Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1, Pascal Praud, avec vous dans Sarah Tresor sur Europe 1.
00:05Bon, est-ce que nous avons terminé cette question, c'est quoi être français, Monsieur Tessier ?
00:08Vous pouvez continuer si vous le souhaitez.
00:10Je trouve que, d'abord, on est avec Emmanuel Brisson qui est président de Biarritz de demain,
00:15un mouvement à politique, et en même temps vous êtes cadre déjà de Républicain,
00:18donc ça me paraît un peu, non pas contradictoire, mais il peut y avoir des petites passerelles.
00:24Déjà merci de me recevoir, et on peut faire de la politique
00:28et en même temps créer une association locale pour sa ville, je pense que c'est tout à fait compatible.
00:32De toute façon, on fait tous de la politique, forcément.
00:35Maintenant, il y en a qui font de la politique politicienne, il y en a qui sont militants,
00:38mais à partir du moment où tu es investi, comme vous, dans Biarritz de demain,
00:42c'est une manière de parler politique, simplement, c'est pas forcément partisan ou militant.
00:47Exactement, là ce n'est pas du tout partisan, c'est l'objectif de l'association.
00:50Voilà, et vous serez là tout à l'heure pour nous parler,
00:53la mairie de la ville hier a souligné sa déception après la décision de la cour administrative de Bordeaux
01:00de débaptiser un quartier de Biarritz la négresse.
01:04Oui tout à fait, moi d'ailleurs j'ai écouté un petit peu les reportages que vous avez fait sur Europe 1,
01:09je pense que vous avez eu du mal à trouver quelqu'un qui était pour cette décision.
01:13Vous avez eu du mal à trouver un biarro, parce que ça fait quand même 150 ans que ce nom existe,
01:18et honnêtement je trouve que c'est une absurdité sans nom.
01:22On pourra en parler tout à l'heure, sauf si on veut terminer ce petit sujet
01:27que je trouve tellement passionnant, c'est quoi être français ?
01:29Je ne sais pas Emmanuel Brisson, si vous avez une réponse à apporter immédiatement.
01:34Vous êtes une jeune femme, vous, donc c'est aussi intéressant d'avoir l'avis.
01:40Est-ce que quelqu'un de 80 ans dirait la même chose que quelqu'un de 25 ans aujourd'hui ?
01:45Si on vous pose immédiatement la question, c'est quoi être français ?
01:50C'est être fier de son histoire, être fier de son drapeau, c'est être patriote, c'est aimer la France.
01:55Mais c'est quoi aimer la France ?
01:57Aimer la France, c'est aimer ses traditions, c'est aimer sa culture,
02:01c'est aimer la France dans toute sa diversité,
02:05c'est aimer tout ce qui fait notre richesse aujourd'hui.
02:11Nos campagnes, c'est tout ça, c'est la France.
02:14Vous êtes née dans une ville de rugby ?
02:16Exactement, j'adore le rugby.
02:17J'imagine que quand vous étiez enfant, peut-être vous êtes allée supporter, c'est le B.O ?
02:22Le Biarritz Olympique, oui.
02:23Et on est en guerre contre l'aviron baïonnet.
02:25Allez, allez !
02:28Comment on dit ?
02:31Les bleus et blancs de l'aviron baïonnet.
02:34Par exemple, aimer la France ou être français, c'est aussi, regardez peut-être le tournoi des cinq nations,
02:39des six nations, ce que vous ferez peut-être ce week-end.
02:42Ce week-end, exactement, samedi.
02:43Effectivement, ça fait partie, comme vous dites, des traditions.
02:47Bon, on n'a pas malheureusement...
02:51Ça, c'est merveilleux, ça.
02:56Ça, c'est les fêtes de Bayonne, ça.
02:58Oui, l'aviron baïonnet.
03:00Mais vous savez, parmi les moments émouvants, d'abord, les gens qui chantent ensemble dans les stades ou dans les foules, c'est toujours formidable.
03:09C'est vraiment... Et les gens les plus formidables pour ça, c'est les Anglais.
03:14Les Anglais, il n'y a pas mieux.
03:15Un stade qui chante à Liverpool ou dans n'importe quel stade d'Angleterre.
