Retrouvez toute l'actualité du Vendée Globe 2024. Plongez dans les coulisses de la plus grande course au large au monde.
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00:00Bonjour et bienvenue dans ce treizième et dernier numéro du Vendée Mag.
00:19Au sommaire, une rafale d'arrivée au sable de l'aune que nous commentera notre expert
00:24Michel Desjoyeaux, notre Inside cette semaine vous fera découvrir à quoi ressemble la
00:28Nimoca de retour d'un Vendée Globe, celui de Sébastien Simon sur Groupe du Breuil.
00:335 participations et une quatrième place pour Jérémy Beyou sur Charal.
00:52Le marin finistérien signe là sa meilleure performance sur un tour du monde après une
00:57troisième place en 2016 et deux abandons en 2008 puis 2012.
01:01Si la résilience est l'apanage des grands marins, à coup sûr, Jérémy en est un.
01:07Il y a des quatrièmes places qui sont comme des défaites, ça là c'est plutôt comme
01:11une victoire.
01:12Ça m'a mis un peu de temps à accepter que ça ne serait qu'une quatrième place et
01:14puis au bout du compte je suis fier de cette quatrième place.
01:18Donc voilà il y a des courses qui sont plus faciles que d'autres, qui sont plus fluides
01:21que d'autres.
01:22Depuis lundi, je suis en mode Figaro quasiment, avec ton ciré, tes bottes, ta touquet par
01:29terre, tu manges par terre, tu dors par terre, tu fais la météo par terre, t'as une main
01:38sur ton écoute en permanence.
01:39Ouais c'est sûr qu'il faut être prêt à ça pour arriver à faire des bonnes places
01:45sur cette course là.
01:46Maintenant il faut être prêt à ça, c'est sûr.
01:50Seulement dix heures après le Skipper Charal, Paul Meillat sur Biotherme fait son entrée
01:54dans le Chenal.
01:55Il retrouve, femme et enfant, sous la clameur d'un public venu saluer sa performance, tout
02:00autant que ses valeurs humaines.
02:11Le bonheur, la joie, que des émotions de retrouver les gens et ça fait tellement plaisir
02:18de voir des sourires.
02:19Ça fait quand même deux mois et demi que je n'avais pas vu un visage quoi.
02:33C'était hyper intense, c'est ça que j'ai adoré sur ce vendé par rapport à celui
02:37que j'avais fait avant, c'est le fait d'être tout le temps contre des concurrents.
02:41Ça c'était génial, génial, génial.
02:44En fait on se remotivait entre nous, on s'envoyait pas mal de messages avec Nico, avec Sam, avec
02:49Boris.
02:50Dès qu'il y en a un qui avait une galère, on envoyait un petit message, on se soutenait.
02:55C'était vraiment sympa et je pense que la course n'a de valeur que s'il y a des adversaires.
03:03Je ne peux pas avoir des meilleurs adversaires.
03:07Ce matin je faisais le tri, il n'y a que des multiples vainqueurs de la solitaire de Figaro
03:12autour de moi.
03:13C'est devant, derrière, il n'y a que ça.
03:15C'est hallucinant, c'est hallucinant ce qui est devenu le Vendée.
03:18En termes de niveau, c'est super, moi je trouve ça génial, régate planétaire de haut niveau.
03:24Les prochains attendus sur la ligne d'arrivée sont Clarisse Crémer et Benjamin Dutreux
03:29qui naviguent quasiment bord à bord depuis l'équateur.
03:32La maison c'est dans 3-4 jours, donc normalement ça devrait le faire, en tout cas moi je suis
03:37au taquet pour arriver le plus vite possible.
03:40Donc voilà, j'essaie de trouver les bons compromis pour aller vite et rentrer assez vite à la maison.
03:48Au même moment, on s'étonne de voir sur la cartographie l'IMOCA de Sam Davies faire demi-tour.
