• il y a 6 mois
Débat entre les principaux candidats au poste de député sur la 1ère circonscription de l'Isère (Grenoble-Meylan) : Olivier Véran, le député sortant ancien ministre d'Emmanuel Macron, Alexandre Lacroix candidat LR soutenu par le Rassemblement National, Hugo Prévost, candidat LFI du Nouveau Front Populaire et Nathalie Béranger candidate Les Républicains.

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00:00:00Bonjour à tous. Le 30 juin et le 7 juillet, les Français vont élire un nouveau Parlement.
00:00:22577 députés qui auront la responsabilité de choisir la destinée du pays pour 3 ou 5 ans.
00:00:2910 de ces députés seront iséraux.
00:00:32Focus dans cette émission sur la première circonscription de l'Isère, celle qui concerne Grenoble-Mélenc,
00:00:39avec sur ce plateau 4 des principaux candidats.
00:00:42Avant de vous les présenter, voici la carte postale de cette première circonscription signée Lucille Dailly.
00:00:48Elle embrasse le cœur de ville de Grenoble et s'étire le long du lit de l'Isère,
00:00:53en touchant les premiers sommets de Chartreuse.
00:00:56Des grands boulevards aux petits sentiers de Bernins,
00:00:59la première circonscription dessine un grand bassin de population de 130 000 habitants,
00:01:04répartis entre le centre urbain et la campagne du Grésivaudan, dans les cantons de Grenoble, Mélenc et Saint-Imier.
00:01:11Une population dont le niveau de vie est majoritairement aisé
00:01:15et dont plus d'un quart des habitants se déplacent principalement à pied ou à vélo.
00:01:20Notamment pour se rendre au travail dans l'un des plus grands pôles d'activité,
00:01:24comme Innovalet ou le CHU Grenoble-Alpes.
00:01:27Elle était représentée par la droite pendant plusieurs décennies,
00:01:30jusqu'à ce que la socialiste Geneviève Fioraso fasse basculer la circonscription à gauche en 2007,
00:01:36avant de rejoindre le gouvernement et de céder sa place à son suppléant Olivier Véran,
00:01:41réélu en 2017 puis 2022.
00:01:44L'ancien ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement se représente.
00:01:48Il défendra le programme de renaissance face à quatre autres candidats.
00:01:56Voilà aux dernières législatives.
00:01:58En 2022, Olivier Véran était arrivé en tête au premier tour.
00:02:01On voit les résultats avec plus de 40% des voix.
00:02:04Devant ça, Roméo Robin pour la France insoumise avec 37%.
00:02:08Les autres candidats étaient beaucoup plus loin.
00:02:11Brigitte Bauer pour les LR, un petit peu moins de 7% également.
00:02:16Au second tour, Olivier Véran l'avait emporté avec plus de 55% des voix.
00:02:21Un rapport de force qui s'inverse complètement si on regarde les résultats des Européennes du début juin,
00:02:27puisque les quatre parties de gauche unies désormais sous la bannière du Front populaire
00:02:31totalisent près de 48% des voix sur cette circonscription.
00:02:3430 points donc devant la liste Renaissance,
00:02:37qui est même devancée sur cette première circonscription par le total des voix de l'extrême droite qui dépasse les 19%.
00:02:43Alors qui sera le député de cette première circonscription de l'ISER ?
00:02:48Forcément un des quatre candidats présents sur ce plateau.
00:02:51Nathalie Béranger, bonjour.
00:02:52Bonjour.
00:02:53Alors vous êtes conseillère régionale au Rien de Rhône-Alpes,
00:02:55aux côtés de Laurent Wauquiez.
00:02:56Vous siégez également dans l'opposition au Conseil municipal de Grenoble.
00:02:59Vous êtes la numéro 2 des Républicains en ISER.
00:03:03Ce n'est pas votre première campagne législative.
00:03:05Vous aviez déjà été, je crois, sur la troisième circonscription en 2012.
00:03:102012.
00:03:112012.
00:03:12Je crois que votre fils est d'ailleurs suppléant sur cette circonscription cette année.
00:03:15Tout à fait.
00:03:16Donc voilà, une affaire de famille.
00:03:17On a la fibre.
00:03:18La fibre.
00:03:19Vous représentez dans cette élection les Républicains.
00:03:21Alors on est obligé de préciser maintenant quelle tendance.
00:03:24Le canal historique, c'est comme ça que vous l'appelleriez ?
00:03:27Canal historique, indépendant, les Républicains, comme on l'a toujours été.
00:03:31Moi, j'ai toujours été, j'ai toujours fait partie de ce parti-là, ce parti gaulliste.
00:03:36Au départ, c'était le RPR, après l'UMP.
00:03:38Maintenant, les Républicains.
00:03:40Vous savez, moi, je pense que la diversité des partis, c'est important.
00:03:45C'est une richesse.
00:03:46C'est la démocratie.
00:03:47Et il faut laisser le choix aux électeurs de voter,
00:03:51pas simplement les enfermer dans deux blocs avec des alliances,
00:03:55l'extrême droite, l'extrême gauche.
00:03:57Donc c'est la raison pour laquelle je suis candidate,
00:03:59pour la droite républicaine et le centre républicain.
00:04:02Vous aurez le logo des Républicains sur la patiche ?
00:04:04J'aurai le logo, les Républicains, bien sûr.
00:04:06Alors, autre candidat issu des Républicains, Alexandre Lacroix, bonjour.
00:04:10Bonjour.
00:04:11Alors vous, Canal Ciotti, puisque vous avez été investi par l'Alliance des Droites,
00:04:16menée par le Rassemblement National.
00:04:18Vous avez 34 ans.
00:04:19Vous avez milité aux Républicains pendant plusieurs années,
00:04:21avant de rejoindre le nouveau parti d'Éric Zemmour à l'époque, je crois que c'était en 2021.
00:04:26Tout à fait.
00:04:27Vous étiez d'ailleurs le coordinateur de Reconquête en Isère.
00:04:31La dissolution vous a ramené vers votre famille politique d'origine,
00:04:34puisque vous avez pris votre carte, j'ai vu ça dans la presse,
00:04:37au LR, le lendemain des élections européennes ?
00:04:39Je vais être très clair.
00:04:40Donc je m'étais déjà bien rapproché des Républicains
00:04:42puisque j'avais adhéré à Nouvelle Énergie de David Linsnart l'année dernière.
00:04:46Et en effet, dès qu'Éric Ciotti a annoncé ce qui est mon grand combat,
00:04:50c'est-à-dire l'Union des Droites,
00:04:51et c'était pour ça que j'avais été chez Reconquête,
00:04:53et quand j'avais vu que ça ne passerait pas par Reconquête,
00:04:55j'ai immédiatement quitté, j'ai immédiatement réadhéré,
00:04:57j'ai immédiatement appelé les cadres d'Éric Ciotti pour leur dire
00:05:00vous me connaissez, vous connaissez mes valeurs,
00:05:02vous connaissez mon engagement pour la droite républicaine,
00:05:05mais aussi pour l'Union des Droites.
00:05:06Et ils m'ont immédiatement fait confiance
00:05:08pour représenter ses valeurs sur cette circonscription.
00:05:11D'ailleurs, je tiens à dire, sur votre petite présentation,
00:05:13vous m'avez étiqueté RN.
00:05:14Je suis LR, soutenu par le RN, pas RN.
00:05:17Je me fais le porte-parole de Nathalie Béranger,
00:05:19qui vous a qualifié un peu d'opportuniste de ce changement de dernière minute.
00:05:22Très sincèrement, je ne veux pas entrer en polémique avec Nathalie Béranger,
00:05:25pour qui j'ai beaucoup d'estime.
00:05:27Est-ce que sur votre affiche, il y aura Eric Ciotti, Jordan Bardella ?
00:05:31Vous avez déjà fait le casting ?
00:05:32Oui, il y aura Eric Ciotti et Jordan Bardella,
00:05:34parce que mon chef de parti, c'est Eric Ciotti,
00:05:36et la personne que je veux mettre à Matignon pour dire que j'ai le gouvernement,
00:05:40c'est Jordan Bardella.
00:05:41Je crois que c'est votre première candidature en tant que député,
00:05:43mais vous aviez été sur la liste...
00:05:44J'avais été suppléant de Marine Camberto,
00:05:46mais en tant que titulaire, oui, c'est ma première candidature.
00:05:48Vous avez été sur la liste de Jean-Claude Perrin au municipal en 2021,
00:05:53et votre suppléant est un militant de l'Uni,
00:05:55syndicat étudiant marqué à droite,
00:05:57et on a sur ce plateau un autre syndicaliste étudiant marqué à gauche,
00:06:01Hugo Prévost, bonjour.
00:06:03Bonjour.
00:06:04Vous avez 24 ans, vous êtes donc étudiant,
00:06:06d'abord à Grenoble, puis aujourd'hui à la Sorbonne, à Paris, en économie, c'est ça ?
00:06:10Exactement, j'ai grandi à Grenoble, j'y ai fait mes études,
00:06:13et ces dernières années, je suis monté à Paris,
00:06:15surtout pour diriger l'Union étudiante,
00:06:17et aujourd'hui, je me présente dans la première circonscription de l'Isère
00:06:20pour le nouveau Front populaire.
00:06:21Je vous rassure, je n'aurai pas le logo des Républicains, moi, sur l'Isère.
00:06:24Je n'avais pas de doute là-dessus.
00:06:26Vous avez effectivement été président de l'UNEF Grenoble,
00:06:30et puis de l'Union étudiante.
00:06:32C'est votre première candidature aussi à une élection législative.
00:06:37Il y a deux courants qui se dessinent au sein de l'EFI,
00:06:40les mélenchonistes et les anti-mélenchons,
00:06:42on va le caricaturer comme ça.
00:06:44Vous avez, vous, choisi un camp ?
00:06:46Moi, je ne connais qu'un seul camp, c'est celui du nouveau Front populaire,
00:06:49et ce qu'on a dit un peu à tout le monde, c'est les égaux,
00:06:51on va les laisser de côté, 30 secondes,
00:06:53on va s'occuper de gouverner le pays,
00:06:54d'empêcher l'extrême droite d'arriver au pouvoir,
00:06:56et après, les guerres de chapelle, on verra plus tard.
00:06:58Alors, vous pourrez compter dans cette campagne
00:07:00sur l'expérience de votre suppléante, Salomé Robin,
00:07:02qui était la candidate de la France insoumise en 2022
00:07:06contre Olivier Véran. Bonjour.
00:07:08Bonjour.
00:07:09Alors, j'ai moins besoin de vous présenter que les autres candidats.
00:07:11C'est vrai que je regardais les images de votre reportage tout à l'heure.
00:07:14J'avais l'air très jeune en 2012,
00:07:16quand j'ai commencé avec Geneviève Serrazo,
00:07:18mais ça me rappelle beaucoup de bons souvenirs d'investissement sur ce territoire.
00:07:21C'était il y a 12 ans, déjà, vos premiers pas.
00:07:23La Covid, ça vieillit un peu.
00:07:25On dirait la crise Covid pendant deux ans, ça...
00:07:27On prend tous des images des années.
00:07:29Mais toujours jeune dans la tête.
00:07:31Donc, ancien ministre de la Santé,
00:07:33porte-parole également du gouvernement.
00:07:35Vous avez 44 ans aujourd'hui.
00:07:37Vous êtes député de cette circonscription depuis 2012,
00:07:41d'abord sous les couleurs du PS, puis d'Emmanuel Macron.
00:07:43Un mandat par intermittence,
00:07:45puisqu'en 12 ans, j'ai calculé, vous avez fait...
00:07:47Vous avez été occupé de poste pendant 5 ans et demi.
00:07:49Oui, j'ai été 3 ans député quand Geneviève Serrazo était ministre.
00:07:52Puis, j'ai retrouvé l'hôpital, la blouse de neurologue
00:07:54et les gardes qui allaient avec pendant 2 ans.
00:07:56Donc, j'ai connu le retour à la société civile.
00:07:58Et j'ai été élu ensuite en 2017.
00:08:00Et puis, éloigné...
00:08:02Éloigné... Non, pas vraiment éloigné,
00:08:04mais en fait, avec une activité parisienne
00:08:06que chacun peut comprendre pendant 4 ans,
00:08:08parce que j'étais ministre de la Santé et des Solidarités
00:08:10pendant la crise Covid, puis porte-parole.
00:08:12Donc, j'ai eu un retour ici, sur ce territoire,
00:08:14où j'élève mes enfants.
00:08:16Justement, depuis votre sortie du gouvernement,
00:08:18c'était en janvier dernier,
00:08:20vous avez déclaré, annoncé quitter l'hôpital public à Grenoble
00:08:22pour vous installer à Paris, dans une clinique privée.
00:08:24C'est une interview que vous aviez donnée
00:08:26à la presse nationale en mars.
00:08:28Donc, c'est il n'y a pas très longtemps.
