Donald Trump a affirmé son souhait d'expulser les palestiniens de la Bande Gaza pour en faire une riviera, l'ONU s'inquiète de la situation humanitaire préoccupante en RDC et François Bayrou a survécu à deux nouvelles motions de censure après avoir adopté le budget de la France par le 49.3.
#Gaza #RDC #ONU #Trump #Géopolitique #Bayrou
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00:00C'est notre rendez-vous du week-end, une semaine dans le monde, l'actualité vue par nos éditorialistes.
00:04Alors on nous accompagne ce soir sur ce plateau, Richard Verly, bonsoir.
00:08Vous êtes correspondant France-Europe pour le quotidien suisse Blic.
00:12Ziad Liman est avec nous aussi, directeur du mensuel Afrique Magazine,
00:16Jean-Christophe Bloquin que l'on voit à l'image, bonsoir, rédacteur en chef et éditorialiste de La Croix.
00:22Je vais découvrir avec vous les unes de La Croix d'ailleurs de cette semaine,
00:26on n'a pas eu l'occasion de les voir avant d'arriver sur ce plateau.
00:30Ah, on ne les a pas pour l'instant, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:32Je serais ravie qu'on les récupère quand même d'ici.
00:34Le journal est dans les kiosques.
00:35Oui, le journal, l'hebdomadaire, le quotidien évidemment.
00:38Vous vous souvenez de quelle est la une de l'hebdomadaire peut-être ?
00:41C'est sur la souffrance animale et le droit qui se développe dans les tribunaux en faveur des animaux.
00:48Il y a des défenseurs des animaux qui vont dans les procès et qui assurent leur défense.
00:52On avait reçu sur ce plateau la dessinatrice Coco à l'occasion de Charlie Hebdo
00:55et elle a publié un très beau livre sur ce sujet d'ailleurs, je le signale.
00:59Et puis Truand quitte avec nous justement pour Cartooning for Peace.
01:04Vous êtes dessinateur de presse et donc on va voir avec vous,
01:08découvrir ce qui m'a inspiré nos thèmes à vos dessinateurs.
01:12On va voir tout d'abord ce qui va occuper nos échanges ce soir.
01:15Il sera une question de cette conférence de presse stupéfiante de Benjamin Netanyahou et Donald Trump.
01:22Donald Trump y a confirmé son souhait d'expulser les Palestiniens de la bande de Gaza pour en faire une riviera.
01:29Les alliés arabes ne partagent pas son enthousiasme mais quelle est leur marge de manœuvre ?
01:34C'est ce que nous tenterons de voir. Vous voyez cette mobilisation populaire dans le monde arabe.
01:39Une solution politique est-elle possible entre la RDC et le Rwanda ?
01:44Les présidents Tshisekedi et Kagame se rencontrent samedi en Tanzanie.
01:49Sur le terrain, la situation humanitaire est très préoccupante.
01:52Le secrétaire général de l'ONU s'en est inquiété.
01:54Il faut taire les armes et respecter l'intégrité territoriale de la RDC.
01:58Il y a des centaines de milliers de déplacés et plusieurs milliers de morts dans l'Est à Goma.
02:04Et puis le budget de la France a enfin été adopté par le Parlement.
02:08Alors certes en force avec le 49-3.
02:10François Bayrou a même survécu à deux nouvelles motions de sorcure.
02:14Ce fut en somme une bonne semaine pour le Premier ministre.
02:17Les socialistes se sont désolidarisés une nouvelle fois de leur bloc.
02:21Alors est-ce qu'ils détiennent à présent les clés de la réussite du gouvernement ?
02:25C'est ce que nous aborderons.
02:27Mais avant cela, il y a comme qui dirait de la sidération après les annonces de Donald Trump
02:32aux côtés de Benjamin Netanyahou depuis la Maison Blanche cette semaine.
02:35Le président américain a donc confirmé son souhait de déplacer les Palestiniens
02:40et de prendre, je cite, le contrôle de la bande de Gaza afin d'en faire une côte d'azur du Moyen-Orient.
02:45C'est du sérieux, a-t-il insisté ?
02:47Enfin, il ne l'a pas dit exactement comme ça, mais c'était le sens.
02:50Les alliés arabes se trouvent dans l'embarras.
02:53Je vous propose d'écouter Donald Trump.
02:56Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot.
03:02Nous la posséderons, nous serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses
03:06qui n'ont pas explosé et de toutes les armes.
03:09Tout le monde à qui j'ai parlé, a-t-il dit aussi, aime l'idée que les États-Unis
03:14prennent le contrôle de ce territoire, Jean-Christophe ?
03:17C'est donc du sérieux, cette histoire de déplacement des Palestiniens ?
03:22Alors, il faut prendre Donald Trump au sérieux quand il parle
03:25parce que c'est quand même le président de la première puissance mondiale
03:28et en même temps, c'est totalement extravagant.
03:30Donc, c'est compliqué, effectivement, de faire avec ces deux données.
03:35C'est totalement extravagant parce que, évidemment, ce ne seraient pas des déplacements volontaires,
03:41ce seraient des déplacements forcés.
03:43Ce serait obligé la population de Gaza, qui veut rester à Gaza, à quitter ce territoire.
03:48Ce qui est un crime de guerre.
03:50Ce qui est un crime de guerre, voilà.
03:52Je pense que si jamais ce mouvement était mis en œuvre de déplacement,
03:57les États-Unis et Israël seraient immédiatement accusés de nettoyage ethnique.
04:02C'est vraiment chasser un type de population pour en mettre une autre à la place.
04:06Donc, ce serait vraiment très, très grave vis-à-vis du droit international
04:10et vis-à-vis de la sécurité, finalement, de tous les pays du monde.
04:15Parce que dès lors que vous faites ça à un endroit,
04:17ça autorisera, ça permettra à d'autres d'imaginer de faire la même chose ailleurs.
04:22Donc, c'est extravagant aussi parce que, finalement,
04:26les États-Unis qui prendraient le contrôle de la bande de Gaza,
04:32mais sans, a précisé Donald Trump, sans y mettre de soldats,
04:36sans y mettre à la limite non plus un dollar,
04:38puisqu'il a précisé que le financement, ce serait au monarchie arabe du Golfe de l'organiser,
04:44alors peut-être avec des deals qui seraient faits avec des businessmen américains.
04:51Mais donc, voilà, il y a une idée, mais concrètement, il n'y a rien qui suit.
04:56Et puis, évidemment, il y a l'opposition de tous les pays arabes et particulièrement de l'Égypte,
05:01parce que ce serait, l'Égypte serait, dans la logique géographique,
05:06le principal pays d'accueil, entre guillemets, de ces habitants de la bande de Gaza.
05:12Et ce serait extrêmement déstabilisateur pour l'Égypte.
05:16Ce serait probablement, au bout du bout, très déstabilisateur pour les Européens aussi,
05:21parce que ces X millions de Palestiniens qui arriveraient en Égypte,
05:26ils n'ont pas vraiment vocation à y rester.
05:29Ils seraient peut-être transférés du côté de la Libye,
05:32et de la Libye, ils arrivent sur les côtes européennes.
05:35Enfin, on voit bien que ça peut générer, là, on est dans la pure fiction,
05:39mais les Européens, effectivement, ont tout intérêt à, comment dire,
05:45s'opposer très fermement à ce scénario.
