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La jeune fille de 11 ans a été retrouvée morte dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février dans un bois d'Épinay-sur-Orge, en Essonne. Un important dispositif de police est déployé pour procéder à une fouille minutieuse des lieux dimanche 9 février. 

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Transcription
00:00Avec nous, Alexandra González du service police-justice de BFM TV. Bonjour Alexandra, merci d'être là.
00:11Marc Rolland, capitaine de gendarmerie et porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens est également là.
00:16Bonjour, merci d'être avec nous. Et Marie Gentric, envoyée spéciale de BFM TV à Épinay-sur-Orge.
00:23Vous vous trouvez, Marie, aux abords du bois des Templiers qui avait été bouclé hier à la population pour permettre un quadrillage par la police de cette zone à la recherche du moindre indice.
00:36120 policiers ont été mobilisés et les recherches, Marie, se sont interrompues à la tombée de la nuit hier soir.
00:43Exactement, les recherches sont lues entre 13h50 et 18h précisément sur une superficie importante puisque le bois des Templiers, c'est quand même 35 000 m2, soit 3,5 hectares.
00:53L'objectif principal des policiers, c'était de retrouver l'arme du crime, mais il y avait également d'autres objectifs.
00:59C'était de trouver des traces de la victime, la petite Louise, et puis trouver des traces aussi du ou des auteurs qui sont toujours en fuite.
01:06Il y a encore énormément de questions, énormément de zones d'ombre.
01:09L'une des zones d'ombre, c'est est-ce que Louise a bel et bien pris le trajet habituel pour rentrer chez elle vendredi, à savoir ce trajet sur lequel on s'est installé avec Simon Pires de Souza.
01:18C'est un trajet qui fait à peu près 800 mètres entre son collège et son domicile.
01:21Selon nos informations, c'est un lieu qui est fréquenté par les collégiens.
01:25En général, il y a du monde, donc on peut se poser la question si c'est bel et bien ce chemin que Louise a emprunté.
01:29Comment se fait-il qu'elle se soit retrouvée seule à un moment donné ?
01:33Pour rassurer les élèves, pour rassurer les parents d'élèves, ce matin, un dispositif policier a été mis en place par les villes d'Épinay et de Longjumeau.
01:39Des policiers patrouillent dans les zones qui sont aux alentours du collège.
01:43On a nous-mêmes pu voir une voiture de police tout à l'heure.
01:46Un policier me disait qu'il y avait potentiellement aussi des effectifs banalisés pour rassurer les élèves et leur montrer qu'ils ne sont pas seuls ce matin sur le chemin de l'école.
01:53On a plein de questions à vous poser Alexandra.
01:55D'abord, les recherches hier se sont terminées. Est-ce qu'elles vont reprendre ? Est-ce que d'autres recherches vont être entreprises là, dans la même zone ?
02:01Oui, il est tout à fait possible que les enquêteurs poursuivent leur travail d'investigation puisque, à notre connaissance, l'arme d'Ukraine, par exemple, n'a pas encore été retrouvée.
02:11Il y a des indices qui peuvent encore être mis au jour.
02:14On voit qu'on parle d'une zone boisée énorme, 35 000 m², qui n'ont pas encore pu être explorées totalement.
02:21Ce n'est pas si énorme que ça en fait. C'est l'équivalent de cinq stades de foot. Ce n'est pas si énorme que ça.
02:25Oui, mais dans une zone boisée comme celle-ci, ça rend le travail forcément compliqué.
02:30En une journée, il n'est pas possible de regarder chaque centimètre.
02:35Louise est passée par ce bois. Est-ce que c'était son trajet habituel ?
02:40Non, et c'est ça qui pose question. Les enquêteurs doivent essayer de comprendre pourquoi.
02:44Puisqu'en fait, la résidence où vivait Louise est à l'orée du bois.
02:49Lorsqu'elle arrive du collège, en fait, elle arrive avant.
02:52Donc, elle fait tout ce chemin et là, on la retrouve un peu plus loin dans le bois.
02:56Pourquoi se trouvait-elle à cet endroit ? Est-ce qu'elle y est allée volontairement ?
02:59Est-ce qu'elle a suivi quelqu'un ? Est-ce qu'elle y a été déposée ensuite, après sa mort ?
03:03Pour l'instant, toutes ces questions sont sans réponse.
03:06Marc, je voudrais qu'on passe en revue tous les éléments qui vont être passés au crible par les enquêteurs.
03:11D'abord, l'autopsie. Qu'est-ce que l'autopsie ? Elle a été réalisée déjà, l'autopsie.
03:15Mais qu'est-ce qu'elle peut permettre de déterminer l'autopsie ?