03:22Mais quand s'ouvrent les fêtes de Bayonne, quand sur la place de la ville, vous avez combien de personnes ?
03:3250 000, 100 000 personnes à ce moment-là ?
03:34Des millions de personnes.
03:35Des millions de personnes pour les fêtes de Bayonne ?
03:37Évidemment, c'est un des plus grands rassemblements du monde, les fêtes de Bayonne.
03:42C'est impressionnant.
03:43D'ailleurs, je vous invite cet été.
03:45Oui, mais je ne suis pas sûr de tenir la cadence au milieu, parce qu'il faut être armé physiquement.
03:53Et quand s'ouvrent les fêtes de Bayonne, et que tout le peuple de Bayonne, et vous y êtes sans doute,
03:58se met à chanter cette musique extraordinaire qu'on peut réentendre, je vous assure, ça te donne des frissons.
04:06Mais c'est ça la France.
04:07Exactement.
04:08Vous voyez, ça c'est la France.
04:11Exactement.
04:12C'est peut-être la meilleure définition qu'on pose la question depuis un quart d'heure.
04:18Ce son-là que vous entendez, ça c'est la France.
04:21Eh bien, on l'écoute.
04:33Il y a les yeux d'Emilie, dites-vous, Olivier Guénet ?
04:35Ah oui, quand même !
04:36Alors les yeux d'Emilie, parce que vous aimez le rugby ?
04:39Un petit peu, oui.
04:40Vous allez regarder ? Non, un petit peu, il ne sait même pas que le ballon est ouvert.
04:43Mais en soirée, c'est un incontournable, vous êtes d'accord ?
04:46Ça fait longtemps que vous avez raccroché des crampons.
04:48Je ne vais plus en soirée.
04:51Bon, et c'est demain soir le match de rugby ? C'est demain soir ? C'est à 21h ?
04:57Oui, c'est demain.
04:58C'est demain.
05:06Pour la ville de Biarritz, on va donc devoir débaptiser le quartier de la négresse.
05:10Un terme qui, selon la justice, porte atteinte à la dignité de la personne humaine.
05:14Biarritz doit modifier, dans un délai de trois mois, le nom.
05:18La maire de la ville a souligné sa déception.
05:21Une telle décision signifie que la justice n'a pas suivi l'explication historique de ce nom.
05:25Mais elle a préféré rester sur une lecture contemporaine.
05:28Faut-il changer le nom de plusieurs places en France ?
05:31Je voulais d'abord votre réaction, vous qui êtes de Biarritz, Emmanuel Brisson.
05:35Et qu'est-ce qui va se passer dans votre ville ?
05:37Écoutez, moi je trouve que c'est d'une absurdité son nom.
05:40Ça fait 150 ans que ce quartier porte ce nom-là.
05:43Et vous pourrez faire toutes les décisions de justice que vous voulez.
05:46On continuera d'appeler ce quartier la négresse.
05:49C'est dans la tête des gens, c'est une tradition.
05:52Et je suis désolé, mais avant que cette association militante bordelaise vienne s'en mêler,
05:58personne ne trouvait un caractère raciste à ce nom.
06:01Et je vous le disais en introduction, vous avez quand même peiné à trouver un biarro qui était pour cette décision-là.
06:08Les biarros ne comprennent pas du tout cette décision.
06:11Je pense qu'il faut arrêter de trouver des problèmes là où il n'y en a pas.
06:14Il faut nous laisser tranquilles.
06:16Biarritz, ce n'est pas du tout, les biarros ne sont pas racistes.
06:20Il n'y a aucune connotation.
06:22Il faut arrêter de faire de la déconstruction permanente.
06:25Je trouve ça vraiment aberrant.
06:27Après un procès en appel de l'association Mémoire et Partage à gagner son combat,
06:30Biarritz devra changer le nom de son quartier.
06:33Dans les trois prochains mois, la mairie envisage quand même de porter l'affaire devant le Conseil d'État.
06:40Les magistrats ont pris leurs responsabilités au regard de l'état du monde, de la société française
06:44et la montée désinhibée de la haine et des discours racistes.
