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00:00Les gars, 0 à 80, 20, 39, 21, il y a beaucoup beaucoup d'auditeurs qui veulent réagir à tout ce qui se passe et à cette tribune sur la liberté d'expression et surtout cette tribune qui dit que si C8, si le Conseil d'Etat valide la décision de l'ARCOM et bien l'exclusion de C8 de la TNT dira où on est, la liberté d'expression en France, cette tribune dans le Figaro qui fait énormément parler et il y a beaucoup d'auditeurs qui veulent réagir.
00:27Il y a Nathalie qui est avec nous, Nathalie de Haute-Savoie.
00:30Bonsoir à tous, heureuse de vous entendre en forme.
00:34Merci Nathalie, on est très en forme, on est bien, on est bien, on est content.
00:38C'est bien, c'est ce qu'il faut, on va positiver, j'espère que la décision de vendredi sera positive.
00:44Il y a deux problèmes qui se posent effectivement, la liberté d'expression, puis bon on ne va pas passer non plus le réveillon sur l'asile verbal entre Cyril Hanouna et Louis Boyard.
00:54Et notre liberté est tout court parce que personnellement j'aime bien regarder C8 le soir, ça me détend et je n'ai pas envie de regarder une autre chaîne.
01:07Alors si on supprime les chaînes une à une, C8, CNews, etc., on va faire quoi nous ?
01:13Et qui sont les gens de l'ARCOM pour décider ce qu'on peut regarder ?
01:21Elle a raison Nathalie, c'est très simple.
01:24Qui sont ces gens pour décider à la place des téléspectateurs qui nous ont choisis et qui font que C8 est la première chaîne de la TNT et la chaîne la plus regardée sur les nouvelles chaînes ?
01:32Et TPMP le talk show le plus regardé, toutes chaînes confondues.
01:38Là je mets tout, je mets TF1, France 2, France 3, tout talk show confondu.
01:42On infantilise les téléspectateurs en leur disant voilà on va décider pour vous parce que vous n'êtes pas capable de choisir
01:47donc on va être l'arbitre des élégances et on va vous dire là vous avez le droit, là vous n'avez pas le droit.
01:51Exactement, c'est complètement, je sais pas, à la limite il faudrait, c'est peut-être un peu tard, se mobiliser
01:59mais il y a des moments où il faudrait quand même arrêter de placer des gens dans des institutions qui nous prennent pour des lapins de trois semaines.
02:07On sait quand même ce qu'on a à faire, on sait ce qu'on doit regarder à la télévision,
02:12on sait pourquoi on regarde Cyril Hanouna, CNews, pourquoi on aime bien Gauthier Lebrecht, Valérie Bé...
02:20Non mais c'est vrai, moi je suis dépassée par les événements.
02:26Même ma petite fille de 8 ans est choquée.
02:29Comment elle s'appelle ?
02:31Elle s'appelle Louise.
02:33On l'embrasse très fort.
02:34Prénom malheureux, je lui transmettrai.
02:37On l'embrasse fort.
02:39Enfin voilà, que le conseil revienne à des décisions plus sensées, même si ça fait un peu mal à l'air comme.
02:48De toute façon les anciens, ils sont partis.
02:51Exactement, c'est vrai en plus, elle a raison.
02:53Elle a raison Nathalie, il est parti le président, donc à la limite on a un nouveau président.
02:58Exactement, donc on s'en fout, vous allez payer vos amendes et puis voilà.
03:04Voilà, exactement, merci.
03:07Exactement Nathalie, et on se tient au courant.
03:09Je vous embrasse fort.
03:10On se tient au courant, en attendant je vous souhaite un excellent voyage aux Etats-Unis, vous avez beaucoup de chance.
03:15Merci Nathalie, vous êtes un amour.
03:17Nous aussi, que vous soyez invité, entre parenthèses.
03:20Je vous enverrai des photos.
03:21Merci Nathalie, je vous embrasse fort.
03:23Merci d'avoir été avec nous.
03:24Moi aussi, à bientôt, au revoir.
03:26Il y a Lydie qui est avec nous, Lydie du Loiret.
03:29Bonjour Lydie.
03:30Bonjour.
03:31Merci d'être avec nous Lydie.
03:32Bonjour à tous.
03:33Ça va bien ?
03:34Bonjour.
