Alors que le gouvernement de François Bayrou vient de faire passer le budget 2025 sans solliciter le vote de l'Assemblée Nationale, c'est Camille Galliard-Minier, la nouvelle députée de la 1ère circonscription de l'Isère élue le 19 janvier, qui vient commenter dans le QG l'actualité politique de la semaine.
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00:00:00Générique
00:00:02...
00:00:18Bonjour à tous. Bienvenue dans le QG,
00:00:20le rendez-vous politique de Télégranal,
00:00:22avec un élu du territoire
00:00:23dont les décisions peuvent impacter notre vie quotidienne.
00:00:27J'ai le plaisir de recevoir Camille Gaillard-Mignier.
00:00:30Bienvenue. Vous êtes députée
00:00:31de la 1re circonscription de l'ISER,
00:00:3449 ans, membre du parti Renaissance d'Emmanuel Macron,
00:00:37avocate de formation, et depuis le 19 janvier,
00:00:40donc députée de l'ISER.
00:00:42C'est votre 2e mandat,
00:00:44parce que vous avez déjà occupé ce poste de 2020-2022,
00:00:47dans une situation un peu particulière,
00:00:49puisque vous étiez suppléante d'Olivier Véran
00:00:52et vous avez pris sa place à l'Assemblée nationale.
00:00:54Il a été nommé le 17 février 2020 comme ministre de la Santé,
00:00:58et un mois après, le 17 mars 2020,
00:01:00jour, 1er jour du confinement,
00:01:02je suis devenue députée de cette 1re circonscription
00:01:04jusqu'au terme du mandat en juin 2022.
00:01:07C'était une période particulière,
00:01:09avec le Covid et toutes les restrictions
00:01:12qui ont pu accompagner les mois qui ont suivi.
00:01:15Vous étiez depuis directrice d'un fonds de dotation,
00:01:18Césam, à Grenoble, qui avait quelle vocation ?
00:01:22C'est un fonds de dotation qui s'appelle Césam,
00:01:24que j'avais créé à la sortie de ce mandat,
00:01:27avec le constat que des entreprises de territoire nombreuses
00:01:30voulaient davantage soutenir les associations,
00:01:32et des associations qui avaient besoin de soutien
00:01:34sans que la relation ne se fasse de façon très efficace entre les deux.
00:01:38Ce fonds de dotation, je l'ai créé.
00:01:40Aujourd'hui, il y a 40 entreprises, 70 associations,
00:01:43qui oeuvrent ensemble et soutiennent
00:01:45au soutien de l'action des associations
00:01:48au bénéfice des personnes vulnérables.
00:01:49C'est quelque chose qui fonctionne très bien sur ce territoire,
00:01:52parce qu'on a à la fois des entreprises très engagées
00:01:54et de nombreuses associations qui, elles aussi,
00:01:56oeuvrent tous les jours sur ce territoire pour ces actions,
00:01:59et donc à la fois pour des personnes en précarité,
00:02:01pour les familles qui ont une violence conjugale,
00:02:04pour les jeunes qui sont en recherche d'insertion.
00:02:06Donc c'est très varié.
00:02:08Et on a vraiment un engagement qui, à la fois,
00:02:10est basé sur le soutien financier, c'est un fonds de dotation,
00:02:13mais aussi un soutien matériel, avec du don de matériel,
00:02:15et du soutien surtout humain,
00:02:17où les collaborateurs et les collaboratrices des entreprises
00:02:19sont invités, finalement, à participer
00:02:21et à faire des actions de bénévolat auprès de ces associations.
00:02:23Donc c'est vraiment cette capacité que je voulais mettre en oeuvre
00:02:27de mise en relation, de faire des passerelles
00:02:30entre différents acteurs de ce territoire,
00:02:33pour qu'on soit fiers de notre territoire,
00:02:34qu'on soit un territoire encore plus solidaire.
00:02:36Donc aujourd'hui, ce fonds de dotation, évidemment,
00:02:38continue à fonctionner, et c'est Marie Barraud
00:02:40qui a pris ma place comme déléguée générale de cette action.
00:02:44On a eu quelques images d'une des actions
00:02:46que vous aviez menées autour du sport, du handicap,
00:02:50et puis des chefs d'entreprise qui étaient là présents ce jour-là,
00:02:53et les amateurs de sport ont reconnu sur ces images
00:02:55Alim Latrèche, multimédaillé olympique, qui est votre suppléant.
00:02:59Exactement, Alim Latrèche, multimédaillé en paralympisme,
00:03:03en extreme, merveilleux champion,
00:03:05et effectivement, qui m'a fait l'honneur
00:03:07d'être mon suppléant dans cette campagne,
00:03:09donc effectivement, qui est aujourd'hui élu à mes côtés,
00:03:12avec qui on va continuer à travailler sur les sujets
00:03:14qui sont chers à son cœur,
00:03:16c'est-à-dire à la fois le sport,
00:03:17il y a l'excellence, ici, le sport de tous les jours,
00:03:19l'action associative, parce qu'il est aussi président
00:03:22du club d'escrime Grenoblois parmentier.
00:03:25Il est lui-même aussi joueur de basket en fauteuil,
00:03:29donc de handi-basket, donc voilà, encore beaucoup de sujets
00:03:31à avoir, à continuer à avoir ensemble,
00:03:33et puis sur le handicap, la place du handicap dans notre société.
00:03:36Vous savez qu'il y a plusieurs ministres de cette circonscription,
00:03:38plusieurs députés de cette circonscription
00:03:39qui sont devenus ministres, il est prêt, lui,
00:03:41dans l'éventualité où vous changiez de statut à devenir député ?
00:03:44Quand on est suppléant, on accepte toutes les éventualités,
00:03:46évidemment, mais c'était surtout pour moi important
00:03:49de l'avoir à mes côtés sur la campagne,
00:03:50et puis là, maintenant, il nous faut encore
00:03:51de continuer à travailler sur les sujets qui nous sont communs.
00:03:54Bon, alors, si vous avez été élu,
00:03:56c'est parce que le titulaire du poste a démissionné,
00:03:59Hugo Prévost, qui avait battu Olivier Véran en juillet dernier,
00:04:02avant donc de démissionner à la rentrée de septembre
00:04:05suite à des accusations de violences morales et sexuelles.
00:04:08Une démission, on peut dire surprise, inattendue,
00:04:12qui offrait l'occasion à Olivier Véran,
00:04:15de reprendre sa revanche sur ce jeune député insoumis.
00:04:21Vous qui le connaissez bien, vous savez pourquoi
00:04:23il n'a pas voulu repartir quelques mois après
00:04:25sur sa circonscription ?
00:04:27Je crois que la question, il faudrait vraiment lui poser.
00:04:29On n'a pas eu l'occasion, on n'a pas beaucoup vu ces derniers temps.
00:04:32En tout cas, là, c'était l'opportunité,
00:04:34sur une nouvelle élection, d'avoir, effectivement,
00:04:36aussi de nouveaux candidats,
00:04:38et de me donner l'opportunité, effectivement,
00:04:41de me présenter, de devenir député de cette circonscription.
00:04:43En tout cas, j'ai fait un très beau parcours avec Olivier,
00:04:47évidemment, en tant que suppléante.
00:04:50Et puis, je pense que ça a été un acteur,
00:04:52un élu très nécessaire pour ce territoire et pour notre pays,
00:04:55qui a beaucoup œuvré pendant le Covid et après.
00:04:59Et puis, 12 ans de politique, c'est quand même déjà aussi long.
00:05:02Donc, je pense que c'est une décision qu'il a prise,
00:05:04en tout cas, pour les raisons qui sont les siennes
00:05:06et qui m'ont donné la possibilité de me présenter
00:05:08et aujourd'hui d'être élu député de cette belle circonscription.
00:05:12Vous savez ce qu'il fait aujourd'hui, Olivier Véran ?
00:05:15Il a d'autres activités.
00:05:16C'est très bien qu'après un passage en politique,
00:05:19il y a d'autres opportunités qui se sont présentées.
00:05:22Je vais aller voir sur sa page LinkedIn.
00:05:25Il a monté une boîte de conseils,
00:05:27les lobbyistes dans le milieu des technologies
00:05:30qui tournent autour de la santé, si j'en crois la définition
00:05:33qui est donnée de cette structure qui s'appelle Inove.
00:05:35Je ne sais pas le terme que vous employez.
00:05:38En tout cas, il a d'autres activités.
00:05:39Et je pense qu'une fois encore, il est important,
00:05:41on parle souvent du personnel politique
00:05:43et qu'on considère que souvent il n'y a pas de renouvellement.
00:05:45Une fois encore, il a beaucoup donné pour notre pays.
00:05:49Je pense qu'on peut toutes, de façon consensuelle,
00:05:50considérer qu'il a tenu notre pays pendant le Covid.
00:05:55Donc voilà, aujourd'hui, il a une autre vie professionnelle
00:05:57qui est souvent à lui.
00:05:58Alors, il vous a soutenu,
00:05:59mais il n'a pas été présent pendant la campagne,
00:06:01alors que c'est son territoire
00:06:03qu'il a des attaches sur la circonscription.
00:06:05Par contre, il y en a un autre qui a mouillé la chemise
00:06:08dans les anciens ministres, c'est Gabriel Attal,
00:06:10qui est venu avant le premier tour en décembre,
00:06:12ce sont les images qu'on voit du côté de la place Sainte-Claire,
00:06:15et puis qui est revenu en janvier avant le deuxième tour
00:06:19faire campagne à vos côtés.
00:06:20C'était important d'avoir l'ancien Premier ministre
00:06:24comme soutien sur le terrain ?
00:06:26Alors, c'était important aussi
00:06:27parce qu'il a plusieurs casquettes.
00:06:28Il a aussi la casquette de responsable du groupe,
00:06:30président du groupe à l'Assemblée nationale
00:06:32et président de Renaissance, en tout cas délégué général.
00:06:34Donc, il a effectivement de multiples raisons
00:06:36de venir soutenir ma candidature.
00:06:39C'était pour moi une fierté de l'avoir à mes côtés
00:06:42pour faire campagne sur le terrain
00:06:44comme je l'avais fait pendant les trois mois de candidature.
00:06:49Effectivement, c'est une personnalité qui est marquante.
00:06:51Mais une fois encore, dès lors que je rejoignais son groupe
00:06:53à l'Assemblée, il me semblait que c'était aussi important
00:06:55de l'avoir à mes côtés pour porter les messages
00:06:58qui sont les nôtres.
00:06:59Alors, je ne sais pas s'il a eu un impact sur le résultat.
00:07:00En tout cas, votre victoire a été nette, sans appel, 65-35.
00:07:05Comment vous analysez ce score ?
00:07:07Alors que quelques mois avant, Olivier Véran,
00:07:09qui portait les mêmes couleurs que vous,
00:07:11avait été battu par un jeune candidat insoumis inconnu.
00:07:16Alors, c'est ça qui appartient aux observateurs,
00:07:18de faire cette analyse.
00:07:19En tout cas, c'était une élection qui était différente.
00:07:21Certes, pas très longtemps après,
00:07:23mais dans un contexte politique différent.
00:07:25Et puis, il me semble aussi, j'ai vraiment eu pour objectif
00:07:29dès le début de porter une clignature d'union.
00:07:31Dès le début, il y a huit partis qui ont soutenu ma candidature,
00:07:34tous ceux du centre, qui allaient du centre-gauche
00:07:36au centre-droite.
00:07:37Et je pense que ça a apporté, effectivement,
00:07:38sur cette capacité à rassembler.
00:07:41Au second tour, d'autres candidats du premier tour,
00:07:44effectivement, ont soutenu ma candidature,
00:07:45ce qui a apporté encore cette capacité de rassemblement
00:07:48que j'ai portée pendant cette clignature,
00:07:50mais que je souhaite aussi porter dans le cadre de ce mandat,
00:07:52parce que j'ai vraiment la conviction,
00:07:54et vous vous rappelez tout à l'heure, Césame,
00:07:55qu'en fait, c'est en avançant groupés
00:07:57et dans une même direction qu'on peut véritablement avancer.
00:08:00Donc, voilà, je pense que, effectivement,
00:08:02cette capacité à rassembler des personnes
00:08:05qui, autour d'un projet en allant du centre-droite
00:08:10au centre-gauche, a certainement fait en sorte
00:08:13que ce résultat soit celui-ci.
00:08:15En tout cas, c'est une grande fierté pour moi.
00:08:17Et je remercie à la fois tous les électeurs
00:08:18qui sont déplacés, évidemment, pour ces deux tours,
00:08:22et évidemment aussi, en particulier,
00:08:24ceux qui ont voté pour ma candidature.
00:08:25On voit là les résultats du premier tour.
00:08:27Il y avait quand même 11 candidats,
00:08:29même si, effectivement, vous aviez rassemblé
00:08:31autour de vous les principales forces.
00:08:35Le candidat d'extrême-droite, Alexandre Lacroix,
00:08:37a appelé à voter pour vous au second tour.
00:08:38Ça vous a dérangé, cet appel ?