03:18Sinon, évidemment, les circonstances de la mort.
03:22Si c'est à moi de vous poser la question, l'autopsie est un élément majeur des constatations dans le cadre de procédures judiciaires, vous le pensez bien.
03:30On peut déterminer la violence des coups, la nature de l'arme utilisée.
03:35S'agit-il d'un poignard ? S'agit-il d'un couteau granté ? S'agit-il d'une lame affûtée des deux côtés ?
03:42Autant d'éléments qui vont pouvoir déterminer à la fois l'angle d'attaque, la puissance des coups portés
03:48et la nature de la lame qui, malheureusement, a pénétré les chairs.
03:51Est-ce que d'expérience, la police scientifique trouve également dans ce genre de scènes de crime des traces ADN du tueur sur la victime ?
03:59Alors, le BAB, aujourd'hui, au travers des opérations de police technique et scientifique,
04:06c'est bien de rechercher tous les échanges qu'il y a eu entre un agresseur et une victime.
04:13Parce qu'on peut imaginer que devant l'intensité du crime commis, il y a eu forcément un échange de corps à corps,
04:20de vêtements à vêtements, au regard de la violence, de l'attaque et de l'agression.
04:26Avant la première autopsie, il y a d'abord ce qu'on appelle une autopsie virtuelle qui est réalisée,
04:31c'est-à-dire qu'il y a un scanner qui permet de regarder tout le corps de la victime
04:34et d'identifier d'abord toutes les blessures avec ces méthodes d'investigation
04:40et de, par exemple, voir la profondeur des coups.
04:43C'est encore plus parlant que l'autopsie, si je puis dire, des légistes, après des médecins avec qui j'ai pu parler.
04:49Il y a d'abord cette autopsie virtuelle, ensuite il y a cette autopsie réelle
04:53et ensuite il y a, comme le disait Marc Rolland, des constatations qui peuvent permettre de détecter des ADN de contact.
04:59Une fois qu'il y a ces ADN de contact, il faut savoir s'il s'agit de camarades avec qui elle a pu discuter dans la journée,
05:06qui auraient pu toucher son manteau, toucher son vêtement.
05:08Il peut y avoir des prélèvements au sein des élèves, de l'entourage ?
05:10Pour discriminer, bien sûr, s'il y a des ADN qui apparaissent et qui ne sont pas affichés, qui ne sont pas identifiés,
05:15il peut y avoir des prélèvements.
05:17Et puis ces ADN, il faut comprendre s'il s'agit de personnes de son entourage classique ou s'il peut s'agir de son meurtrier.
05:23Il y a un gros travail qui est réalisé aussi depuis samedi sur la téléphonie,
05:27sur tous les téléphones qui ont borné dans cette zone.
05:30Ces résultats vont arriver vite ?
05:34En tout cas, les résultats sont immenses, vous le pensez bien, dans une zone tellement urbaine,
05:39avec des milliers, voire des centaines de milliers de connexions.
05:42Il y a un gros travail d'investigation sur l'espace numérique en général,
05:46digital et téléphonique, pour savoir si possiblement l'auteur était-il en possession d'un téléphone portable,
05:53d'un moyen numérique et s'est-il branché, s'est-il connecté sur un relais à proximité d'une scène de crime ?
06:00Voilà, et puis ce téléphone a-t-il bougé ?
06:02Ces résultats, les enquêteurs vont pouvoir les obtenir sous quel délai ?
06:06Les résultats sont obtenables sous un délai relativement réduit.
06:11En général, 48-72 heures, vous avez les premiers éléments qui vous parviennent
06:15de la part des différents opérateurs téléphoniques.
06:17Mais le gros travail suivant, c'est la saisie et la discrimination, vous le pensez bien.
06:22Alexandra ?
06:23Sur la téléphonie, comment travaillent les enquêteurs ?
06:26Ils reçoivent des listes avec tous les numéros qui ont accroché les bornes téléphoniques.
06:31Quand on se déplace avec son téléphone, on passe de borne en borne.
06:34Sur tout le trajet possiblement identifié de la petite Louise, ils prennent toutes ces listes-là.
06:40C'est très rapide d'avoir ces numéros.
06:43Ce qui est compliqué, c'est de travailler sur ces numéros, de faire un filtrage.
06:46Est-ce que, par exemple, l'un des numéros correspond à une personne qui est fichée,
06:50par exemple, au fichier des agresseurs sexuels ?
06:53Là, ça pourrait donner une indication d'un potentiel profil intéressant pour les suspects, par exemple.
06:58Merci beaucoup, Alexandra.
06:59Merci, Marc Rolland, d'avoir été avec nous ce matin, dans ce 7 minutes pour comprendre.

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