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En raison d'un manque de commandes, notamment de la part de l'État, l'usine calaisienne de Marck & Balsan fermera ses portes à l'horizon de la fin du premier trimestre 2025. La production va être relocalisée à Madagascar. Pas moins de 65 salariés sont concernés, en grande partie du côté de la production.

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Transcription
00:00Que dites-vous à l'État ?
00:01Je dis à l'État qu'il doit prendre ses responsabilités, qu'il a une démarche pour tuer et enterrer le Basin de France
00:14et que dans la procédure des appels d'offres, confier la production française à une entreprise qui va les fabriquer à Madagascar,
00:24c'est tout simplement scandaleux, d'autant plus que ce n'est pas la première, malheureusement.
00:31Il faut savoir que sur Calais, depuis 2023, nous avons perdu l'entreprise Mécano, qui était la marque française de fabrication de jouets,
00:44moins 50 salariés. Saint-Exime, produit pharmaceutique, alors qu'on en cherche partout, moins 120 salariés.
00:53Prismian, fin 2023, moins 82 emplois. Aujourd'hui, Balsan. Et puis, avec le développement électrique 4 en 6 qui fait de la chaîne de fabrication d'automobiles.
01:07Donc nous sommes une terre d'industrie. Et en fait, nous nous faisons enterrer par les pratiques et le manque de stratégie industrielle en France,
01:18alors que chez nos voisins, à 30 km de là, on investit, on développe. Et là, bizarrement, le gouvernement est présent. Donc on est sur des aides...
01:32— Comment vous expliquez ce contraste-là ? — Eh bien justement, je pose la question, à savoir tant mieux pour nos voisins,
01:41mais faut-il encore être ministre pour avoir le soutien d'un gouvernement ? Je rappelle que nous venons de perdre en moins de 18 mois
01:54près de 400 emplois, et que personne n'est venu nous rendre visite, pleurer ou se proposer de nous accompagner. Aujourd'hui, on est éligible au rebond industriel,
02:08nous dit-on. Ça fait quand même depuis le mois de juin 3 gouvernements qu'on voit passer. C'est compliqué, du coup, à mettre en œuvre cette stratégie.
02:18Et pour autant, je garde cet appel et l'espoir, parce que nous sommes un territoire avec des ouvriers qui ont le savoir-faire industriel et des terrains.
02:30Et les terrains, ça court pas les rues actuellement. On a donc plusieurs dizaines d'hectares disponibles, un savoir-faire.

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