00:08:30On peut s'étonner de vous voir revenir ici,
00:08:32candidaté en Isère ?
00:08:34J'ai demandé ma réintégration au CHU le 15 avril.
00:08:36Donc, ça n'a rien à voir avec les élections.
00:08:38Ça, je le précise pour les mauvaises langues.
00:08:40Oui, c'est vide, mais vous savez,
00:08:42je ne suis pas sourd à ce qu'on me dit.
00:08:44Et j'écoute.
00:08:46Moi, je pensais que le retour à la neurologie
00:08:48serait difficile, y compris pour moi.
00:08:50Il faut comprendre que la neurologie,
00:08:52on annonce souvent des maladies graves
00:08:54à des gens qui sont assez jeunes.
00:08:56J'avoue qu'après avoir géré l'épidémie de Covid,
00:08:58avoir été face à des mauvaises nouvelles tout le temps,
00:09:00j'ai eu envie de suivre un diplôme,
00:09:02que je ne valide donc pas par choix,
00:09:04dans une discipline où les gens étaient peut-être
00:09:06en meilleure santé.
00:09:08J'ai écouté mes collègues, j'ai écouté les patients aussi.
00:09:10Et donc, j'ai demandé ma réintégration.
00:09:12Je suis en cours de validation de mes compétences
00:09:14par le Conseil de l'Ordre.
00:09:16Quand on peut avoir été ministre de la Santé,
00:09:18devoir en passer par là.
00:09:20Et je respecte ça.
00:09:22Si tout va bien, le 3 juillet,
00:09:24je suis de nouveau neurologue
00:09:26et j'espère recommencer au CHU assez vite.
00:09:28Si jamais vous étiez battu en tant que député,
00:09:30vous reprendriez une activité à temps plein
00:09:32au sein du CHU de Grenoble ?
00:09:34D'abord, si vous me connaissez suffisamment
00:09:36Si j'avais envisagé la défaite,
00:09:38j'aurais fait autre chose.
00:09:40Si j'ai décidé de revenir à plein sur le territoire,
00:09:42c'est pour me battre pour cette circonscription,
00:09:44pour ces entreprises, ces associations,
00:09:46ces habitants.
00:09:48Je respecte les convictions de chacun,
00:09:50mais ma conviction, c'est que je ne veux pas
00:09:52que cette circonscription rejoigne
00:09:54les rangs de la France insoumise.
00:09:56On a déjà la ville, une partie de la métropole.
00:09:58Je pense que les gens sont vaccinés,
00:10:00sans mauvais jeu de mots.
00:10:02Il y a un autre candidat qui enlise sur cette circonscription.
00:10:04Il n'a pas souhaité faire partie
00:10:06de cette alliance de gauche, du nouveau Front Populaire.
00:10:08Il nous explique les raisons de son choix.
00:10:10Nous ne faisons pas confiance
00:10:12aux partis de gauche
00:10:14qui ont gouverné en alternance
00:10:16avec la droite depuis 40 ans
00:10:18et qui n'ont rien changé à la situation
00:10:20des travailleurs, qui n'ont pas combattu davantage
00:10:22les idées du Front National.
00:10:24Pire, dont la politique
00:10:26a creusé le fossé
00:10:28entre travailleurs français et étrangers
00:10:30et a ouvert la voie
00:10:32aux idées d'extrême droite.
00:10:34C'est aussi cette gauche de gouvernement
00:10:36qui a voté des lois
00:10:38contre les retraites, qui a voté des lois
00:10:40contre les travailleurs émigrés.
00:10:42C'est des Hollandes qui ont repris dans les poubelles
00:10:44de l'extrême droite le projet
00:10:46d'échéance de la nationalité. Il faudrait voter pour ces gens-là.
00:10:48Il faudrait leur faire confiance. Non, absolument pas.
00:10:50Il faut enfermer l'existence d'un camp,
00:10:52un camp communiste révolutionnaire,
00:10:54certes aujourd'hui minoritaire,
00:10:56mais qui offre, je crois, la seule perspective
00:10:58pour en finir avec la société capitaliste.
00:11:00C'est l'Etat qui a fait 0,24%
00:11:02des voix aux Européennes sur la première
00:11:04circonscription de l'ISER.
00:11:06Si on est réunis aujourd'hui autour de cette table,
00:11:08c'est grâce ou à cause
00:11:10des résultats de ces Européennes, justement,
00:11:12du 9 juin et de la décision d'Emmanuel Macron
00:11:14de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:11:16Olivier Véran, si on en croit la presse, il y a beaucoup
00:11:18de ministres ou de députés qui lui en veulent,
00:11:20à Emmanuel Macron, de les forcer à repartir
00:11:22en campagne alors qu'on allait vivre
00:11:24une parenthèse enchantée avec les Jeux olympiques, notamment.
00:11:26Cet été, vous faites partie de ceux qui en veulent
00:11:28et d'autres qui en veulent.
00:11:30Est-ce qu'il y a eu de l'assidération,
00:11:32après l'annonce de la dissolution,
00:11:34parce que l'extrême droite est aux portes
00:11:36du pouvoir au niveau national,
00:11:38ce qui n'est pas le cas dans notre territoire.
00:11:40Je le dis parce que je vois sur le territoire
00:11:42des gens qui, parfois, s'inquiètent
00:11:44que le RN puisse remporter la première circonscription
00:11:46sans du tout nier quoi que ce soit
00:11:48au mécanisme démocratique.
00:11:50Les chiffres sont là qui montrent
00:11:52que ça ne se jouera vraisemblablement pas
00:11:54avec le RN sur cette circo.
00:11:56Je ne crois pas qu'on puisse considérer
00:11:58qu'un électeur d'Éric Zemmour,
00:12:00du premier tour des élections européennes,
00:12:02soit nécessairement un électeur du RN.
00:12:04Je pense que ce serait un abus de comptabilité.
00:12:06Bref, ce n'est pas le sujet.
00:12:08Mais mon engagement contre le RN
00:12:10n'est pas à démontrer.
00:12:12J'ai fait le tour de France
00:12:14et le Ville-RN l'année dernière.
00:12:16Je me souviens du 21 avril 2002
00:12:18où j'étais dans les rues de Grenoble
00:12:20où y étions des milliers déjà à l'époque.
00:12:22On est une terre,
00:12:24on est une terre de résistance,
00:12:26une terre humaniste.
00:12:28Voilà, ça je l'ai dit.
00:12:30Ensuite, après la sidération, l'inquiétude,
00:12:32de la colère aussi que j'entends
00:12:34quand je me balade dans les rues
00:12:36du Grésil-Vaudan ou de Grenoble,
00:12:38vient le temps de la mobilisation.
00:12:40En fait, les Français et les habitants
00:12:42de cette circonscription ont un choix à faire.
00:12:44Mais ils n'ont pas un choix bloqué
00:12:46entre l'extrême gauche et l'extrême droite.
00:12:48Ils ont un choix qui peut être un choix républicain.
00:12:50Si les gens sont de droite,
00:12:52ils peuvent aussi, évidemment, voter pour moi.
00:12:54Donc nous portons une diversité d'opinions dans cette campagne.
00:12:56C'est très sain en démocratie.
00:12:58C'est très sain. Et donc, il ne faut certainement pas
00:13:00se laisser enfermer entre deux blocs.
00:13:02Non pas parce que ces deux blocs
00:13:04poseraient des difficultés en soi,
00:13:06mais parce qu'ils portent une radicalité dans leurs propositions
00:13:08et que la radicalité, elle peut s'accompagner
00:13:10d'une forme de violence dans la société.
00:13:12Et que moi, je suis un pacifiste
00:13:14connu, je crois, identifié pour ça.
00:13:16Donc je souhaite que nous puissions avoir, encore une fois,
00:13:18une offre politique pour ce territoire
00:13:20qui fait le développement économique,
00:13:22social, universitaire,
00:13:24cher à cette terre traditionnellement
00:13:26ancrée dans ses valeurs.
00:13:28Ma radicalité, c'est la restauration
00:13:30de l'ordre républicain de notre pays.
00:13:32C'est ça, ma radicalité.
00:13:34Mais quelle méthode, M. Lacroix ? Enfin, la méthode de Jordan Bardella et du RN ?
00:13:36Vous dites aujourd'hui
00:13:38que vous portez les couleurs d'Éric Ciotti
00:13:40et de la droite, mais en même temps de Reconquête
00:13:42et en même temps de Bardella.
00:13:44Vous comprenez que si vous mettez
00:13:46Éric Ciotti et Jordan Bardella
00:13:48autour d'une table pour discuter tranquillement du programme économique,
00:13:50en fait, ils ne peuvent tomber d'accord
00:13:52sur strictement rien. Vous en avez un
00:13:54qui veut la retraite à 66 ans, l'autre qui la veut à 60 ans.
00:13:56C'est quand même pas un détail.
00:13:58Vous en avez un qui est libéral et l'autre qui est étatiste.
00:14:00C'est pas un détail.
00:14:02Je ne dis pas de restauration de l'ordre républicain.
00:14:04Déjà, il y a d'autres sujets que l'économie.
00:14:06C'est vrai que sur l'économie, nous avons des divergences.
00:14:08Vous savez très bien, je défends la retraite par capitalisation.
00:14:10D'autres, évidemment, défendent un retour
00:14:12à la retraite à 60 ans. C'est évident qu'il y a des
00:14:14divergences au niveau économique. Il ne faut pas les nier.
00:14:16On va faire un programme d'union, mais
00:14:18sur des sujets fondamentaux de moralité,
00:14:20de sens commun, de sécurité.
00:14:22La moralité, le RN ? Bien sûr.
00:14:24La liste des condamnations, des exactions...
00:14:26Vous voulez qu'on parle de la moralité de vos différents amis
00:14:28au PS puis
00:14:30chez Renaissance ? Vous voulez qu'on joue
00:14:32à ce petit jeu ? Ce qu'il faut comprendre, c'est que vos deux parties
00:14:34ont fait alliance en décembre dernier
00:14:36pour la loi Asile Immigration. Vous avez été
00:14:38porte-parole d'un gouvernement qui a
00:14:40repris les éléments de langage et les éléments
00:14:42programmatiques de Jean-Marie Le Pen.
00:14:44J'aimerais bien...
00:14:46On peut être contre le no-border
00:14:48qui est prôné par la LFI, être pour un contrôle
00:14:50de l'immigration, être humaniste...
00:14:52Ce discours-là, c'est ce qui fait Montréal.
00:14:54Les seuls députés
00:14:56du Parlement que j'ai vu applaudir debout
00:14:58avec le RN, c'étaient les députés de la France Insoumise.
00:15:00À peu près toutes les semaines.
00:15:02Quand vous me parlez d'extrémisme,
00:15:04notamment à gauche,
00:15:06ça veut dire que
00:15:08vous considérez que la constitutionnalisation
00:15:10de l'IVG qui est venue
00:15:12de nos rangs en proposition de loi, c'est extrême.
00:15:14Je trouve ça extrêmement choquant.
00:15:16Par ailleurs...
00:15:18Ce n'est pas une proposition de loi
00:15:20de notre niche parlementaire ?
00:15:22Je le signais déjà en 2012.
00:15:24Donc c'est une proposition de loi de notre niche parlementaire.
00:15:26Par ailleurs...
00:15:28Effectivement, la question des deux blocs,
00:15:30parce que soit vous siégez en un inscrit
00:15:32quand vous serez élu, ce qui me semblerait très bizarre,
00:15:34soit vous siégez dans un groupe parlementaire
00:15:36qui n'a déjà pas réussi à obtenir la majorité en 2022.
00:15:38Parce que vous n'avez pas convécu les Français.
00:15:40Et soit vous vous siégerez dans un groupe minoritaire
00:15:42qui du coup sera obligé de travailler...
00:15:44– Peut-être que je peux parler de mes intentions à votre place ?
00:15:46– Quand vous travaillerez avec le Front populaire.
00:15:48– C'est bon ?
00:15:50Je peux parler de mes intentions à votre place ?
00:15:52– Je vous dis que c'est effectivement ces deux blocs
00:15:54qui se jouent sur cette circonscription.
00:15:56– Je n'ai aucune difficulté, au contraire,
00:15:58je n'ai aucune difficulté, au contraire,
00:16:00à travailler avec des gens comme Raphaël Glucksmann.
00:16:02Aucune difficulté.
00:16:04– Ah, donc nous ne sommes pas des extrémistes.
00:16:06– Attendez, je vais vous parler de vous.
00:16:08– Ah oui ?
00:16:10– Je parle pour l'instant de Raphaël Glucksmann.
00:16:12Je crois qu'il y a une grande différence entre Raphaël Glucksmann
00:16:14et Jean-Luc Mélenchon.
00:16:16Vous avez dit quelque chose d'intéressant
00:16:18vous-même quand vous avez ouvert l'émission.
