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Avec Jacques Gravegeal, Président des vins IGP Pays d’Oc

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##LA_VIE_EN_VRAI-2025-02-11##

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00:00Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
00:05— Bientôt 6h40 sur Sud Radio, la vie en vrai. Le monde viticole, fait face à de nombreux défis,
00:10dérèglements climatiques, évolution de la consommation, mais également cette menace de nouvelles taxes
00:16venant des États-Unis. Depuis hier, plus de 5 000 professionnels sont réunis au Salon du Vin Wine Paris.
00:2250 000 visiteurs sont attendus sur place. Jusqu'à demain. Jacques Gravejal, vous êtes toujours avec nous. Bonjour.
00:29— Oui, bonjour. — Et bienvenue donc sur Sud Radio. Vous êtes le président des vins IGP-Pays d'Oc,
00:33présent sur le Salon du Vin Paris en ce moment, qui se déroule dans une ambiance, on l'imagine, particulière
00:39cette année, avec ces menaces répétées de la part de Donald Trump de taxer davantage le vin français.
00:44Ce serait une véritable catastrophe pour la filière si le président américain décidait de mettre ces menaces à exécution.
00:51— Ça viendrait s'ajouter aux aléas climatiques qui, malheureusement, nous subissons régulièrement depuis de nombreuses années.
00:57Effectivement, Trump avait, dans son premier mandat, mis 25% d'augmentation sur les taxes. Cela nous a fait perdre pas mal de marchés.
01:06Il faut savoir que le marché américain, c'est un marché valorisé. C'est le premier marché en valeur de l'Europe,
01:13et plus particulièrement de la France et principalement des pays d'Oc.
01:17— Des marchés que vous avez perdus. Donc à l'époque, quand il avait mis sur son premier mandat une taxation à 25% sur les vins français,
01:24vous avez perdu des parts de marché que vous avez pu retrouver ensuite ou pas ?
01:28— Eh bien oui, on a retrouvé partiellement. Nous avons une progression sur l'exercice commun de vivre de 2024.
01:377% d'augmentation de part de marché sur ce marché américain, y compris d'ailleurs sur le Canada, parce qu'il y a un petit tandem sur ce sujet.
01:45Et si aujourd'hui, sur un débat qui est étranger à notre problématique, parce qu'à chaque fois, nous sommes les beaux commissaires,
01:53Boeing et Airbus, c'est pas notre tasse de thé. Que ces deux avionneurs se confrontent, c'est normal, on va le dire.
02:02Mais que nous soyons là pour payer la facture dans ce débat, c'est pas normal.
02:06— C'est pas normal. Vous étiez préparé ou pas, justement, à cette réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche ?
02:16— Effectivement. On a, depuis quelques temps, suivi cet épisode électoral aux États-Unis. Et nous pensions que Trump allait revenir.
02:25On s'est pas trompé. Il est revenu. Alors moi, je pense que ce deuxième mandat de Trump ne sera pas le même que le premier.
02:32Si Trump veut écrire l'histoire des États-Unis, défendre la suprématie américaine, tant dans l'armement que dans l'économie,
02:39face à la Chine qui est en train d'avancer, je pense qu'il faut qu'il ait un paradigme différent de celui de son premier mandat, totalement différent.
02:48Il vaut mieux qu'il ait l'Occident en totalité, et plus particulièrement l'Europe, avec lui que contre, parce qu'à force de mettre...
02:56— Vous en appelez Donald Trump à la raison, tout simplement ?
02:59— Oui, tout simplement, en disant, dans la géopolitique que nous vivons aujourd'hui, qui est très complexe,
03:04quand vous voyez ce qu'il se passe au Proche-Orient, quand vous voyez ce qu'il se passe avec la Russie en Ukraine,
03:09quand on voit ce qu'il se passe avec la Chine, etc., etc., je pense qu'il faut que l'Occident rassemble nos forces,
