Avec Philippe et Ludovic
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NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Trump investi cet après-midi. Vous réagissez. Philippe et Ludovic sont là. Philippe, bonjour.
00:10— Oui, bonjour. — Bonjour. Vous craignez... Que craignez-vous ? Vous espérez ou vous craignez d'un nouveau mandat Trump ?
00:19— Les deux, en fait, mon capitaine. En fait, il faut pas être manichéiste. Il faut regarder Trump sous trois aspects, en fait.
00:32Moi, je pense qu'il y a un aspect idéologique, donc où on se débarrasse du hockeyisme, on se débarrasse d'une certaine propagande,
00:44parce qu'on nous a dit « Oui, le hockeyisme, c'est le progrès », tout le monde s'est aperçu que c'était pas le cas.
00:50On nous a dit « Ouais, la liberté d'expression, c'est avec nous », on s'est aperçu que la liberté d'expression, c'était pas le cas avec les autres.
00:59Et ça sera plus le cas, je pense, maintenant que Méta, X et tout ça sont redevenus libres pour les gens.
01:08Ensuite, il y a un aspect économique. Là, on peut être inquiet. Effectivement, on peut être inquiet, puisque c'est l'Amérique first again, donc...
01:16— Oui, l'Amérique est supérieure à toutes les autres nations. — Voilà. Donc il y aura forcément une hégémonie économique.
01:21Faut pas se voiler la face. On va forcément prendre cher. Mais bon, voilà, quoi. C'est normal. C'est les Américains. Ils ont décidé pour eux.
01:31Et puis alors moi, je vois le troisième axe aussi, géostratégique. Là, du coup, je suis pas inquiet, parce que je vois pas comment ils peuvent faire pire
01:41que ses précédents présidents américains. Et du coup, moi, ce qui me rassure, c'est que l'Amérique first again, ça veut dire qu'il va se concentrer sur l'Amérique.
01:52Alors effectivement, géostratégiquement, il va se constituer une sorte de petit empire autour des États-Unis.
02:00Mais ça sera toujours moins pire que de se mêler de tout, n'importe où dans le monde, et de générer autant de guerres qu'ils ont générées.
02:07Donc en général, en globalité, moi, je pense qu'on peut être rassuré. Mais forcément, au niveau économique... Alors moi, ce que je pense,
02:17c'est déjà que les États-Unis, et surtout avec Trump, il faut qu'ils aient un partenaire envers la France, un partenaire fiable, mais surtout pas soumis, quoi.
02:25Parce que si on est soumis comme on l'est avec M. le président Macron, ben là, c'est sûr qu'on va prendre cher au niveau économique.
02:33Mais si on n'est pas soumis, qu'on ait quand même un partenaire fiable et que Trump, il a une relation de force... Donc il faut quelqu'un qui est un peu moins fort.
02:41— Ce qui me gêne un peu, c'est de voir déjà des hommes politiques ou des responsables politiques français se précipiter à Washington pour honorer Trump.
02:48— Ça commence... Surtout des nationalistes. Mais enfin bon... — Ben non, justement. Justement, moi, je trouve pas ça idéologique.
02:56— Ah bon ? — Ben non. Parce qu'en fait, quand c'était Biden et tout ça, là, il y avait tout le monde, 90% de la classe politique qui voulait y aller,
03:06alors qu'en fait, on s'est fait racheter Alstom, on s'est fait voler Alstom... — Mais c'est pas mieux, hein. C'est pas mieux, hein. Pardon.
03:13— Non, non. On s'est fait voler Alstom. On s'est fait voler plein de trucs. Là, ceux qui y vont, bon, chacun pense ce qu'il en pense.
03:20Mais en fait, ils sont logiques, puisqu'on nous avait dit que le nationalisme, c'est la guerre. On avait dit que le nationalisme, c'est les grands méchants d'extrême-droite.
03:30Mais en fait, on s'aperçoit de quoi ? C'est que le nationalisme, qui était pas au pouvoir... On a frôlé de la Troisième Guerre mondiale.
03:39On est à deux doigts de la Troisième Guerre mondiale. Les gens qui vont là-bas, ils sont pas... Je pense pas qu'ils sont pour Trump, pour qu'il nous écrase.
03:47Non. Ils sont pour instaurer une relation de force. Ils sont d'accord avec Trump sur la plupart des sujets, sauf ce sujet économique. Voilà.
03:57— On verra. On verra Philippe Ludovic très vite à Aubna. Bonjour, Ludovic. — Bonjour, Ludovic. Bonjour à tous. Pardon.
04:02— Vous êtes d'accord avec Philippe ? — Non. Moi, après, je pense qu'il y a du protectionnisme américain, de pas pavoter.
04:10Maintenant, moi, je m'inquiète pas trop pour nous. Moi, je suis quelqu'un qui est rempli d'espoir. Je suis un heureux défenseur de la force française et des gens qui ont plein d'idées.
04:23Et on va se réadapter. On prend l'exemple du Japon. Il y a eu déjà des contrats économiques. Par exemple, tout à l'heure, vous parliez du Champagne.
04:30On avait les mêmes problèmes avec le vin, des choses comme ça, qui ont eu des embargos et des frais de bonne qui ont explosé.
04:35Donc à quoi on s'est réadapté ? Donc faut pas oublier que les Américains ont environ 12% des transactions mondiales.
04:43Donc il y a aussi d'autres gens. Donc s'ils se ferment sur eux-mêmes, ils se ferment à d'autres transactions.
04:46— 20%. L'Europe, c'est 20% des échanges commerciaux avec les États-Unis, quand même. C'est énorme. 20% des échanges...
04:54— Oui, mais déjà, en Europe et nous, en France, on est à 15%, je crois, ou quelque chose comme ça, ce qui est considérable, quand même.
05:04— Vous avez raison. Mais c'est peut-être à nous aussi de nous adapter au monde qui nous entoure en géopolitique et avoir des partenariats,
05:10des privilèges et certains partenariats intéressants qui soient... — Alors si on nous met des droits d'oine, il faut qu'on mette des droits d'oine, alors.
05:16— Ah bah oui, c'est tout à fait favorable. Ils veulent jouer à un jeu. On joue le même jeu. Et puis après, on verra.
05:20— Bon, merci. Merci, Ludovic. Merci, Philippe. Il est 8 h. Vous êtes sur ceux de Radio Voix AGC. 0826 300 300.
05:27À tout de suite pour les infos avec Laurée Leclerc.