00:16:20Et d'ailleurs c'est un des slogans que vous avez sur les réseaux sociaux
00:16:22« On s'engueulera plus tard ».
00:16:24Moi, vous savez, j'ai siégé au sein de la gauche
00:16:26et j'ai connu ce que c'était que les frondeurs.
00:16:28Et j'ai vu ce que ça provoquait dans le pays, l'incapacité à gouverner
00:16:30parce que les gens se rendent compte trop tard
00:16:32qu'ils ne peuvent pas travailler ensemble.
00:16:34La France Insoumise, pour les voir travailler ensemble,
00:16:36essaye de travailler ensemble depuis des années.
00:16:38Et un député socialiste de la branche Glucksmann
00:16:40de Place Publique, il y a tellement de divergences
00:16:42que la gouvernance, elle est impossible.
00:16:44– On a quand même réussi à faire un programme
00:16:46de 100 jours de gouvernement qui est chiffré
00:16:48et avec lequel on peut gouverner ce pays.
00:16:50– Pardonnez-moi, mais là, vous êtes en train de démontrer
00:16:52que les alliances, elles sont contre nature.
00:16:54Très clairement, ces alliances.
00:16:56Aujourd'hui, moi, je me pose la question,
00:16:58savoir pourquoi le Parti Socialiste
00:17:00et le Parti Socialiste,
00:17:02le Parti Socialiste et le Parti Communiste
00:17:04que je respecte, s'allient
00:17:06avec la France Insoumise
00:17:08et le NPA. Moi, je ne vois pas
00:17:10comment c'est possible, au niveau même du comportement.
00:17:12Vous n'êtes pas…
00:17:14vous ne…
00:17:16même, si vous voulez,
00:17:18le résultat des urnes, vous le contestez,
00:17:20vous manifestez dans la rue.
00:17:22Le Parti Socialiste ne manifeste pas
00:17:24contre le résultat des urnes. Vous êtes,
00:17:26pour moi, anti-républicain, LFI, NPA.
00:17:28– Je crois que le Parti Socialiste a manifesté
00:17:30le fait est que l'extrême-droite soit en tête
00:17:32de ces européennes-là. – Le bazar à l'Assemblée nationale
00:17:34que les Français voient depuis deux ans, c'est LFI,
00:17:36monsieur Prévost. Ce n'est pas les écolos,
00:17:38ce n'est pas les communistes, ce n'est pas les socialistes.
00:17:40– Ce n'est pas le Rassemblement National.
00:17:42– Là, vous voyez, vous êtes en train… Pardon, c'est un petit peu gros.
00:17:44La ficelle, elle est un peu grosse. Je crois que j'ai commencé largement
00:17:46et vous n'avez même pas parlé encore
00:17:48au candidat du Rassemblement National que vous en prenez à moi.
00:17:50Je crois que j'ai commencé par M. Lacroix.
00:17:52Le bazar à l'Assemblée nationale,
00:17:54auquel assistent les Français depuis deux ans
00:17:56et auquel j'assiste moi et que je déplore,
00:17:58il vient des rangs, d'une partie d'ailleurs,
00:18:00pas tous, mais d'une bonne partie, des rangs de la LFI.
00:18:02Parce que c'est révolutionnaire dans l'âme.
00:18:04Parce que c'est anticapitaliste.
00:18:06Parce que, comme me disait un jour François Ruffin,
00:18:08ce qu'on veut, c'est foutre le bordel, foutre le bazar.
00:18:10Mais je crois que les Français, et notamment dans des territoires
00:18:12comme le nôtre, ils n'ont pas envie que ce soit le bazar.
00:18:14Il y a une différence entre des lignes idéologiques,
00:18:16entre des convictions et la manière de respecter
00:18:18les institutions et la République.
00:18:20Et la question des valeurs.
00:18:22Monsieur Prévost, la question des valeurs…
00:18:24Il y a la question des valeurs,
00:18:26et je rajoute la question de la probité,
00:18:28Monsieur Prévost.
00:18:30On en parlera peut-être tout à l'heure.
00:18:32La probité à Grenoble est un vrai sujet.
00:18:34Je viens parler de la probité de votre gouvernement, oui.
00:18:36Pour aller dans le sens de quelqu'un
00:18:38qui est sur votre tract, Monsieur Prévost.
00:18:40Pour aller dans le sens…
00:18:42Madame Martin.
00:18:44On est plus dans le débat des idées, là, vous savez.
00:18:46Oui.
00:18:48Alors, on va rester sur la première circonscription.
00:18:50On fera un débat sur la troisième circonscription
00:18:52si vous voulez.
00:18:54Non, vous n'y serez pas.
00:18:56Vous pouvez regarder avec plaisir.
00:18:58Mais il y aura effectivement Elisa Martin,
00:19:00notamment, sur ce plateau.
00:19:02Juste pour revenir sur ça,
00:19:04parce que c'est important.
00:19:06Chacun est dans son couloir.
00:19:08Mais pour gouverner, il faut une majorité absolue,
00:19:10de préférence.
00:19:12Si on en est là, c'est que le gouvernement
00:19:14n'avait pas cette majorité absolue.
00:19:16Aucun de vos quatre partis ou mouvements,
00:19:18aujourd'hui, en tout cas sur le papier,
00:19:20ont-ils réussi, en deux ans,
00:19:22à se rapprocher de Renaissance,
00:19:24pour constituer ce bloc
00:19:26qui aurait permis peut-être…
00:19:28Pas du tout. Je redis ce que j'ai dit
00:19:30au début de l'émission.
00:19:32Il est clair qu'aujourd'hui,
00:19:34la diversité des partis, c'est une richesse.
00:19:36C'est la démocratie.
00:19:38Et il faut laisser le choix aux électeurs.
00:19:40Aujourd'hui, on a un programme.
00:19:42On a des valeurs qu'on défend depuis longtemps.
00:19:44On a un programme qui s'adapte
00:19:46à l'évolution de la société chez les LR.
00:19:48Je n'ai pas de soucis là-dessus,
00:19:50mais je ne vois pas pourquoi
00:19:52on irait s'allier avec un autre parti.
00:19:54Il faut savoir défendre ses valeurs,
00:19:56ses idées, et laisser le choix aux électeurs.
00:19:58Je ne veux pas d'alliance
00:20:00avec autre parti que ce soit.
00:20:02La politique, ce n'est pas ça.
00:20:04L'électeur a le droit de choisir.
00:20:06Il faut lui donner le choix.
00:20:08Si on commence à s'allier
00:20:10avec le Renaissance,
00:20:12avec le RN,
00:20:14avec le PS…
00:20:16LFI, jamais.
00:20:18NPA, jamais.
00:20:20Pour moi, je considère
00:20:22que le PS, c'est un parti républicain.
00:20:24Tout simplement.
00:20:26Je ne veux pas d'alliance.
00:20:28Je veux laisser le choix aux électeurs.
00:20:30Ces alliances se feront nécessairement
00:20:32après l'élection à l'Assemblée nationale.
00:20:34Il faudra essayer de trouver…
00:20:36Si je suis élue à l'Assemblée nationale,
00:20:38si il y a une proposition de loi
00:20:40qui me convient, je la voterai.
00:20:42Je serai constructive dans tout ça.
00:20:44On vote des textes depuis deux ans.
00:20:46On a voté des textes avec la gauche,
00:20:48avec la droite.
00:20:50On le voit dans toutes les assemblées.
00:20:52On vote avec les écolos et les sociétés.
00:20:54L'LFI, on n'a jamais voulu voter.
00:20:56À la région Auvergne-Rhône-Alpes,
00:20:58il y a des choses qu'on vote tous
00:21:00à l'unanimité.
00:21:02On peut choper 20 réformes
00:21:04qu'on a votées avec la gauche,
00:21:06jamais avec l'LFI.
00:21:08Même le Ségur de l'Assemblée à l'époque
00:21:10augmentait les salaires des soignants
00:21:12à la réforme de la retraite.
00:21:14Avec qui l'avez-vous votée ?
00:21:16Derrière, il y a des valeurs,
00:21:18il y a un programme, il y a des idées.
00:21:20Ce n'est pas la démonstration
00:21:22qu'on donne tous les uns les autres
00:21:24sur ce plateau.
00:21:26Ce que j'entends dans la rue
00:21:28en discutant avec les gens,
00:21:30c'est une volonté d'apaisement.
00:21:32Ça paraît paradoxal
00:21:34parce qu'il y a beaucoup d'inquiétudes.
00:21:36Mais au contraire, nous,
00:21:38responsables politiques,
00:21:40on doit aussi leur dire
00:21:42que la situation n'est pas simple.
00:21:44Chacun porte une part de responsabilité
00:21:46dans le diagnostic, dans la solution
00:21:48qui a été proposée.
00:21:50Tout le monde est libre de critiquer.
00:21:52Mais à la fin des fins,
00:21:54on a un pays qui doit tourner.
00:21:56Et on a un objectif,
00:21:58c'est de faire reculer le chômage,
00:22:00augmenter les solidarités.
00:22:02On a tous des façons différentes
00:22:04de vouloir le faire.
00:22:06J'ai cru très tôt au dépassement politique,
00:22:08je suis parti au sein du Front populaire.
00:22:10Je fais une différence notable
00:22:12entre le NPA et les filles d'un côté
00:22:14et les socialistes ou les écolos de l'autre.
00:22:16En termes de valeurs républicaines,
00:22:18qui sont pour moi le fondement
00:22:20de l'engagement politique,
00:22:22je les retrouve dans la gauche modérée
00:22:24de la même manière que je les retrouve
00:22:26dans la droite modérée.
00:22:28Et j'ai aucune difficulté
00:22:30avec Nathalie Béranger,
00:22:32si on partageait un dîner,
00:22:34on tomberait d'accord
00:22:36que la conception que vous avez
00:22:38de la société, de l'Europe, de l'humain,
00:22:40heurte profondément les miennes.
00:22:42Je vous reconnais le droit de vous présenter,
00:22:44mais je me reconnais...
00:22:46Je respecte la démocratie,
00:22:48mais je suis profondément heurté
00:22:50par l'essence même
00:22:52de votre parti de l'idéologie.
00:22:54Donc vous avez des convictions humanistes,
00:22:56mais en attendant...
00:22:58On a fait reculer le chômage de 2 millions d'années.
00:23:00Oui, à quel prix ?
00:23:02La France est en situation de surendettement.
00:23:04Quand dans 2 ou 3 ans,
00:23:06avec le roulement de la dette,
00:23:08on va se taper une crise économique,
00:23:10des finances publiques monstrueuses,
00:23:12à cause des gouvernements que vous avez soutenus
00:23:14pendant 12 ans...
00:23:16Le simple fait qu'il puisse être possible
00:23:18que vous puissiez être doté d'une majorité
00:23:20fait que déjà le secteur économique
00:23:22est en train de geler un certain nombre d'investissements.
00:23:24Le secteur économique va comprendre
00:23:26que notre coalition nationale
00:23:28est là pour redresser le pays,
00:23:30pour redresser les comptes publics
00:23:32de 1750 milliards à 3100 milliards.
00:23:34Et vous allez me dire
00:23:36que les milieux économiques
00:23:38vont vous trouver crédibles.
00:23:40Vous avez quasiment doublé la tête.
00:23:42Il s'est passé le même truc dans tous les pays
00:23:44et pas tous les pays ont eu leur dette qui ont doublé.
00:23:46Nous sommes les cancres
00:23:48de l'OCDE en matière
00:23:50de dette.
00:23:52Je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:23:54On est le bonnet d'argent.
00:23:56De payer 22 millions de salaires
00:23:58à la place des artisans, des PME, des TPE,
00:24:00sans éviter de mettre des centaines de milliers de personnes
00:24:02au chômage. Je l'assume, c'est notre bilan
00:24:04et nous le portons. Mais avant
00:24:06la crise Covid, après la crise Covid,
00:24:08la trajectoire de la dette et des déficits
00:24:10était une trajectoire vertueuse.
00:24:12Non, elle n'est absolument pas vertueuse.
00:24:14Je suis désolé.
00:24:16La trajectoire de la dette, avec les roulements de la dette,
00:24:18avec les nouveaux taux d'intérêt,
00:24:20dans les 6 années qui arrivent, on va être à 100 milliards
00:24:22de charges de la dette pour un budget d'État
00:24:24qui est de 300 milliards.
00:24:26Vous parlez de crédibilité
00:24:28devant les entreprises.
00:24:30M. Lacroix, c'est pour ça que vous avez,
00:24:32dans votre programme, abandonné la retraite à 60 ans.
00:24:34J'ai entendu M. Bardella
00:24:36régulièrement dire que si le Trésor public
00:24:38ne le permet pas, nous comptons la retraite à 60 ans.
00:24:40Je suis très satisfait que le RN,
00:24:42moi je suis LR, vous l'avez compris,
00:24:44d'une tendance très libérale, je suis pour la retraite par capitalisation
00:24:46et je suis heureux que dans la coalition, parce qu'on nous parle
00:24:48de manque de crédibilité.