05:49Et c'est vrai qu'il y a, qu'on voit en termes d'indécence, c'est vertigineux, en somme,
05:55de suggérer même, après, pour une population qui a déjà tout perdu,
05:59on a rasé, ils ont perdu, ils ont perdu leurs proches,
06:01ils ont perdu leurs hôpitaux, leurs écoles, tout.
06:04Et on leur demande à présent de quitter leur terre, c'est le summum.
06:08Oui, il y a de l'indécence, et puis il y a aussi une forme intégrée de néocolonialisme,
06:16c'est-à-dire que l'opinion de ces gens-là, finalement, n'a pas de valeur
06:21par rapport à mon arrangement stratégique avec les Israéliens
06:24pour trouver une solution supposée novatrice et révolutionnaire pour le Moyen-Orient.
06:29Il y a vraiment cette manière de considérer que ces gens-là,
06:35qui vivent dans cette terre-là, on peut les déplacer, etc.
06:39Après, comme je l'ai déjà dit ici, le monde est plus complexe que le trumpisme,
06:45c'est-à-dire qu'on peut dire, effectivement, avoir cette idée lumineuse
06:49qui a d'ailleurs provoqué des débats absolument surréalistes dans certains médias
06:53où on a invité des représentants des chaînes hôtelières
06:57pour avoir leur opinion sur une éventuelle référence.
06:59Enfin, je veux dire, tout ça est effectivement le mot indécent.
07:01Après, sur le plan politique, le point d'inflexion de ce plan, c'est les puissances arabes.
07:09C'est-à-dire qu'on voit bien qu'il y a derrière tout ça aussi une manière de leur dire
07:13si vous, vous ne bougez pas, eh bien voilà mon plan à moi.
07:16C'est très trumpien, ça aussi, de monter les enchères très très haut
07:20pour qu'il y ait un effet de sidération et que ça suive derrière.
07:23Mais le déplacement, pour utiliser un mot très neutre,
07:28de deux millions de Palestiniens hors de la bande de Gaza,
07:32c'est une catastrophe politique pour les Arabes et pour les régimes arabes.
07:35C'est-à-dire que tout le reste était presque possible,
07:37ils ont supporté, ils ont survécu à la guerre, ils ont survécu aux bombardements,
07:41ils ont survécu, ils ont louvoyé avec leur opinion politique,
07:44ils ont louvoyé avec leur opinion intérieure, etc.
07:47Mais si on dit aujourd'hui à l'Egypte, avec toute la stature quand même,
07:52l'Egypte, ce n'est pas un petit pays,
07:54même si c'est un pays fragilisé économiquement et politiquement,
07:56mais c'est quand même l'Egypte.
07:57Vous leur dites, vous allez prendre 500 000 personnes dans le Sinaï,
08:00est-ce que vous voyez les images pour l'opinion égyptienne,
08:02ce que ça peut générer comme tremblement de terre en Egypte ?
08:05Je ne parle pas de la Jordanie qui serait de facto condamnée à changer de régime.
08:09Je ne vois pas comment les Séoudiens, et ils l'ont dit sur tous les tons,
08:13qu'ils ne pourraient pas signer quelque chose comme ça
08:16sans au moins qu'il y ait la perspective politique.
08:19Donc on voit que pour ces pays arabes qui sont en soi-disant l'accord de coup
08:23et qui n'auraient pas le choix, c'est vraiment entre l'accord de coup et le sabre.
08:27De quel côté on tombe ?
08:29Donc je pense qu'il y a ça.
08:31Et puis le dernier point, c'est reconstruire pour quoi faire ?
08:34C'est-à-dire que si c'est pour reconstruire sans les Palestiniens,
08:37ça au moins on saura,
08:39mais si c'est pour reconstruire avec les Palestiniens,
08:41il faut qu'il y ait des garanties de tout le monde.
08:43Il faut qu'il y ait des garanties qu'Israël ne vienne pas rebombarder toutes les cinq minutes.
08:46Il faut qu'il y ait des garanties du Hamas pour qu'ils s'exfiltrent
08:49et qu'ils acceptent d'être exfiltrés.
08:51Donc ça veut dire quoi au fond ?
08:53Sans solution politique, il n'y a pas de reconstruction et il n'y a pas de paix.
08:57Donc on tourne en rond et on revient à la case départ.
08:59Donc Trump, il peut dire ce qu'il veut.
09:01Netanyahou peut dire ce qu'il veut.
09:02Les Arabes peuvent dire ce qu'ils veulent.
09:04La clé, c'est la solution politique.
09:05Mais Richard, là, ça nous parle d'annexion.
09:07En fait, quand Trump dit ça, il s'adresse aussi à la fange extrême droite du gouvernement israélien.
09:12Et ça, ce genre de discours lui plaît énormément.
09:14On parle d'annexion d'un territoire et donc de sécurité forcément pour Israël.
09:18Alors, aussi fou que ça puisse paraître et tout ce qui a été dit sur le caractère odieux,
09:23inacceptable et juste, il a bien un plan.
09:26Non, mais il a un plan, Donald Trump.
09:28Il a un plan qu'il a fait préparer pendant sa campagne.
09:31Il y a un certain nombre de milliardaires américains, dont plusieurs sont de confession juive,
09:36qui ont dit banco.
09:38Si vous faites ça, on investira.
09:40Par exemple, Myriam Adelson, qui se trouve être la veuve de Sheldon Adelson,
09:44le mania des casinos de Las Vegas,
09:46elle a dit publiquement, si Trump veut transformer Gaza en Monaco,
09:51j'irai, j'investirai.
09:53Et elle n'est pas la seule.
09:54Donc, à partir du moment, Donald Trump, où il a un soutien financier,
09:58où il a la conviction que tout n'est qu'une question de rapport de force avec un peuple palestinien,
10:03dont il faut bien reconnaître dans la bande de Gaza,
10:05qu'il est broyé, qu'il est à genoux.
10:07Et c'est le réflexe, je dirais, qu'ont eu les Etats-Unis vis-à-vis des Indiens d'Amérique.
10:12C'est-à-dire, on les casse, on les fracasse, on les broie,
10:16et à la fin, on leur dit, vous n'avez plus qu'une solution.
10:18Vous êtes dans une réserve et on vous donne des casinos pour vivre.
10:21Et bien, ce modèle-là, Trump, il l'a en tête.
10:24Parce qu'il a derrière une autre idée en tête.
10:26Il l'avait dans sa première administration aussi, avec Moreira.
10:27Absolument. Mais il a derrière une autre idée en tête,
10:29qui est que les pays arabes, quand ils verront la possibilité de se faire de l'argent avec cette riviera,
10:36ils iront là où va le dollar.
10:39C'est la cupidité à l'état brut.
10:42Mais c'est comme ça qu'il fonctionne.
10:44Et il faut quand même laisser la question ouverte.
10:47Est-ce que si à un moment donné, ce projet commençait à prendre corps,
10:52d'une manière ou d'une autre,
10:53est-ce que ça ne va pas faire bouger un certain nombre de dominos ?
10:56Ça, c'est la vraie question.
10:58Mais sinon, ça paraît complètement dingue.
11:01Cela dit, avec Donald Trump, avec la puissance qu'il a,
11:05sa volonté de puissance économique.