00:08:41Je ne l'ai pas écouté, en fait.
00:08:43Il y en a d'autres qui l'ont entendu, en tout cas.
00:08:44Je ne l'ai pas pris en compte.
00:08:45Et vous savez, de toute façon,
00:08:46aucun parti n'est propriétaire de ses voix.
00:08:47On est en démocratie.
00:08:49Donc, voilà, j'ai fait léger d'autres soutiens.
00:08:52Et puis, peut-être aussi dans le contexte
00:08:55qui était celui-ci et qui est le nôtre aujourd'hui,
00:08:57j'avais comme adversaire au second tour
00:09:00un candidat de la France insoumise.
00:09:02Et on sait aujourd'hui, et je le constate maintenant,
00:09:04tous les jours lorsque je suis à l'Assemblée nationale,
00:09:06quel est le positionnement de la France insoumise,
00:09:08qui cherche effectivement toujours le chaos,
00:09:10la déstabilisation, la contradiction permanente.
00:09:12Et je pense que ça aussi, dans ce message que je portais,
00:09:15la personnalité que j'ai,
00:09:16de porter une volonté de stabilité, de sérénité,
00:09:20a apporté aussi à mon sens dans le cadre de ce débat
00:09:22et de cette élection.
00:09:23Alors, comment s'est passé votre retour à l'Assemblée nationale ?
00:09:26Écoutez, ça s'est passé dans un contexte
00:09:28qui est un contexte national un peu particulier,
00:09:30mais en tout cas très heureuse et honorée
00:09:32d'y être de nouveau présente.
00:09:35J'ai eu un accueil effectivement très chaleureux
00:09:37de la part de mes collègues.
00:09:40C'est bien d'arriver après tout le monde, on se fait remarquer.
00:09:42Oui, mais en plus de façon effectivement
00:09:44vraiment particulièrement chaleureuse,
00:09:46ce qui pour moi était très...
00:09:49Une fois encore, c'est une grande fierté
00:09:50puisque j'ai eu la possibilité dès mon élection,
00:09:52effectivement dès le mardi,
00:09:53de pouvoir poser ma première question au gouvernement
00:09:56et en plus de la poser au Premier ministre,
00:09:58au ministre M. Bayrou,
00:09:59précisément sur ce que j'avais ressenti
00:10:02pendant cette campagne et sur ce besoin
00:10:04de rassemblement, de compromis
00:10:06et finalement ce qui s'exprime aujourd'hui
00:10:08par sa façon à lui de gérer,
00:10:11de rassembler autour de lui les forces politiques.
00:10:13Donc il me semblait que c'était important de montrer
00:10:15qu'effectivement il y avait eu aussi ce parallèle à faire
00:10:17entre cette élection et la façon qu'il a aujourd'hui
00:10:20d'être Premier ministre.
00:10:22Ce sont les images qu'on voit justement à l'instant.
00:10:25Si vous avez pris la place d'Hugo Prévost
00:10:27sur la première circonscription de l'Isère,
00:10:28j'imagine que vous n'avez pas pris sa place dans l'hémicycle.
00:10:30Comment ça se passe ?
00:10:31Parce que les places sont attribuées.
00:10:32Donc vous vous y situez comment ?
00:10:35Je vous confirme, je n'ai pas pris sa place
00:10:36parce que ça voudrait dire que je siègerais
00:10:38au milieu des députés de la France Insoumise.
00:10:41Non, c'est le groupe qui vous donne votre place
00:10:45parmi, effectivement, dans l'hémicycle.
00:10:47Donc pour vous dire, je suis la place 320
00:10:50et donc qui, effectivement, vous retrouvez parmi,
00:10:53évidemment, les députés de votre groupe.
00:10:54En fait, d'un jeu de chaises musicales
00:10:55parce qu'il y avait quelqu'un, j'imagine,
00:10:56à la place 320 avant que vous n'y arriviez.
00:10:58Alors, je suis arrivée une semaine après aussi.
00:11:00Il y avait tous les députés qui prenaient la place
00:11:02de ceux qui devenaient ministres.
00:11:04Donc les suppléants qui arrivaient aussi.
00:11:05Donc on a organisé un peu le...
00:11:06Il y a eu une certaine... Voilà, une certaine...
00:11:09Donc finalement, aujourd'hui, voilà,
00:11:11j'ai eu ma place qui me convient très bien dans l'hémicycle.
00:11:13Il faut siéger aussi dans une commission quand on est député.
00:11:16Alors là, vous avez eu le choix de la commission
00:11:19ou c'était imposé ?
00:11:19Non, on m'a demandé et j'ai demandé
00:11:21à siéger à la commission des affaires sociales.
00:11:23Dans le cas de mon premier mandat,
00:11:24j'avais siégé à la commission du développement durable,
00:11:26l'aménagement du territoire et à la commission des lois.
00:11:29Mais vraiment, pendant cette campagne,
00:11:31j'ai vraiment ressenti ce besoin.
00:11:33Et ça a été un des sujets principaux sur la santé,
00:11:36sur le soin, sur l'accès aux soins.
00:11:37L'hôpital et sur ma circonscription.
00:11:39Et donc, j'ai souhaité m'engager sur ces sujets.
00:11:41La meilleure façon de le faire, c'était d'intégrer
00:11:43la commission des affaires sociales.
00:11:45On a pu traiter tout de suite du projet de loi
00:11:47de financement de la sécurité sociale.
00:11:49Alors, pas dans tous les détails qu'on aurait voulu,
00:11:51puisqu'on a un contexte particulier.
00:11:54Mais même en commission, avec un contexte particulier.
00:11:56Et là, vraiment, j'ai vu à l'oeuvre
00:11:58les députés de la France Insoumise en particulier,
00:12:01qui de toute façon ont rejeté notamment l'ONDAM.
00:12:04L'ONDAM, qui est l'objectif national
00:12:05de dépense d'assurance maladie,
00:12:06qui sert finalement à financer notre assurance maladie,
00:12:09notamment nos hôpitaux, qui a été rejeté en commission.
00:12:11Donc c'est vrai que, quoi qu'il arrive,
00:12:13il a fallu effectivement, après, l'évoquer à l'Assemblée.
00:12:15Mais en tout cas, agir tout de suite sur ces sujets.
00:12:18Puis d'autres sujets qui vont arriver,
00:12:19qui vont être très intéressants, notamment les retraites.
00:12:23Notamment le cas de la mise thérapeutique.
00:12:25Notamment aussi une proposition de loi
00:12:28sur laquelle j'ai été désignée responsable de texte
00:12:31sur les salariés du nettoyage.
00:12:33Où on sait aujourd'hui que ce sont des salariés
00:12:35qui sont mis en invisibilité, qui travaillent à des heures
00:12:37qui sont soit de nuit, soit des horaires atypiques.
00:12:39Et là, on va travailler avec une proposition de loi
00:12:42qui est présentée par le groupe écologiste
00:12:43sur certainement une PPL transpartisane
00:12:45pour pouvoir effectivement avancer sur ces sujets,
00:12:48puisque c'est des sujets qui sont importants.
00:12:49Donc déjà, en tout cas, au travail sur ces sujets
00:12:51à travers cette commission et d'autres textes
00:12:53qui viendront devant l'Assemblée nationale.
00:12:55C'est peut-être parce que vous arrivez seulement dans l'hémicycle.
00:12:58J'ai l'impression que vous pensez qu'il peut y avoir
00:13:00des ententes entre les différents courants
00:13:03sur des projets de loi. C'est imaginable ?
00:13:06J'en suis persuadée.
00:13:07C'est vraiment une conviction que j'ai.
00:13:09Je ne sais pas si ce ne sont pas nécessairement des ententes.
00:13:11En tout cas, c'est des recherches de compromis
00:13:12dans l'intérêt général. Il y a un autre sujet
00:13:14qui va bientôt effectivement être évoqué.
00:13:16C'est la fin de vie.
00:13:17On sait aussi que ce sujet, finalement, est transpartisan.
00:13:19Il y a des positions différentes au sein même du groupe.
00:13:21Il peut diviser dans le même clan.
00:13:23C'est le cas d'ailleurs dans la majorité, entre guillemets,
00:13:25de France 1.
00:13:25Comme c'est le cas dans tous les autres groupes
00:13:27de LFI ou LR ou Parti socialiste.
00:13:31Mais là, c'est aussi un sujet sur lequel on va pouvoir avancer,
00:13:34à mon sens, de façon transpartisane
00:13:35pour pouvoir obtenir la majorité de députés de 289
00:13:38pour pouvoir le voter.
00:13:39Et ça, c'est vraiment pareil.
00:13:41Un sujet sur lequel je m'étais déjà engagée
00:13:42dans le cadre de mon premier mandat.
00:13:43Il y avait déjà eu un vote d'un texte.
00:13:45Il avait été présenté par M. Falorni.
00:13:46On avait, à ce moment-là, voté l'article 1.
00:13:48Et là, c'est vraiment une demande très forte
00:13:50qu'on ressent des Français.
00:13:52C'est une demande sociétale.
00:13:54Il y a des positions aussi, voilà, pas toujours convergentes
00:13:57de la part de tout le personnel politique.
00:13:59Mais en tout cas, voilà, l'objectif est vraiment
00:14:02qu'à un moment donné, notre pays se dote de cette capacité
00:14:04de choisir et de choix pour la fin de vie.
00:14:07Et donc, c'est sur un sujet aussi, sur celui-là,
00:14:08sur lequel on peut travailler.
00:14:10Mais j'ai vraiment la conviction que sur les autres,
00:14:12que ce soit en matière même économique, sociale,
00:14:15il y a la possibilité de rechercher des compromis.
00:14:18Sur la fin de vie, Emmanuel Macron a évoqué
00:14:20au moment de ses voeux l'idée de faire des référendums,
00:14:23de faire appel à la population sur certains sujets.
00:14:25Est-ce que celui-là, en particulier,
00:14:27peut se prêter à ce type d'initiative ?
00:14:29Ce sera le président de choisir les thématiques.
00:14:31Mais là, on a une convention citoyenne qui a travaillé.
00:14:33On a un texte qui est prêt.
00:14:35On a beaucoup de députés qui sont déjà engagés sur ce sujet.
00:14:38Je pense que là, à mon sens, on doit pouvoir avancer vite
00:14:42avec ce qui est déjà, avec la matière qu'on a,
00:14:45que ce soit un ou deux textes.
00:14:46Moi, je prône, j'aurais souhaité que ce soit au sein d'un même texte
00:14:50qu'on puisse évoquer à la fois la possibilité de choisir
00:14:53pour la fin de vie et les soins palliatifs.
00:14:55Parce qu'il veut diviser les deux.
00:14:58En tout cas, les deux thèmes doivent être absolument abordés.
00:15:01Et d'ailleurs, je l'ai déjà fait lors de mon premier mandat,
00:15:05mais je le referai lors de cette deuxième discussion,
00:15:08d'aller à l'hôpital, rencontrer les soignants, les professionnels
00:15:11qui sont justement dans ces services,
00:15:14qui sont tellement indispensables pour pouvoir les rencontrer
00:15:16et échanger sur cette thématique.
00:15:17Donc, il faut qu'on aborde absolument les deux sujets.
00:15:19Mais à mon sens, le travail initiatif est déjà bien avancé.
00:15:22Un texte est prêt.
00:15:23La Convention citoyenne s'est exprimée.
00:15:25Et donc, passer de nouveau par la voix référendaire
00:15:28me semble pas là indispensable,
00:15:29puisque on devrait pouvoir voter en l'Etat,
00:15:31que ce soit sur un ou deux textes,
00:15:32même si ma préférence aurait été sur un texte,
00:15:34comme c'est le cas,
00:15:36comme c'est la position qui a été exprimée par Yael Boundpivé.
00:15:39Alors, vous intégrez une Assemblée nationale très divisée et très instable.
00:15:42Il y a eu quatre premiers ministres en un an.
00:15:46Depuis Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier et François Béroux.
00:15:49Quel regard vous portez sur le dernier, François Béroux,
00:15:52qui vient pas de votre famille politique ?
00:15:54C'est le patron du MoDem.
00:15:57Alors, c'est pas ma famille politique,
00:15:58mais c'est une famille politique qui nous est très proche,
00:16:00puisque dans le groupe, à l'Assemblée, effectivement,
00:16:02on est très proche à la fois du groupe Horizon et du MoDem.
00:16:06C'est vrai que moi, je le vois maintenant.
00:16:07Je le vois travailler depuis trois semaines.
00:16:09J'ai déjà échangé avec lui.
00:16:11C'est un homme d'expérience.
00:16:12C'est un homme qui, effectivement, s'est toujours situé au centre
00:16:14de notre échec et politique.
00:16:15Donc, cette capacité de compromis, il la connaît.
00:16:18Et à mon sens, c'est la façon dont on a apporté le budget,
00:16:22avec cette capacité qu'il y a eu à travailler avec tous les groupes
00:16:25pour pouvoir avoir un budget qui puisse aujourd'hui être adopté.