00:24:50Donc le bilan de votre alliance
00:24:52avec le gouvernement d'Emmanuel Macron,
00:24:54depuis 7 ans, c'est 10 millions de pauvres.
00:24:56Vous avez l'alliance avec le gouvernement d'Emmanuel Macron ?
00:24:58La loisir immigration a été votée grâce au pouvoir
00:25:00de Rassemblement National.
00:25:02Honnêtement, c'est misérable.
00:25:04A l'heure qu'on connaît, avec l'extrême droite
00:25:06au port du Chauvoir, considérer qu'entre
00:25:08Macron et Le Pen, il puisse faire un lien,
00:25:10c'est grave.
00:25:12C'est une insulte aux gens qui ont manifesté
00:25:14dans la rue samedi dernier.
00:25:16C'est une insulte.
00:25:18C'est une dissolution de quelque chose de très chaotique
00:25:20en matière de campagne électorale.
00:25:22J'en veux vraiment au Président de la République,
00:25:24je trouve qu'il a été irrespectueux
00:25:26et irresponsable dans ce qu'il a fait.
00:25:28Sur la dissolution.
00:25:30J'ai dit ce que je pensais de la dissolution.
00:25:32Je trouve que vis-à-vis de nos candidats,
00:25:34aujourd'hui, on fait une campagne
00:25:36en 15 jours pour des élections législatives.
00:25:38Vous voyez un peu le truc.
00:25:40Le combat que c'est.
00:25:42Aujourd'hui, l'élaboration des programmes.
00:25:44On n'a pas le temps
00:25:46de débattre d'ailleurs des idées.
00:25:48Vis-à-vis même des organisateurs
00:25:50de grands événements, c'est irresponsable
00:25:52et irrespectueux aussi.
00:25:54Parce qu'aujourd'hui, les deux week-ends
00:25:56où il y aura les élections, ça va poser de vrais problèmes.
00:25:58Ça chamboule complètement l'organisation
00:26:00de ces événements.
00:26:02Et puis, même vis-à-vis de l'agenda des Françaises et des Français,
00:26:04je trouve ça, oui, aussi
00:26:06irrespectueux et irresponsable.
00:26:08Parce qu'ils avaient des week-ends prévus
00:26:10ailleurs, en famille, en mariage, des mariages, etc.
00:26:12Donc, je trouve quand même
00:26:14qu'à ce niveau-là,
00:26:16quand on est Président de la République,
00:26:18il faut mesurer les conséquences
00:26:20de ce que l'on
00:26:22annonce.
00:26:24On les mesurera
00:26:26effectivement le 30 juin et le 7 juillet,
00:26:28les conséquences de cette dissolution
00:26:30qui met la pagaille, comme l'a dit
00:26:32Nathalie Béranger, un peu partout, dans les partis,
00:26:34dans l'organisation aussi des Français.
00:26:36Vous avez évoqué
00:26:38les retraites. Olivier Véran, vous parliez
00:26:40d'apaisement. S'il y a une réforme
00:26:42qui a été loin d'apaiser les Français, c'est la réforme
00:26:44des retraites. L'an dernier,
00:26:46qui a surnette entre votre majorité
00:26:48et une grande partie de l'opinion
00:26:50publique, c'est une réforme,
00:26:52une erreur, cette réforme ?
00:26:54Olivier Véran ?
00:26:56Je ne juge pas le passé. Je vous dis qu'il était nécessaire
00:26:58de porter une réforme des retraites. Il y avait différentes manières
00:27:00de le faire. Vous avez défendu, sur tous les plateaux télévisés.
00:27:02Bien sûr. Est-ce que je vous dis autre chose que ça ?
00:27:04Ce n'est pas la première réforme des retraites que je vote.
00:27:06J'ai voté une réforme des retraites
00:27:08qui n'était pas très populaire, portée par
00:27:10le gouvernement,
00:27:12j'ai été député socialiste à l'époque,
00:27:14sous François Hollande, qui aujourd'hui a banni un nouveau front
00:27:16populaire. Ça veut dire que,
00:27:18finalement, il y a une grande différence d'être dans l'opposition
00:27:20et être en responsabilité.
00:27:22Quand vous êtes dans l'opposition, ça ne coûte pas cher, en fait,
00:27:24de faire des promesses, d'annoncer
00:27:26qu'on va tout changer, que tout ira bien,
00:27:28de distribuer de l'argent fictif qui n'existe pas.
00:27:30Mais quand vous êtes aux responsabilités, que vous soyez de gauche
00:27:32ou que vous soyez de droite, vous vous rendez
00:27:34compte qu'il y a des décisions qu'il faut prendre
00:27:36qui sont parfois impopulaires.
00:27:38Peut-être qu'on l'a mal expliqué, peut-être qu'on a
00:27:40mal concerté, peut-être qu'on aurait pu faire
00:27:42différemment. Mais une réforme pour
00:27:44équilibrer les retraites et les habitants
00:27:46de cette circonscription qui sont retraités savent
00:27:48au moins pouvoir compter sur des pensions
00:27:50qui, non seulement, ne baissent pas, mais qui augmentent
00:27:52année après année. Donc on a stabilisé
00:27:54un système qui était très déficitaire et déséquilibré.
00:27:56J'entends qu'on puisse ne pas être d'accord avec
00:27:58la manière dont nous l'avons fait. Gouverner,
00:28:00c'est choisir. C'est pour ça, d'ailleurs, que les électeurs
00:28:02sont amenés à se prononcer.
00:28:04Est-ce que ça n'aurait pas été plus cohérent? Juste après, je vous donne la parole
00:28:06pour rebondir sur ce que
00:28:08Nathalie Béranger disait,
00:28:10de dissoudre, à cette époque,
00:28:12les deux tiers, à peu près, des Français qui étaient
00:28:14contre, que dissoudre là, au mois de juin,
00:28:16quand 30% des Français votent pour le Rassemblement national?
00:28:18Je ne suis pas fanat de dissolution en général.
00:28:20Et je veux bien vous redire pour la troisième fois
00:28:22que je ne suis pas en particulier fanat de cette dissolution
00:28:24en ce moment.
00:28:26Clairement. Donc voilà. Maintenant, une fois qu'on a
00:28:28dit ça, encore une fois,
00:28:30le 30 juin, les habitants de la circo,
00:28:32ils vont devoir voter pour
00:28:34celui ou celle qui les représentera
00:28:36au Parlement. C'est une élection qui est
00:28:38à deux tours, mais en fait, le premier tour va être
00:28:40absolument déterminant.
00:28:42Et le Premier ministre l'a rappelé ce matin
00:28:44en conférence de presse. Les choses vont vraiment se passer
00:28:46le 30 juin. Donc il faut voter utile.
00:28:48Moi, je refuse l'idée qu'il puisse y avoir deux blocs qui s'opposent
00:28:50l'extrême gauche et l'extrême droite. Je vous dis
00:28:52qu'on a une diversité politique et que
00:28:54je crois, encore une fois, qu'on peut
00:28:56être puissant dans la façon de réformer sans être
00:28:58forcément radical dans les idées et
00:29:00borderline sur les valeurs.
00:29:02Hugo Prévent, sur cette réforme des retraites, vous avez été
00:29:04clair. Moi, j'aimerais quand même dire
00:29:06un mot, c'est qu'aujourd'hui, cette réforme des retraites
00:29:08nous coûte 5 milliards d'euros. Pourquoi ? Parce qu'il y a un
00:29:10transfert sur les comptes sociaux de chômage et d'assurance maladie.
00:29:12Et c'est tous les chiffrages que nous a faits, notamment
00:29:14l'économiste Michael Zemmour. Donc, vous
00:29:16nous avez dit que vous alliez...
00:29:18Oui, économiste.
00:29:20C'est pas le même Zemmour.
00:29:22Oui, pas du tout.
00:29:24Qui est responsable de l'école d'économie
00:29:26de Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
00:29:28Mais son courant idéologique
00:29:30néo-kénésien, post-kénésien
00:29:32n'est pas crédible.
00:29:34Cette réforme nous coûte aujourd'hui 5 milliards. On pourra
00:29:36en discuter. Sur la question de la concertation,
00:29:38moi, il me semble que quand même la CFDT
00:29:40s'oppose à une réforme,
00:29:42quand ça pose autant de débats dans le
00:29:44pays, qu'on gouverne avec cette
00:29:46méthode autoritaire, parce qu'on impose
00:29:48une réforme, c'est aussi habitué
00:29:50nos concitoyens et nos concitoyennes
00:29:52à une absence de démocratie qui fait
00:29:54le lit de l'extrême droite. Et c'est de ça dont je vous parlais
00:29:56tout à l'heure, et ce que je trouve extrêmement
00:29:58dommage.
00:30:00Expliquez-moi, je vous en prie.
00:30:02En fait, je pense qu'on doit
00:30:04corréler la parole aux actes.
00:30:06On peut reprocher au Président de la République d'avoir fait la réforme,
00:30:08mais pas de ne pas l'avoir annoncé, puisqu'il l'avait annoncé.
00:30:10Il n'a pas été élu pour ça, mais il l'avait annoncé.
00:30:12Et il n'a pas eu la majorité à l'Assemblée pour ça également.
00:30:14Même si vous deviez
00:30:16gagner demain les élections, et même si Jean-Luc Mélenchon
00:30:18était Premier ministre, que je ne souhaite évidemment pas,
00:30:20je veux bien être
00:30:22réinvité sur ce plateau
00:30:24pour qu'on puisse regarder comment
00:30:26vous aurez ramené la retraite à 60 ans.
00:30:28Comme vous le promettez aujourd'hui aux Français.
00:30:30Ce que nous écrivons dans le programme, c'est l'abrogation
00:30:32de la réforme, et tendre vers la réforme
00:30:34à 60 ans.
00:30:36Donc ce n'est plus la retraite à 60 ans.
00:30:38Moi, ce que je vous ai dit hier, et ce qui est très clair...
00:30:40Et votre conviction à vous ?
00:30:42Vous êtes député. Vous avez une proposition de loi
00:30:44mise par la frange de la France insoumise,
00:30:46du nouveau Front populaire, qui aura cessé
00:30:48de faire convergence pendant les élections,
00:30:50et qui maintenant se tape dessus à l'Assemblée, comme c'est le cas depuis deux ans.
00:30:52Donc vous faites, dans la voyance, maintenant, c'est intéressant.
00:30:54Non, c'est en fait les mêmes causes produisent
00:30:56les mêmes conséquences, et vous avez les mêmes castignes.
00:30:58Ce qu'on va faire, c'est que nous, on se tiendra au programme.
00:31:00Vous votez les 60 ans, ou pas ?
00:31:02Mais nous, on verra bien si c'est finançable, et si c'est finançable,
00:31:04on verra bien quand on va devant les électeurs,
00:31:06ce n'est pas terrible. Il vaut mieux arriver aux idées claires
00:31:08et les assumer, ce que nous avons fait.
00:31:10Nous savons que nous pouvons abroger, d'ores et déjà, aujourd'hui,
00:31:12dès que nous arriverons au pouvoir, la retraite à 64 ans
00:31:14pour revenir à 60 ans, et ensuite,
00:31:16nous ferons les calculs pour tendre vers 60 ans.
00:31:18Pour revenir à 60 ans ?
00:31:20Vous calculez après avoir réformé ?
00:31:22Non, je vous le dis. Nous abrogeons la retraite
00:31:24à 64 ans pour revenir à 62 ans,
00:31:26et ensuite, nous calculons
00:31:28pour tendre vers 60 ans.
00:31:30C'est exactement ce qui est demandé.
00:31:32J'ai fait une campagne, il y a deux ans,
00:31:34face à votre suppléante aujourd'hui,
00:31:36qui, sur ce plateau, me disait la retraite à 60 ans,
00:31:38c'est ça qu'on va faire.
00:31:40Là, maintenant, vous me dites, on n'a pas calculé,
00:31:42on verra quand on sera élu.
00:31:44Moi, je vous le dis, je me tiens à me regarder.
00:31:46C'est dangereux, quand même, d'annoncer des chiffres comme ça.
00:31:48Ça coûte combien en impôts ?
00:31:50La réforme à 64 ans ?
00:31:52Non, la réforme passée à 60 ans, la retraite.
00:31:54Vous avez annoncé 50 milliards de hausse d'impôts sur 100 jours.
00:31:56Non, vous avez baissé les impôts de 60 ans.
00:31:58Ça veut dire que vous pensez avoir une majorité dans la population
00:32:00pour augmenter les impôts de plusieurs milliers d'euros par % ?
00:32:02Pour les plus riches, nous allons faire une réforme fiscale
00:32:04qui supprime les niches fiscales injustes
00:32:06de 60 milliards.