03:35Oui, alors moi j'appelle franchement, c'est un coup de gueule.
03:38Un coup de gueule.
03:39D'accord, avec plaisir.
03:40Je suis en colère, je suis en colère.
03:42Non mais je, en fait moi je vous suis Europe 1, C8, CNews.
03:47En fait pour moi arrêter Canal, arrêter ces chaînes,
03:51mais j'arrive même pas à comprendre ces donneurs de leçons aujourd'hui
03:55qui décident pour moi ce que je dois regarder à la télé,
03:58et j'en reviens à ce que disait Nathalie tout à l'heure,
04:01qui sont ces gens en fait pour décider de ce qu'on a le droit de regarder ou pas.
04:06Le slogan qui est dit sur Canal, la liberté d'expression, elle est vraie.
04:11Tout le monde peut parler, on peut s'exprimer.
04:13Il y a de tous les avis, de tous les débats, qu'on soit d'accord ou pas,
04:17mais ça met de l'ambiance, en fait ça met une joie, un boum au cœur chaque fois qu'on vous regarde.
04:22Et vous êtes les seuls, je dirais parmi, à vraiment traiter tous les sujets.
04:27Que ça aille dans un bon sens, un mauvais sens, des bonnes actualités, les divertissements,
04:32on ne peut pas arrêter des chaînes comme C8 aujourd'hui,
04:36même Énergie 12 je regardais moi, j'avais bien quand même vu.
04:39Mais Énergie 12 ils ont fait quoi ?
04:41Vous croyez vraiment qu'ils vont être mieux 10 ans les nouvelles chaînes qu'Énergie 12 ?
04:44Je ne suis pas sûr.
04:45Je ne suis pas sûr que les nouvelles chaînes aient autant de films qu'Énergie 12
04:48et autant de programmes qu'Énergie 12 peut proposer aux téléspectateurs.
04:51Je pense qu'ils seront moins 10 ans c'est sûr et certain, je vous le dis.
04:56Au moins Énergie 12 ça ressemblait à une chaîne.
05:00Je pense que ce qu'on va avoir ça ressemblera à tout sauf à des chaînes de télé.
05:03Croyez-moi Lili, je vous le dis, je connais leur budget, je connais ce qu'ils veulent faire.
05:07Vous allez voir, ça va être catastrophique.
05:09Mais le téléspectateur pénalise encore les Français.
05:13Et puis de toute façon, moi je parle d'un principe, il y a un principe clair.
05:16On n'enlève pas le premier talk show de France, c'est tout.
05:19On n'enlève pas le premier talk show de France, c'est tout.
05:21Ça va plus loin, ça va plus loin.
05:23Je n'entends même pas les autres chaînes, même si c'est des concurrents,
05:27on reste une équipe en fait.
05:29Je ne sais pas, même faire des infos dessus, se lever au créneau.
05:33Mais moi je vais vous dire, vous avez raison Lili,
05:36mais moi je trouve que les concurrents sont d'une médiocrité.
05:41Excusez-moi, mais c'est vrai, même ceux qui sont derrière nous,
05:44ils vont dire quoi après si on n'est plus là ?
05:46Ils vont devenir premiers parce qu'on n'est plus là ?
05:49C'est honteux.
05:50Qui ne communique même pas d'ailleurs.
05:52C'est GTE, je ne communique même pas.
05:54C'est honteux de dire qu'on n'est plus là.
05:56Ce qui est désolant, c'est qu'effectivement il y a un manque de confraternité
05:59parce que quand c'est nous, ça veut dire que ça peut être eux plus tard.
06:04Donc on devrait tous se prendre par la main et se dire ensemble contre ça.
06:09Mais je vais vous dire, ils appauvrissent la TNT,
06:14donc forcément ils vont les appauvrir à un moment.
06:16Les gens vont moins vivre, c'est sûr.
06:19Je vous le dis, ils se tirent une balle dans le pied, même l'ARCOM.
06:22Parce que si l'ARCOM ne sert plus à rien,
06:25il ne va plus y avoir un ARCOM.
06:27Ils ne vont pas pouvoir dire, si l'interdiction est confirmée,
06:30ils ne peuvent pas dire qu'on est les premiers maintenant.
06:32Ils sont capables, c'est sûr.
06:34Mais je veux dire, à quoi ça sert ?
06:36On va être en péril, on triomphe sans gloire.