00:16:28On l'a vu à l'oeuvre.
00:16:29Et puis, on en parlait aussi avec Banco Rex.
00:16:31On a un premier ministre qui s'est saisi de ce sujet,
00:16:34qui a reçu tous les parlementaires de façon transpartisane
00:16:37pour évoquer ce sujet.
00:16:38Donc, à mon sens, il fait la démonstration
00:16:40dès ses premières semaines de cette capacité à faire du compromis,
00:16:43comme il l'avait annoncé.
00:16:44Et il me semble que c'est la meilleure des choses pour notre pays.
00:16:46Il a un gouvernement équilibré, selon vous,
00:16:48ou qui penche quand même plutôt à droite,
00:16:49comme l'estiment les observateurs de la vie politique nationale ?
00:16:53C'est un gouvernement qui est composé de différentes sensibilités.
00:16:56Il me semble qu'aujourd'hui, en tout cas, moi, ce que je ressens,
00:16:58c'est qu'on a un gouvernement qui est au travail
00:17:00et qui va pouvoir, en plus, travailler maintenant qu'on a un budget,
00:17:02chacun sur ses sujets.
00:17:04Et je crois qu'il faut surtout juger les personnes à leur acte.
00:17:07Et donc, on verra, effectivement, la politique
00:17:08qui va ressortir de ce gouvernement.
00:17:09Et on pourra, à ce moment-là, la juger et la qualifier.
00:17:12Il y a un ministre que j'imagine que vous connaissez mieux que les autres.
00:17:15C'est Yannick Neder, le ministre de la Santé,
00:17:17puisqu'il est ici député également de l'ISER,
00:17:21même si maintenant, c'est sa suppléante qui a pris sa place.
00:17:24Il est venu, d'ailleurs, en janvier à Grenoble.
00:17:26C'était son premier déplacement en tant que ministre
00:17:28à la Caisse d'assurance maladie pour dénoncer les fraudes sociales.
00:17:33Vous avez été surpris de cette thématique
00:17:34pour une première sortie du ministre sur son territoire.
00:17:37Il y a peut-être d'autres priorités pour l'hôpital ?
00:17:39Alors, il se trouve que cette visite a eu lieu le lundi matin,
00:17:44le lendemain de mon élection.
00:17:45Vous êtes d'ailleurs sur ces images, vous venez d'être élu.
00:17:47Voilà, j'ai été élu le dimanche soir et le lundi matin à 8h30.
00:17:51J'étais effectivement sur le terrain sur cette visite.
00:17:53Il faut qualifier le sujet.
00:17:56C'était la fraude sociale, mais c'était surtout une fraude organisée.
00:18:00Il ne s'agissait pas de regarder quelle était la fraude des individus,
00:18:04mais davantage de regarder comment est-ce qu'on peut organiser
00:18:06au sein de la CPM.
00:18:07Et là, il y a des secteurs, des personnels qui ont été recrutés
00:18:10en lien avec la justice pour voir comment mieux avancer
00:18:13et surtout sur des systèmes qui, aujourd'hui, en étant organisés,
00:18:16reprennent de l'argent à l'assurance maladie,
00:18:18qui n'est pas donné à ceux qui en ont besoin et qui sont soignés.
00:18:21Donc, c'était un sujet qui montrait qu'effectivement,
00:18:24on a sur le territoire des organisations comme la CPM
00:18:27qui, effectivement, se dotent de matériels, d'outils
00:18:32et de personnels compétents sur le plan numérique
00:18:34pour aller, effectivement, maintenant, être plus efficace
00:18:36dans cette recherche de la faute sociale.
00:18:38Donc, il me semble que le sujet était à mettre au calendrier.
00:18:41C'était sans difficulté.
00:18:43Il n'y a pas eu de route d'observation.
00:18:44Lundi dimanche soir, vous accueillez déjà un ministre le lendemain.
00:18:49Et puis, à l'Assemblée nationale, il y a tout de suite eu
00:18:51les discussions sur le budget 2025.
00:18:56Sans surprise, François Bayrou a sorti le 49-3
00:18:58pour faire adopter le budget sans vote cette semaine.
00:19:01Si vous avez demandé votre avis en tant que parlementaire,
00:19:03vous l'auriez voté sereinement, ce budget ?
00:19:06Je l'aurais voté toujours dans cette idée de retrouver de la stabilité.
00:19:10C'est un budget, quand même, il faut quand même le noter,
00:19:12qui a fait l'objet d'une commission mixte parité
00:19:13qui a été conclusive.
00:19:14Pour expliquer, c'est vrai que c'est quand même plutôt rare
00:19:18sur cette thématique, puisque une communauté,
00:19:20cette instance est composée de députés et de sénateurs
00:19:25de toutes les sensibilités qui doivent, effectivement,
00:19:27à la fin, se mettre d'accord sur un texte.
00:19:28Ils sont 14, normalement.
00:19:30Exactement, ils sont 14.
00:19:31Et donc, sur un texte comme le budget,
00:19:32ça n'arrive jamais.
00:19:34Et là, effectivement, on a déjà ces députés-là,
00:19:36ces députés qui étaient présents,
00:19:38et d'ailleurs, il y avait Didier Rimbaud, sénateur,
00:19:41qui ont pu, effectivement, échanger et se mettre d'accord
00:19:43sur une copie, on va l'appeler comme ça,
00:19:45qui était imparfaite pour chacun,
00:19:46puisque l'objet même d'un compromis,
00:19:48c'est de ne pas arriver à obtenir tout ce qu'on souhaite.
00:19:49Sinon, ça n'est plus un compromis.
00:19:51Et donc, ce texte, je l'aurais voté.
00:19:52Mais dès lors qu'il n'y avait pas de majorité à l'Assemblée,
00:19:54effectivement, ce 49-3 a été présenté par le Premier ministre
00:19:58et cette censure n'a pas été votée.
00:20:00Et effectivement, là, je tiens à souligner
00:20:02la responsabilité du Parti socialiste,
00:20:04qui en ne vantant pas la censure,
00:20:06a fait en sorte qu'effectivement, ce budget soit aujourd'hui adopté
00:20:09et qu'on obtienne, et ça a été trois termes
00:20:12que j'ai souvent repris pendant ma campagne,
00:20:13qui sont ceux de la tribune qui avait été donnée
00:20:16par les organisations syndicales et patronales au mois de décembre,
00:20:19qui véritablement appelaient à la responsabilité des députés
00:20:23pour de la stabilité, de la sérénité et de la visibilité.
00:20:27Et grâce à l'adoption,
00:20:29et grâce maintenant au fait que notre pays est doté d'un budget,
00:20:32on a effectivement maintenant la capacité
00:20:34à aller plus sereinement vers l'avenir,
00:20:36à avoir de la visibilité et à avoir cette stabilité
00:20:39qui est appelée par tous les Français.
00:20:40Donc il y a eu cette position d'intérêt général
00:20:42qui me semble être tout à fait responsable
00:20:43et qui fait qu'aujourd'hui, on peut avancer et maintenant travailler.
00:20:46Bon, alors c'est un budget où on ne touche pas à l'armée,
00:20:50aux forces de l'ordre ou à la justice,
00:20:51qui sont les précarés de Gérald Darmanin et de Bruno Retailleau.
00:20:54Par contre, ça baisse partout ailleurs.
00:20:56300 millions d'euros en moins pour l'écologie,
00:20:58700 millions d'euros pour le logement,
00:20:592,3 milliards pour le travail.
00:21:02Vous comprenez qu'à gauche, notamment,
00:21:05on réagisse fortement à un budget comme celui-là ?
00:21:08Alors, une fois encore, le budget n'est pas parfait,
00:21:10mais on a une situation économique qu'on sait aussi extrêmement difficile
00:21:12et il fallait effectivement un budget qui réponde aussi à cette situation.
00:21:16Sur les premières thématiques, au-delà du fait qu'on a les personnalités
00:21:19que vous avez évoquées au gouvernement,
00:21:20c'est des thématiques évidemment extrêmement aussi importantes.
00:21:23La justice, la sécurité,
00:21:25ça a été évoqué lors des débats aussi dans le cadre de cette élection
00:21:29parce que ce sont aussi des sujets importants pour les Français.
00:21:32L'armée, on a aussi besoin évidemment d'être doté d'un ministère qui soit solide.
00:21:37Donc, je crois qu'on ne peut pas remettre en cause ces financements-là.
00:21:40Et après, effectivement, il y a eu des choix à faire,
00:21:42des budgets qui ne sont pas nécessairement en baisse,
00:21:44qui m'augmentent moins que ce qu'on voudrait.
00:21:45Mais effectivement, évidemment, un budget idéal aurait voulu
00:21:49que tous ces ministères soient davantage dotés.
00:21:51Mais une fois encore, il y avait un sens, une fois encore,
00:21:52et c'est le terme à retenir de responsabilité
00:21:55qui devait faire en sorte que ces 14 que vous avez évoquées tout à l'heure
00:21:59et que le gouvernement soient responsables
00:22:00et qu'on puisse avoir un budget qui soit à la fois imparfait
00:22:03et qui réponde quand même aux enjeux de notre pays.
00:22:07Il n'y a pas que la gauche qui est mécontente de ce budget.
00:22:09Les grands patrons lui reprochent aussi cette surtaxe sur les entreprises
00:22:13qui va être appliquée normalement pendant un an.
00:22:16Je crois que c'est pour les entreprises qui font plus de 1 milliard d'euros
00:22:19de chiffre d'affaires.
00:22:20Ça ne concerne pas Télé Grenoble.
00:22:22Bernard Arnault, le patron de LVMH, qui lui est concerné,
00:22:26a menacé de délocaliser sa production ailleurs qu'en France.
00:22:31Évidemment, comment vous jugez ces menaces ?
00:22:35Il a pris une position, je ne sais pas si vraiment on peut les qualifier de menace.
00:22:38En fait, effectivement, une qualification un peu forte,
00:22:40enfin une position un peu forte.
00:22:42Moi, je crois qu'il faut quand même rappeler que notre pays a évidemment besoin
00:22:45d'une économie qui soit forte,
00:22:47d'une entreprise qui soit installée évidemment sur son territoire.
00:22:50C'est des embaucheries qui investissent, qui innovent, qui embauchent.
00:22:53Donc c'est véritablement ça et c'est la politique de l'offre
00:22:55qui est faite par la majorité depuis 2017.
00:22:58Donc là, il n'y a pas de sujet sur cette question-là.
00:23:00Mais aujourd'hui, on l'a dit, on vient de le rappeler,
00:23:03la situation du pays est exceptionnelle.
00:23:04On a besoin effectivement d'efforts.
00:23:06On a besoin d'un équilibre.
00:23:07Ils ne jouent pas le jeu, les grands patrons, clairement.
00:23:09Ils ne vont pas le jouer. De toute façon, en tout cas,
00:23:11le gouvernement joue le jeu et ce budget aussi,
00:23:13puisqu'effectivement, il y a une demande exceptionnelle,
00:23:15d'une aide exceptionnelle faite pour ceux qui peuvent le faire.
00:23:19L'objectif, c'était surtout que ce soit les entreprises
00:23:22ou les particuliers, parce que vous avez parlé des entreprises,
00:23:23mais il y a aussi les particuliers qui ont des revenus supérieurs
00:23:26individuellement à 250 000 euros ou en couple à 500 000 euros.
00:23:29Donc on est sur des revenus effectivement qui ont des personnalités,
00:23:32qui ont des personnes qui ont des revenus importants.
00:23:35Effectivement, de faire un effort exceptionnel.
00:23:36Il y a un sujet de solidarité, à mon sens,
00:23:39qui là peut-être est justifié au regard de la situation
00:23:41et que surtout, vous l'avez rappelé, est temporaire.
00:23:43Donc à mon sens, cet effort-là a été mesuré,
00:23:47et une fois encore, à situation exceptionnelle,
00:23:49demande exceptionnelle.
00:23:50Il n'y a pas un peu d'indécence quand même de la part de Bernard Arnault
00:23:53ou de ses grands patrons ?
00:23:54Je rappelle que LVMH, certes, embauche beaucoup de monde,
00:23:57mais gagne aussi beaucoup d'argent sur un chiffre d'affaires
00:24:00de 84 milliards d'euros.
00:24:02L'an dernier, il y a eu plus de 12 milliards d'euros de bénéfices.
00:24:06On se rappelle que Bernard Arnault, il y a quelques années,
00:24:07a été épinglé dans l'affaire des Paradise Papers
00:24:10pour avoir recours à des montages financiers offshore
00:24:13pour acheter des yachts et éviter comme ça
00:24:16de payer certains impôts en France.
00:24:19Je parlais d'indécence ou une déconnexion de la réalité
00:24:22des problèmes des Français quand on se permet une sortie comme ça
00:24:25dans la presse parce qu'on va lui enlever un petit peu
00:24:27de ses gros bénéfices ?
00:24:29Comme vous l'avez rappelé, il y a eu lui et d'autres
00:24:31qui ont pu s'exprimer sur ce sujet.