00:32:08Nous allons remettre l'ISF, ce qui va nous permettre de gagner 12 milliards.
00:32:10Nous allons mettre une CSG progressive...
00:32:12Vous allez chasser les détenteurs de capital ?
00:32:14Non, non, non, nous ferons l'impôt universel,
00:32:16comme les Etats-Unis.
00:32:18Mais comme je vous ai déjà dit, mettez-moi le système fiscal américain
00:32:20dans son intégralité, je soutiens vos propositions.
00:32:22Nous allons mettre l'impôt universel.
00:32:24Si vous voulez de la solidarité, il faut de la richesse aussi.
00:32:26Parce que c'est la richesse qui finance la solidarité.
00:32:28Vous savez comment est produite la richesse en France ?
00:32:30C'est un équilibre, tout ça.
00:32:32C'est de la consommation populaire.
00:32:34Non, on parle de l'accumulation de capital.
00:32:36Je pense qu'il faut gommer la différence
00:32:38entre les plus riches et les plus pauvres aujourd'hui
00:32:40parce que c'est vrai que le fossé s'est creusé.
00:32:42Là, je suis d'accord avec ça.
00:32:44Mais il ne faut pas faire partir la richesse de notre pays
00:32:46parce que c'est elle qui finance les solidarités.
00:32:48Dans ce cas-là, on est tout à fait d'accord.
00:32:50Il faut passer à 14 tranches d'impôts.
00:32:52Ceux qui gagnent moins de 4000 euros par mois
00:32:54payeront moins d'impôts.
00:32:56Ceux qui gagnent plus
00:32:58payeront plus d'impôts.
00:33:00Ceux qui gagnent plus
00:33:02payeront plus d'impôts.
00:33:04Ceux qui gagnent plus de 20 000 euros par mois
00:33:06payeront beaucoup plus d'impôts.
00:33:08C'est pas les salaires qu'il faut taxer davantage.
00:33:10C'est la rente.
00:33:12Ce sont les actionnaires.
00:33:14Ça, on peut y aller.
00:33:16Mais c'est ce que vous nous avez dit.
00:33:18Non, pas du tout.
00:33:20Je vous dis que ma conviction
00:33:22c'est qu'il faut mieux répartir la richesse
00:33:24entre les libidords et les salaires
00:33:26et que tout ce qui vise à taxer les gens
00:33:28parce qu'ils gagnent de l'argent...
00:33:30Vous savez, j'ai bien connu ça.
00:33:32J'ai connu le ras-le-bol fiscal sous Hollande.
00:33:34Vous vous souvenez ? Peut-être.
00:33:36J'ai connu...
00:33:38J'ai connu...
00:33:40Moi, j'ai toujours été...
00:33:42Tout le monde a renié son étiquette politique, sauf moi.
00:33:44Formidable.
00:33:46Formidable.
00:33:48J'en ai terminé à suivre.
00:33:50J'ai connu le fameux ras-le-bol fiscal.
00:33:52C'est-à-dire que quand François Hollande
00:33:54avait décidé d'augmenter les impôts,
00:33:56alors beaucoup moins que ce que vous promettez de faire en 100 jours.
00:33:58Lui, il l'avait fait en 3 ans.
00:34:00Et c'était l'explosion sociale dans le pays, au fond.
00:34:02Et le ras-le-bol fiscal, ça avait fait quoi ?
00:34:04Augmenter le chômage.
00:34:06De fait, on était à 10,5% du chômage,
00:34:08on est à 7% aujourd'hui.
00:34:10Donc, bizarrement, on collecte mieux l'impôt,
00:34:12on lutte mieux contre la fraude.
00:34:14Elle a taxé les salaires,
00:34:16elle a taxé le chômage pour les catégories B et C.
00:34:18Ce que vous avez exactement fait,
00:34:20c'est que vous avez mis tout un tas de gens
00:34:22dans des travaux précaires, à mi-temps,
00:34:24à jongler entre 3 et 4 emplois.
00:34:26Et d'ailleurs, vous savez qui ça touche en premier lieu ?
00:34:28C'est les femmes, c'est les personnes.
00:34:30Vous allez augmenter les impôts.
00:34:32On est déjà un des pays les plus fiscalisés.
00:34:34Ce qu'il faut, encore une fois,
00:34:36c'est que la redistribution, elle doit s'entendre
00:34:38entre l'actionnariat et le salariat.
00:34:40Nous allons mieux répartir l'impôt.
00:34:42C'est exactement ce que nous allons faire.
00:34:44C'est une répartition.
00:34:46Ça s'appelle une segmentation.
00:34:48Ça s'appelle une usine à gaz.
00:34:50J'ai connu ça en 2015.
00:34:52C'est une augmentation des recettes fiscales
00:34:54de l'Etat de 123 milliards.
00:34:56Et je pense que votre gouvernement
00:34:58n'est pas très bien qualifié
00:35:00pour nous faire des leçons en économie.
00:35:02Le chômage est à combien aujourd'hui ?
00:35:04Vous connaissez le taux de chômage
00:35:06dans votre circonscription ?
00:35:08Non, je ne le connais pas exactement.
00:35:10On est en plein emploi depuis 10 ans.
00:35:12C'est encore renforcé.
00:35:14On a du mal à recruter dans cette circonscription.
00:35:16Vous allez casser la machine à emploi.
00:35:18Vous allez casser la machine à emploi.
00:35:20On ouvre plus d'usines en France qu'on en ferme.
00:35:22Ça n'était pas arrivé depuis 20 ans.
00:35:24Ça fait 2 ans qu'on ouvre plus d'usines.
00:35:26On est le pays le plus attractif d'Europe
00:35:28pour les investissements étrangers.
00:35:30Vous allez casser cette dynamique dans cette circonscription.
00:35:32Vous êtes en train de dire qu'aujourd'hui,
00:35:34la situation économique du pays est flambande.
00:35:36J'entends encore votre autosatisfaction.
00:35:38Vous avez tout réussi.
00:35:40Je suis désolé de vous décevoir.
00:35:42Vous n'avez pas dit ça.
00:35:44Vous voyez la manière dont vous parlez ?
00:35:46On a fait reculer le chômage.
00:35:48On a fait reculer le chômage.
00:35:50Si c'était vrai,
00:35:52vous ne vous inquiéteriez pas
00:35:54que demain, il y ait peut-être une majorité
00:35:56de la coalition nationale au pouvoir.
00:35:58Si c'était si vrai, les gens revoteraient pour vous.
00:36:00Ce n'est pas à cause du taux de chômage
00:36:02dans la circonscription que les Français
00:36:04de la ruralité votent.
00:36:06Vous avez mis l'engrais dans l'économie
00:36:08pour la planter.
00:36:10Là, on est sur une trajectoire absolument hallucinante.
00:36:12Je vous l'ai déjà dit.
00:36:14Ça, c'est la méthode RN.
00:36:16Ça veut dire dire que tout va mal.
00:36:18Il y a des choses qui vont mal dans notre pays.
00:36:20On a parlé hier de la pauvreté.
00:36:22Il y a de la pauvreté dans notre pays.
00:36:24Il y a des inégalités comme Nathalie
00:36:26vient d'en parler.
00:36:28Il y a des problèmes dans notre pays
00:36:30avec les services publics.
00:36:32Il y a des choses qui ne vont pas bien
00:36:34et qu'il faut renforcer.
00:36:36Vous vivez sur l'idée de la misère.
00:36:38Vous vivez sur l'illusion
00:36:40qu'il n'y a pas de misère.
00:36:42On a explosé dans le monde et dans l'Europe.
00:36:44On est dominé par tout le monde.
00:36:46Non, ce n'est pas vrai.
00:36:48Il y a de la misère dans notre pays.
00:36:50Mais notre pays n'est pas un pays de misère.
00:36:52C'est ça que je suis d'accord avec vous.
00:36:54Je veux réaliser le fait qu'il ne soit pas un pays de misère.
00:36:56Je voulais entendre Nathalie Béranger là-dessus.
00:36:58Je répondais à ce que vous disiez
00:37:00juste avant.
00:37:02Réduire l'écart entre les plus pauvres
00:37:04et les plus riches, ça veut dire que
00:37:06vous, Léa, porteriez une augmentation
00:37:08des plus bas salaires ?
00:37:10Oui, bien sûr.
00:37:12Je ne donnerai pas de montant.
00:37:14Je ne veux pas m'avancer sur un montant
00:37:16sans savoir s'il est réaliste ou pas.
00:37:18J'estime,
00:37:20comme je suis une élue locale,
00:37:22je rencontre les gens au quotidien.
00:37:24Aujourd'hui, je m'aperçois qu'une personne
00:37:26qui se lève cinq fois par semaine
00:37:28pour aller travailler et gagner le SMIC
00:37:30à 1300 euros, ce n'est plus viable.
00:37:32Tout simplement.
00:37:34La personne qui a un loyer,
00:37:36l'inflation avec l'augmentation
00:37:38des denrées alimentaires,
00:37:40l'augmentation des factures énergétiques,
00:37:42aujourd'hui, cette personne ne peut plus vivre.
00:37:44En tout cas, elle paye ses factures,
00:37:46mais elle ne peut plus avoir de loisirs.
00:37:48Elle ne peut plus se payer de loisirs
00:37:50et de vacances.
00:37:52C'est un vrai problème.
00:37:54Je diminuerai les charges salariales
00:37:56pour augmenter le salaire
00:37:58des salariés, tout simplement.
00:38:00Je pense que c'est une chose
00:38:02qu'il faut faire. Il ne faut pas que ce soit
00:38:04les entreprises qui supportent cette augmentation
00:38:06du SMIC, naturellement.
00:38:08Et puis,
00:38:10derrière,
00:38:12on aura forcément moins de chômeurs.
00:38:14Je vais vous dire aujourd'hui,
00:38:16les gens, on leur propose un emploi,
00:38:18ils n'y vont pas. Pourquoi ? Parce que le salaire est trop bas.
00:38:20Tout simplement.
00:38:22Si on augmente le salaire de base,
00:38:24je pense qu'on aura moins de chômage.
00:38:26Ce sera gagnant-gagnant.
00:38:28On va permettre aux gens de se soigner
00:38:30et de payer la sécurité sociale.
00:38:32Vous oubliez à chaque fois la prime d'activité.
00:38:34C'est 9 millions de Français
00:38:36qui touchent la prime d'activité.
00:38:389 millions de gens qui sont à des bas salaires.
00:38:40Quelqu'un qui est à 1300 euros,
00:38:42il est quasiment à 1600.
00:38:44Quelqu'un qui est à 1600,
00:38:46il est à 1800.
00:38:48La prime d'activité, c'est plusieurs centaines d'euros.
00:38:50Je ne peux pas te croire,
00:38:52parce que j'ai des personnes qui me montrent...
00:38:549 millions de salariés
00:38:56sont accompagnés par l'État,
00:38:58par un dispositif qui a été créé il y a quelques années,
00:39:00que nous avons renforcé,
00:39:02qui est plébiscité par ceux qui en bénéficient,
00:39:04qui s'appelle la prime d'activité.
00:39:06Ça ne solde pas le débat sur le SMIC.
00:39:08Je suis juste en train de vous dire qu'au-delà du salaire,
00:39:10il y a une aide de l'État qui s'appelle la prime d'activité
00:39:12que 9 millions de Français touchent.
00:39:14Il y a aussi la prime Macron,
00:39:16qui est une aide de l'entreprise.
00:39:18Il y a plus de 2 millions de Français qui la touchent.
00:39:20Nous montons le plafond à 10 000 euros.
00:39:22Ce sont des primes qui, pour le coup,
00:39:24ne sont pas touchés.
00:39:26Je discutais ce matin avec un boulanger de la circonscription.
00:39:28Je terrais l'identité de la commune.
00:39:30Ça s'appelle une campagne de terrain.
00:39:32C'est pas mal.
00:39:34Ce boulanger me disait
00:39:36que pour recruter aujourd'hui,
00:39:38je ne peux pas les payer
00:39:40à 1 300,
00:39:42ou même à 1 500,
00:39:44ou à 1 600 euros.
00:39:46Nous sommes dans un territoire de plein emploi.
00:39:48Il y a une telle tension pour recruter...
00:39:50– Diminuer les charges salariales, Olivier.
00:39:52Pas aux entreprises,
00:39:54ni aux artisans commerçants de les payer.
00:39:56– Je suis assez sensible à l'idée
00:39:58que le fondement de notre sécurité sociale,
00:40:00c'est que chacun cotise
00:40:02en fonction de ses moyens,
00:40:04et il reçoit en fonction de ses besoins.
00:40:06Donc qu'on ait encore un système de cotisation
00:40:08directe pour la sécurité sociale à travers les salaires
00:40:10me semble juste.
00:40:12Ça n'empêche pas de réguler ce qu'il doit l'être.
00:40:14On a réduit les cotisations des salariés depuis 7 ans.