06:38C'est un côté politique tout ça, je le dis toujours.
06:41C'est un énorme côté politique.
06:43On ne va pas se mentir, j'ai envie de dire,
06:46même plus haut de l'État,
06:47si vraiment ils sentaient que ça les dérangeait,
06:50ils l'auraient dit.
06:51Je suis sûre que si on a décidé de fermer une chaîne,
06:53France Télévision ou autre,
06:55qui sont bien dans la bien-pensance, dans leur idéologie,
06:57ils seraient montés au créneau.
06:59Ah oui, quelle chaîne ?
07:00Là, on ne dit rien.
07:02On s'attaque directement à une chaîne.
07:04Je vais vous dire, Lydie, vous avez dit quelque chose aussi là-dessus.
07:07Et tout à l'heure, il y a quelqu'un qui disait, je ne sais plus qui,
07:10il disait, oui mais le président ne va pas intervenir
07:12parce qu'il dit que l'ARCOM est un organe indépendant.
07:14Je n'y crois pas trop, mais au-delà de ça,
07:16quand vous supprimez une chaîne,
07:18le président, je pense, peut monter au créneau pour dire à l'ARCOM,
07:20les mecs, vous mettez combien de gens au chômage ?
07:22Vous croyez que je me casse le cul toute la journée
07:24pour essayer de lutter contre le chômage ?
07:26Et vous me faites ça ?
07:27Vous mettez 3000 personnes au chômage ?
07:28Non mais les mecs, on est où là ?
07:30Donc à un moment, on peut taper du poing sur la table et dire,
07:32non les mecs, là, la décision, je ne suis pas d'accord.
07:34Mais de toute façon, même les arguments qu'ils annoncent,
07:37quand j'ai lu dans votre émission,
07:39les arguments qu'ils annoncent,
07:41ça n'a aucun sens.
07:43Ce n'est pas crédible du tout.
07:45Limite, ils ne savent même pas quoi dire.
07:47Ils disent des choses comme ça,
07:49oui, manque de divertissement,
07:51alors c'est faux.
07:53Mais sinon, il n'y a pas de divertissement, alors qui en a ?
07:55Il y a des interviews,
07:57il y a des films,
07:59il y a même une émission pour les animaux,
08:01il y a de tout en fait.
08:03Il y a des directs, il y a des inédits ?
08:05Bien sûr.
08:07Et puis comme je dis,
08:09tout le monde peut s'exprimer.
08:11C'est ça qui est important en fait.
08:13On parle de liberté d'expression,
08:15c'est la grande parole de la société française,
08:17la liberté d'expression.
08:19Mais où est-ce qu'on peut la trouver
08:21hormis sur ces chaînes ?
08:23Tellement qu'ils veulent couper
08:25cette liberté d'expression,
08:27c'est que certaines personnes ne viennent pas
08:29sous prétexte de dire, on ne nous a pas donné la parole.
08:31Ce n'est pas qu'on ne vous l'a pas donnée,
08:33c'est que vous avez décidé de ne pas venir.
08:35Et du coup, ils font une sorte de censure,
08:37mais ce n'est pas une censure en fait.
08:39Il y a certains qui font ça exprès pour dire,
08:41on ne nous invite pas. Mais si on vous invite,
08:43mais c'est vous qui ne venez pas.
08:45Alors que vous êtes prêts à accueillir tout le monde.
08:47Moi franchement, je suis colère.
08:49Moi je me dis, moi c'est un divertissement,
08:51moi à 18h30,
08:53je suis devant ma télé pour pouvoir regarder,
08:55alors quand je sors du boulot,
08:57et quand je ne travaille pas,
08:59je suis là, même Pascal Praud,
09:01Maurandini, Gauthier, j'adore à 21h,
09:03le jour si le jour t'appuies.
09:05Et la radio,
09:0717h, 18h aussi, quand je suis dans ma voiture,
09:09je sors du boulot.
09:11Mais c'est vrai que la radio cartonne, la télé cartonne,
09:13mais à un moment, moi c'est les téléspectateurs
09:15qui décident, je suis désolé.
09:17Et bien nous, on dit non.