00:24:33Moi, en tout cas, mon réponse est de dire qu'une fois encore,
00:24:35il y a un sujet de solidarité nationale,
00:24:37de cohésion nationale, de concorde,
00:24:39où quand on a un pays qui est en difficulté,
00:24:41chacun doit faire son effort et on doit évidemment plus le faire
00:24:44lorsqu'on est en situation favorable, ce qui est le cas,
00:24:46une fois encore, des entreprises qui sont visées
00:24:48avec des chiffres d'affaires, on l'a rappelé,
00:24:50de plus de 1 milliard.
00:24:52Donc c'est à la fois des entreprises,
00:24:53il y en a peu qui sont touchées, enfin qui sont touchées,
00:24:55en tout cas qui sont concernées.
00:24:56Et à mon sens, cet effort est justifié
00:24:59au regard des besoins de notre pays.
00:25:01J'évoquais ces chiffres concernant l'LVMH.
00:25:04Est-ce qu'on a un problème de répartition des richesses
00:25:07en France ces dernières années ?
00:25:09C'est toujours une situation compliquée d'évoquer.
00:25:13On voudrait toujours qu'il y ait évidemment
00:25:15beaucoup moins de personnes qui sont en difficulté
00:25:17et qu'on se répartisse, que ça se répartisse mieux.
00:25:20On a aujourd'hui des aides sociales qui ont été en augmentation
00:25:22tout au long de ces années et je continuerai
00:25:24à être très vigilante.
00:25:26Il y a évidemment cette obligation qu'on a d'aider davantage
00:25:29ceux qui en ont besoin et qu'on répartisse un maximum,
00:25:33effectivement, les fruits de notre croissance,
00:25:35de notre production, de nos entreprises
00:25:37auprès de ceux qui en ont besoin.
00:25:38Que chacun puisse trouver sa place,
00:25:40à la fois est un logement, est une famille
00:25:42et une activité professionnelle et puisse s'épanouir, évidemment.
00:25:45Et donc, tout doit être fait dans cet objectif commun.
00:25:48Et tout a été fait par le passé, selon vous ?
00:25:50Je vous dis ça parce qu'Emmanuel Macron
00:25:52avait théorisé le ruissellement,
00:25:56qui a surtout permis d'enrichir les plus riches.
00:25:59Ce n'est pas moi qui le dis, mais la Direction générale
00:26:00des finances publiques, je ne sais pas si vous avez vu
00:26:02ce rapport qui est sorti il y a quelques jours.
00:26:05Je ne sais pas s'il y avait une concordance
00:26:06avec l'étude du budget, mais qui a publié une étude
00:26:09sur les 20 dernières années et 40 000 foyers fiscaux
00:26:12les plus aisés, ceux qui déclarent plus de 500 000 euros par an,
00:26:16ont vu leur revenu doubler en 20 ans,
00:26:18plus 119 %, trois fois plus que le reste des Français,
00:26:22qui ont augmenté seulement de 40 %.
00:26:24Et dans le même temps, le taux d'imposition
00:26:26de ces Français très riches est passé de 29 % à 25 %,
00:26:30alors qu'il augmentait légèrement pour le reste des Français.
00:26:33Ce sont des chiffres factuels.
00:26:35C'est sur une période de 20 ans,
00:26:37mais Emmanuel Macron l'a été sur les dernières années.
00:26:41Comment les politiques peuvent enrayer ça ?
00:26:44Ils ont les pouvoirs, c'est eux qui régulent
00:26:45normalement ces choses-là.
00:26:47Comme vous l'avez rappelé, la situation que vous évoquiez,
00:26:49elle vient au-delà du mandat...
00:26:51Oui, mais je n'ai pas l'impression qu'elle se soit réfléchie.
00:26:55Vous vous demandez si les politiques ont été efficaces.
00:26:57A l'évidence, pas assez, sinon on n'en serait pas à ces chiffres.
00:27:01Donc, effectivement, c'est pour ça qu'on doit travailler
00:27:03tous ensemble pour faire en sorte que ces situations
00:27:07ou que cette différence qui se rapproche
00:27:11et qu'on ait moins de personnes qui soient en difficulté.
00:27:13Evidemment, ce n'est pas forcément la question
00:27:15de que certains deviennent plus riches.
00:27:16C'est surtout que ceux qui n'ont pas assez,
00:27:19qui sont en dessous du seuil de pauvreté,
00:27:20qui sont juste au-dessus, soient davantage aidés
00:27:21et qu'on soit une société qui soit plus égalitaire, c'est sûr.
00:27:24Alors, le budget est derrière vous, à l'Assemblée nationale,
00:27:27puisqu'il a été adopté.
00:27:28Quels sont les autres gros dossiers
00:27:30qui vont arriver dans les prochaines semaines ?
00:27:33Alors, effectivement, on va dire que c'était la première vraie étape
00:27:36pour pouvoir maintenant aborder les sujets concrets.
00:27:38Donc, on a le sujet des retraites,
00:27:40mais là, on a une façon de travailler
00:27:42qui me semble être tout à fait,
00:27:43qui a été abordée par le Premier ministre,
00:27:44qui est celle d'avoir d'abord une photographie de la situation.
00:27:48Donc, il y a un rapport qui est rendu par la Cour des comptes
00:27:51le 19 février qui nous permettra vraiment
00:27:53de connaître la situation objective
00:27:55de nos systèmes de retraite en France,
00:27:56de la système de répartition.
00:27:57C'est incroyable de ne pas le savoir
00:27:59quand on est aux responsabilités depuis aussi longtemps,
00:28:01d'être obligé d'aller demander en 2025 à la Cour des comptes
00:28:03un rapport pour se faire une opinion.
00:28:05En fait, ce qui est important pour pouvoir discuter sereinement
00:28:07d'une situation, c'est qu'on soit tous d'accord déjà sur le constat.
00:28:09Et je crois que c'était important d'avoir effectivement,
00:28:10de toute façon, ces premières étapes.
00:28:11Il aurait peut-être fallu le demander en 2023, ce rapport, non ?
00:28:14Il y a des rapports, nous sommes déjà en 2025,
00:28:16donc on va dire que les...
00:28:17Non, mais la réforme a été discutée en 2023.
00:28:18D'avoir les bons choix, ça aurait été peut-être...
00:28:20Mais il y a différents éléments.
00:28:21Et là, une fois encore, là, on demande à des personnes,
00:28:23on demande aux organisations syndicales et patronales
00:28:26de se retrouver dans le cadre de ce conclave,
00:28:29comme ça a été qualifié par le Premier ministre.
00:28:30Au-delà du terme, c'est surtout cette capacité
00:28:32à se mettre ensemble pour travailler.
00:28:34Et donc, il me semble que c'est la bonne méthode,
00:28:35avant de commencer à travailler, de savoir sur quoi,
00:28:38sur quels chiffres on s'arrête.
00:28:39Il y a tellement de chiffres, des études,
00:28:42il y en a effectivement de nombreuses.
00:28:43Là, au moins, il y a des questions très concrètes
00:28:44qui ont été posées et donc qui permettront à ces organisations
00:28:47de travailler sur, après, ce sujet des retraites.
00:28:49Donc là, c'est effectivement ce sujet-là.
00:28:51Sur les sujets sociétaux, il y a le sujet, effectivement,
00:28:53comme on l'a dit tout à l'heure, de la fin de vie.
00:28:56Et puis après, chacun des ministères,
00:28:58que ce soit l'écologie, que ce soit l'éducation, etc.,
00:29:03vont pouvoir maintenant amener des sujets
00:29:05sur lesquels on va pouvoir travailler,
00:29:06chacun à la fois en commission et ensuite dans l'hémicycle.
00:29:09Sur la réforme des retraites,
00:29:10si vous aviez été député en 2023,
00:29:13au moment où on a discuté de ce sujet
00:29:16pendant longtemps à l'Assemblée nationale,
00:29:18est-ce que vous l'auriez votée, cette réforme, en l'état ?
00:29:21Alors, elle est passée en force,
00:29:22mais les députés avaient largement eu le temps
00:29:24de se positionner sur le texte dans les semaines qui ont précédé.
00:29:27Très sincèrement, cette question est difficile,
00:29:29puisqu'en n'étant pas en responsabilité,
00:29:30et quand je vois aujourd'hui,
00:29:32quand vous êtes, effectivement, à la place à laquelle je suis,
00:29:35on a tous les éléments pour décider,
00:29:38à la fois des éléments de contexte, des éléments de décision,
00:29:41des éléments de discussion, on en discute à l'Assemblée, etc.
00:29:43Donc, c'est difficile pour moi de vous répondre à cette question.
00:29:47Ce qui est certain, c'est que le calendrier
00:29:48dans lequel les discussions ont été amenées,
00:29:52c'est-à-dire quelques mois seulement
00:29:53après l'élection présidentielle,
00:29:55ce calendrier-là me semblait, effectivement, compliqué.
00:29:58Compliqué parce qu'on était, suite à une élection,
00:30:01dans des circonstances qu'on connaît,
00:30:03avec un second tour contre le Rassemblement national,
00:30:07et donc avec des personnes qui avaient été amenées
00:30:09à voter au second tour pour faire barrage au Front national,
00:30:12donc au Rassemblement national.
00:30:13Donc, voilà, le conseil de cette discussion,
00:30:16quelques mois après, là, me semblait, effectivement, compliqué.
00:30:19Mais, finalement, sur le sujet lui-même qui était
00:30:21de comment faire en sorte de faire évoluer notre système de retraite
00:30:23pour sauver notre système de retraite par répartition,
00:30:26parce que, là, il y avait des difficultés de financement
00:30:29où il fallait faire le choix entre baisser les pensions,
00:30:33augmenter la durée, etc.
00:30:36Il y avait différents sujets.
00:30:37Donc, là, effectivement, ce qui était, je le vois,
00:30:39c'est-à-dire que quand vous êtes à l'Assemblée,
00:30:40évidemment, quand vous travaillez,
00:30:41vous avez la capacité de faire des auditions,
00:30:44d'entendre chacun et de vous faire une opinion.
00:30:46Donc, cette capacité-là, vous ne pouvez pas l'avoir
00:30:48en n'étant pas en responsabilité.
00:30:51Non. L'âge de départ à 64 ans,
00:30:54qui est un peu aussi un symbole de cette réforme des retraites,
00:30:56il faut le bouger, selon vous ? Il faut le redescendre ?
00:30:58Une fois encore, on va travailler dessus.
00:31:00En tout cas, ce qui est important,
00:31:02et je pense que le Premier ministre a eu raison,
00:31:03c'est de dire qu'il a bien dit que tous les éléments
00:31:05de la réforme étaient sur la table, notamment l'âge de retraite.
00:31:07Parce que des députés macronistes, à l'époque, certains, en tout cas,
00:31:11s'étaient désolidarisés de cette réforme publiquement,
00:31:14Barbara Pompili notamment, mais d'autres également.
00:31:18Vous situez-vous, comment, dans l'échiquier de la Macronie ?
00:31:21Plutôt de l'aile gauche ou l'aile droite du mouvement ?
00:31:24Alors, je l'avais dit pendant la campagne,
00:31:26je suis social-démocrate parce que j'ai toujours été...
00:31:29Effectivement, je suis rentrée, on va dire,
00:31:32au sein de ce mouvement En Marche en 2017 par la gauche.
00:31:34J'ai toujours eu des engagements de gauche
00:31:36et mon parcours professionnel aussi le démontre.
00:31:40Et donc, mon action aujourd'hui, ce que je souhaite,
00:31:43c'est apporter à ce groupe, effectivement,
00:31:45cette sensibilité-là que d'autres ont.
00:31:47Mais, justement, au sein d'un groupe
00:31:50qui s'est construit sur la base de 2017,
00:31:52c'est-à-dire sur cette capacité à dépasser les clivages
00:31:54et avancer ensemble sur ces solutions.
00:31:56Et avoir aussi une certaine liberté,
00:31:58comme d'autres l'ont et comme d'autres l'ont
00:32:00sur différents sujets, et ça a déjà été dit
00:32:03par d'autres députés depuis le mois de juillet,
00:32:07où, effectivement, on a, si vous voulez,
00:32:11l'épicentre, on va dire, le centre de notre action politique,
00:32:14s'est décentré aujourd'hui au sein de l'Assemblée,
00:32:16où on a trois groupes et au sein duquel, effectivement,
00:32:19les députés ont aujourd'hui une liberté d'action
00:32:22et, en tout cas, une liberté de parole
00:32:24qui me semble être importante
00:32:25et à laquelle je jugerais, évidemment, pendant mon mandat.
00:32:29Alors, il y a un sujet qui risque d'avoir du mal
00:32:31à déplacer les clivages, c'est l'immigration.
00:32:35François Béraud a donné le ton, il y a quelques jours,
00:32:38en reprenant à son compte le concept de submersion migratoire
00:32:42qui avait été inventé par Jean-Marie Le Pen.
00:32:44Ça vous a choqué qu'il reprenne ce terme précisément ?
00:32:47Je ne l'aurais pas utilisé.