11:08Dans le Sinaï, par ailleurs, il va en faire une opportunité économique,
11:12parce que c'est ça qu'il a en vue,
11:13c'est construire des villes nouvelles dans le Sinaï,
11:15de préfabriquer pour y mettre les Palestiniens.
11:17Bref, il y a un plan totalement aberrant.
11:20Mais il est tellement aberrant,
11:22que comme il peut enrichir beaucoup de monde sur le papier, j'entends,
11:25parce qu'après, Ziada a raison, tout peut dérailler à tout moment.
11:28Mais les gens vont regarder, un certain nombre de dirigeants vont peut-être regarder
11:31ce qu'ils pourraient gagner sur le papier, et se laisser tenter.
11:34C'est le promoteur immobilier à l'échelle présidentielle, en somme.
11:36Mais il a dit la même chose de l'Ukraine.
11:38Quand il est intervenu au forum de Davos, je ne sais pas si vous vous souvenez,
11:41il a pris cinq minutes pour dire, l'Ukraine, c'est terrible,
11:44toutes ces villes qui sont à plat, il faut les reconstruire,
11:47il y a des gens en dessous,
11:48et ce serait tellement bien si on pouvait les reconstruire.
11:51Il est obsédé par ça, c'est son terrain,
11:54et il faut lui reconnaître quand même, dans sa folie,
11:57ou dans ce qui peut nous paraître de la folie,
11:59une réelle force de conviction.
12:00Il y a quand même une victime majeure de tous ces discours,
12:03c'est le système juridique international.
12:06Mais d'ailleurs, au même moment, il demande des sanctions
12:08contre la Cour pénale internationale.
12:09Et le fait que les gens, en particulier nous, en Europe,
12:12qui sommes censés être un peu les dépositaires, malgré tout,
12:16de cet ordre, et d'une espèce d'une coexistence libérale dans le monde,
12:21des règles de droit, de la Cour internationale de justice,
12:24tout ça est piétiné allègrement, y compris en Europe,
12:27dans des débats télévisés, où on dit pourquoi pas, après tout, etc.
12:30Et puis la deuxième chose, c'est que ça, c'est bien ce qu'il a dans la tête,
12:33mais les Palestiniens ont montré dans leur histoire
12:37qu'ils avaient une résilience assez spectaculaire
12:40et un accrochage à la terre assez spectaculaire.
12:42Je ne sais pas si les gens visualisent ce que ça veut dire,
12:45deux millions de personnes.
12:46Ce n'est pas 500 gars qu'on va pousser dans un bus
12:49en lui disant, allez, tu prends la route du Sinai.
12:51Deux millions de personnes.
12:52J'attends de voir, avec quelle logistique,
12:55100 mètres de soldats, sans ceci, sans cela,
12:58par le pouvoir du dollar, peut-être,
13:00mais j'attends de voir comment ça pourrait se passer.
13:02On a déjà vu les images de remonter vers le nord de la Belle d'Oisa,
13:04c'était extrêmement spectaculaire.
13:05Et les Palestiniens posent de nombreuses photos
13:07dans leur maison détruite, avec la clé qui est le fameux symbole,
13:10un des symboles de la souveraineté palestinienne,
13:13et posent avec la carte, c'est chez nous, c'est très compliqué.
13:16L'un des paradoxes, c'est que Donald Trump donne l'impression
13:19que finalement, il ne fait pas de la politique,
13:21il fait du business et il résout dans une approche mercantiliste,
13:25en quelque sorte, le problème palestinien.
13:28Parce qu'au-delà de ce projet pour Gaza,
13:30derrière ce qu'il avait déjà imaginé au moment des accords d'Abraham,
13:34lors de son premier mandat, c'était que ce soit l'argent saoudien
13:38ou l'argent émirati qui viennent améliorer le niveau de vie
13:42des Palestiniens en Cisjordanie et qui fassent que finalement,
13:46il n'y ait plus qu'un Etat qui compte sur ce territoire,
13:49ce soit le territoire d'Israël, grâce justement
13:52à une reconnaissance mutuelle de l'Arabie saoudite et d'Israël.
13:55Donc on a l'impression que c'est une approche mercantiliste
13:58et que la politique n'a plus rien à voir là-dedans,
14:00alors qu'en fait, c'est très politique,
14:02puisque Donald Trump, lorsqu'il prend cette option,
14:05c'est l'option de l'extrême droite israélienne.
14:07Donc c'est vraiment une vision du monde qui est extrêmement politique
14:10et qui est celle d'une forme de suprémacisme juif
14:15dans la terre d'Israël.
14:19Ce qui n'est pas à l'image de la société israélienne.
14:21Exactement.
14:22Donc voilà, c'est extrêmement biaisé.
14:24On a l'impression qu'il fait des deals,
14:28mais il y a une vision politique très, très forte derrière.
14:31Idéologique, on le disait justement.
14:33Richard, évidemment qu'il va dans le sens de Manitow,
14:38donc il peut être ravi.
14:39Malgré tout, on sent le Premier ministre qui est un peu dépassé
14:42par l'ogre Donald Trump qui va au-delà de ses espérances,
14:47mais de manière tellement brutale que ça remet en cause aussi
14:50une certaine stabilité.
14:51Je pense notamment au processus de libération des otages.
14:53Tout ça, ça vient rajouter de la fragilité sur ce qui est en cours
14:57entre le territoire et Israël.
14:59Ce qui est certain, c'est que le côté incontrôlable de Trump
15:01pose des soucis à Netanyahou.
15:03Mais franchement, quand même, il a une assurance,
15:06c'est que Trump le soutient.
15:08Quand Trump, au moment même quasiment
15:11où il tient une conférence de presse avec Netanyahou,
15:13publie un communiqué où il menace de sanction
15:16la Cour pénale internationale en raison de son attitude vis-à-vis
15:19d'Israël et des poursuites qu'elle a engagées
15:21contre Netanyahou et l'ancien ministre de la Défense.
15:24On ne peut pas avoir plus de soutien que ça.
15:27Donc Netanyahou est peut-être inquiet du côté fantasque
15:31de Donald Trump, mais il a en Donald Trump
15:33un allié a priori quand même très solide.
15:35Il a déclaré d'ailleurs, vous êtes le meilleur ami qu'Israël
15:38ait jamais eu à la Maison Blanche.
15:40Il a salué sa capacité à penser hors des boîtes.
15:43Ils ont un peu tendance, les gens du Likud,
15:46à traiter tous les présidents américains qui arrivent
15:48de meilleurs amis ever d'Israël.
15:49C'est aussi une manière de se couvrir.
15:52Ceci dit, si on extrapolait de manière cette fois-ci positive,
15:57évidemment que la bande de Gaza a un avenir extraordinaire.
16:01D'abord, sur le plan portuaire, ça pourrait être
16:04une des voies de sortie que tout le monde recherche
16:07qui viendrait d'Asie vers la Méditerranée.
16:09Sur le plan gazier et pétrolier,
16:11il y a probablement largement de quoi faire.
16:13Les casinos, c'est vraiment de la fumette
16:15parce qu'on est quand même dans une population
16:17majoritairement musulmane.
16:19On ne voit pas comment ça pourrait être un seul coup basculé.