00:40:16On a supprimé quand même 2 lignes sur la feuille de paye.
00:40:18– Moi, j'ai qu'une question à te poser.
00:40:20– Non, alors déjà, les gens n'ont pas le moral.
00:40:22Et ça, ce n'est pas quelque chose qui est nouveau.
00:40:24– Au-delà du moral.
00:40:26Moi, je parle du point de monnaie, simplement.
00:40:28Est-ce que tu penses que les gens vivent bien ?
00:40:30– Je fonctionne toujours avec la démarche de diagnostic.
00:40:32Est-ce que les gens vont bien ce qu'ils se sentent bien ?
00:40:34La réponse, elle est non.
00:40:36Est-ce que les gens se sentent bien pour des raisons de pouvoir d'achat ?
00:40:38Pour une partie de la population, oui.
00:40:40Il y a une partie de la population qui a moins de problèmes de pouvoir d'achat,
00:40:42une partie qui serait surtaxée par la LFI,
00:40:44et qui dit quand même qu'elle ne se sent pas bien aujourd'hui dans le pays.
00:40:46Donc, si tu veux, ce qui est…
00:40:48Quand on fait de la politique publique,
00:40:50au niveau national comme au niveau local,
00:40:52on essaie d'identifier toujours les leviers d'action
00:40:54pour que les gens croient.
00:40:56C'est pour ça que je combats les discours
00:40:58qui sont des discours hyper démoralisateurs,
00:41:00comme le chômage, la dette, machin…
00:41:02Alors qu'en réalité, il y a des segments de notre activité,
00:41:04de notre économie, qui vont mieux qu'avant.
00:41:06Ça ne veut pas dire que tout va bien, au contraire.
00:41:08– Monsieur Véran, allez voir un entrepreneur.
00:41:10– Les gens qui galèrent pour faire l'emploi.
00:41:12– Allez voir un entrepreneur.
00:41:14– J'ai travaillé de nuit en EHPAD.
00:41:16Je touchais 1200 euros par mois.
00:41:18C'était le travail le plus dur que j'ai fait.
00:41:20– Et ces gens-là travaillent.
00:41:22Et ce n'est pas normal qu'aujourd'hui,
00:41:24ils ne puissent pas aller au restaurant une fois par mois,
00:41:26qu'ils ne puissent pas aller au cinéma.
00:41:28Ce n'est pas normal, quand on travaille,
00:41:30de pouvoir payer que ses factures et son loyer.
00:41:32Et aujourd'hui, c'est une réalité.
00:41:34– Ce sont les premières lignes de la pandémie
00:41:36auxquelles on a tous pensé pendant la pandémie,
00:41:38et qu'ensuite, tout le monde a plus ou moins oublié.
00:41:40Bien sûr, je suis pour les soutenir, évidemment.
00:41:42Sur l'authenticité, sur l'authenticité,
00:41:44sur l'apprentissage, sur la prime d'activité,
00:41:46toutes ces transformations du marché de l'emploi
00:41:48qu'on fait, visent à permettre de vivre de son travail.
00:41:50– Vous avez dit qu'on essayait d'avoir
00:41:52des propos démoralisateurs,
00:41:54mais non, c'est des propos de réalité.
00:41:56Vous vous dites, je connais un chef d'entreprise.
00:41:58Imaginez un chef d'entreprise qui va voir son banquier.
00:42:00Son banquier lui dit, écoutez, monsieur,
00:42:02vous êtes sur-endetté, je crois que vous allez devoir
00:42:04passer en commission de sur-endettement.
00:42:06Et vous, vous répondez, mais non, pas du tout,
00:42:08c'est démoralisateur, mais pourquoi vous me dites ça ?
00:42:10Pourquoi vous continuez à me prêter ?
00:42:12C'est exactement ce que vous venez de faire.
00:42:14Moi, je ne cherche pas à démoraliser les gens.
00:42:16Moi, je ne cherche pas à avoir le négatif,
00:42:18au contraire, c'est parce que j'aime ce pays,
00:42:20j'aime ce territoire, c'est un territoire,
00:42:22vous l'avez dit, riche en entrepreneurs,
00:42:24riche en artisans, riche en commerçants,
00:42:26que vous arrivez en essayant de jouer la carte de crédibilité,
00:42:28je suis désolé, vous n'êtes pas crédible.
00:42:30Votre bilan, le bilan des gouvernements,
00:42:32le bilan des gouvernements que vous avez soutenus
00:42:34est tout sauf crédible.
00:42:361750 milliards en 2012,
00:42:383100 milliards de dettes maintenant.
00:42:40Vous pourrez me dire, le Covid,
00:42:42il y aurait eu 2500 milliards de dettes,
00:42:44Bruno Le Maire qui nous explique qui a sauvé l'économie française
00:42:46alors qu'on a 5,1% de déficit du PIB,
00:42:48je suis désolé, vous n'êtes absolument pas crédible.
00:42:50Je vous rappelle que vous portez les couleurs
00:42:52d'un candidat qui annonce que la totalité
00:42:54des nouvelles recettes fiscales qu'il ferait
00:42:56s'il était élu pour réduire la dette
00:42:58repose dans la lutte contre la fraude.
00:43:00La lutte contre la fraude, c'est très bien,
00:43:02je vous rappelle que la France est le pays qui est visité par
00:43:04à peu près tous les représentants de l'OCDE
00:43:06pour voir comment est-ce qu'on arrive, nous, à récupérer de la fraude.
00:43:08Mais nous la menons.
00:43:10C'est très bien.
00:43:1245 milliards pour les enjeux doux, en fait,
00:43:14c'est du chapeau.
00:43:16Les économistes chiffrent cette fraude sociale
00:43:18au maximum, si elle existe,
00:43:20à 6 milliards maximum, la fraude fiscale
00:43:22elle monte à 80 milliards.
00:43:24Les économistes à terrain de gauche chiffrent.
00:43:26Vous pouvez vous agiter.
00:43:28Pour autant, là, il y a un autre
00:43:30élément, c'est que votre programme économique,
00:43:32surtout, il se fait
00:43:34avec une stratégie de préférence nationale.
00:43:36Je vous laisserai aller dans les écoles,
00:43:38aller expliquer pourquoi est-ce que le petit camarade
00:43:40il n'a pas pu manger à midi, parce que
00:43:42ses parents, ses grands-parents, ils n'ont pas la bonne nationalité.
00:43:44Oui, ses grands-parents, mais bien sûr.
00:43:46Quand on parle de préférence nationale,
00:43:48tu sais bien, c'est un candidat de couteau à Hollande.
00:43:50Parce que c'est la base
00:43:52de votre programme, notamment
00:43:54à Grenoble, où nous sommes
00:43:56une terre d'accueil, où nous ouvrons
00:43:58aux immigrés et nous permettons à tout le monde de vivre
00:44:00décemment.
00:44:02Mais il n'y a aucun lien, bien sûr.
00:44:04Oui, oui, bien sûr.
00:44:0640% de l'entreprise de la circonscription
00:44:08étrangère sont des entreprises
00:44:10qui investissent en ce moment
00:44:12beaucoup. La préférence nationale,
00:44:14au-delà de la question des valeurs sur lesquelles
00:44:16je rejoins complètement, alors je ne rejoins
00:44:18pas du tout votre ligne sur l'immigration, mais je rejoins
00:44:20la ligne humaniste et
00:44:22la solidité vis-à-vis de ces valeurs-là,
00:44:24mais l'impact
00:44:26économique, la circonscription,
00:44:28je ne sais même pas comment vous pouvez aller voir un chef d'entreprise ici
00:44:30sans lui dire que vous voulez la préférence nationale.
00:44:32Vous tuez la branche sur laquelle vous êtes assis.
00:44:34Si le chef d'entreprise a besoin
00:44:36d'ingénieurs spécialisés qui viennent
00:44:38d'autres pays, il ne va pas être concerné par cette mesure,
00:44:40vous le savez bien.
00:44:42Vous allez faire un petit tour en préfecture.
00:44:44Vous allez dire, alors, qui est
00:44:46ingénieur nucléaire capable de travailler dans les...
00:44:48Non, ça ne marche pas comme ça.
00:44:50Le médecin algérien que j'ai aidé hier pour qu'il ait
00:44:52un titre de séjour, il va être expulsé.
00:44:54Ne me faites pas de leçons sur
00:44:56ça ne marche pas ou ça marche.
00:44:58Je suis vieux.
00:45:00Dépassez ce que vous voulez, mais j'ai un peu d'expérience dans ce domaine.
00:45:02Et les gens que j'accompagne, les associations
00:45:04que j'accompagne, je vous assure que la réalité,
00:45:06telle que nous la rencontrons sur ce territoire,
00:45:08en tout cas, n'est certainement pas
00:45:10ce que vous décrivez. Et vous n'allez pas pouvoir
00:45:12faire une préférence nationale et faire...
00:45:14Ce n'est pas la foirefouille des gens.
00:45:16Ça ne marche pas comme ça. Qu'on intègre les gens sur la base des valeurs,
00:45:18qu'on éduque mieux, qu'on accompagne mieux,
00:45:20qu'on pense davantage aux logements.
00:45:22Qu'est-ce que vous avez fait pendant 12 ans pour intégrer et assimiler les vagues
00:45:24de migratoire sourdure ?
00:45:26Ça marche très bien pour les enfants.
00:45:28On réduit les inégalités.
00:45:30Est-ce qu'il y a d'étudiants
00:45:32qui sont actuellement en train d'étudier à l'université Grenoble-Alpes
00:45:34qui attendent leur titre de séjour actuellement ?
00:45:36Il y en a pas mal.
00:45:38500 que nous accompagnons au quotidien,
00:45:40qui veulent faire leurs études, qui veulent continuer,
00:45:42qui veulent travailler derrière en France.
00:45:44Même des associations qui nous soutiennent.
00:45:46Vous avez été porte-parole d'un gouvernement qui n'a rien fait.
00:45:48Vous avez fait la loi asile-immigration, monsieur.
00:45:50On est à 200 000 hébergements d'urgence
00:45:52dans notre pays. On était à 120 000
00:45:54sous Hollande. Dites, pardon.
00:45:56Dites, ça va pas assez loin.
00:45:58J'accepte que vous disiez, nous, on est nos bordeurs.
00:46:00Tout le monde vient.
00:46:02Immigration climatique, etc.
00:46:04Assumez votre ligne.
00:46:06Mais ne dites pas qu'on fait du RL parce qu'on est en train d'essayer
00:46:08de mieux contrôler l'immigration
00:46:10de manière à ce que les gens soient accueillis dans de bonnes conditions.
00:46:12Il faut accueillir les gens dans de bonnes conditions.
00:46:14Il faut pouvoir accueillir les gens dans de bonnes conditions.
00:46:16Il ne faut plus avoir un logement,
00:46:18un emploi.
00:46:20Il ne faut pas accueillir tout le monde comme ça
00:46:22et puis créer des squattes dans les villes.
00:46:24Attendez.
00:46:26Et qu'est-ce qu'on fait des gens qui veulent rentrer ?
00:46:28On les renvoie à la mer ?
00:46:30C'est-à-dire quoi ? On ne peut pas accueillir tout le monde ?
00:46:32C'est quoi ce discours ?
00:46:34C'est du discours
00:46:36extrême.
00:46:38On est tous humains.
00:46:40C'est bien pour ça que je dis qu'il faut
00:46:42deux choses. A la fois empêcher les causes
00:46:44qui font que les gens se sentent arrachés
00:46:46de leur terre. La paix dans le monde.
00:46:48Lutter contre la crise climatique, ça va être le premier facteur
00:46:50de mouvement des populations dans les prochaines années.
00:46:52Et une fois que les gens sont là,
00:46:54il faut s'organiser pour les accueillir.
00:46:56Et appliquer les OQTF.
00:46:58Non, attendez.
00:47:00C'est des décisions des préfets de la République.
00:47:02Il faut quand même appliquer les OQTF. C'est quand même le minimum.
00:47:04Moi, ce que je vous dis, c'est que moi, par exemple,
00:47:06j'ai grandi à l'école Chorié-Beria où on s'organisait
00:47:08où les familles devenaient parraines et marraines
00:47:10des familles d'immigrés pour les aider à s'intégrer
00:47:12à faire les papiers, etc.
00:47:14C'est ça la solidarité qui maille nos territoires.
00:47:16Pourquoi des gens, tout d'un coup,
00:47:18après 20 ans, se sont dit on va aller voter
00:47:20à l'Assemblée Nationale. C'est ce que vous décrivez.
00:47:22Et ce que vous décrivez aussi, d'ailleurs. Marchez bien.
00:47:24Expliquez-moi. Ils sont bêtes.
00:47:26Ils n'ont pas la même perception empirique.
00:47:28Peut-être le fait que vous racontiez n'importe quoi
00:47:30en permanence sur les plateaux
00:47:32et que votre ami Bolloré, vous êtes quand même pas mal.