00:32:49Je ne l'utilisais pas, d'ailleurs, aujourd'hui non plus.
00:32:51Je pense, effectivement, il y a des termes même pas utilisés.
00:32:53Après, il est fait en conscience, ce jour-là.
00:32:55C'est pas un hasard, il a assez d'expérience
00:32:57pour savoir la connotation que ça peut avoir.
00:32:58Je...
00:33:00Il a décrit un sentiment que peuvent avoir certains Français
00:33:02sur la question de l'immigration,
00:33:04qui est une question, effectivement,
00:33:05qu'il faut absolument aborder,
00:33:07sur laquelle il faut travailler.
00:33:10Mais il y a, effectivement, des termes qui, à mon sens,
00:33:13voilà, doivent être...
00:33:15doivent être...
00:33:18sur lesquels on va avoir une certaine attention.
00:33:19Et effectivement, ce terme-là, moi-même, en tout cas,
00:33:21si j'avais eu la possibilité, je ne l'aurais pas utilisé.
00:33:24Pour joigner, il y a Lebrun-Pivet,
00:33:26président de l'Assemblée nationale,
00:33:27qui avait déclaré qu'elle n'était pas du tout à l'aise
00:33:28avec l'utilisation de ce terme.
00:33:31Alors, il y a les mots, et puis il y a les actes.
00:33:34Il y a la réduction de l'enveloppe financière de l'AME.
00:33:36Il y a la suppression du droit du sol à Mayotte.
00:33:39En tout cas, une réduction qui a été votée cette semaine.
00:33:43Il y a le cas des immigrés illégaux en France,
00:33:46où Bruno Retailleau veut durcir également
00:33:49les mesures les concernant.
00:33:51On est quand même, pour l'instant,
00:33:53sur des orientations sur le sujet de l'immigration
00:33:56qui font écho à ce que demande la droite.
00:34:00De la même façon, sur ces thématiques,
00:34:01je serai très vigilante avec les sensibilités qui sont les miennes.
00:34:05Vous avez rappelé l'AME. L'AME, surtout, elle est sauvegardée.
00:34:07Elle est maintenue, le principe est...
00:34:09Mais elle est attaquée.
00:34:10Mais, justement, vous voyez, dans ce budget,
00:34:13c'était un des sujets sur lesquels, effectivement,
00:34:16il y a eu beaucoup d'attention qui a été portée,
00:34:17parce qu'on démontre que cette AME, elle est indispensable.
00:34:20Et aujourd'hui, il fallait absolument la conserver.
00:34:22Ça, c'était la chose tout à fait importante.
00:34:27Sur Mayotte, vous l'avez rappelé, effectivement,
00:34:29il y a un texte qui a été voté,
00:34:30mais qui rappelle sur des mesures qui sont totalement exceptionnelles
00:34:33attachées à la situation de Mayotte,
00:34:35qui est quand même une situation très particulière.
00:34:38Ça a été rappelé de façon très régulière
00:34:40sur la proximité des Comores
00:34:42et sur, aujourd'hui, effectivement,
00:34:43l'arrivée de nombreuses personnes en situation irrégulière.
00:34:46C'est particulier, mais c'est Laurent Wauquiez
00:34:48qui propose ce texte, il sait très bien ce qu'il fait,
00:34:50et qui a un symbole fort dans le fait de toucher,
00:34:53même de façon très partielle, au droit du sol.
00:34:56En tout cas, moi, ma position, elle est très claire,
00:34:57c'est que si, sur...
00:34:59Et d'ailleurs, c'est celle qui a été rappelée par Mme Borne
00:35:01ces jours-ci, c'est-à-dire que s'il y a des mesures exceptionnelles
00:35:04qui doivent être prises sur ce territoire,
00:35:05en particulier au regard des circonstances,
00:35:08et, une fois encore, la situation géographique
00:35:11et la situation de ce territoire,
00:35:12et peut-être par des règles de droit du sol
00:35:15qui doivent être vues de façon restrictive,
00:35:19à mon sens, il ne faut absolument pas y toucher,
00:35:21de façon générale, pour notre pays,
00:35:25parce qu'elle est basée sur des principes républicains,
00:35:27et il y a déjà des choses sur lesquelles on ne doit pas faiblir.
00:35:31Donc, en tout cas, mon avis et la position que je soutiendrai,
00:35:35ce sera celle-là.
00:35:36Jordan Bardella a déclaré cette semaine dans la presse,
00:35:39enfin, a demandé à Emmanuel Macron de mettre en place
00:35:41un référendum sur l'immigration.
00:35:44C'est une bonne idée ?
00:35:45C'est déjà une idée qui n'est pas possible,
00:35:46puisque la Constitution ne le permet pas.
00:35:48Donc, avant même qu'il y ait un référendum,
00:35:50il faudrait modifier...
00:35:51Pour trouver une question qui contournerait, peut-être,
00:35:52les contraintes constitutionnelles.
00:35:53Une fois encore, je pense que ce n'est pas la bonne façon
00:35:55d'aborder ce sujet.
00:35:57Et donc, moi, à mon sens, on ne doit pas toucher
00:36:00aux principes qui sont les nôtres.
00:36:03On a beaucoup parlé de sujets nationaux.
00:36:06L'actualité nationale rejoint aussi l'actualité locale en Isère
00:36:09sur certains thèmes, et notamment sur l'avenir
00:36:12de la plateforme chimique qui se situe sur les communes
00:36:15de Pont-de-Clay et de Jarry, au sud de notre agglomération.
00:36:19Les salariés se battent depuis des mois pour sauver leurs usines,
00:36:22leurs emplois, notamment l'usine de Vancouver,
00:36:25qui a été la première à se mettre en grève,
00:36:28avec plus de 400 salariés qui pourraient être liquidés
00:36:31dans quelques jours.
00:36:33Et puis, on a également Arkema, qui est l'entreprise voisine,
00:36:37qui a annoncé la suppression de près de la moitié de ses emplois,
00:36:40154 postes sur 350.
00:36:43Pour sauver cet outil industriel, les élus et rois,
00:36:46à toute sensibilité confondue, ont signé une tribune
00:36:50pour demander au gouvernement de nationaliser Vancouver.
00:36:52Vous n'étiez pas encore député au moment où ils ont fait
00:36:55le tour des élus.
00:36:56Est-ce que cette tribune vous en est de solidaire ?
00:36:59De toute façon, en tout cas, vous avez parlé
00:37:01tout à l'heure de mon début de mandat.
00:37:03Après avoir été élue dimanche, dès le mercredi matin,
00:37:05j'étais avec, aux côtés des élus du territoire,
00:37:09à la fois monsieur Ferrari, maire de Pont-de-Clay
00:37:14et président de la métropole, et Raphaël Guerriereau,
00:37:16qui est maire de Jarry, mais aussi de Cyril Chatelain
00:37:18et de Marie-Noëlle Battistel, qui sont les deux députés concernés.
00:37:21J'étais à leur côté, au ministère de l'Industrie,
00:37:23pour porter ce sujet sur ces deux entreprises.
00:37:27Vous avez rappelé, c'est à la fois un sujet social,
00:37:30et c'était aussi évidemment celui d'arrêter
00:37:31aux salariés et à leurs familles,
00:37:33qui vivent là une période évidemment compliquée.
00:37:35Mais c'est aussi un sujet de souveraineté,
00:37:38d'attractivité de notre territoire,
00:37:39sur lequel il faut évidemment y aller,
00:37:41soutenir de façon transpartisane.
00:37:43Et si je voulais le rejoindre immédiatement,
00:37:45c'est parce que je souhaitais aussi faire,
00:37:47finalement, être facilitatrice et faire une passerelle
00:37:50avec la majorité à laquelle j'appartiens,
00:37:53et ce lien avec, effectivement, le gouvernement que j'ai,
00:37:55du fait de mon placement politique.
00:37:57Et donc, pour pouvoir aussi à la fois rencontrer le ministre,
00:37:59et puis rencontrer le Premier ministre,
00:38:01qui a été le cas mardi dernier.
00:38:03Donc, pour pouvoir porter au plus haut cette question,
00:38:05puisqu'une fois encore, on est vraiment sur un sujet
00:38:07qui est vraiment unique, puisqu'on est même sur,
00:38:09au-delà de ça, sur qu'est-ce que c'est que l'avenir
00:38:11de la filière chimique en France.
00:38:13On sait que notre majorité a beaucoup oeuvré
00:38:15pour la réindustrialisation,
00:38:16mais il faut aussi oeuvrer pour l'industrialisation
00:38:18et le maintien de nos industries.
00:38:19Donc, c'est aussi un sujet important.
00:38:20Et donc, il faut absolument que sur cette question,
00:38:22il y a à la fois beaucoup de salariés qui sont concernés,
00:38:24vous avez raison, mais il y a aussi,
00:38:26sur tous ces sujets encore plus larges
00:38:28de souveraineté et d'industrialisation,
00:38:30l'absolue nécessité à ce que toutes les solutions
00:38:33aient pu être traitées,
00:38:35que toutes les questions aient pu avoir eu des réponses.
00:38:37Et ça a été le sens de l'intervention
00:38:39du Premier ministre, qui a demandé,
00:38:40et ça, c'est un courrier qu'on a signé de façon commune
00:38:42avec tous les élus,
00:38:45de poser des questions, des constats
00:38:48et des questions très précises pour que, après,
00:38:50l'Etat soit amené à y répondre.
00:38:52Et sous sa responsabilité.
00:38:53Donc, on voit là, quand même, l'importance du sujet
00:38:57et le fait de le faire de façon, une fois encore, transpartisane
00:38:59avec la méthode que j'ai souhaitée apporter dès ma campagne
00:39:02sur cette capacité à travailler ensemble
00:39:03lorsqu'on a un objectif qui est commun,
00:39:07qui est celui ici, de faire en sorte qu'on soit sûr
00:39:11que tout ait été fait et que la solution la meilleure
00:39:13soit trouvée pour ces entreprises et notre territoire.
00:39:16Enfin, la plateforme de Jarry, notre territoire et notre pays.
00:39:18Parce qu'on va bien au-delà,
00:39:19parce que ces entreprises vont aussi sur des sujets
00:39:23effectivement stratégiques qu'il est important
00:39:25de bien avoir en tête.
00:39:27Alors là, vous évoquez la réunion avec le Premier ministre
00:39:29cette semaine.
00:39:30Il y en avait eu une la semaine d'avant avec le ministre de l'Industrie
00:39:33qui avait été catégorique, qui avait fermé la porte
00:39:35à une potentielle nationalisation de Vancorex,
00:39:39même sur un temps court, pour essayer de sauver l'entreprise
00:39:42avant de trouver une autre solution.
00:39:44Ça veut dire que Vancorex, c'est fini ?
00:39:45En mars, l'entreprise sera liquidée ?
00:39:48Alors, sur les délais, le 6 mars, il y a le tribunal de commerce
00:39:51qui doit s'exprimer sur la liquidation de l'entreprise.
00:39:54J'ai été présente aussi à cette réunion
00:39:56avec le ministre Ferracci que vous évoquez.
00:39:59Et il y a cette demande de nationalisation
00:40:02qui a été donnée et sur laquelle le ministre a répondu,
00:40:05mais tout en indiquant qu'il fallait voir
00:40:07s'il n'y avait pas d'autre solution,
00:40:08quoi qu'il arrive, sur cette plateforme.
00:40:09Alors, cette solution, c'était d'essayer de recaser
00:40:11les salariés de Vancorex ailleurs ?
00:40:13Non, c'était... Et ailleurs, ça a été dit aussi
00:40:15par Christophe Ferrari et par les autres élus.
00:40:18Il faut, une fois encore, tout faire,
00:40:20quelles que soient les solutions, pour que, sur cette plateforme,
00:40:22on ait à la fois les entreprises,
00:40:24mais aussi qu'on ait un maintien de l'activité.
00:40:26Vancorex, c'est aussi une source de chaleur
00:40:28qui permet à d'autres entreprises de fonctionner.
00:40:31Vous n'avez pas rappelé dans la liste d'entreprises,
00:40:32il y a Framatome qui a annoncé ce matin
00:40:34pour lequel il y a peut-être une valeur de chômage partiel
00:40:37et qui est dans un délai, puisqu'une fois encore,
00:40:39il y a un risque d'effet en cascade ou d'effet en domino
00:40:42qu'il faut absolument, effectivement, connaître pour...
00:40:44C'est plus un risque, maintenant ? C'est vraiment un effet domino ?
00:40:47C'est pour ça que cet effet domino, si on l'anticipe,
00:40:50il va falloir voir quelles solutions on donne aujourd'hui.
00:40:51On a la mine de sel, aussi.
00:40:53La mine de sel, et les éléments sont très clairs
00:40:57sur le fait qu'il va falloir aussi qu'elle ait une activité,
00:40:59parce que sinon, elle peut être dangereuse écologiquement.
00:41:01Il y a aussi, d'ailleurs, sur le volet écologique,
00:41:03on a un site aujourd'hui qui est aujourd'hui pollué,
00:41:05mais qui est utile pour cette industrie chimique.