16:21C'est pour ça que quand il parle de Riviera,
16:23toute une époque de végétiens venait dans la bande de Gaza.
16:25Il y a un côté un peu...
16:27Mais ça, ça n'est jouable qu'avec eux,
16:31avec évidemment des financements de partout,
16:34mais à condition que politiquement,
16:36on ait réglé le problème.
16:37Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui,
16:39c'est qu'en Cisjordanie, la guerre continue.
16:41Et pourtant, il y a des choses en ce moment
16:43dans le Moyen-Orient qui pourraient nous amener
16:45à un quart de sourire.
16:47La situation en Syrie qui se stabilise,
16:50on voit que les Français jouent un rôle un peu actif.
16:53Peut-être que le président par intérim syrien
16:55va peut-être venir à Paris.
16:56On voit qu'il y a un deal avec les Français
16:58sur le port de l'Attaqué.
16:59Le Liban, malgré tout, ça se stabilise.
17:01Donc on pourrait être dans cette petite dynamique
17:04de stabilisation si le monsieur qui est à Washington
17:08faisait un petit effort.
17:12Juste un point.
17:13Effectivement, Trump est un allié extrêmement précieux
17:17pour Netanyahou.
17:19Ils ont parlé de Gaza et nous agitent bien
17:22de quoi ils ont parlé sur Gaza.
17:24Ils ne nous parlent pas, sans doute,
17:26des autres sujets de conversation qu'ils ont abordés.
17:28La Cisjordanie, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
17:30Et l'Iran.
17:31Et donc l'Iran, ils ont très certainement évoqué
17:34les différentes options pour essayer de réduire
17:38ou de ralentir ou de stopper le programme nucléaire iranien,
17:41y compris le scénario de ce frappe.
17:43Donc effectivement, cette alliance très étroite,
17:46elle peut aller encore très loin.
17:48Effectivement, il ne faudrait pas que ce soit
17:50un peu de fumée envoyée pour cacher le lourd
17:53qui est discuté en sous-marin.
17:55Truand, qu'est-ce que ça donne pour les dessins ?
17:57Alors bien, les dessinateurs commencent à avoir du mal
18:00à caricaturer Trump.
18:01C'est vrai ?
18:02On est en permanence un degré en dessous
18:04de ce qui nous prépare le lendemain matin,
18:06en tout cas pour ceux qui sont dans notre zone horaire.
18:09Donc je vais commencer par un dessin qui nous vient d'Israël,
18:11du dessinateur Kishka, que vous voyez peut-être à l'écran.
18:16Qui résume bien ce dont parlaient à la fois Jean-Christophe
18:20et Richard, cette obsession immobilière,
18:23un peu bricolée apparemment, cette stupidité,
18:26et où l'on voit Trump dans sa camionnette
18:30de la société de la corporation de déménagement Trump,
18:34accessoirement avec un business de relocation,
18:38de déménagement ou d'expatriation, d'immobilier évidemment,
18:43et accessoirement également un petit prix Nobel
18:45si l'occasion se présente.
18:47Donc les dessinateurs, faute de pouvoir caricaturer facilement,
18:51ce qui est déjà une caricature,
18:53s'approprient plutôt les symboles de cette crise.
18:58Et Celina est très forte, une dessinatrice taïwanaise,
19:02est très forte dans l'exploitation de ces symboles.
19:05Donc vous voyez ici un dessin, vous reconnaissez la Gaza
19:09dans cette piscine au dernier étage de ce qui sera
19:12une des Trump Tower dans le Gaza rêvé par Donald Trump.
19:17Et dans la même veine, un dessin qui nous vient du Mexique,
19:22qui s'approprie également le même symbole
19:27et qui tente à dire que Gaza, c'est plein de choses pour Trump,
19:31mais c'est aussi peut-être avant tout un de ses trophées
19:34ou peut-être son premier trophée et son premier accessoire
19:37soit de prix Nobel, soit de magna l'immobilier tout puissant.
19:41Alors quand je disais que c'est dur à caricaturer,
19:43certains s'y essaient quand même.
19:44Et le dernier dessinateur, la serpe,
19:46qui n'est jamais le dernier pour être le premier,
19:49nous présente ici une version un petit peu encore plus absurde
19:52et plus inconséquente et plus indécente, comme le disait Ziad,
19:55de Gaza, du Gaza rêvé de Trump.
19:58On voit donc, Trump veut en faire la Côte d'Azur du Moyen-Orient.
20:01On voit un char sur la droite, encore un petit effort sur les costumes
20:04et on pourrait se croire en Nice.
20:05Et effectivement, les pauvres Gazaouis sur le chemin du Sinai
20:09ou d'autres pays qui pourraient les accueillir
20:12pourraient ressembler ou être assimilés à ces caravanes avaliers
20:15et avec un char qui n'est pas un char de festival,
20:19mais bien un char américain pour le coup.
20:23L'autre thème que nous voulions apporter,
20:25c'est évidemment ce qui se passe dans l'Est
20:27de la République démocratique du Congo.
20:29C'est un cri d'alarme qu'a poussé Antonio Guterres
20:31concernant les derniers développements dans l'Est du pays.
20:34Au moins 2 900 personnes ont été tuées à Goma.
20:36Des centaines de milliers sont en train de se déplacer.
20:40Des violations des droits humains,
20:42notamment des violences sexuelles, ont été constatées.
20:45Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU s'est réuni
20:48en session extraordinaire.
20:50Il y a donc une enquête qui a été ouverte
20:53afin de définir ce qui se déroule en ce moment dans la région.
20:57Les présidents congolais et rwandais doivent participer
21:00samedi à un sommet extraordinaire conjoint
21:02de la Communauté des Etats de l'Est
21:05et de la Communauté de développement de l'Afrique australe.
21:08Vous avez quelques doutes, Ziad ?
21:11On l'attend, ce sommet.
21:13Il y a eu plusieurs possibilités qui, à chaque fois, ont capoté.
21:19De la part de la République démocratique du Congo,
21:25le préalable qu'ils posent,
21:28c'est qu'ils ne veulent pas de discussion directe avec le M23,
21:31qu'ils considèrent comme étant un mouvement terroriste,
21:34insurrectionnel, qui n'est pas un mouvement congolais.
21:37Et aussi des positions assez maximalistes du côté rwandais.
21:41Du coup, on espère que ça arrive.
21:44Parce qu'en réalité, sur la situation de terrain,
21:47personne n'est gagnant.
21:49L'ARD Congo, c'est quand même une défaite majeure
21:52de la paire de la ville de Goma,
21:54qui est une ville d'un million, un million et demi,
21:57on ne sait pas trop combien d'habitants.
21:59Donc ça fragilise le régime, ça fragilise le pays.
22:02L'effort de guerre, l'argent qui est dépensé
22:05de manière parfois cohérente et parfois incohérente
22:09avec des espèces de mercenaires dont on ne sait pas très bien
22:12s'ils sont vraiment des mercenaires ou des gars de passage
22:15qu'il faudrait exfiltrer par Kigali en plus.
22:18Donc ça fragilise le pays qui a besoin de stabilité.
22:22Et côté rwandais, je ne pense pas que la situation aujourd'hui
22:25est une situation positive.
22:27La situation à Goma est exécrable.