00:47:34Il a appelé tout le monde et il a dit
00:47:36vous avez tous voté à l'Assemblée Nationale depuis 2002.
00:47:38Je pense qu'il y a une petite pause.
00:47:40Il y a un vrai problème de sécurité.
00:47:42Il faut être clair.
00:47:44C'est pour ça que
00:47:46les concitoyens votent
00:47:48à l'Assemblée Nationale.
00:47:50Un vrai problème de sécurité.
00:47:52Je le rappelle. Je l'ai dit hier sur un autre plateau.
00:47:54Une gamine vient
00:47:56de se faire violer, frapper.
00:47:58Elle avait 12 ans.
00:48:00Elle a 12 ans.
00:48:02Par trois jeunes garçons de 13 ans.
00:48:04Parce qu'elle était juive.
00:48:06Parce qu'elle est juive.
00:48:08C'est une abomination.
00:48:10Et ça en dit long
00:48:12sur la société dans laquelle
00:48:14nous vivons aujourd'hui.
00:48:16Qu'est-ce que veut faire un député, un législateur
00:48:18sur les faits divers ?
00:48:20Les délinquants qui ont commis
00:48:22cet acte innoble.
00:48:24Quelle est votre réponse face à ces criminels ?
00:48:26Qu'est-ce que vous proposez ?
00:48:28Moi, j'aspire
00:48:30à être député.
00:48:32Mais en tant que député, vous ne pouvez pas porter des propositions de loi.
00:48:34Je tiens à préciser ça.
00:48:36En tant que législateur,
00:48:38je ne vais pas être juge.
00:48:40Il me semble que ça tombe
00:48:42sous le coup de la loi.
00:48:44Il faut que ça soit puni extrêmement sévèrement.
00:48:46C'est quoi, extrêmement sévèrement, pour vous, monsieur ?
00:48:48On regardera ce que propose la loi.
00:48:50Et effectivement, on verra.
00:48:52Ensuite, ce sont des mineurs.
00:48:54Donc, il faut prendre en compte ces différents éléments.
00:48:56Ce qui ne veut pas dire que ça justifie en aucun cas cette horreur.
00:48:58Je pense que les magistrats sont largement
00:49:00assez à même pour juger.
00:49:02De quoi ils ne sont pas vraiment ?
00:49:0430% de syndicats qui sont d'extrême gauche,
00:49:06c'est quand même assez problématique.
00:49:08Mais moi, je voudrais savoir substantiellement,
00:49:10il faut une plus grande sévérité.
00:49:12Vous avez dit, je vous suis.
00:49:14Il faut une plus grande sévérité vis-à-vis de ces criminels.
00:49:16Vous proposez quoi comme peine ?
00:49:18Vous allez être législateur.
00:49:20Le juge va appliquer les lois que vous allez voter.
00:49:22Mais les lois, elles existent déjà.
00:49:24Vous allez me dire que ce crime-là
00:49:26ne tombe pas sous le coup de la loi actuellement ?
00:49:28Bien sûr qu'il tombe sous le coup de la loi.
00:49:30Mais est-ce que vous voulez qu'il tombe sous le coup
00:49:32de loi plus forte ou pas, par exemple ?
00:49:34Est-ce qu'il faut augmenter les lois pénales
00:49:36face à ce type de crime ?
00:49:38Est-ce qu'il faut frapper ferme ?
00:49:40Et s'il faut frapper ferme qui ?
00:49:42Ces criminels.
00:49:44On ne l'a pas beaucoup plus fort que la perpétuité.
00:49:46J'en pense qu'il faut s'en remettre à ça.
00:49:48Il faut surtout qu'il y ait un parti,
00:49:50et vous en êtes issus,
00:49:52LFI et NPA,
00:49:54qui attisent la haine.
00:49:56Je suis désolée, il y a aussi ça.
00:49:58Ce n'est pas le Rassemblement national
00:50:00qui s'attise la haine ?
00:50:02Vous vous attisez la haine aussi, en faisant des choix.
00:50:04Le Rassemblement national n'a pas chassé
00:50:06de manifestation.
00:50:08Je vais en profiter.
00:50:10Dans les années 30, Léon Blumis faisait chasser
00:50:12une manifestation, porteur du Front Populaire,
00:50:14par l'action française d'extrême-droite.
00:50:16Aujourd'hui, le représentant de la gauche,
00:50:18démocrate modéré, Raphaël Glucksmann,
00:50:20se fait chasser de manifestation
00:50:22par des antisionistes d'extrême-gauche.
00:50:24C'est ça la différence fondamentale entre le Front Populaire
00:50:26originaire et le pseudo Front Populaire
00:50:28d'aujourd'hui.
00:50:30C'est factuel.
00:50:32On ne va pas remonter aussi loin dans le temps.
00:50:34Vous avez souligné le drame
00:50:36qui touche cette famille
00:50:38et qui touche tous les Français.
00:50:40Je crois qu'on doit être modeste.
00:50:42On est tous mis sous tension par cette situation.
00:50:44On parle d'une petite de 12 ans
00:50:46qui est agressée
00:50:48dans les conditions les plus atroces
00:50:50par des gamins de 13 et 14 ans.
00:50:52On est tous
00:50:54très en difficulté face à cette situation.
00:50:56Évidemment, on veut qu'ils payent, les gamins.
00:50:58Évidemment, on veut comprendre
00:51:00comment un gamin de 13 ans peut arriver
00:51:02à violer avec deux de ses copains
00:51:04une gamine de 12 ans en la traitant de salle juive
00:51:06ou en tout cas avec des propos antisémites.
00:51:08Moi, j'ai un enfant qui est à cet âge-là.
00:51:10Je ne peux pas imaginer
00:51:12une seconde
00:51:14qu'une chose pareille puisse se produire.
00:51:16Or, ça se produit.
00:51:18Et on voit un rajeunissement de la criminalité.
00:51:20Et on voit des difficultés, des tensions plus importantes
00:51:22dans la manière dont des enfants
00:51:24avec des conditions d'éducation peut-être déplorables
00:51:26en tous les cas
00:51:28qui posent des problèmes dans la cité
00:51:30qui posent des problèmes de plus en plus intenses.
00:51:32Et face à cela, il faut qu'on se pose la question
00:51:34de réarmer le code pénal sur la justice des mineurs.
00:51:36Et je vous dis ça avec le déchirement dans le cœur.
00:51:38Pourquoi vous ne l'avez pas fait plus tôt ?
00:51:40Parce que le projet de loi, il est sur la table.
00:51:42En fait, il a été présenté en Conseil des ministres.
00:51:44Il y a un peu de concertation sur un sujet, je crois,
00:51:46aussi profond que celui-là.
00:51:48Vous savez, vous pouvez vous mettre évidemment d'un côté...
00:51:50Vous êtes médecin, il vaut mieux prévenir que guérir.
00:51:52Vous n'êtes pas à la hauteur du débat, là.
00:51:54Je crois qu'on peut tous être modestes
00:51:56et considérer que quand on parle de gamins de 13 et 14 ans,
00:51:58on est tous sous tension, monsieur Lacroix.
00:52:00On est tous sous tension.
00:52:02Parce que si je vous montre l'image d'un gamin de 13 ans
00:52:04qui est derrière les barreaux pendant 5 ans,
00:52:06votre petit cœur, il va battre.
00:52:08Et quand je vous montre une gamine de 12 ans
00:52:10qui a été agressée, évidemment aussi.
00:52:12Donc il faut punir, il faut trouver la manière de punir
00:52:14et il faut trouver la manière de prévenir
00:52:16cette criminalité des enfants.
00:52:18C'est de ça dont on est en train de parler.
00:52:20On est très loin du sujet de la vague.
00:52:22Comment on a pu en arriver là ?
00:52:24Moi, je pense que c'est une vraie question, ça, aujourd'hui.
00:52:26Les origines blancs, noirs...
00:52:28Je trouve ça...
00:52:30En fait, vous mettez le doigt
00:52:32sur ce qui nous différencie
00:52:34par nos origines.
00:52:36Souvent, moi, quand j'entends votre patron, là,
00:52:38Jean-Luc Mélenchon, c'est ça.
00:52:40C'est nos origines.
00:52:42On va sur des sujets comme ça, sociétaux.
00:52:44Et je trouve ça...
00:52:46C'est pas le débat politique, ça.
00:52:48Et forcément,
00:52:50on peut pas...
00:52:52Vous mettez pas le doigt sur ce qui nous rassemble, en fait.
00:52:54Mais hier, vous avez commencé le débat
00:52:56en me parlant des Français de souche.
00:52:58C'est votre patron qui dit ça.
00:53:00Je vous ai dit, je ne connais que la communauté nationale.
00:53:02Et il me semble que cette question-là est assez...
00:53:04Mais votre patron, il dit quoi ?
00:53:06Ceux qui s'appellent les Français de souche
00:53:08posent un problème sérieux
00:53:10à la cohésion de la société.
00:53:12Je suis française de souche.
00:53:14C'est une réalité.
00:53:16Est-ce que je vous pose un problème ?
00:53:18Je vous ai posé ma question hier.
00:53:20Pourquoi vous allez sur des sujets comme ça ?
00:53:22Regardez plutôt ce qui nous rassemble
00:53:24sur notre territoire français.
00:53:26Et il me semble que, effectivement,
00:53:28cette question-là...
00:53:30Et moi, je ne connais qu'une seule chose,
00:53:32c'est la communauté nationale,
00:53:34quelque soit son degré d'origine,
00:53:36de je-sais-pas-quoi, etc.
00:53:38Pourquoi on parle des couleurs, des personnes ?
00:53:40Et la deuxième chose, c'est que je pense
00:53:42que ce sujet-là est extrêmement éloigné
00:53:44de l'horreur absolue
00:53:46dont nous avons pris connaissance
00:53:48à courbe voie, il y a quelques jours.
00:53:50Et je pense qu'il ne faut pas tout mélanger
00:53:52dans cette situation.
00:53:54Et effectivement, quand on parle de mineurs
00:53:56et quand on parle de crimes racistes
00:53:58et tout ce qu'on a vu hier,
00:54:00il faut rentrer dans la complexité
00:54:02du débat et il va falloir
00:54:04qu'on prenne le temps, effectivement, de voir...
00:54:06C'est un pays laïc et aujourd'hui, la religion
00:54:08prend le dessus et ce n'est pas bon du tout.
00:54:10Quand on vient d'un territoire comme le nôtre
00:54:12dans lequel l'Édgar a exercé,
00:54:14je sais très bien que la laïcité
00:54:16est un facteur de paix et qu'il ne faut pas
00:54:18se mettre entre les communautés religieuses.
00:54:20Donc effectivement, nous allons voir
00:54:22qu'est-ce que propose le Code de sécurité.
00:54:24– Vous ne pouvez pas nier que dans la campagne européenne,
00:54:26le côté des tensions religieuses,
00:54:28ça a été aussi amené par votre camp politique.
00:54:30Avec une instrumentalisation,
00:54:32avec des tweets, avec des propos
00:54:34qui ont été... Pas vous, pas les vôtres,
00:54:36je ne vous connais pas.
00:54:38– Je n'ai jamais été quoi que ce soit.
00:54:40– Très bien, j'ai cherché sur votre compte Twitter
00:54:42sur la période d'octobre,
00:54:44j'ai vu qu'il n'y avait pas grand-chose.
00:54:46Il n'y a aucun procès d'intention là-dessus, aucun.
00:54:48Par contre, vous ne pouvez pas nier qu'autour de vous,
00:54:50dans votre groupe politique, avec les gens
00:54:52avec qui vous seriez amenés à siéger,
00:54:54il y a des aspirants députés,
00:54:56ou il y a des députés sortants
00:54:58qui ont joué à souffler sur les braises du communautarisme.
00:55:00Et c'est un véritable problème.
00:55:02Et c'est contraire aux valeurs de l'Édgar
00:55:04que vous invoquiez aujourd'hui devant nous.
00:55:06Il n'est jamais trop tard pour vous décoller
00:55:08de cette étiquette-là et de nous dire
00:55:10mais vous ne pouvez pas arriver en disant
00:55:12vous savez c'est mes copains, moi je sais d'où je viens,
00:55:14je pars avec ma liberté, c'est ce que je fais aujourd'hui.
00:55:16Donc je suis capable de vous le dire.
00:55:18Mais vous ne pouvez pas venir prôner les valeurs
00:55:20de laïcité, de l'Édgar,
00:55:22de l'échelle historique de Grenoble,
00:55:24en faisant des manifestations aux côtés de gens
00:55:26qui clairement font campagne et essayent
00:55:28de proliférer politiquement sur le dos du communautarisme.
00:55:30C'est un problème.
00:55:32Donc soyez clairs, limpides, très bien,
00:55:34on se retrouvera sur ce sujet-là,
00:55:36mais vous ne pouvez pas partir en campagne
00:55:38avec une banderole LFI tout en disant ça.