00:41:07Qu'est-ce qu'on en fait si c'est fermé ?
00:41:08Donc, c'est vraiment avoir la position,
00:41:11la vision la plus globale, et c'est pour ça que c'est important
00:41:13et que la méthode me semblait intéressante
00:41:15de la part du Premier ministre, finalement,
00:41:16de poser toutes les questions pour être sûrs
00:41:18qu'à la fois la situation soit bien appréhendée,
00:41:20que la situation des deux entreprises...
00:41:21Parce qu'on parle de vent correct, c'est Arkema,
00:41:23mais la situation des entreprises n'est pas tout à fait équivalente.
00:41:25On a un vent correct, c'est effectivement
00:41:27une situation économique difficile,
00:41:28ce qui n'est pas le cas d'Arkema.
00:41:30Qui a réduit la volume.
00:41:31En tout cas, voilà, et qui s'inscrit
00:41:34dans le prolongement de la situation,
00:41:35mais qui nous fait encore une situation différente.
00:41:37Donc, bien appréhender la situation du territoire,
00:41:39les deux plateformes, bien appréhender
00:41:41la situation des entreprises, la situation économique,
00:41:45l'interdépendance, on parle aussi de sécurité.
00:41:47Aujourd'hui, la sécurité du site dépend de vent correct.
00:41:50Donc, il faut absolument anticiper ces difficultés de sécurité.
00:41:52Donc, vous voyez, c'est tellement complexe
00:41:54qu'il fallait absolument poser toutes les questions
00:41:55pour avoir bien toutes les réponses
00:41:57avant d'avancer sur ce sujet.
00:41:58Mais si l'État dit non à un soutien d'argent public,
00:42:01à la nationalisation, qu'est-ce qu'il y a comme autre solution ?
00:42:04Les repreneurs, ils se seraient déjà manifestés ?
00:42:07Alors, il y a un repreneur chinois qu'on connaît,
00:42:09mais avec effectivement un nombre de salariés
00:42:11parfaitement insuffisant, parce que c'est 54.
00:42:14Après, ce qui est intéressant aussi lors de cette réunion,
00:42:16c'est qu'il y a aussi la région qui a été représentée
00:42:17par son président.
00:42:19Il y avait Christophe Ferrari qui avait cette double casquette
00:42:21avec la métropole, il y avait le département.
00:42:22Donc, il y a aussi un engagement finalement des collectivités.
00:42:25Et comment est-ce qu'on amène aussi les industriels ?
00:42:27Ce qui est d'ailleurs aussi intéressant,
00:42:28c'est qu'il y a aussi les acteurs économiques du territoire
00:42:32qui ont fait une pétition,
00:42:33qui a été transmise au Premier ministre.
00:42:35Donc, vous voyez, c'est finalement tout un territoire
00:42:37qui s'engage à la fois acteur économique,
00:42:39à l'acteur institutionnel et de façon transpartisane,
00:42:42puisqu'une fois encore, c'est une question d'attractivité
00:42:44de notre territoire, de souveraineté de notre pays.
00:42:47Vous êtes optimiste sur ce dossier.
00:42:50On a l'impression qu'on vit les derniers mois
00:42:53de l'industrie chimique en Isère avec cette succession
00:42:56d'entreprises qui annoncent des difficultés.
00:42:59Vous évoquez Framatome, effectivement,
00:43:00qui n'était pas touché, en tout cas,
00:43:01qui n'avait pas fait de déclaration ces derniers mois
00:43:03et qui se met au diapason de ces deux autres entreprises voisines.
00:43:08Je dirais plutôt que je suis combative
00:43:09aux côtés de ceux qui sont dans le dossier depuis le début,
00:43:11donc principalement les salariés,
00:43:13les organisations syndicales, évidemment,
00:43:14qui sont là aussi organisées de façon transpartisane,
00:43:18je dirais, puisqu'elles sont toutes sur la même position,
00:43:20et auprès de mes collègues, et principalement
00:43:23Cyril Châtelain et Manon Patticelle,
00:43:24puisque ce sont leurs circonscriptions.
00:43:26Donc, je crois que là, ce qu'il faut, c'est montrer
00:43:27qu'on est tous ensemble alignés sur cette nécessité
00:43:30d'avancer ensemble, de faire les bons constats,
00:43:34de proposer les bonnes solutions
00:43:36pour obtenir les solutions les plus satisfaisantes.
00:43:38La deadline, c'est quoi ? C'est le mois de mars ?
00:43:39Il faut qu'au mois de mars, il y ait des solutions
00:43:41qui aient été validées par les pouvoirs publics ?
00:43:43On l'a rappelé tout à l'heure, il y a en tout cas
00:43:44une date qu'on connaît, c'est celle du 6 mars,
00:43:46qui est celle du tribunal de commerce, qui devrait,
00:43:48si les choses avancent comme elles devraient avancer,
00:43:51la liquidation judiciaire devrait encore exister,
00:43:53ce serait la première étape, effectivement,
00:43:54et une fois, et ça a été rappelé,
00:43:55une fois qu'on ferme une entreprise,
00:43:58et évidemment une plateforme,
00:44:00on ne peut pas, il est très compliqué,
00:44:02voire impossible de la redémarrer.
00:44:04Donc, mais on a un Premier ministre aussi
00:44:06qui est très sensibilisé à ce sujet,
00:44:07ce que lui-même a connu sur son territoire,
00:44:09à côté de Pau, la fermeture d'une plateforme chimique de lac.
00:44:11Donc, il est au courant de la situation,
00:44:14il est au courant des difficultés qu'on peut avoir.
00:44:16Donc, une fois encore, tous les services de l'État,
00:44:19des ministères sont en gré sur ce sujet,
00:44:21et c'est, une fois encore, sous la responsabilité
00:44:24du Premier ministre que les discussions sont engagées.
00:44:26Donc, je veux croire en tout cas que tout va être fait
00:44:29pour qu'on puisse trouver la solution la plus satisfaisante.
00:44:31Vous ne lui avez pas demandé symboliquement
00:44:32de venir sur le terrain voir les salariés
00:44:35de Bancorex ou d'Arkema ?
00:44:37Des visites seront peut-être prévues,
00:44:38je crois que différentes possibilités
00:44:41sont en discussion.
00:44:44Mais je crois, une fois,
00:44:46ce qui est important, au-delà d'une visite possible,
00:44:50c'est surtout que les salariés soient écoutés,
00:44:52que les organisations syndicales soient écoutées,
00:44:53que les élus soient écoutés
00:44:54et qu'on puisse avancer sur les solutions.
00:44:57Je change de sujet, on passe de l'industrie à l'agriculture.
00:45:00Il y avait les élections de chambres d'agriculture
00:45:02un peu partout en France, et notamment ici en Isère,
00:45:05c'est la FNSEA ou la FDSEA pour le département
00:45:09qui va conserver la gestion de la chambre d'agriculture Isère.
00:45:13Ce n'est pas le cas partout en France.
00:45:14C'est le syndicat qui était dominant, hégémonique,
00:45:17on peut le dire, depuis de nombreuses années,
00:45:18qui commence à être contesté,
00:45:20notamment sur cette aile droite.
00:45:23Alors, dans les travaux des prochaines semaines,
00:45:25il y a un projet de loi d'orientation agricole.
00:45:28L'examen a, je crois, commencé dans les deux chambres.
00:45:31Il va y avoir le salon de l'agriculture.
00:45:32On va revenir sur ces sujets de façon un peu plus fréquente.
00:45:37Dans ce domaine, on a l'impression que le gouvernement
00:45:39est prêt à pas mal de concessions,
00:45:41quitte à revenir en arrière sur certains acquis environnementaux
00:45:45pour satisfaire les demandes des agriculteurs.
00:45:48Je crois qu'il est vraiment trop tôt pour savoir aujourd'hui
00:45:51comment se positionner sur ces textes,
00:45:53puisque la discussion commence, comme vous l'avez rappelé.
00:45:55Il y a déjà eu des signes du Sénat, notamment,
00:45:57qui a adopté la semaine dernière un projet de loi
00:45:59visant à lever les contraintes à l'exercice
00:46:01du métier d'agriculteur, avec une mesure symbolique
00:46:05qui était la réintroduction d'un néonicotinoïde,
00:46:09qui est un des pesticides qui cause la disparition des abeilles.
00:46:13Rien que ce petit symbole a son importance,
00:46:15quand même, dans le débat qui s'annonce.
00:46:17Il y a plusieurs sujets dans votre question.
00:46:19D'abord, sur les agriculteurs, le fait d'avoir adopté un budget
00:46:24est une très bonne nouvelle pour eux,
00:46:26puisqu'ils avaient été l'une des victimes, entre guillemets,
00:46:27de la première censure, enfin, de la censure, puisque...
00:46:30Ils auraient promis des choses qu'ils n'avaient pas pu se faire
00:46:33parce qu'il n'y avait pas de budget.
00:46:34Donc là, en tout cas, grâce à l'adoption de ce budget,
00:46:36les promesses qui leur avaient été faites vont pouvoir se concrétiser.
00:46:38Ça, c'est quand même la première chose.
00:46:40Après, il va falloir, effectivement, avancer sur ces sujets
00:46:42et de façon équilibrée, avec des normes environnementales
00:46:45qu'il va falloir aussi conserver.
00:46:46Vous avez évoqué les néonicotinoïdes.
00:46:48C'est un sujet sur lequel je suis particulièrement sensible.
00:46:50C'est mieux que moi.
00:46:51Puisque j'avais été amené, effectivement,
00:46:55lors de mon premier mandat, à voter sur ce sujet.
00:46:58Et j'avais écouté, on avait eu beaucoup d'auditions.
00:47:01Et donc, on nous avait convaincus et j'avais voté
00:47:04pour une prolongation, effectivement, de deux années
00:47:06pour trouver des solutions avec l'INRAE,
00:47:08en lien avec les agriculteurs.
00:47:11Et aujourd'hui, il me semble, en tout cas,
00:47:12moi, l'engagement qui avait été donné à l'époque,
00:47:14qui était de deux ans, est passé.
00:47:15Donc, il me semble que sur ce sujet-là,
00:47:17la position doit être très claire.
00:47:18C'est-à-dire qu'il n'y a pas de possibilité
00:47:20de réintroduire des néonicotinoïdes en France.
00:47:23Ça a été, en tout cas, une fois encore,
00:47:25après avoir voté...
00:47:26Ce n'est pas la position qui a adopté le Sénat.
00:47:28Ce sera, en tout cas, ma position sur ce sujet.
00:47:30La première circonscription, effectivement,
00:47:33comporte certains territoires agricoles.
00:47:35Parfois, on l'oublie.
00:47:36La vallée du Grésil-Vendant.
00:47:37Voilà. Et puis, il y a au Sapé, à la Tronche,
00:47:42il y a sur Bivier.
00:47:43Moi, c'est ma méthode.
00:47:44J'irai voir aussi ces agriculteurs, ceux du terrain,
00:47:47pour voir avec eux et discuter, effectivement,
00:47:49des contraintes qui sont les leurs
00:47:50et des possibilités de textes qui vont être discutées.
00:47:53Et puis, enfin, il y a, comme vous l'avez rappelé,
00:47:54le Salon des Cultures,
00:47:55qui est toujours un moment très intense,
00:47:59mais qui fait aussi la fierté de chacun de nos territoires.
00:48:01Donc, je m'y rendrai, évidemment, aussi.
00:48:02Donc, en tout cas, très, une fois encore,
00:48:06au contact de ceux qui sont sur ce sujet
00:48:08sur notre territoire,
00:48:10à discuter, mais très vigilantes
00:48:12sur les sujets environnementaux et notamment,
00:48:14comme je vous l'ai dit, sur les sujets des néonicotinoïdes.
00:48:16La semaine dernière, à votre place,
00:48:17on avait un sénateur de l'Isère, Michel Sabin,
00:48:19qui a voté ce retour en arrière, en tout cas, sur ce pesticide.
00:48:24Je lui avais d'ailleurs posé la question.
00:48:26Il avait son explication sur ce sujet.
00:48:29Mais il y a un rituel dans cette émission,
00:48:30c'est de demander à l'invité de poser une question au suivant.
00:48:35Donc, Michel Sabin, c'est plié à l'exercice.
00:48:37On écoute la question qui vous concerne.
00:48:41Madame la députée, bonjour.
00:48:42D'abord, félicitations pour cette élection,
00:48:46une élection qui est due, au deuxième tour,
00:48:49à un grand rassemblement autour de votre candidature,
00:48:53notamment le soutien de Nathalie Béranger,
00:48:56qui a fait une très belle campagne au premier tour,
00:48:58un très beau score, et qui a appelé à soutenir
00:49:03votre candidature pour faire barrage
00:49:06aux candidats de la France insoumise.
00:49:08Ma question est simple.
00:49:10Est-ce que vous prenez l'engagement, aujourd'hui,
00:49:13de soutenir la liste qui arrivera en meilleure position
00:49:18face à la liste de la majorité grenobloise
00:49:22dans quelques mois aux élections municipales ?