22:29Il y a des témoignages absolument terrifiants
22:31de ce qui se passe dans la ville.
22:33Et on l'avait dit, on avait dit prendre la ville.
22:35Why not ? Mais la gérer après, ça va être très compliqué.
22:38En plus, le M23 annonce dès cessez-le-feu
22:41que lui-même viole.
22:43Donc si vous voulez, le positionnement global
22:46de l'axe Kigali M23 est quand même extrêmement critiqué.
22:50Mais c'est pour ça qu'il faut sortir de ce cycle.
22:53Et vous savez, on dit souvent la guerre, la paix,
22:56on ne la fait pas avec son ami.
22:58La paix, on la fait avec son ennemi.
23:00Et donc à un moment, il va bien falloir que tout le monde s'assied.
23:02On va écouter pour l'aspect humanitaire
23:04le chef de l'ONU des droits de l'homme, Volker Türk.
23:08Le risque d'escalade de la violence
23:11dans toute la sous-région n'a jamais été aussi relevé.
23:15Tous ceux qui exercent une influence sur les partis impliqués,
23:19que ce soit des pays ou des acteurs non étatiques,
23:23doivent redoubler leurs efforts pour éviter une conflagration
23:27et soutenir le processus de paix.
23:30Le Conseil des droits de l'homme s'est donc réuni en urgence,
23:34a décidé d'enquêter, ça n'a pas fait d'hésitation.
23:37Richard, il faut absolument documenter,
23:40on a besoin de savoir ce qui se passe actuellement dans l'Est du Congo.
23:44Oui, en sachant qu'on a déjà quand même une idée assez précise
23:47de l'ampleur des exactions.
23:49Donc il faudra bien évidemment documenter,
23:52en vue peut-être d'inculper, ça a été le cas dans le passé,
23:55la Cour pénale internationale pourrait inculper des dirigeants
23:58de côté en fonction des exactions qu'ils ont commues.
24:01Mais il faut redire, le Conseil des droits de l'homme,
24:03les Etats-Unis viennent de le quitter, là aussi, c'est important.
24:06Et par ailleurs, rappelons quand même l'enjeu
24:09qu'il y a derrière cette rébellion qui dure depuis 2010-2012,
24:13c'est les minerais, c'est les terres rares de cette partie du Congo.
24:17Or les terres rares, ça ne vous a pas échappé,
24:19aujourd'hui c'est une des obsessions de Donald Trump.
24:22Donc je ne fais pas de lien direct, mais la réalité
24:25est que le monde que Donald Trump nous prépare
24:28en voulant annexer le Groenland pour ces terres rares,
24:31en demandant à l'Ukraine de lui donner ces terres rares,
24:34et bien c'est une jungle absolue,
24:37où soit des grandes puissances annexeront des territoires
24:40pour les terres en question, qui je le rappelle
24:43sont indispensables à nos téléphones, aux ordinateurs,
24:45à l'intelligence artificielle, etc.
24:47Et on se souvient de son investiture
24:49avec toute la tech réunie derrière lui.
24:51Ou bien des proxys, et disons-le quand même,
24:54le Rwanda est un pays qui a aussi construit son modèle
24:57et la résurrection nationale du Rwanda,
25:00elle a été construite avec l'argent gagné
25:02en partie par ces minerais également du Congo.
25:04Donc là on est dans un imbroglio géopolitico-industriel-technologique
25:10qui est absolument révélateur de ce que peut devenir
25:13notre planète livrée à la course effrénée à ces minerais.
25:17Et Jean-Christophe, sur l'aspect humanitaire,
25:19je parlais de l'importance de documenter
25:21parce qu'il y a le spectre du génocide rwandais,
25:23et c'est un traumatisme pour la communauté internationale
25:26évidemment, qui ne veut pas à nouveau laisser filer
25:28une situation catastrophique humanitaire.
25:30Oui, c'est vraiment l'une des régions du monde
25:33qui est un des pires lieux de souffrance aujourd'hui
25:38du fait de cette offensive,
25:40mais aussi depuis finalement 30 ans.
25:44C'est-à-dire qu'il y a eu effectivement le génocide rwandais
25:48donc perpétré par des extrémistes Hutus,
25:51pour faire simple, contre la population Tutsi du Rwanda,
25:56et donc 800 000 morts environ.
25:59Et ensuite, le conflit s'est vraiment déporté
26:03vers la aire des Congo,
26:05par l'obsession du Rwanda d'essayer
26:09d'évincer les anciens génocidaires.
26:13Et ce prétexte continue à être utilisé par le Rwanda,
26:16alors que quand même, la menace que représente
26:21l'Est du Congo aujourd'hui,
26:23d'une sorte de lieu d'où pourrait repartir
26:27une offensive vers le Rwanda,
26:29c'est très fumeux.
26:31Les anciens génocidaires, ils ont 30 ans de plus,
26:34ils ont 40 ans de plus, ils sont partis.
26:36Alors il y a sûrement encore un petit peu
26:40cette faction, les FDLR,
26:42que brandit le régime rwandais comme épouvantail.
26:48Mais en tout cas, du fait de cette obsession rwandaise,
26:52on sait qu'il y a eu des centaines de milliers de morts
26:55aussi dans l'Est de la aire des Congo depuis 1994.
26:58Donc c'est vraiment un lieu terrible
27:00avec des souffrances entremêlées,
27:03des logiques, bien sûr, de revanche et de représailles.
27:08Donc c'est effectivement très compliqué à arrêter,
27:11d'autant, et je rebondis juste sur ce que disait Richard,
27:15effectivement, le monde, en fait,
27:19est partie prenante de ce conflit.
27:21C'est-à-dire que d'ores et déjà, le coltan,
27:23où est-ce qu'il part, le coltan qui est récupéré
27:26à l'Est de l'air des Congo,
27:28qui passe par le Rwanda ou l'Ouganda,
27:30il arrive en Chine.
27:31Donc la Chine est un acteur aussi indirect
27:33de ce qui se passe là-bas.
27:35L'or, où est-ce qu'il arrive ?
27:37Aux Émirats arabes unis, à Dubaï.
27:39Donc voilà, ces puissances,
27:41et ça, on a retrouvé ça au Soudan aussi,
27:43il y a des puissances extérieures
27:45qui viennent dans des espaces africains
27:48et qui, par leur goût de compétition économique,
27:53par leur stratégie aussi économique,
27:56déstabilisent très profondément les pays africains.
27:59Au Rwanda aussi, je m'arrête juste là,
28:02le Qatar a acheté énormément de terres au Rwanda
28:06pour s'assurer une sorte de sécurité alimentaire.
28:11Et du coup, le Qatar est aussi un investisseur
28:14très puissant au Rwanda.
28:16Donc lui aussi, il faudra peut-être qu'il soit
28:18dans la négociation un jour.
28:19C'est-à-dire qu'il y a un sentiment en Afrique,
28:22il y a quand même une espèce, pas de désespérance,
28:25mais Richard parlait de le nouveau monde
28:31où il faudra être le proxy ou le vassal de quelqu'un.
28:34Et dans ce conflit, il y a des éléments,
28:37on l'a tous dit, il y a des éléments tangibles,
28:39c'est-à-dire le génocide, les FDLR,
28:43la mixité des populations,
28:45c'est très compliqué autour du lac Kivu,
28:47donc il y a des Tutsis de part et d'autre.