03:53Mais la skipper d'Initiative-Coeur anticipe son arrivée au sable de l'Aune et le fort
03:58coup de vent qui va toucher les côtes dans les prochaines 24 heures.
04:01Je suis obligée de faire du sur place ici.
04:04En attendant de trouver une autre fenêtre météo pour pouvoir rentrer en bord marin
04:11jusqu'à la ligne d'arrivée.
04:13Et je pense que ces 3 prochains jours vont être très très très longs.
04:18Mode course en pause et mode aventure bien activé.
04:25La skipper britannique laisse s'échapper la 12ème place au profit d'un autre skipper, Germanic celui-ci.
04:32Quelle vue et quel beau moment de quiétude.
04:36Je suis heureux d'être ici, mais je suis quand même triste à l'idée que ce soit bientôt fini.
04:41D'ici 3 ou 4 jours, on ne sait pas encore.
04:45De retour au sable de l'Aune, il est 20h51 vendredi 24 janvier
04:50lorsque Nicolas Luneven sur Holcim boucle son premier tour du monde en solitaire.
04:54Je vois que tout est bien organisé, il y a même un peu de climat breton en Vendée pour mon arrivée.
04:59C'est très gentil, merci à vous.
05:02En 75 jours et 7 heures, le marin breton empoche une magnifique 6ème place
05:07tant il aura navigué aux avant-postes toute la course.
05:11L'esprit humain est mal fait, donc je vais garder les bons moments
05:14et les mauvais vont petit à petit s'effacer.
05:16Mais la dernière semaine de course a été très difficile.
05:19Franchement, il faut être honnête, ça a vraiment été une semaine difficile
05:26avec des conditions météo difficiles, avec des petits soucis techniques
05:30qui ont un peu mis des cailloux dans la chaussure sur le bateau,
05:35donc pas simple à gérer.
05:37Jusqu'à la dernière nuit, parce que la dernière nuit dans le goffre de Gascogne
05:40a quand même été assez infernale au niveau de la météo, du trafic maritime, l'état de la mer.
05:46Et puis le stress qu'il arrive quelque chose, de casser un truc, de me prendre un pêcheur, je ne sais pas quoi.
05:54Donc c'était un peu en mode Figaro, sauf que quand tu fais le Figaro,
05:58tu n'as pas fait 74 jours de mer avant.
06:059 heures plus tard, c'est un skipper exténué par un tour du monde sans pitié,
06:09mais un homme heureux qui pointe le bout de l'étrave de son Imoca dans le Chenal.
06:13Thomas Ruyant sur Vulnérable 2 termine son 3ème Vendée Globe en 75 jours et 16 heures.
06:21C'est sûr que le résultat sportif, il n'est pas celui qu'on espérait en partant.
06:26Et je pense qu'on m'aurait donné ma place au départ.
06:29Je n'aurais pas signé et ça aurait été bien con.
06:33Parce qu'au final, ça a été une belle course avec de la régate un peu à tous les étages.
06:41Même si l'objectif de départ était vraiment d'essayer de jouer devant.
06:46Et les premiers rôles, je pense qu'il ne faut rien regretter.
06:49Et c'est ce qui fait aussi la force de cette course, c'est qu'on ne peut pas être déçu finalement.
06:53Et moi, c'est ce que je vais retenir.
06:55Je n'ai pas envie d'avoir d'amertume parce qu'on a mis toute l'énergie du début à la fin,
07:04de la construction du bateau jusqu'à l'arrivée de cette course.
07:08Je n'ai pas baissé mon niveau d'intensité, même quand il y a eu des problèmes.
07:12Et voilà, je suis fier de ça.
07:19Bravo à toi !
07:25Bravo à toi !
07:30Elle restera, c'est certain, l'une des figures de proue de ce dixième Vendée Globe.
07:35Pour sa première participation, Justine Métraux, sur Teamwork Team Snef,
07:39devient la femme la plus rapide de l'histoire autour du monde.
