Philippe de Villiers : «Oui, il y a de quoi trembler. Nous sommes pris dans un étau entre le wokisme qui s'emploie à nous déculturer et l'islamisme qui s'emploie à nous reculturer.»
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Oui parfois il y a de quoi avoir peur, il y a de quoi trembler, à l'idée que le peuple historique peut céder, céder la place.
00:10Et en vous regardant, je crois, je pense à un mot de Chateaubriand, dont on a parlé un jour il y a longtemps,
00:19et qui disait « les peuplades de Lorénoch ont disparu, il n'est resté de leur dialecte à la cime des arbres
00:26de 30 mots prononcés par des perroquets redevenus lébruns. C'est peut-être notre destin.
00:33Nous sommes pris entre le wauquisme, dans un étau, entre le wauquisme qui s'emploie à nous déculturer
00:40et l'islamisme qui s'emploie à nous reculturer. Mais en fait, non, je me reprends, rien n'est perdu.
00:50Et vous savez pourquoi ? Parce que la caractéristique d'un vieux pays, c'est qu'il va chercher,
00:58dans le miroir de ses sagesses anciennes, une énergie, une force insoupçonnable pour se relever.
01:08Et en fait ce passé immémorial, ce passé millénaire de la France, c'est sa corde de rappel.
01:14Et moi je dis à Jean-Luc Mélenchon la chose suivante, vous pouvez me mépriser, mais au moins m'écouter.
01:21Moi je suis un Français de France, je porte dans mes côtes les pierres d'angle, les lézardes,
01:31les râles héroïques d'un vieux pays, d'un très vieux pays, et je ressens physiquement, physiquement,
01:39cette énigme, cette énigme des parenthèses invisibles, qui fait que dans chaque petit Français,
01:53malgré lui, vit, survit, sommeille, murmure un Français millénaire qui se rappelle à lui,
02:03qui est en lui, qui se rappelle à lui et qui lui rappelle les ferveurs, les ferveurs enfouies,
02:18et les plus hautes valeurs distinctives.
02:22Et ce Français-là, ce Français millénaire qui ne peut pas mourir, ce Français des hautes nefs immémoriales,
02:34il peut redevenir à un moment ou à un autre, et le moment est venu, une conscience dressée.