28:49Bref, les populations Bantous de part et d'autre,
28:51des Hutus, des enjeux entre pays, le Ouganda, etc.
28:56Tout ça existe.
28:57Mais plus cette guerre dure,
28:59et celle du Soudan, et celle d'ailleurs
29:02dans d'autres parties de l'Afrique,
29:04plus ce continent est aux mains
29:06des intérêts privés et de puissance d'État
29:10qui peuvent l'exploiter en fonction de leurs intérêts,
29:13en fonction de leurs appétits, etc.
29:14Et que quand on voit cette région du lac Kivu,
29:17il y a du gaz, il y a du pétrole,
29:18il y a du coltan, il y a du je ne sais pas trop quoi,
29:20il y a du hymnium, il y a des trucs pas possibles
29:22qui sont dans mon téléphone et dans le vôtre.
29:24Alors je sais, ça fait un petit peu gnang-gnang,
29:27ça fait un petit peu idéaliste,
29:28mais si on trouvait des territoires
29:30d'entente géopolitique entre puissances africaines
29:33pour pouvoir être moins les jouets
29:37de ces puissances qui, au-delà des mots,
29:42ne font pas grand-chose à part s'enrichir,
29:44ça pourrait changer un peu la donne.
29:48On a entendu Antonio Guterres appeler
29:51à respecter évidemment l'intégrité du territoire
29:54de la République démocratique du Congo.
29:57C'est vrai qu'on entend beaucoup s'exprimer
29:59le secrétaire général de l'ONU,
30:01mais sa voix porte auprès de qui aujourd'hui ?
30:04Quelle est la capacité de rassemblement,
30:06Richard, peut-être ?
30:08Bonne question.
30:10Non, sa voix porte auprès de toutes les consciences,
30:14de tous les gens qui réfléchissent
30:16et qui ne veulent pas que notre planète
30:18se transforme en un vaste chaos et une vaste jungle
30:21dominée par des prédateurs qui agissent
30:23soit directement, soit par des intermédiaires.
30:25Il y a quand même beaucoup de gens qui pensent ça,
30:27et pas seulement en Europe.
30:29Dans tous les pays d'Asie, par exemple,
30:31qui ont un intérêt économique à la stabilité mondiale,
30:34on n'a pas envie que le monde se transforme en une jungle.
30:37Il y a aussi, même aux Etats-Unis,
30:39il y a quand même beaucoup de gens qui sont d'accord.
30:41La difficulté, c'est que ces gens-là
30:43sont de moins en moins au pouvoir.
30:45Et que ceux qui sont au pouvoir,
30:47que ce soit en Chine, pays totalitaire,
30:49que ce soit en Russie,
30:51dictature absolument en économie de guerre,
30:54comme on dit,
30:56ou que ce soit aux Etats-Unis,
30:58où l'argent roi est la seule religion de M. Trump,
31:00bien évidemment, ça met tout l'édifice onusien
31:02en grande difficulté.
31:04J'ajoute, et on en revient toujours à Trump,
31:06que Trump, il veut éliminer Guthièrez.
31:09C'est très clair.
31:11Antonio Guthièrez fait partie,
31:13il a deux ennemis déclarés,
31:15Donald Trump et Benjamin Netanyahou,
31:17qui pour les deux ont déclaré une guerre ouverte.
31:19Un mot quand même, peut-être Jean-Christophe,
31:21de l'Union européenne,
31:23parce que l'Union européenne est quand même supposée se positionner,
31:25et là, on voit qu'il y a quelques difficultés.
31:27Il y a des sanctions qui pourraient être décidées
31:29à l'encontre du Rwanda, notamment.
31:31Oui, je pense que l'attitude vis-à-vis du Rwanda,
31:34beaucoup de pays prennent beaucoup de précautions.
31:36En fait, c'est un pays qui a pu,
31:39effectivement, l'expression a été utilisée,
31:42rebondir, se recréer, en quelque sorte,
31:45après le génocide,
31:47grâce à un soutien international très puissant,
31:49un soutien occidental très puissant.
31:51Vraiment, des milliards d'euros ont été investis au Rwanda,
31:55ont été envoyés au Rwanda
31:57pour aider le pays à se reconstruire,
31:59grâce aussi à une stratégie de développement
32:01du président Kagame,
32:03très judicieuse.
32:05Ensuite, effectivement,
32:07le Rwanda, aussi, joue un rôle
32:09un peu de garde prétorienne,
32:11en quelque sorte.
32:13Il a créé une armée très puissante
32:15et qui peut intervenir
32:17dans certains conflits,
32:19et il peut donner des coups de main, aussi,
32:21à des intérêts européens,
32:23qui sont dans tel ou tel pays d'Afrique.
32:25Donc, voilà, on est dans cette difficulté.
32:27Et puis, peut-être aussi,
32:29une interrogation par rapport
32:31à la RD Congo,
32:33qui est quand même un géant,
32:35mais, en même temps,
32:37extrêmement affaibli à l'intérieur.
32:39Et donc, sanctionner l'Inde,
32:41mais que faire avec la RD Congo,
32:43qui est aussi un acteur
32:45extrêmement difficile,
32:47avec lequel c'est extrêmement difficile de composer ?
32:49Effectivement,
32:51on sent beaucoup d'interrogations,
32:53et je suis d'accord avec vous,
32:55il faudrait, sans doute,
32:57faire des efforts.
32:59Après, l'Union européenne
33:01était déjà intervenue au nord-est de la RD Congo
33:03il y a une quinzaine d'années.
33:05Déploiement militaire,
33:07c'était l'une des premières opérations extérieures
33:09à un moment où il y avait des massacres.
33:11Bon, je pense
33:13qu'ils ont vu que ça pouvait servir
33:15sur le coup, mais qu'ensuite, ça n'arrangeait rien.
33:17Et donc, cette capacité
33:19de projection, pour le moment, n'est pas évoquée.
33:21Très bien. Très bien. Très bien. Très bien.
33:23Très bien. Très bien. Très bien. Très bien. Très bien. Très bien.
33:25C'est la première opération RD Congo.
33:27Alors, j'ai un premier dessin
33:29pour vous qui nous vient du Liban,
33:31du dessinateur Hassan Blebel,
33:33que vous voyez à l'écran,
33:35qui fait un peu écho
33:37aux cris d'alarme, aux autres que vous mentionniez
33:39dans votre introduction, donc un dessin muet,
33:41qui sont souvent les plus puissants.
33:43On voit là le trou béant
33:45que représente ce géant africain,
33:47et où on aperçoit
33:49à peine, en silence,
33:51des silhouettes qui s'en échappent,
33:53des silhouettes qui s'y accrochent,
33:55et une silhouette qui
33:57semble vouloir combattre.
33:59Tout ça dans un silence
34:01très graphique et très intéressant,
34:03très fort, je trouve.
34:05Puisqu'on parle de silence,
34:07un second dessin
34:09qui nous vient d'Algérie, du dessinateur
34:11Dilem.
34:13Voilà. Donc un couple
34:15de Français, visiblement,
34:17qui regarde la télé. Pourquoi, c'est le béret qui vous fait dire ça ?
34:19Le béret ou la robe...
34:21Non, c'est pas vrai. Plus personne ne porte ça.
