiles.
04:30Lisa, question de pouvoir d'achat.
04:32Oui, Théo a 16 ans, il est passionné de politique,
04:34il vient de Précigny-les-Pins, dans le Loiret,
04:36et il pose une question que beaucoup de Français se posent.
04:49Quelle mesure pour améliorer le pouvoir d'achat des Français en 2025 ?
04:52Il y a des gagnants et des perdants,
04:54notamment avec le budget récemment adopté,
04:56les ménages dits aisés,
04:57les Français qui ont des chaudières à gaz,
04:59ou encore les agriculteurs.
05:00Presque tout le monde va connaître un petit ou gros changement
05:03dans son budget au quotidien.
05:04Mais qui va vraiment en profiter ?
05:05Amélie Rosic, s'il vous plaît, à la rescousse.
05:07Quelles sont les mesures prévues
05:09pour améliorer le pouvoir d'achat des Français en 2025 ?
05:12On me dit que j'ai 15 secondes pour répondre dans l'oreillette.
05:14Ça tombe très bien, il n'y en a pas beaucoup.
05:16Il ne vous aura pas échappé qu'on n'est pas vraiment dans une tendance
05:20à l'amélioration du pouvoir d'achat,
05:21mais on cherche à faire des économies.
05:23La bonne nouvelle, c'est l'indexation du barème de l'impôt sur le revenu.
05:26Alors, ce n'est pas nouveau, parce qu'en fait,
05:28c'est fait chaque année.
05:29Ça n'aurait pas été le cas si on n'avait pas eu de budget.
05:32Ça, ça a permis à quasiment 620 000 contribuables
05:35de ne pas basculer dans l'impôt sur le revenu,
05:36et à des millions d'autres de ne pas avoir leur impôt augmenté.
05:39Il y a quand même le nouveau PTZ, le prêt-à-tôt zéro.
05:41À partir du mois d'avril, si vous voulez construire,
05:43prime-moi accédant, en fonction des ressources,
05:45votre maison individuelle.
05:47Désormais, vous pourrez le faire.
05:48Et puis, il y a aussi les agriculteurs
05:49qui sont aidés avec notamment des avantages fiscaux
05:52pour la transmission des exploitations.