07:42Sous le regard admiratif de ses pères Catherine Chabot, Isabelle Autissier et Piper,
07:47la Suissesse de 38 ans termine sa course en 76 jours et une heure.
07:53J'ai vraiment eu du plaisir jusqu'au Cap Horn.
07:55Après, c'est vrai qu'on a eu une remontée de l'Atlantique vraiment assez dure.
07:57Même jusqu'à la fin, même là encore aujourd'hui, il a fallu batailler pour réussir à franchir la ligne.
08:03Mais voilà, c'est une belle satisfaction d'avoir réussi à faire ça
08:06et puis de ramener le bateau et d'avoir pu faire ça aussi avec une super équipe.
08:13Le Britannique Sam Goodchild lui emboîte le foil moins d'une heure après dans le Chenal.
08:18Au terme de 76 jours et deux heures passées en mer,
08:21le skipper de Vulnérable termine son premier Vendée Globe à la neuvième place.
08:25L'objectif est rempli, clairement.
08:28Je suis parti pour, un, venir jusqu'ici, passer l'île d'arrivée, et deux, m'amuser.
08:34Et je me suis bien amusé.
08:36La dernière semaine, c'était un peu plus compliqué le parti amusement,
08:39mais à part ça, c'est l'objectif rempli, donc je suis content.
08:44C'est un petit peu frustrant de toucher un top 5 et passer à côté, mais voilà, c'est le jeu.
08:59Mer croisée et vent instable,
09:02le deuxième groupe d'Imoca poursuit sa remontée de l'Atlantique Nord sur un bord extrêmement brutal.
09:072700 milles les séparent encore des sables d'Olonne.
09:13Ça devient très inconfortable.
09:17C'est l'enfer.
09:22Tout à l'heure j'avais 14 nœuds de vent, maintenant j'en ai 28,
09:25et il y a des rafales à 48 nœuds.
09:28Donc je ne sais vraiment pas quel voile mettre dans ces conditions.
09:33Pour le moment, je suis sous J3 et 2 ris, je suis en mode conservateur.
09:40Ça a l'air de marcher dans ces conditions complètement dingues.
09:44La mer est démontée et c'est vraiment inconfortable.
09:50J'ai jamais eu un truc pareil, jamais, jamais, jamais de la vie.
09:54J'en ai fait du Myldotik.
10:04C'est invivable à bord depuis 48 heures, c'est invivable.
10:08On ne dort pas, on ne mange pas, on ne peut rien faire.
10:21Ça tape, mais c'est un truc de malade.
10:24Je pense que le bateau n'a pas souffert comme ça depuis le début du vendée, c'est impossible.
10:34Ah !
10:38Là, ça tape trop.
10:41Moi, je suis K.O., K.O.
10:44Je suis en K.O. technique.
10:47Je n'arrive plus à retrouver de la force.
10:50J'en ai marre.
10:53Je suis fatigué en fait, je suis hyper fatigué.
10:56Ça va aller.
11:02Ça va aller.
11:10Herminia et ses vents à plus de 100 km heure ont débarqué sur l'ouest français.
11:15Comme prévu, la direction de course met en place la ligne Tempête,
11:18une porte obligatoire plus éloignée de la côte pour garantir la sécurité des bateaux et des marins.
11:24Si Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer passent bel et bien la ligne d'arrivée devant les Sables d'Olonne,
11:29c'est à la Rochelle qu'ils vont s'amarrer en attendant la calmie.
11:37Je suis dépassé plus que jamais.
11:39Je pense que, que ce soit en montagne ou en mer,
11:42je pense que quand on est en face des éléments et qu'on est dans la difficulté,
11:45c'est ce qui nous montre de quoi on est capable.
11:49Et voilà, c'est juste énorme.
11:58Merci d'être venu jusqu'ici, vous êtes énormes !
12:02Je me disais, humblement, que j'aimerais bien faire un top 10.