03:15et qu'au lieu d'être agressif, au contraire, compréhensif, mais qu'on apporte une solution à toutes les problématiques qu'il y a aujourd'hui.
03:23Il a dit qu'il voulait faire la paix dans le monde. C'est un des moyens qu'il peut utiliser pour faire la paix dans le monde.
03:28— On va suivre, en tout cas. On va voir s'il décide ou non prochainement de mettre cet axe, notamment sur le vin français.
03:34On va suivre cela, bien évidemment, avec beaucoup de proximité, forcément, avec cette filière qui est importante pour la France. On le sait.
03:43L'autre défi, Jacques Gravejal, pour les viticulteurs, c'est de savoir aussi comment on s'adapte en France à la consommation aussi qui évolue.
03:52On ne consomme plus du vin aujourd'hui comme on en consommait il y a 20, 30 ou 50 ans.
03:57Ça, c'est évident. Dans le monde entier, d'ailleurs. Le vin est devenu une boisson festive, une boisson de ciment social.
04:06Ce n'est plus une boisson désaltérante. C'est fini, ça. Il y a d'autres produits qui ont largement compensé cet élément.
04:13Donc aujourd'hui, il n'y a qu'une qualité requise par un consommateur qui va choisir. Et c'est là où il faut qu'on approche maintenant une nouvelle forme de consommation.
04:23Cette nouvelle forme de consommation peut déboucher sur pas mal de choses. Alors on parle à faible degré des rouges. C'est surtout les rouges qui ont des difficultés.
04:32— Parce qu'on consomme notamment de plus en plus de vin blanc et de moins en moins de vin rouge. — C'est ça, le paradoxe. Effectivement.
04:39Le rosé est intermédiaire au milieu à progresser, d'ailleurs. Mais oui, oui. — Oui, ça se voit. Effectivement.
04:46— Voilà. Le blanc est devenu un produit maintenant qui est accessible par tous, c'est-à-dire qu'il n'a pas cette connotation qu'avait le gros rouge à l'époque.
04:56Et c'est pour ça que maintenant, on est en train d'orienter sur des rouges qu'on dit frais, moins alcooleux, frais et sur le fruit. Et ça, c'est quelque chose qu'on en prend.
05:06Nous sommes en train de chercher à le développer. Les cocktails aussi. Il y a tout un monde de consommation que d'autres produits ont approché.
05:13Il faut pas perdre de vue. Je vais pas les citer. Mais nous aussi, il faut qu'on avance dans ce sens. — De quelle manière sur les cocktails, c'est-à-dire ?
05:21— Partout, vous le voyez maintenant, quand je vois Cognac et autres se sont mis à faire des cocktails alors qu'on était tous à proposer des produits bruts.
05:30Eh bien nous aussi, hier soir, je faisais un after-work où on a mis en avant des cocktails de vin blanc, rosé et rouge qui sont additionnés effectivement de gaz,
05:42qui ont un sirop et qui permettent d'amoindrir l'auto-alcoolique et qui permettent d'avoir une fraîcheur avec des glaçons qui sont vraiment une boisson désaltérante.
05:52— Je connaissais pas ces cocktails à base de vin. — Oui, oui. Mais ça y est, on est heureux sur ce sujet. Ça y est, c'est parti.
05:59Et on a capé et capté une clientèle de jeunes consommateurs qui voit là une solution. Alors là, vous rentrez dans un produit désaltérant.
06:10Là, vous rentrez dans un produit de convivialité. Ça n'a rien à voir avec le produit vin, gastronomie. C'est plus la même approche.
06:18— On garde aussi par ailleurs. Mais voilà, il y a cette approche nouvelle aussi à avoir. C'est une adaptation aussi nécessaire.
06:24Jacques Grajal, merci d'avoir été avec nous ce matin sur ce Deux radios. C'était un plaisir de vous recevoir.
06:29Président des Vins, IGP, PI DOC, très bonne journée à vous. Et puis bon salon. Wine Paris, c'est actuellement et jusqu'à demain
06:36au parc des expositions de la Porte de Versailles. Le vin, c'est avec modération, avec plaisir, mais avec modération.

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