06:47C'est en ces termes que William Bourdon, qui est l'avocat de l'association Mémoire et Partage,
06:51s'est félicité de la décision rendue ce jeudi.
06:54Ce qui est extraordinaire, c'est que toute la France, c'est-à-dire que les minorités actives aujourd'hui, ont le pouvoir.
06:59C'est une association de Bordeaux, qui n'a jamais mis les pieds visiblement à Biarritz,
07:04qui sans doute a besoin de faire parler d'elle, pourquoi pas,
07:07qui mène un combat qui est salué par la justice administrative.
07:10Et on voit deux justices administratives, celle de Melun, par exemple,
07:14qui annule l'OQTF de l'influenceur Doualemne.
07:21Et puis le même jour, c'était hier, vous avez cette cour administrative de Bordeaux
07:26qui décide de changer le nom d'un quartier dit historique.
07:31Donc on a aussi un résumé de ce qu'est la France aujourd'hui, Emmanuelle Brisson.
07:35Oui, et puis il n'y a plus du tout de culture historique.
07:37Je vous rappelle que ce nom, c'est en fait un hommage à une femme
07:42qui a servi l'armée napoléonienne à une aubergiste.
07:45Du coup, je trouve que c'est un anachronisme total.
07:49Moi, je suis partisane de ce que dit Marc Bloch.
07:51Je ne supporte pas qu'on fait de la déconstruction, qu'on confond toutes les époques.
07:58Ce n'est pas du tout un caractère raciste.
08:02Et moi, j'encourage Maïdera Ostegui, la maire de Biarritz, à faire appel.
08:05Elle ne peut plus faire appel, ça va être devant la cour de cassation.
08:09C'est ce qu'elle dit puisque c'était déjà l'appel.
08:12On voit aussi qu'un juge avait jugé en faveur de la mairie de Biarritz.
08:15Qu'en appel, c'est un autre jugement qui est prononcé.
08:18Ce que disait tout à l'heure M. Fontana, c'est que la justice administrative varie.
08:22C'est vrai aussi pour l'affaire de l'AM.
08:24C'est vrai que pour tous ceux qui nous écoutent, chacun se rend compte
08:29que les décisions de justice administrative, mais autres,
08:33sont très différentes d'une cour à l'autre.
08:36Ce qui te met quand même dans un sentiment d'instabilité par rapport à la décision juridique.
08:42Est-ce que nous avons quelques réactions à vous proposer à 11h54 ?
08:46Et notamment, on pourrait avoir des témoignages d'Olivier Guedec de Biarritz.
08:50C'est ce que vous avez prévu, j'imagine ?
08:52Tout à fait, juste après midi si ça vous va.
08:54Non ? C'est un petit peu trop tard ?
08:56C'est-à-dire qu'il est 11h54 et 55, donc on va peut-être marquer une pause.
09:00C'est ce que vous voulez dire ?
09:01La pause est dans une minute, alors je ne pensais pas que vous le vouliez tout de suite.
09:04Pardonnez-moi, c'est de ma faute.
09:05Mais je vous en prie.
09:06Pour terminer tout à fait sur ce quartier, selon les historiens,
09:10le terme l'anégresse aurait été attribué à ce quartier par des soldats napoléondiens.
09:14Et Mme Brisson le rappelait au début du XIXe siècle en raison de la présence d'une auberge tenue par une femme très brune
09:22et aurait supplanté le nom basque qui a compté de 1851.
09:26Il est probable que cette femme ait été une ancienne esclave, une descendante d'esclaves.
09:32D'autres sources attribuent l'origine du terme à l'expression gasconne l'anégresse.
09:39Je ne sais pas si vous avez un avis là-dessus.
09:41Désignant une terre d'argile présente dans cette partie de la commune.
09:44Et il est où ce quartier de l'anégresse par rapport au centre-ville ?
09:47Il est juste à côté de la gare.
09:49Donc voilà.
09:51Et puis moi je vous le disais tout à l'heure, je trouve ça aberrant.
09:55Dans ce cas-là, le Cabenabre, on le rebaptise aussi.
09:57Et je vous rappelle que négritude en Gascon, ça n'a rien de péjoratif.
10:02Donc moi je pense qu'il faut qu'on arrête de nous emmerder sur des sujets qui n'ont pas lieu d'être.