09:19Alors à un moment donné,
09:21moi j'ai signé la pétition, comme vous l'avez mis en place,
09:23j'espère que ça va bouger un peu,
09:25et j'espère que vendredi,
09:27ils peuvent tourner ça comme ils savent faire,
09:29ils aiment bien retourner leur veste,
09:31se trouver des petites popotes, et qu'ils se disent,
09:33on s'est peut-être planté, on relance la chaîne.
09:35C'est ce que j'espère, vendredi.
09:37Mais qu'ils ne restent pas sur cette ligne de conduite.
09:39Merci Lydie, merci Lydie en tout cas.
09:41Et tu es au courant vendredi, j'espère qu'on
09:43vous aura au téléphone vendredi, en tout cas,
09:45on sera en direct sur Europe 1 bientôt du 16h à 18h
09:47pour la Saint-Valentin.
09:49La Saint-Valentin.
09:5116h à 18h, ça va, je ne suis pas encore au resto.
09:53Je vous fais des gros bisous Lydie, merci d'avoir été avec nous.
09:55Merci. Tiens, on a notre envoyé spécial
09:57qui est là, notre envoyé spécial
09:59qui est là, Antoine.
10:01Antoine, vous êtes là Antoine ?
10:03Je suis là.
10:05Merci Antoine. Vous déambulez toujours dans les rues de Paris ?
10:07Toujours, toujours, à la rencontre
10:09des parisiens, et comme les deux auditrices
10:11que vous avez eues précédemment,
10:13eh bien, ils s'inquiètent eux aussi
10:15pour la liberté d'expression en France.
10:17J'ai par exemple croisé
10:19successivement Tom, Michel
10:21et Florian, ils sont tous les trois
10:23d'une génération différente, et ils constatent
10:25tous les trois un recul de la liberté
10:27d'expression, écoutez leurs témoignages.
10:29C'est vrai que maintenant en France, on ne peut plus rien dire.
10:31En gros, on est en prison.
10:33Dès qu'on dit un truc maintenant,
10:35on est mal vu,
10:37c'est mal interprété.
10:39Il n'y a rien qui va.
10:41Je suis tout à fait d'accord, il y avait une liberté de ton,
10:43surtout je ne suis pas à mon poste avec Chéril Hanouna.
10:45On ne peut plus rigoler comme avant, etc.
10:47C'est vraiment dommage.
10:49Il y en avait dans mon temps, la liberté d'expression,
10:51mais maintenant il n'y en a plus.
10:53C'est terminé.
10:55Parce qu'on ne peut même plus
10:57dire un mot
10:59sans que ça soit déformé.
11:01On vit une époque
11:03vraiment triste.
11:05C'est une époque triste,
11:07que ce que me disait Michel, qui vous écoute
11:09et qui vous regarde à la télé aussi,
11:11et puis ces trois personnes, il faut le dire,
11:13elles ont eu aussi un mot pour les salariés
11:15de ces luttes dont l'emploi est menacé par cette
11:17fermeture. Ils ont tous tenu à leur apporter
11:19leur soutien au micro d'Europe.
11:21Merci, en tout cas.
11:23Merci Antoine. Je vous laisse vous rentrer.
11:25Je pense que je vais me diriger
11:27par la radio.
11:29Merci, je vous embrasse Antoine. Merci d'avoir été là.
11:31Allez, on a Claude qui est avec nous.
11:33Claude de Bayonne. Bonjour Claude.
11:35Oui, bonsoir M. Hanouna.
11:37Bonjour Claude, merci d'être avec nous sur
11:39Europe 1 et merci de réagir.
11:41Merci de réagir.
11:43Merci de m'avoir donné la parole.
11:45Pour ma part, je disais que
11:47la liberté d'expression,
11:49malheureusement,
11:51c'est pas...
11:53L'histoire de ces huit,
11:55c'est le flash
11:57qui fait prendre conscience, mais pour moi, la liberté
11:59d'expression, on ne l'a plus
12:01depuis déjà longtemps.
12:03Elle s'exprimait peut-être pas forcément
12:05de cette manière-là,
12:07de manière aussi visible,
12:09d'une façon beaucoup plus ténue
12:13et pernicieuse, on va dire,
12:15parce que j'estime qu'à partir du moment
12:17où, quand vous exprimez une opinion et que cette
12:19opinion ne va pas dans le sens
12:21du dogme, du
12:23politiquement correct, vous êtes mis
12:25quelque part à l'écart ou banc,
12:27et ça déjà, c'était
12:29une forme de suppression
12:31de la liberté d'expression.