00:55:40Pas dans le contexte qu'on connaît.
00:55:42Il y a un vrai sujet siégé dans le même groupe
00:55:44que quelqu'un comme Amal Bentoussi qui a dit
00:55:46on ne peut pas reprocher à un croyant d'être homophobe
00:55:48si sa religion le lui commande.
00:55:50Elle est candidate à l'LFI.
00:55:52On ne peut pas reprocher à un croyant
00:55:54d'être homophobe si sa religion le lui commande.
00:55:56A propos de l'homophobie
00:55:58chez les populations musulmanes.
00:56:00Je n'avais jamais entendu cette phrase, effectivement je trouve ça problématique.
00:56:02Par contre si vous voulez qu'on aille
00:56:04sur les phrases problématiques
00:56:06de nos soutiens, comme les Serge Klarsfeld.
00:56:08Je pense que vous avez
00:56:10une petite candidature en Bretagne
00:56:12qui a eu des sorties de propos
00:56:14profondément problématiques
00:56:16et antisémites.
00:56:18C'est le seul problème de ce candidat
00:56:20qui a tenu les propos antisémites
00:56:22c'est qu'il a la stupidité de demander une investiture à Irène.
00:56:24Il aurait pris une investiture à LFI
00:56:26il n'aurait eu aucun problème.
00:56:28Par ailleurs sur la question
00:56:30des tensions et des communautés
00:56:32au jeu, je pense qu'il faudrait absolument
00:56:34qu'on baisse le niveau de tension que nous connaissons
00:56:36aujourd'hui. Notamment
00:56:38dans un moment où l'extrême droite est aux portes
00:56:40du pouvoir. Nous sommes dans une crise politique
00:56:42majeure pour notre pays.
00:56:44Il est bon que tout le monde ne se stigmatise pas
00:56:46ne se monte pas du doigt et que tout le monde
00:56:48redescende d'un cran parce qu'effectivement
00:56:50la laïcité est un facteur de paix.
00:56:52Faites un mémo à vos amis.
00:56:54Je vous dis qu'il y a les convictions
00:56:56et les évections. Il n'est jamais trop tard pour privilégier
00:56:58ces convictions. Si ce que vous nous dites est sincère
00:57:00sur la laïcité, sur l'histoire de Grenoble,
00:57:02sur les valeurs humanistes
00:57:04et sur la lutte contre le communautarisme
00:57:06est sincère, je vous dis
00:57:08que vous pouvez encore privilégier les convictions aux élections.
00:57:10L'accord que vous portez...
00:57:12C'est pour ça que je privilégie mes convictions
00:57:14et c'est pour ça que je porte la banderole
00:57:16du Nouveau Front Populaire
00:57:18et je suis investi par la France Insoumise dans ce même sens.
00:57:20Et ça ne vous pose pas de problème ?
00:57:22Non. Ça ne vous gêne pas ?
00:57:24Moi je conteste en tout cas
00:57:26les dirigeants politiques qui tiennent ce genre de discours.
00:57:28Après des cas isolés
00:57:30comme celui que l'on vient de parler.
00:57:32Des cas isolés de personnes
00:57:34qui tiennent des propos antisémites.
00:57:36On ne tient pas les gens en laisse.
00:57:38Très clairement. Mais par contre,
00:57:40des dirigeants politiques qui disent,
00:57:42qui prônent des choses comme ça
00:57:44et qui ne parlent que des origines
00:57:46et du communautarisme...
00:57:48Dans une période de montée des racismes,
00:57:50effectivement, quel racisme ?
00:57:52Quand on parle de français de souche...
00:57:54Mais c'est Jean-Luc Mélenchon qui en parle lui-même !
00:57:56Moi je m'en fous que quelqu'un soit noir,
00:57:58qu'elle soit blanche, qu'elle soit beurre, je m'en fous complètement.
00:58:00Moi ce qui m'intéresse c'est est-ce qu'elle respecte
00:58:02les droits de la République ? Elle les respecte.
00:58:04Alexandre Lacroix la défend. Cette personne ne la respecte pas.
00:58:06Alexandre Lacroix est très firme avec elle.
00:58:08C'est pas plus compliqué que ça. Je m'en fous complètement des coups.
00:58:10Comme on s'est dit hier, la plus grande fermeté
00:58:12pour Zemmour, etc.
00:58:14Excusez-moi encore une fois.
00:58:16Vous allez expliquer à la jeune fille
00:58:18qui s'est faite violer
00:58:20que c'est Éric Zemmour qui l'a violée ?
00:58:22Que c'est les DI d'opinion d'Éric Zemmour qui l'ont violée ?
00:58:24Vous allez lui expliquer ça ?
00:58:26Personne ne va instrumentaliser un crime au libre.
00:58:28Je pense que là il faut tout de suite revenir...
00:58:30Mais c'est vous qui instrumentalisez.
00:58:32Vous citez Éric Zemmour qui vient de nulle part
00:58:34et vous expliquez.
00:58:36Au lieu de vous fixer sur les condamnations
00:58:38des DI d'opinion d'Éric Zemmour,
00:58:40fixez-vous sur les problèmes de délinquance réelles.
00:58:42On va de toute façon pas tarder
00:58:44à finir ce débat. Moi je vous laisse
00:58:46échanger, c'est intéressant de vous écouter
00:58:48sur vos positions diverses et variées.
00:58:50Effectivement il y a ce fait divers
00:58:52qui ravive un petit peu
00:58:54voire beaucoup
00:58:56les tensions sur ce type
00:58:58de sujet. Je vous avais proposé
00:59:00de finir cette émission avec un tour
00:59:02de table, chacun
00:59:04sur un sujet que vous avez envie d'évoquer
00:59:06pour conclure. Alors on va prendre l'ordre
00:59:08du tirage au sort. C'est Olivier Véran qui a
00:59:10pris le numéro 1.
00:59:12Donc c'est vous Olivier Véran...
00:59:14C'est moi qui conclue en premier.
00:59:16Non mais vous dire que
00:59:18vous me connaissez bien, on se connait bien.
00:59:20J'ai un bilan au sein de la circonscription,
00:59:22auprès des entreprises, des associations, des habitants, des élus locaux.
00:59:24J'ai un bilan comme député
00:59:26aussi qui est votre bilan. C'est au fil des rencontres
00:59:28avec vous que j'ai inscrit le Nutri-Score
00:59:30dans la loi, que j'ai interdit
00:59:32les mannequins trop maigres, que j'ai taxé
00:59:34le sucre dans les sodas, que j'ai
00:59:36supprimé le délit de solidarité
00:59:38dans la loi. C'est à votre contact
00:59:40aussi que j'ai fait face à la crise Covid,
00:59:42cette pandémie terrible
00:59:44et c'est à chaque rencontre enrichissante
00:59:46que j'ai pu me rendre compte
00:59:48qu'il y avait des choses à changer. Je penserais par exemple
00:59:50à l'usage médical du cannabis. C'est un patient
00:59:52grenoblois qui m'avait fait penser
00:59:54à cela. J'ai pu le mettre dans la loi.
00:59:56Le plan endométrio, c'est un collectif de femmes de Grenoble
00:59:58qui m'en avait parlé et j'ai pu porter
01:00:00la stratégie nationale contre l'endométriose.
01:00:02Bref, vous aurez compris
01:00:04que j'ai envie de continuer et j'ai envie de continuer
01:00:06à porter des réformes importantes pour
01:00:08notre pays et j'ai envie de le faire à votre contact
01:00:10sur le terrain. Vous pourrez compter sur mon engagement
01:00:12total.
01:00:14Hugo Prévost, numéro 2.
01:00:16La France est face à un risque
01:00:18majeur. L'extrême droite
01:00:20est aux portes du pouvoir, aidée
01:00:22par les modes de gouvernement
01:00:24d'Emmanuel Macron, comme partout dans le monde
01:00:26où les droites néolibérales se sont alliées
01:00:28avec l'extrême droite. Je pense à l'Italie
01:00:30de Mélanie, je pense à l'Argentine de Millet
01:00:32ou je pense à l'Amérique de Donald Trump.
01:00:34Ce risque-là, nous devons toutes et tous
01:00:36le combattre et c'est bien le sens
01:00:38de l'espoir que porte le Front Populaire.
01:00:40Ce Front Populaire qui a déjà obtenu
01:00:42des avancées majeures dans notre pays et dans notre histoire
01:00:44et je pense aux congés
01:00:46payés. C'est ainsi que je vous invite toutes et tous
01:00:48à voter massivement pour le Front Populaire
01:00:50le 30 juin prochain pour la République,
01:00:52la République jusqu'au bout, la République des services publics,
01:00:54la République du soin, la République de la paix
01:00:56et la République des droits de l'homme.
01:00:58Alexandre Lacroix ?
01:01:00Je vais faire une redite avec des éléments que j'ai dit pendant
01:01:02ce débat mais parce que pour moi c'est quand même
01:01:04le problème numéro un, c'est l'état de nos finances publiques
01:01:06qui est absolument déplorable.
01:01:08Nous sommes actuellement avec
01:01:10un budget de dette qui est à 300 milliards d'euros
01:01:12pour 450 milliards de dépenses
01:01:14par an. Nous avons une dette
01:01:16publique qui a explosé, qui est à
01:01:185000 milliards avec un roulement de la dette
01:01:20c'est-à-dire que jusqu'à présent on
01:01:22empruntait à des taux qui étaient entre 0 et 1%
01:01:24depuis un an on
01:01:26emprunte à des taux qui sont autour de 3% et qui vont
01:01:28probablement monter à 4% ce qui va
01:01:30faire que sur les 6 prochaines années
01:01:32on va avoir un service de la dette
01:01:34qui va coûter 100 milliards d'euros.
01:01:36C'est-à-dire que nous avons un budget de l'État
01:01:38qui est à...
01:01:40des recettes de l'État, pardon, qui sont à 300 milliards
01:01:42et le seul service de la dette
01:01:44sera à 100 milliards et donc
01:01:46je veux faire partie de ces députés
01:01:48si jamais je suis élu, qui porteront
01:01:50une responsabilité dans le redressement
01:01:52de nos finances publiques, qui vont
01:01:54tourner la page à ces 12 ans de gouvernement
01:01:56de centre-gauche qu'a pu incarner
01:01:58le député Véran
01:02:00et qui vont enfin s'attaquer à ce problème
01:02:02crucial qui risque sinon d'hypothéquer
01:02:04de manière très lourde l'avenir de nos enfants.
01:02:06Nathalie Béranger, c'est vous
01:02:08qui concluez ce tour de table.
01:02:10Merci, bah écoutez moi je suis
01:02:12la candidate de la droite républicaine
01:02:14et du centre républicain
01:02:16je vous le dis, il y a cette 3ème
01:02:18voie, il n'y a pas que deux blocs
01:02:20extrémistes
01:02:22qui s'opposent, je tiens à le
01:02:24préciser de nouveau dans cette
01:02:26élection législative parce que je trouve
01:02:28que la diversité des partis c'est important
01:02:30ça donne le choix aux électeurs
01:02:32c'est la démocratie, c'est ce que je vous ai
01:02:34dit en début de cette émission
01:02:36vous dire aussi que je suis
01:02:38la seule élue locale
01:02:40autour de cette table
01:02:42donc je ne dis pas
01:02:44que je connais plus
01:02:46les difficultés que rencontrent nos concitoyens
01:02:48mais en tout cas moi je les rencontre au quotidien
01:02:50ça c'est certain, avec mes mandats politiques
01:02:52conseillère municipale, conseillère
01:02:54régionale, je préside aussi
01:02:56Alpexpo, donc j'ai l'occasion
01:02:58de rencontrer beaucoup
01:03:00beaucoup de personnes évidemment
01:03:02et puis vous avez le choix
01:03:04vous les électeurs entre
01:03:06ces alliances qui à mon avis sont contre
01:03:08nature très clairement
01:03:10et moi je suis une candidate
01:03:12en tout cas déterminée à agir demain
01:03:14Bon merci à tous les 4
01:03:16on a compris qu'il y avait des différences entre
01:03:18vos points de vue, vos programmes, c'est le but
01:03:20aussi d'un débat, je vous donne rendez-vous
01:03:22le 30 juin
01:03:24pour le résultat des premiers tours
01:03:26on sera en direct Télé Grenoble de ses studios
01:03:28et de la préfecture donc les téléspectateurs
01:03:30sont invités aussi si vous voulez avoir les infos
01:03:32sur vos circonscriptions iséroises
01:03:34et bien être avec nous le jour du 30 juin
01:03:36et puis surtout aller voter
01:03:38sur cette élection qui s'annonce cruciale
01:03:40pour l'avenir du pays
01:03:42merci d'avoir joué le jeu du débat
01:03:44et puis on se retrouve
01:03:46le 30 juin pour connaître le verdict
01:03:48des français

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