00:49:25L'enjeu est important, vous le savez.
00:49:28C'est l'enjeu pour la ville de Grenoble,
00:49:30c'est l'enjeu aussi pour la métropole.
00:49:32J'espère que le rassemblement qu'il y a eu
00:49:35autour de votre candidature au deuxième tour des législatives
00:49:38pourra se réaliser, soit avant le premier tour,
00:49:41mais soit au deuxième tour de cette élection municipale.
00:49:43Donc, la réponse doit être claire.
00:49:45Est-ce que, oui ou non, vous appelez à soutenir,
00:49:49quelle que soit la liste qui arrive en deuxième position,
00:49:52la mieux placée pour battre la majorité actuelle ?
00:49:56La question de Michel Savin est claire.
00:50:00Juste avant de vous répondre,
00:50:01on prêtait, à l'époque, des intentions à Olivier Véran
00:50:04de se lancer dans les élections municipales à Grenoble.
00:50:08Ça pourrait vous intéresser, vous ?
00:50:10La réponse va être très claire.
00:50:11J'ai été candidate aux élections législatives, je suis députée,
00:50:14je ne serai pas candidate aux élections municipales.
00:50:17Autre réponse claire, c'est la question que vous pose Michel Savin.
00:50:21Est-ce que vous soutiendrez la liste de votre majorité,
00:50:25que ce soit LR, Modem ou Renaissance,
00:50:28qui arrivera en tête, en tout cas la mieux placée,
00:50:30dans ces élections municipales qui auront lieu l'an prochain ?
00:50:33Comme vous l'avez rappelé, ces élections ont lieu dans un an.
00:50:35Et aujourd'hui, on n'a pas de candidats,
00:50:38on n'a pas de projet, on n'a pas d'alliance.
00:50:42On ne sait pas, en tout cas, comment vont se présenter les choses.
00:50:44Et donc, aujourd'hui, ce n'est pas possible de répondre à cette question
00:50:46dès lors que je n'ai pas les éléments...
00:50:48Là, il vous parle des tendances, des partis.
00:50:49On sait qu'il y aura forcément soit un candidat LR,
00:50:52soit un candidat Renaissance ou un candidat du Modem, pourquoi pas,
00:50:56qui mènera la liste et il n'a cité personne.
00:50:59Voilà, mais justement, vous énoncez toutes les hypothèses.
00:51:02Et donc, une fois qu'on connaîtra,
00:51:05qu'on aura des réponses à toutes ces hypothèses,
00:51:07à ce moment-là, je m'intéresserai aux élections municipales
00:51:09et je donnerai, effectivement, quelle est ma sensibilité,
00:51:12sachant que sur la circonscription, il y a 10 communes
00:51:15et donc il y a 9 autres communes où je pourrais donner
00:51:16ma même position, le cas échéant.
00:51:19Il y en a une qui est plus importante que les autres,
00:51:21c'est Grenoble, ce sera symbolique, cette bataille.
00:51:23Alors moi, je vais être plus clair, peut-être, que Michel Sarmin,
00:51:25puisque vous dites qu'il n'y a pas de noms.
00:51:27Il y en a un qui circule et je pense qu'il faisait allusion,
00:51:29c'est le nom d'Alain Carignan, l'ancien maire de Grenoble,
00:51:32qui est membre des Républicains, qui ne fait pas...
00:51:37qui ne cache pas le fait qu'il sera candidat l'an prochain
00:51:40pour les municipales et qui pourrait être cette liste
00:51:42qui arrive en tête, si c'était le cas,
00:51:43si c'est la liste d'Alain Carignan.
00:51:45Est-ce que, vous, c'est quelqu'un que vous pourriez
00:51:49soutenir ou rejoindre ?
00:51:52Une fois encore, on ne connaît pas les élections,
00:51:54on ne connaît pas... Vous dévoquez une hypothèse...
00:51:56Là, je vous cite quelque chose qui est assez...
00:51:57Les observateurs de la vie locale savent que je ne pars pas
00:52:00non plus dans une hypothèse farfelue.
00:52:01Non, monsieur Carignan n'est pas de ma sensibilité.
00:52:05Et au-delà de sa candidature, je crois qu'il est important
00:52:09sur cette municipalité et sur cette commune
00:52:12qu'on ait des projets qui se forment,
00:52:15des personnalités qui se dégagent, des alliances qui se fassent.
00:52:18Et donc, c'est au regard de ces éléments-là
00:52:20que je pourrais donner éventuellement ma position.
00:52:23Bon, je comprends que vous n'avez pas envie de le soutenir,
00:52:24mais que politiquement, c'est un peu compliqué.
00:52:27Non, c'est la réponse que je vous ai donnée.
00:52:29Je crois qu'il faut être sérieux sur ces sujets.
00:52:32On a une élection, on va avoir des élections municipales.
00:52:34On a une ville, effectivement, qui demande, une fois encore,
00:52:37à ce que, effectivement, il y ait peut-être une capacité
00:52:40de rassemblement des certains acteurs.
00:52:42On a un besoin surtout d'un projet, je crois qu'au-delà des personnes
00:52:45et au-delà de cette volonté d'en permanent se cliver,
00:52:48opposer et mettre des personnalités au-delà des personnes,
00:52:51il faut avoir absolument un projet pour cette ville.
00:52:53Et je crois vraiment qu'il est possible
00:52:55et qu'il y a matière à faire en sorte que, effectivement,
00:52:58on ait un projet qui soit à la hauteur des enjeux.
00:53:00Et c'est au regard de ce projet que je pourrais donner ma position.
00:53:03Bon, votre collègue Émilie Chalas,
00:53:05qui était également députée de Grenoble il y a encore quelques années,
00:53:08était plus claire là-dessus quand on lui parlait d'Alain Carignan.
00:53:10Pour elle, c'était impossible de le soutenir.
00:53:14Alors, elle a peut-être changé d'avis depuis.
00:53:16C'est elle la candidate naturelle de votre camp pour Grenoble.
00:53:20Elle ne cache pas qu'elle a envie de repartir sur l'élection municipale.
00:53:23Émilie Chalas.
00:53:25Émilie Chalas a été candidate à cette élection municipale.
00:53:29Donc, c'est certainement un sujet qui l'intéresse encore aujourd'hui.
00:53:32Mais je vais de nouveau me répéter.
00:53:35Il ne s'agit pas aujourd'hui que je dise
00:53:36que si je suis opposée ou pas à tel ou tel candidat.
00:53:39Je pense que ce qui est important,
00:53:40c'est que je me consacre d'abord à mon mandat de députée.
00:53:42Comme je vous l'ai indiqué...
00:53:43Dans votre famille politique, c'est un sujet qui gagne dans les discussions.
00:53:46Comme je vous l'ai indiqué, je ne suis moi-même pas candidate.
00:53:49Et donc, je pense que j'ai beaucoup de sujets à la fois nationaux
00:53:51et de circonscriptions à mener.
00:53:54Par contre, je souhaite effectivement que, certainement, sur Grenoble,
00:53:57on ait des personnes qui s'engagent
00:53:59avec leur sensibilité pour construire un projet
00:54:02qui soit à la hauteur des enjeux de cette ville.
00:54:05Donc, voilà, quelle est ma réponse.
00:54:07Je ne voulais pas vous mouiller, pour l'instant,
00:54:09sur l'orientation que pourrait prendre la campagne...
00:54:12Je ne reprendrai pas cette expression.
00:54:13...des municipales.
00:54:14En tout cas, les choses se précisent à gauche
00:54:17avec trois candidates à la candidature
00:54:19qui ont été présentées il y a quelques jours,
00:54:22réunies sur cette photo.
00:54:24Margot Bélair, qui est adjointe d'Éric Piolle en charge de l'urbanisme.
00:54:28Lucille Lereux, qui est adjointe aussi d'Éric Piolle à la culture.
00:54:31Et puis, une nouvelle entrante
00:54:32qui ne fait pas partie de l'équipe municipale actuelle,
00:54:35Laurence Ruffin, qui est cheffe d'entreprise
00:54:37d'une scope installée à Saint-Martin-d'Aire.
00:54:41La voilà, Laurence Ruffin.
00:54:43Vous la connaissez, Camille Gaillard-Migné ?
00:54:45Vous l'avez déjà rencontrée ?
00:54:47La scope Alma qu'elle dirige est une scope importante
00:54:49sur le territoire.
00:54:51Je la connais, puisque Alma fait partie des entreprises de Sésame.
00:54:53Ah, ben voilà !
00:54:55C'est mon autre casquette.
00:54:57Parmi les 40 entreprises qui composent ce fonds d'otation,
00:54:59il y a l'entreprise Alma, qui est une société coopérative.
00:55:02J'ai notamment travaillé surtout avec les salariés de cette entreprise.
00:55:05Ils sont très actifs au sein de Sésame et, à chaque fois,
00:55:08ils sont très moteurs dans les actions qu'on a menées.
00:55:10Et de ce fait, je connais leur PDG.
00:55:14Vous avez été surprise de l'avoir arrivée comme ça,
00:55:16comme une des prétendantes à la mairie de Grenoble ?
00:55:19Je n'ai pas de surprise.
00:55:20Chaque habitant de Grenoble a la possibilité,
00:55:22s'il le souhaite, de se présenter à cette élection.
00:55:24Non, je n'ai pas de surprise.
00:55:26Ce qui va être intéressant, c'est de voir quel est surtout le projet,
00:55:28une fois encore, au-delà des personnes
00:55:29qui sera portées par ce mouvement politique
00:55:34et surtout le projet qui va être construit en face
00:55:36par ceux qui souhaiteront construire ensemble
00:55:40un projet alternatif pour Grenoble.
00:55:41Il y a le projet, mais les élections municipales
00:55:43sont quand même incarnées par le maire ou la mairesse,
00:55:46peut-être plus que dans un autre type de scrutin.
00:55:51Laurence Ruffin, qui est la sœur de François Ruffin,
00:55:53je pense que vous le saviez,
00:55:55l'ancien leader insoumis,
00:55:57qui est un peu en marge de son mouvement actuellement.
00:56:02On verra ce que ça donne dans les prochains mois.
00:56:06Vous votez sur quelle commune, Camille Galliard ?
00:56:08La Tronche.
00:56:09La Tronche ?
00:56:10Très bien.
00:56:11Il y aura peut-être de l'enjeu aussi au municipal à La Tronche.
00:56:16Puisqu'on parle de vote,
00:56:19Éric Piolle a évoqué, cette semaine, dans la presse,
00:56:21l'idée d'un référendum sur la légalisation du cannabis,
00:56:25qui est un sujet important.
00:56:27La campagne, d'ailleurs, à Grenoble,
00:56:28pourrait se jouer autour des enjeux
00:56:31sur la lutte contre le narcotrafic.
00:56:33Qu'est-ce que vous pensez de cette proposition ?
00:56:36Je pense que la lutte contre le narcotrafic
00:56:38doit être prise très au sérieux.
00:56:40Ça a été un thème important pendant ces trois mois de campagne.
00:56:43C'est un thème important qui est aussi au niveau national.
00:56:46Malheureusement, il n'y a pas que Grenoble
00:56:47qui est touché par ce trafic.
00:56:50C'est aussi d'autres communes en France,
00:56:51et la France, de manière générale, et de façon internationale.
00:56:54Moi, il me semble surtout qu'il faut, aujourd'hui,
00:56:55aborder ce sujet de façon très, très concrète
00:56:57auprès des habitants, parce qu'il y a des habitants
00:56:58qui souffrent, aujourd'hui, tous les jours de ce trafic.
00:57:01C'est trouver, sur le territoire, une action concertée
00:57:04entre, à la fois, la justice, la police, les collectivités.
00:57:07Je pense que chacun doit être à la hauteur des enjeux.
00:57:09Évoquer ce référendum, cette solution, c'est à discuter.
00:57:13Mais je crois que ce n'est pas coordonné avec l'urgence
00:57:16qui est, aujourd'hui, de faire en sorte que tous les élus,
00:57:19et on voit que ce n'est pas toujours le cas,
00:57:22en tout cas, de la même façon, entre grands hommes,
00:57:23mais comme on le fait sur Echirol et sur Fontaine,
00:57:25donc des élus qui soient concrètement engagés
00:57:26aux côtés de tous les acteurs pour trouver des solutions,
00:57:28que ce soit sur, effectivement, des questions
00:57:30comme le nid de surveillance, la police municipale.
00:57:32Et là, je n'évoque pas des solutions.
00:57:34Ce que je pense comme étant indispensable,
00:57:36et j'espère le rencontrer très prochainement
00:57:37pour évoquer ces sujets, c'est juste comment on fait en sorte
00:57:40de pouvoir agir de façon très, très concrète et efficace,
00:57:43surtout, et à l'écoute des habitants
00:57:46et de ceux qui en souffrent, aujourd'hui, quotidiennement.