34:23Une chemise comme ça.
34:25Donc Kofli,
34:27RDC, Rwanda.
34:29Madame demande Proche-Orient. Non, non, non.
34:31Lointaine Afrique. Et c'est vrai que
34:33les médias, est-ce qu'ils sont aveuglés par
34:35les guerres de Trump,
34:37immobilières, Ukraine, etc.
34:39Mais il y a effectivement peu d'échos
34:41dans les médias sur ce qui
34:43se joue et va se jouer
34:45dans les semaines à venir à la RDC.
34:47Et un dernier dessin
34:49qui nous vient cette fois-ci de Tanzanie,
34:51du jeune dessinateur talentueux
34:53Mehdi,
34:55qui met le doigt sur un autre
34:57angle mort.
34:59Qu'on a traité ici tout à l'heure.
35:01Je ne parle pas de France 24, bien évidemment.
35:03Parce qu'effectivement,
35:05là, on voit un Trump qui arrache
35:07le biberon qui représente
35:09l'agence humanitaire
35:11USAID, qui vient d'être
35:13fermée pour cause de...
35:15qui a été accusée par Trump et
35:17Musk, je crois, d'être
35:19une organisation
35:21criminelle. Donc une double couche
35:23de malheurs va s'abattre
35:25sur cette région du monde.
35:27Surtout les personnes qui bénéficient
35:29de cette aide. Les conséquences sont
35:31absolument immédiates.
35:33On va terminer avec de la politique française.
35:35François Bayrou est parvenu une nouvelle fois
35:37à traverser deux motions de censure.
35:39Le curseur aurait-il par ailleurs bougé ?
35:41Le gouvernement dépend-il à présent
35:43du bon vouloir des socialistes pour avancer
35:45plutôt que du Rassemblement national ?
35:47Avec quelles conséquences sur la feuille de route du gouvernement ?
35:49Le budget 2025 a, lui,
35:51été adopté par le Parlement.
35:53Je vous propose d'écouter
35:55le Premier ministre.
35:57Beaucoup d'entre vous se sont succédés
35:59à cette tribune pour expliquer que
36:01le budget n'était
36:03pas ce qu'ils espéraient.
36:07Ça tombe bien parce que ça n'est
36:09pas non plus ce que nous espérions.
36:11Notre but, notre intention
36:13est que ce budget,
36:15l'année prochaine,
36:17si nous arrivons
36:19à remplir
36:21les objectifs
36:23que nous nous sommes fixés, ce budget
36:25ne soit pas le même.
36:27Et donc, ce budget est une étape
36:29d'urgence.
36:31Ziad, en tous les cas, François Bayrou
36:33nous a encore démontré
36:35son talent pour slalomer entre les mines.
36:37C'est un habile manœuvrier,
36:39en fait, Bayrou, pour l'instant.
36:41Il a de la bouteille,
36:43si je peux me permettre l'expression.
36:45Il connaît le Parlement,
36:47il connaît la vie politique française.
36:49Il est servi aussi
36:51d'une certaine manière
36:53par l'échec de M. Barnier
36:55qui lui précédait.
36:57Il est servi aussi,
36:59d'une certaine manière,
37:01par le vote.
37:03Ce qui a provoqué, en fait,
37:05à mon sens, la cassure
37:07du Nouveau Front Populaire,
37:09c'est le fait qu'il y a eu
37:11une motion de censure qui a été votée avec l'extrême-droite
37:13quand même. Et je pense
37:15qu'il y a des gens qui se sont dit que c'est peut-être un peu too much
37:17et qu'il y a une carte à jouer
37:19pour les socialistes en étant
37:21au milieu. Résultat,
37:23in fine, on a un budget qui est un budget de rien
37:25du tout, qui maintient en gros
37:27les dépenses de l'État qui
37:29continuent à être sous...
37:31à pisser du sang
37:33à peu près tous les jours.
37:35On va taxer un peu plus les Français, donc ça,
37:37ça ne va pas être très populaire non plus. Donc, d'un côté,
37:39l'État qui ne se réforme pas, d'un autre côté, on taxe
37:41un peu plus les gens. Et on a quand même une France
37:43un peu immobile, dont on se dit
37:45qu'en ce moment
37:47de chaos et
37:49de transformations, etc.,
37:51où il ne faut pas être immobile,
37:53on va être là, pieds et poings liés, jusqu'en
37:552027, jusqu'à ce qu'on élise le nouveau chef du village
37:57gaulois, en espérant qu'on y arrive
37:59et que ça ne soit pas Marine Le Pen, grosso modo.
38:01Et donc, bon, ça présage
38:03rien de bon. Après,
38:05il se passe des petites choses. Là, j'ai vu qu'on allait faire
38:07un centre d'intelligence artificielle avec les Émirats
38:09arabes unis pour plusieurs dizaines
38:11de milliards d'euros.
38:13Donc, est-ce que, malgré tout, on a encore un petit peu
38:15d'attirance ? Mais franchement, moi, ce qui m'inquiète,
38:17c'est
38:19l'effondrement aussi du débat public.
38:21C'est-à-dire,
38:23on passe notre temps de nouveau à discuter
38:25du voile, on passe notre temps... Alors, voilà.
38:27Il y a longtemps qu'on n'avait pas parlé d'identité française.
38:29Le passeport,
38:31vraiment, c'est la question très importante.
38:33Je trouve qu'on va
38:35avoir des années très longues
38:37jusqu'à l'élection présidentielle, très très longues.
38:39Jean-Christophe, je parlais du
38:41positionnement des socialistes. C'est vrai qu'en plus,
38:43on voit qu'il est difficile de faire des alliances
38:45si maintenant, il faut faire les alliances avec les socialistes
38:47plutôt qu'avec le Rassemblement national.
38:49Donc, on donne à droite, mais finalement, il faut plutôt
38:51se mettre du côté gauche de l'échiquier. C'est pas évident.
38:53Je pense que c'est
38:55effectivement le fait majeur. C'est que
38:57le Parti socialiste s'est détaché
38:59en quelque sorte du bloc
39:01du Nouveau Front Populaire.
39:03On peut l'interpréter comme
39:05le PS qui arrive à se sortir
39:07du piège de LFI
39:09qui, finalement,
39:11en étant le parti
39:13qui comptait le plus
39:15de députés,
39:17faisait poser une condition
39:19extrêmement forte sur
39:21ses partenaires de la gauche
39:23en leur disant
39:25« si vous partez pas avec moi,
39:27vous n'aurez aucun élu,
39:29vous allez disparaître ». Donc, le PS
39:31a joué effectivement
39:33cette carte-là pendant
39:35l'été dernier,
39:37mais aussi déjà
39:39les élections législatives précédentes.
39:41Et je pense qu'effectivement,
39:43la motion de censure
39:45qui a fait tomber le gouvernement Barnier
39:47a été un électrochoc.
39:49Je pense que le Parti socialiste
39:51a constaté
39:53que c'était...
39:55que finalement, il restait
39:57un parti qui avait un indéen
39:59en quelque sorte de participation
40:01au gouvernement, de...
40:03Oui, un parti qui devait rechercher
40:05les compromis.
40:07Oui, c'est ça.
40:09L'éthique de responsabilité,
40:11en quelque sorte, qui l'a emportée.