10:09Je pense qu'il y a des sujets beaucoup plus graves aujourd'hui en France.
10:12Et puis on voit bien que c'est une association militante d'extrême-gauche
10:16qui souhaite encore faire du buzz et malgré ce que pensent aujourd'hui tous les biarreaux.
10:23Donc voilà mon avis sur le sujet.
10:26C'est vrai que le Cap-Nègre, je n'y avais pas pensé.
10:29Mais c'est vrai que si un jour une association remet en cause le nom du Cap-Nègre,
10:36peut-être qu'un jugement administratif expliquera que le Cap-Nègre ne doit plus s'appeler le Cap-Nègre.
10:44Vous avez parfaitement raison.
10:46Bon, qu'est-ce que nous faisons ? Nous marquons une pause à 11h56.
10:51Je vous sens un petit peu éteint là.
10:54Ah non, pas du tout ! Je surveille au cordeau l'heure et ça va être le moment de faire la pause.
10:59Page en couleur.
11:00Une page en couleur. Saint-Etienne joue contre qui ce week-end Charmi ?
11:04Saint-Etienne reçoit Renne demain soir.
11:08Et ce soir c'est Nantes-Brest à 19h00.
11:11Allez Brest !
11:12Allez Brest ?
11:13Ah non, allez Nantes !
11:14Non, allez Brest !
11:15Vous êtes gonflés.
11:16Allez Brest !
11:17Vous n'allez pas revenir lundi.
11:18C'est un échange.
11:19Et avant la pause, je vous rappelle que demain, Laurie Choleva vous donne rendez-vous
11:23comme chaque samedi de 18h à 19h pour son émission Clap,
11:28l'émission qui chaque semaine, chaque week-end vous raconte le cinéma.
11:31Et demain, Laurie Choleva recevra Kad Merhad à l'affiche du film Le Dernier Souffle en salle mercredi prochain.
11:38Clap, c'est demain de 18h à 19h sur Europe 1.
11:42Mais parlez-moi gentiment !
12:00Nous sommes avec une jeune femme de Biarritz, c'est Manuel Brisson, même si vous vivez à Paris forcément.
12:04Je fais des allers-retours Pascal, comme beaucoup.
12:07Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui, à Paris, viennent évidemment des régions et de provinces
12:14parce qu'ils ont souvent trouvé du job à Paris, c'est aussi bête que ça.
12:16Ça vous manque Biarritz ?
12:17Ça me manque énormément, surtout que je veux m'investir pour ma ville.
12:20C'est pour ça que j'ai créé cette association et évidemment, j'espère revenir vivre là-bas définitivement un jour.
12:26Oui, j'imagine que quand on est né à Biarritz, être sous le ciel gris souvent de Paris, c'est moins rigolo.
12:33Nous sommes avec Jean de Biarritz qui voulait nous parler de ce quartier de la négresse qui va être débaptisé,
12:39peut-être parce que la mairie va aller devant la cour de cassation.
12:45Jean, bonjour.
12:47Oui, bonjour Pascal. Enchanté de vous avoir au téléphone.
12:51Je vous écoute régulièrement, quand je peux, le matin, sur ces news sur Europe 1.
12:57C'est gentil.
12:58J'apprécie beaucoup votre liberté de parole qui font du bien dans ce pays où la liberté d'expression est de plus en plus censurée, on va dire.
13:08C'est l'occasion de remercier tous nos patrons, parce que c'est nos patrons qui nous permettent d'avoir aussi cette liberté de parole, Jean.
13:16C'est important de savoir que dans la maison Europe 1, que ce soit Arnaud Lagardère bien sûr,
13:22mais de David Alrevel, tous ceux qui dirigent cette maison, Constance Benquet, tous, ils ont au cœur de l'éditorial la liberté,
13:33liberté d'expression, et c'est aussi grâce à eux qu'on se sent libre, parce qu'on sait qu'ils sont derrière nous.
13:40Je le dis souvent, mais je le dis parce que je le pense, Jean.
13:46Oui, ça fait du bien, mais vous êtes une bouffée d'oxygène.
13:50Comparé aux médias actuels, je ne parle pas du...