00:57:49Un parquet national et international,
00:57:50ça me tombe être très important, puisque, effectivement,
00:57:52c'est un sujet qu'on doit porter au niveau national.
00:57:53Il y a des actions qui sont portées au niveau du gouvernement
00:57:55qui me semblent aussi importantes pour qu'on puisse, maintenant,
00:57:57agir de façon très, très efficace sur ce sujet.
00:58:00J'ai parlé d'efficacité, mais ça fait 30 ans
00:58:02que les mesures s'enchaînent, le tout répressif,
00:58:04et que, finalement, le trafic augmente,
00:58:06que le nombre de consommateurs explose également.
00:58:09Le constat d'Éric Piolle, c'est de dire ça ne marche pas,
00:58:11ça ne sert à rien de s'enfermer là-dedans.
00:58:13Changeons d'orientation, légalisons le cannabis,
00:58:16qui est aujourd'hui consommé par plus de 5 millions de Français,
00:58:18si on en croit les études.
00:58:20Est-ce que c'est une piste intéressante, ce qu'il propose ?
00:58:22Alors, c'est ce que pense M. Piolle,
00:58:23mais c'est surtout ce que pensent d'autres personnes.
00:58:25Il y a eu des rapports qui ont été faits sur ce sujet.
00:58:27Donc, oui, il y a une question qui s'oppose.
00:58:28Il y a une question qui doit être débattue,
00:58:30mais ce n'est pas une question qui donnera des solutions
00:58:31à très court terme, surtout si ça concerne uniquement le cannabis.
00:58:34Or, malheureusement, le narcotrafic,
00:58:36et aujourd'hui, ça fait des morts.
00:58:38On a 110 personnes qui sont mortes, on a 250 blessés.
00:58:41C'est un sujet de sécurité, de santé publique, finalement,
00:58:48qui vont bien au-delà que cette seule notion de cannabis,
00:58:51que peut-être la cocaïne ou d'autres drogues.
00:58:53Donc, à mon sens, surtout, il y a des priorités aujourd'hui,
00:58:56et c'est le sujet, vous l'avez dit, ça fait 30 ans,
00:58:58mais ce n'est pas parce que ça fait 30 ans qu'on a baissé les bras.
00:59:00Il faut montrer justement à nos concitoyens
00:59:02qu'il faut agir de façon très forte, qu'à chacun doit y être.
00:59:05Vous avez rappelé tout à l'heure les budgets.
00:59:07Les budgets, ils sont là aussi pour la justice,
00:59:08parce qu'il faut arrêter, il faut traiter les sujets,
00:59:11il faut des enquêteurs, il faut des gendarmes,
00:59:12il faut des policiers sur le terrain.
00:59:14Et tout ça, c'est plutôt des choses
00:59:16qu'il faut qu'on agisse sur le terrain.
00:59:17Et il faut que tous les acteurs, jusqu'au niveau local,
00:59:19soient partie prenante,
00:59:21non pas uniquement dans le discours, mais dans les actes.
00:59:22Et ça, c'est, je pense, ce qui peut manquer
00:59:24sur le territoire grand noble.
00:59:25Alors, justement, vous parliez de l'implication des acteurs.
00:59:27Avec Piolle, laissez entendre que l'ensemble des parlementaires
00:59:30n'étaient peut-être pas complètement motivés
00:59:33par cette guerre contre le narcotrafic
00:59:35pour être, pour certains, des consommateurs.
00:59:37Il a proposé de faire des tests salivaires
00:59:40à l'Assemblée nationale, de tester tous les députés
00:59:41pour savoir s'ils consomment ou pas de la drogue.
00:59:44Est-ce que ça vous paraît une bonne idée ?
00:59:47Je crois que, surtout, ce n'est pas à la hauteur des enjeux.
00:59:50C'est difficile de répondre à cette question
00:59:53parce que, quand on voit la difficulté qu'il y a
00:59:55et ce que ça engendre sur la hauteur de vue
00:59:59qu'on devrait avoir sur un sujet de sécurité nationale,
01:00:02de santé publique...
01:00:03C'est aussi de montrer que, si les députés eux-mêmes
01:00:05sont impliqués dans ce trafic, puisqu'ils sont consommateurs,
01:00:08ils ne peuvent pas, forcément, apporter les bonnes solutions.
01:00:11C'est, à mon avis, prendre les choses, de toute façon,
01:00:13pas du tout dans le bon ordre.
01:00:15Je crois qu'il lui a été répondu par M. Darmanin
01:00:17qu'on pourrait aussi tester tous les conseillers municipaux.
01:00:20Vous voyez, je crois qu'on n'est pas à la hauteur
01:00:23des enjeux et de ce qu'attendent nos concitoyens.
01:00:26Nos concitoyens n'attendent pas qu'on discute ici
01:00:28de tests salivaires.
01:00:29Ils veulent surtout savoir qu'est-ce qu'on fait
01:00:32pour que cette lutte contre le Nart quota fixe
01:00:34soit plus efficace.
01:00:36Comme vous l'avez dit, parce que, malheureusement,
01:00:38aujourd'hui, en tout cas, ce n'est pas assez efficace
01:00:40et qu'on soit sur des villes plus sûres,
01:00:42qu'on ait moins de consommateurs.
01:00:43On est effectivement des consommateurs
01:00:44qui comprennent ce que c'est de consommer
01:00:46et des dangers que ça a, et pour leur santé,
01:00:48et pour le pays, parce que consommer,
01:00:51c'est aussi, effectivement, faire partie
01:00:53d'un trafic général.
01:00:54Donc, voilà, je crois que, surtout,
01:00:56soyons à la hauteur et chacun devrait aussi agir
01:01:00lorsque c'est possible.
01:01:01On voyait quelques images d'un clip vidéo
01:01:03qui a été mis en ligne cette semaine
01:01:04par le ministère de l'Intérieur
01:01:05pour sensibiliser à la lutte contre le Nart quota fixe
01:01:09et à la consommation de drogue.
01:01:11Tout à fait, je répondis juste sur la consommation,
01:01:14parce que ça veut dire aussi,
01:01:15il y a aussi tout le volet d'action et de sécurité,
01:01:19mais il y a aussi le volet prévention
01:01:20et, justement, aussi, et des intoxications.
01:01:23Ça aussi, ça doit être pris en compte
01:01:25si on veut aborder de façon très globale
01:01:27ce sujet qui est très important.
01:01:29Moi, je trouvais l'idée d'Éric Piolle,
01:01:31même si, effectivement, il l'a fait sûrement
01:01:33pour faire le buzz, intéressante.
01:01:35On n'a pas le droit de conduire bourré,
01:01:37on pourrait estimer qu'on n'a pas le droit
01:01:38de voter des lois si on a consommé
01:01:40du cannabis ou de la cocaïne,
01:01:42mais bon, ça, c'est un autre débat.
01:01:45On termine par un sujet local.
01:01:47Ce jeudi, le tribunal administratif de Grenoble
01:01:49s'est penché sur la demande de la préfecture de l'Isère
01:01:51pour faire annuler les congés menstruels
01:01:53mis en place par certaines communes de l'agglomération.
01:01:55Grenoble, Ponclet, Sessiné ou Échirol
01:01:57proposent à leurs salariés,
01:01:59femmes victimes de règles douloureuses,
01:02:01des jours de congés supplémentaires.
01:02:02Qu'est-ce que vous pensez de cette initiative,
01:02:04déjà des communes,
01:02:05et puis de la réaction de la préfète de l'Isère ?
01:02:09Sur le sujet, je trouve que c'est intéressant
01:02:11d'avancer sur ce thème,
01:02:13et je trouve que notre société et ses collectivités
01:02:17ont raison de s'intéresser à ce sujet.
01:02:20Sur la réaction de la préfète,
01:02:22elle me semble peut-être justifiée,
01:02:24enfin sûrement justifiée compte tenu des textes,
01:02:26parce que c'est des autorisations spéciales d'absence
01:02:29qui doivent être listées.
01:02:30Aujourd'hui, de ce que j'ai vu
01:02:33et des échanges que j'ai pu avoir,
01:02:34mais je vais les prolonger avec à la fois la préfecture
01:02:37et avec, je dois rencontrer des personnes
01:02:39de ces collectivités, notamment de la métropole,
01:02:41mais visiblement, ça ne fait pas partie de la liste
01:02:43des autorisations spéciales d'absence qu'on peut aujourd'hui...
01:02:47Donc là, peut-être que justement,
01:02:48je vais pouvoir travailler sur ce sujet
01:02:50et pouvoir faire une proposition
01:02:51pour qu'on rajoute cette possibilité-là,
01:02:53et qui doit être aussi adaptée au nombre d'heures
01:02:55faites par chacun des fonctionnaires.
01:02:56Mais en tout cas, je trouve que ce sujet soit traité
01:02:58et qu'il soit mis en visibilité par ces collectivités,
01:03:00il me semble que c'est une bonne chose.
01:03:01Il n'y a pas un peu d'excès de zèle de cette préfète ?
01:03:03Il y a plein de choses qui sont en bordure de l'égalité,
01:03:06et la préfecture ne réagit pas de façon aussi rapide.
01:03:09Elle vient de rentrer en poste, on la voit, Catherine Seguin,
01:03:13dont le mari est directeur de cabinet
01:03:15de Bruno Rotailleau, ministère de l'Intérieur.
01:03:16Alors, je ne sais pas si ça a un lien,
01:03:18mais d'avoir comme ça une fermeté sur un sujet
01:03:22qui est plutôt un sujet d'évolution de la société...
01:03:25On permettrait de ne pas juger de cette célérité.
01:03:29Elle est en tout cas dans un rôle qui est celui
01:03:31de faire en sorte que les décisions qui soient prises
01:03:32soient conformes à la légalité.
01:03:34On a connu d'autres décisions dans d'autres domaines
01:03:35où la préfecture est beaucoup moins réactive.
01:03:37Mais une fois encore, je pense que moi, ce que je souhaite,
01:03:39c'est pouvoir en tout cas, et c'est ce que je vais faire
01:03:41ces prochains jours, c'est déjà se fixer,
01:03:43rencontrer les acteurs qui vont avancer sur ce sujet.
01:03:46Et comme je vous l'ai dit, je suis plutôt,
01:03:47effectivement, plus favorable au fait qu'on puisse avancer
01:03:49sur ces sujets, voir éventuellement si mon intervention
01:03:52et si je pourrais faire en sorte que s'il y a
01:03:56une difficulté juridique et une difficulté législative,
01:03:58on puisse avancer et que très rapidement,
01:04:00s'il y a une nouvelle hypothèse d'absence spéciale,
01:04:05d'autorisation d'absence spéciale soit ajoutée,
01:04:08je puisse apporter ma pierre à l'édifice et qu'effectivement,
01:04:11demain, il n'y ait plus de difficultés,
01:04:12donc plus d'intervention de la préfecture.
01:04:14On verra ce que dit le tribunal administratif
01:04:15qui rendra sa décision normalement dans une quinzaine de jours.
01:04:17Oui, sur l'urgence et après sur le fond, en tout cas.
01:04:20Il y aura deux temps.
01:04:21La semaine prochaine, ce sera une ancienne ministre
01:04:23qui sera à votre place, Nadjad Vallaud-Belkacem,
01:04:26qui aujourd'hui dirige le groupe socialiste
01:04:28à la région Auvergne-Rhône-Alpes,
01:04:30qui est donc présente sur notre territoire.
01:04:32Je vais vous demander, Camille Gagné-Arminier,
01:04:35de regarder la caméra en face de vous et de lui poser une question.
01:04:38Oui, bonjour, madame Nadjad Vallaud-Belkacem.
01:04:41J'ai eu l'honneur, quelques jours après mon élection,
01:04:45d'être à l'Assemblée, de voter un projet de résolution
01:04:50qui a été voté à l'unanimité par l'Assemblée
01:04:52dès le 22 janvier, dans la nuit du 22 janvier,
01:04:54en présence de femmes iraniennes,
01:04:56pour leur donner tout le soutien de l'ONU
01:05:00et de notre pays dans le combat qu'elle mène en Iran,
01:05:03à travers le mouvement Femmes, Vie, Liberté,
01:05:05et de condamner à la fois les acteurs politiques
01:05:10et, une fois encore, leur assurer du soutien de la nation française.
01:05:14Et donc, vous, en tant que président de France Terre d'Asile,
01:05:18qui êtes engagé sur ces sujets,
01:05:19j'aurais voulu vous poser la question,
01:05:22est-ce que vous pourriez nous indiquer
01:05:23comment nous pourrions mieux accueillir
01:05:25ces femmes iraniennes sur notre territoire ?
01:05:28Merci, Camille Gayard,
01:05:30d'avoir participé à ce premier QG politique
01:05:33en ce qui concerne votre nouveau mandat de député.
01:05:35Vous pouvez retrouver toutes nos émissions en ligne
01:05:37sur telegrenoble.net
01:05:39et puis nous retrouver sur l'antenne de Télé Grenoble
01:05:41le vendredi à 21h15, le samedi à 9h
01:05:43et le dimanche après-midi à 17h30.