40:13Donc, c'est sans doute
40:15une évolution assez majeure.
40:17La prochaine échéance politique,
40:19ce sont les municipales.
40:21En 2026, le PS tient
40:23beaucoup de grandes villes en France
40:25et à priori,
40:27il y a beaucoup de majorités
40:29dans ces grandes villes où
40:31LFI n'en fait pas partie.
40:33Donc, il y a le sentiment que
40:35dans la plupart des cas, le PS peut
40:37repartir à la conquête
40:39de ces villes sans avoir besoin de LFI.
40:41Bien qu'on voit LFI, justement,
40:43comprend qu'il faut se
40:45provincialiser.
40:47Voilà, mais on a vu l'échec de LFI.
40:49C'est dur d'être révolutionnaire et de se provincialiser.
40:51Oui, c'est ça.
40:53L'action municipale, ce n'est pas une action idéologique.
40:55C'est une action de terrain,
40:57de gestion, voilà.
40:59Et donc, LFI est très mal à l'aise sur ces sujets.
41:01On l'a vu lors de l'élection
41:03à Villeneuve-Saint-Georges le week-end dernier.
41:05Donc, là, il y a effectivement
41:07le PS a semblé,
41:09semble se redonner un petit peu d'air,
41:11une marge de manœuvre.
41:13Le rapport de force va se poursuivre à l'intérieur de la gauche.
41:15Richard peut se demander aussi s'il n'y a pas
41:17un ancien président à la manœuvre.
41:19François Hollande.
41:21C'est vrai, on sait qu'il aime les compromis.
41:23Le retour de François Hollande.
41:25Il aime travailler en souterrain comme ça.
41:27Il aime la diplomatie.
41:29Est-ce que c'est lui qui est en train d'opérer ce détachement,
41:31cette rupture complète avec
41:33Mélenchon ?
41:35En tout cas, c'était l'idée qu'il défendait.
41:37Et il a obtenu gain de cause.
41:39Ceux qu'il fréquente, si j'en crois la presse,
41:41disent tous qu'il ne pense qu'à 2027.
41:43François Hollande.
41:45Qu'il y pense sérieusement.
41:47Il y pense.
41:49Il veut être un recours.
41:51Avec l'expérience, etc.
41:53Donc oui, incontestablement,
41:55il joue un rôle.
41:57Un rôle qui consiste à dire aux socialistes
41:59vous êtes un parti.
42:01Nous sommes un parti de gouvernement.
42:03Et il faut donc à tout prix rompre
42:05les amarres avec LFI.
42:07Donc la gauche radicale.
42:09En sachant que ce ne sera pas aussi simple
42:11du côté des municipales.
42:13Parce que cette gauche radicale, LFI,
42:15elle garde à ses côtés pour l'instant les écologistes et les communistes.
42:17Mais vous avez pas mal d'observateurs qui disent,
42:19et c'est vrai au regard de l'histoire électorale,
42:21à un moment donné,
42:23quels que soient les conflits,
42:25la gauche, lorsqu'il s'agit de garder des villes
42:27ou d'en conquérir, elle se réunit
42:29parce qu'elle n'a pas d'autre choix que de se réunir.
42:31Donc une alliance électorale,
42:33malgré tous les noms d'oiseaux,
42:35elle reste encore possible.
42:37Moi, ce qui m'inquiète avec un peu de recul européen,
42:39comme correspondant étranger,
42:41c'est que je pense que François Bayrou ressemble
42:43à une bonne partie des Français,
42:45c'est une bonne partie des Français
42:47qui pensent que finalement,
42:49on peut refermer le cocon,
42:51que la France peut être un cocon,
42:53on va fermer la porte, on va jeter la clé,
42:55et tranquillement, on va continuer
42:57avec un budget carincal,
42:59ce qui se passe dans le monde ne va pas nous concerner,
43:01l'État va continuer de dépenser trop,
43:03les Français vont continuer d'être trop taxés,
43:05parce qu'ils le sont, trop taxés,
43:07c'est un record mondial,
43:09mais la réalité, c'est que ça ne peut pas marcher.
43:11C'est impossible.
43:13Et donc, cette illusion-là,
43:15moi, ce que je crains,
43:17c'est que François Bayrou la propage,
43:19il l'accrédite, parce que lui aussi,
43:21il pense à 2027, il pense y arriver
43:23comme ça, tranquillement,
43:25et il y a un moment donné où les faits vont
43:27évidemment se manifester,
43:29où l'épreuve de réalité va
43:31évidemment être au rendez-vous,
43:33donc il y a un petit côté somnifère
43:35chez François Bayrou,
43:37et le réveil risque d'être difficile.
43:39Truant. Est-ce que ça a été
43:41ressenti par les dessinateurs ?
43:43Le côté somnifère, oui,
43:45somnifère ou enfumage.
43:47Somnifère ou somnorrifique, qu'est-ce que je pensais à ce mot-là aussi ?
43:49Je me suis permis de vous amener un dessin
43:51de mon cru,
43:53un dessin somnifère-enfumage.
43:55Mais non, il est peps, il a de la couleur.
43:57Ah non, c'est pas celui-là.
43:59Ah non, mais voilà, c'est ça, parce que celui-ci est très joyeux.
44:01Celui-là qui est à l'inverse très joyeux,
44:03et qui nous vient du dessinateur Cambon,
44:05et qui a inventé
44:07le concept du quoi qu'il en coupe,
44:09où on voit facilement des coupes
44:11budgétaires diverses et variants.
44:13C'est des coupes limitées.
44:15On reconnaît apparemment un prof,
44:17un patron,
44:19un jeune, donc c'est vrai qu'il y a pas mal
44:21de petites coupes chirurgicales
44:23qui auront leur impact
44:25sur la vie des Françaises et des Français.
44:27Donc un second dessin,
44:29voilà,
44:31qui est celui que je vous ai amené.
44:33Le vôtre.
44:35Qui dit pas grand-chose de plus que bravo
44:37c'est celui de 49-3, qui marche dans les pas
44:39de son auguste prédécesseuse
44:41Elisabeth Born,
44:43avec sa fameuse vapoteuse.
44:45Je voulais juste
44:47enfumer le PS.
44:49Et un dernier dessin, rapidement,
44:51sur une de ces coupes chirurgicales
44:53qui touchent les jeunes
44:55beaucoup, les dessinateurs, donc c'est un peu un dessin
44:57auto-centré, qui nous vient de France,
44:59du dessinateur Piette. Je vous le dis rapidement,
45:01on vous supprime le pass culture,
45:03qui a été supprimé pour tous les dispositifs
45:05collectifs de l'activité culturelle.
45:07Truand, je disais, il va bientôt
45:09falloir rendre, excusez-nous.
45:11Je vous laisse le lire. Oui, on l'a lu. Lisez-le.
45:13Voilà, merci beaucoup Truand, merci
45:15à tous vos dessinateurs.
45:17Richard, Jean-Christophe, Diane, merci beaucoup
45:19d'avoir été nous, nous avoir apporté toutes ces réflexions
45:21dans ce débat.
45:23Vous nous retrouvez sur les réseaux sociaux, sur le site internet
45:25et moi je vous retrouve dans un instant
45:27pour le reste, suivre
45:29l'actualité, évidemment. Allez, à tout de suite.