12:33J'entendais une de vos chroniqueuses tout à l'heure dire
12:35qu'elle pensait
12:37qu'à propos de
12:39la position du Conseil d'État,
12:41qu'elle pensait que le fait
12:43de parler de liberté d'expression ne réveillerait
12:45pas justement la conscience
12:47du Conseil d'État. Je suis d'accord avec elle,
12:49parce que l'utilisation des mots
12:51de la liberté d'expression aujourd'hui,
12:53c'est juste fait pour rassurer
12:55la population, pour nous endormir,
12:57et ça fait partie
12:59de l'anesthésion
13:01qu'on nous envoie
13:03régulièrement, pour dire
13:05dormez tranquille, bonnes gens, regardez,
13:07il ne va rien se passer, soyez tranquille,
13:09demain matin tout ira bien. Et puis,
13:11entre temps, tout a changé, et aujourd'hui
13:13on se réveille, effectivement, avec un peu
13:15la gueule de bois, parce que la liberté d'expression,
13:17on l'a plus. Mais ça fait un bout de temps qu'on l'a plus.
13:19Je suis assez d'accord avec vous,
13:21Claude, et c'est vrai que, voilà,
13:23on croit l'avoir, c'est ça le pire,
13:25c'est qu'on croit l'avoir, et vous le dites bien,
13:27c'est qu'aujourd'hui,
13:29on a une liberté d'expression sur rien.
13:31Aujourd'hui, ils nous confisquent la plupart des choses
13:33sur lesquelles on avait beaucoup de liberté à l'époque.
13:35C'est ce que me disent
13:37mes parents,
13:39mes grands-parents, etc.
13:41Je ne veux pas faire de la pub pour lui,
13:43mais vous avez un monsieur qui s'appelle Jean Sevilla,
13:45qui a écrit il y a quelques années, mais ça remonte
13:47plus de dix ans, un livre qui s'appelait
13:49Intellectuellement Politiquement
13:51Correct, pardon, un autre qui s'appelait
13:53même Historiquement Correct, parce que l'histoire,
13:55c'est souvent, ça fait partie des choses,
13:57quand vous voulez citer des faits historiques
13:59dans la réalité, on vous dit non, non, non, non, c'est pas comme ça,
14:01c'est pas comme ça, et si vous insistez,
14:03on vous met au banc, parce que vous ne
14:05récitez pas l'histoire de la façon dogmatique,
14:07idéologique dont elle doit être récitée.
14:09Et ces bouquins qu'il a écrits,
14:11monsieur Sevilla, ça ne date pas d'hier,
14:13ça fait peut-être,
14:15je ne sais pas, quinze ans ou vingt ans.
14:17Donc c'est
14:19la liberté d'expression
14:21qui disparaît, c'est pas aujourd'hui.
14:23C'est un processus très long
14:25qui a commencé il y a peut-être
14:27quarante ou cinquante ans.
14:29C'est sûr, exactement, merci en tout cas Claude.
14:31Merci d'avoir été avec nous, merci Claude
14:33de Bayonne, merci de nous avoir appelés, vous nous rappelez quand vous voulez.
14:35On a Marianne qui est avec nous,
14:37bonjour Marianne.
14:39Bonjour monsieur Hanouna, alors moi, contrairement
14:41à tous vos intervenants,
14:43je ne regarde pas votre émission
14:45sur C8, et pourtant.
14:47Je la connais, je l'ai déjà regardée,
14:49j'y suis même allée il y a plus de dix ans avec mon fils
14:51qui voulait absolument venir un soir à Paris.
14:53Je ne la regarde pas,
14:55parce que c'est pas mon truc. En revanche,
14:57je suis absolument scandalisée, pourquoi ?
14:59Parce que ce qu'on retient d'un président
15:01et ce qu'on va retenir du président Macron,
15:03c'est pas qu'il fasse une salle spéciale pour la Joconde
15:05ou qu'il nous change l'entrée
15:07du musée du Louvre, mais ce qu'on retiendra
15:09c'est qu'on a eu un écran noir.
15:11Dans une démocratie occidentale
15:13comme la nôtre, dans une démocratie,
15:15je trouve ça extrêmement grave.