13:55Les France Inter, le service public, ils ont payé des impôts pour ces gens-là, c'est scandaleux.
14:00C'est un autre débat, Jean.
14:04Parlez-moi de Biarritz, d'abord, vous connaissez ce quartier de la négresse, est-ce que vous y allez régulièrement ?
14:11J'y passe régulièrement, c'est un quartier qui est près de la gare de Biarritz.
14:16Comme tous les quartiers biarros, contrairement à ce qu'on pense, il y a beaucoup de quartiers populaires à Biarritz.
14:22C'est une ville populaire.
14:24Le cliché de Biarritz, un peu bourgeoise sur les bords, c'est un peu l'image d'Espinal qu'on en a, mais en fait c'est un quartier populaire.
14:33Et ce quartier de la négresse porte le nom d'une dame qui était connue et qu'on a voulu mettre à l'honneur.
14:40C'était une tenancière qui a fait les beaux jours de Biarritz et qui a fait les beaux jours de beaucoup en leur servant à boire et en leur donnant une bonne humeur, une certaine légèreté.
14:53Donc je trouve ça encore une fois dommage qu'on...
14:57Je pense que les biarros sont en colère.
14:59Je suis content que j'ai vu ce matin que Madame le maire Maïder, d'ailleurs pour qui j'ai voté à l'époque, je voterai, c'est une très bonne maire, va faire appel.
15:08Parce qu'en fait l'histoire des biarros, c'est comme l'histoire de France, elle appartient à tous les biarros, à tous les Français.
15:13Elle n'appartient pas à un petit collectif qui ne représente personne.
15:16Et une fois de plus au nom d'une idéologie, on a tous ces juges qui vont encore une fois nous retirer une partie de notre histoire.
15:24En plus il n'y avait rien, il n'y avait aucune connotation raciste en parlant de ce quartier.
15:29Juste une petite anecdote, j'ai encore croisé un responsable de quai, une personne de couleur, on en parlait cet été sur le quai à la gare de Biarritz,
15:37qui me disait vous vous rendez compte, on m'a encore retiré le nom d'un quartier qui nous appartient.
15:43Et en fait voilà, donc c'est bien eux les racistes, c'est bien eux qui en font une histoire de créolisation, je ne vous donne pas mes références, on les connaît tous.
15:51Cette espèce de racisme, c'est pas les biarros et les Français qui sont des racistes.
16:00Si on était des racistes, la France c'est un pays multiculturel, je veux dire il suffit de regarder dans la rue,
16:06si on était un pays raciste, je pense qu'il y avait les étrangers ou les Français d'origine étrangère, ça ferait un moment qu'ils seraient parti de notre pays.
16:15Emmanuel Bryson qui est président de Biarritz de demain, c'est un mouvement apolitique je le rappelle,
16:19il est également cadre des jeunes républicains, elle peut souhaiter réagir peut-être.
16:24Moi je suis d'accord avec tout ce que monsieur vient de dire, moi j'ai l'impression qu'en France on essaye de nous culpabiliser en permanence sur notre histoire.
16:31Vous parliez tout à l'heure de qu'est-ce que c'est qu'être français, se sentir français.
16:35Se sentir français c'est déjà aimer son histoire, c'est aimer ses origines, et en fait on nous culpabilise depuis une décennie j'ai l'impression,
16:44avec un wokisme qui est de plus en plus présent partout, que ce soit sur les médias, à l'école, et moi j'en ai marre.
16:53En fait j'en ai assez, monsieur parlait de la liberté de ton que vous avez ici chez Europe 1, moi je la salue également, ça fait du bien.
17:03Écoutez Emmanuel on va vous inviter, franchement moi je ne vous connaissais pas, mais on va inviter Emmanuel,
17:09on va vous faire intervenir sur l'antenne de ces news, en plus vous êtes une jeune femme, donc une jeune génération,
17:15vous n'êtes pas forcément représentative des jeunes gens que j'entends parfois aujourd'hui, qui sont peut-être plus oui, wokistes, que vous ?
17:25Peut-être que ces gens-là ne lisent pas assez, au bout d'un moment, il ne faut pas avoir...
17:32Peut-être qu'ils sont moins intelligents que vous, vous avez raison !