15:17L'auditeur d'avant parlait de la liberté
15:19d'expression qu'on nous prive, moi j'ai
15:21vraiment vu un changement
15:23depuis le Covid. C'est-à-dire que depuis
15:25le Covid, moi je me souviens de Gabriel Attal
15:27qui nous expliquait du haut de ses 29 ans qu'il fallait
15:29qu'on ouvre notre fenêtre 10 minutes
15:31toutes les heures pour aérer.
15:33Franchement, à 29 ans, moi j'en avais
15:3545, je ne vois pas ce qu'il venait m'expliquer
15:37comment ouvrir mes fenêtres.
15:39Je vais vous expliquer aussi, j'ai eu à appeler
15:41l'EDF en janvier, j'ai halluciné.
15:43Et sur le disque d'attente, on me disait
15:45pour faire des économies après
15:47les fêtes, éteignez votre lumière quand
15:49vous quittez une pièce. Ça, jamais
15:51on a eu ça avant. Et maintenant, on n'est que ça.
15:53Vous écoutez la radio, j'éteins,
15:55je décale, on fait
15:57tout ce qu'on veut en fait. Les gens viennent,
15:59les politiques viennent vivre chez nous,
16:01viennent vous dire ce qu'on doit faire.
16:03Alors moi, Mitterrand, il aura
16:05laissé la bibliothèque, la grande bibliothèque,
16:07Chirac aura laissé le musée
16:09du Quai Branly, et le président Macron
16:11laissera un écran noir. Et ça, je trouve
16:13ça très grave. Et je considère que
16:15oui, il était tout à fait en mesure de taper
16:17du poing sur la table, et même Rachida
16:19Dati, et de dire maintenant, c'est stop.
16:21On n'éteint pas une chaîne dans une démocratie
16:23comme la France. Ça, c'est pas possible. Parce que
16:25ça va nous suivre. Et on
16:27va être comparé à des pays qui
16:29sont très peu reluisants au niveau de la démocratie.
16:31Moi, je suis scandalisée, je comprends
16:33même pas qu'en France, les gens ne se laissent pas.
16:35Et encore une fois, je suis différente
16:37de tous vos autres intervenants. Je connais
16:39votre émission, mais je ne la regarde pas.
16:41Mais en revanche, je considère que C8 n'a pas à être éteinte.
16:43Quand vous avez 2 millions, plus de 2 millions
16:45de personnes tous les soirs qui regardent cette chaîne,
16:47ça veut dire qu'il y a un besoin, ça veut dire
16:49qu'il y a une attente. Donc on ne prive pas les gens
16:51d'une télévision qui est
16:53gratuite, accessible à tous.
16:55C'est scandaleux. Donc là, il faut faire
16:57quelque chose. Et si le Conseil d'État valide
16:59ça, on t'alluie. Vraiment.
17:01Voilà ce que j'ai à dire.
17:03Franchement, c'est incroyable. J'ai rien à rajouter.
17:05Marianne, merci à vous. J'espère que
17:07les gens nous écoutent, ou bien qu'ils vont
17:09leur faire écouter votre intervention
17:11à Rachida Dati ou à
17:13Emmanuel Macron. Parce que franchement, vous avez tout dit.
17:15Merci, Marianne, d'avoir été avec nous
17:17sur Europe 1. Merci beaucoup.
17:19Merci, Marianne. C'est incroyable.
17:21Parce que, Marianne, en plus, c'est bien.
17:23C'est d'autant plus intéressant qu'elle ne regarde pas l'émission
17:25et qu'elle n'est pas « cliente » de l'émission.
17:27Elle parle du principe.
17:29Ce qu'elle dit est quand même incroyable.
17:31C'est fou, mais c'est vrai que c'est tellement
17:33logique ce que vient de nous dire Marianne
17:35qu'on se demande comment
17:37ça peut passer. Mais je vais vous dire comment ça passe, moi.
17:39C'est les intérêts.
17:41Les intérêts de chacun qui passent avant tout.
17:43Mais, à un moment, ils vont se poser la question
17:45« Que fait-on ? »
17:47Parce qu'à un moment,
17:49est-ce que C8, c'est pas leur
17:51moindre mal ? Il fallait des fréquences
17:53pour les copains, mais là, ça se retourne contre eux.
17:55Exactement. On est assez
17:57d'accord. Merci Olivier d'Articol d'avoir été avec nous.
17:59A bientôt Cyril !