17:35Ce n'est pas une question d'intelligence, c'est une question de curiosité moi je pense Pascal,
17:40et moi je pense que je suis représentative d'une génération qui peut-être ne dit pas forcément les choses,
17:46c'est vrai que quand on est de gauche, quand on est wok, on aime bien se montrer, on aime bien aller manifester,
17:51c'est vrai que nous à droite, on le fait moins, mais pourtant on a des valeurs solides.
17:55Déjà vous vous définissez comme de droite, ce qui n'est pas si fréquent, c'est indiscret de vous demander votre âge Emmanuel ?
17:59J'ai 28 ans.
18:0028 ans, vous êtes donc très jeune, et alors votre parcours, votre parcours professionnel,
18:05mais peut-être dans les études, lorsque vous aviez 17-18 ans, vous aviez envie de faire quoi ?
18:10J'avais envie de changer le monde, donc moi je vous ai dit, je suis très curieuse,
18:15j'ai fait une classe préparatoire littéraire, un master de sciences politiques, un master de journalisme d'ailleurs,
18:21et ensuite j'ai décidé de me lancer en politique.
18:24Pourquoi ? Parce que vous l'avez rappelé tout à l'heure, la politique, c'est déjà aimer les gens,
18:29et donc j'ai voulu me lancer dans la politique locale.
18:32Mais vous êtes étiquetée LR aujourd'hui ?
18:34Oui, je suis étiquetée LR.
18:35C'est ça, alors on ne peut pas vous inviter, c'est ça qui est terrible,
18:37c'est-à-dire qu'on ne peut pas vous inviter, parce que si on vous invite, vous allez tomber sous le coup du temps de parole.
18:42Oui, enfin, je n'ai pas de mandat, du coup je ne suis pas non plus...
18:46Mais peu importe, c'est ça qui est la difficulté.
18:48C'est-à-dire que si vous étiez une jeune femme sans étiquette, vous pourriez intervenir sur les plateaux de télévision
18:53en tant que, tout simplement, vous donnez votre avis,
18:56et puis il y a comme cela des chroniqueurs, des éditorialistes qui sont venus régulièrement sur les plateaux de télévision.
19:05Comme M. Goldnadel, par exemple, il était avocat, il est aujourd'hui un éditorialiste de CNew,
19:13je pourrais en citer d'autres, et il n'est pas étiqueté.
19:16Donc on peut l'entendre, il représente un courant de pensée, mais il n'est pas militant.
19:20Vous, en revanche, comme vous êtes LR, forcément vous serez décompté en temps de parole par l'ARCOM.
19:26La prochaine fois que vous voulez inviter une LR qui n'a pas peur de dire les choses, une nouvelle génération, pensez à moi.
19:32Mais je penserai à vous, Emmanuel, croyez-moi, je penserai à vous, et je vous en remercie grandement.
19:37Et je pense aussi à Jean, vous êtes un supporter de rugby, Jean ?
19:42Je suis un supporter de rugby de Clermont, moi je suis un Jonard à la base,
19:47mais je supporte le BO qui a eu des petits problèmes récemment, et je suis aussi pour Bayonne également.
19:54Et vous qui êtes breton, Pascal, j'aime beaucoup Van qui représente la Bretagne également.
20:00Merci, merci beaucoup. Il est 12h13, je remercie grandement Emmanuel, que je ne connaissais pas,
20:08Emmanuel Brisson, et qui nous a fait une belle impression dans cette émission.
20:12Elle est présidente de Biarritz de Demain, un mouvement apolitique, cadre, jeune, LR,
20:18et elle n'a pas sa langue dans sa poche, et c'est agréable.
20:20Merci à vous d'être passés par notre émission.
20:22Et chaque vendredi, désormais, nous avons l'innovation.
20:26L'objet dingue !
20:28L'objet dingue ?
20:30Oui, c'est le nom de la chronique, pardonnez-moi.
20:32Oui, c'est le nom de la chronique, vous avez raison.
20:36L'objet dingue de M. Doudou, j'ai dit de quoi elle parle.
20:3812h14 !
20:40C'est pas possible !
20:42C'est Pascal Praud sur Europe 1.