12:05Et honnêtement, au fond de moi-même, je me disais, avec le plateau, les bateaux qui sont en face,
12:09est-ce que c'est vraiment réalisable ?
12:12Et voilà, j'y ai mis mes tripes et ça finit par payer.
12:17Donc voilà, je suis juste hyper fier parce que nous aujourd'hui,
12:23on n'est toujours pas une grosse équipe et on bouge toujours des montagnes.
12:27On l'a déjà fait sur le précédent Vendée Globe et on le montre encore aujourd'hui
12:30que c'est important de croire en ses rêves, qu'il y a un début à tout et qu'il faut savoir se lancer.
12:36Et qu'est-ce qu'il y a passé, la ligne d'arrivée du Vendée Globe,
12:39toute seule au milieu de la nuit, avec personne mais avec la même joie !
12:48Bravo !
12:56C'est trop chouette d'avoir fini ce Vendée Globe.
12:58Ce n'était pas facile, mais c'était une trop belle aventure.
13:01Je suis essentiellement joyeuse et trop fière de mon équipe et de tout le boulot qu'on a fait.
13:07Je suis trop contente de retrouver ma petite famille, mes amis, tout ça.
13:10Et de voir tout cet accueil à la Rochelle, ce n'était pas vraiment le port qui était prévu,
13:13mais je ne suis pas la seule à être dans le mauvais port !
13:17Bravo !
13:22Tu ressembles à ça !
13:23Oui, c'est ça !
13:25Bravo ! Magnifique !
13:33Huit arrivées sont prévues lundi 3 février au Sable d'Olonne.
13:38Les IMOCA concernés devraient bénéficier, une fois n'est pas coutume, de conditions météo favorables.
13:44L'horizon est quand même particulièrement chouette.
13:51Allez, je vais ramasser le bazar, je vous embrasse, à plus dans le bus !
13:57Les amis, je crois qu'on est en train de vivre le plus beau coucher de soleil du Vendée Globe.
14:08C'est beau !
14:10C'est le dernier parce que là, on va rentrer dans une petite dépression.
14:16Et ça va nous propulser en hiver assez radicalement.
14:19Donc, ça va être polaire et tout tico-tico.
14:21Mais c'est bien, il était temps !
14:24Pour les derniers, en revanche, l'anticyclone des Açores reprend du service.
14:28Ils devraient donc ralentir encore un peu plus leur progression sur cette fin de parcours.
14:34C'est la tempête en France.
14:37Et chez nous, c'est grand beau temps.
14:39Donc, tout va bien.
14:41Il fait très très chaud.
14:43Mais vous allez bien, tu ne vas pas commencer à gueuler alors que nous, on se pèle.
14:48Allez, j'embrasse la mer pour vous, ciao !
15:07Si je vous dis deux fois vainqueur du Vendée Globe,
15:10trois fois vainqueur de la solitaire du Figaro,
15:13vous me répondez Michel Desjoyeaux, évidemment.
15:16J'ai la chance et le privilège de recevoir aujourd'hui
15:20celui que l'on surnomme à juste titre le professeur.
15:23Michel, bonjour !
15:25Bonjour !
15:27Nous avons assisté ces derniers jours à une rafale d'arrivée d'Imoca au ponton des Sables d'Olonne.
15:34Est-ce que parmi ces arrivées, il y en a une qui vous aura marqué plus que les autres ?
15:41Ah la vache, question difficile !
15:43Moi, j'ai assisté vraiment de très près avec les amis,
15:47une partie de la famille de Nicolas Luneven sur l'eau et dans le chenal.
15:51Je suis allé regarder la mise au ponton de Sam Gutscheil,
15:57qui est un garçon que j'aime bien et que je connais un petit peu aussi.
16:01Et puis bien évidemment, la super perf de la première femme,
16:06aujourd'hui la femme la plus rapide autour du monde en solitaire en Imoca,
16:12Justine Métrault, qui est une super navigatrice.
16:15Je crois qu'il y a un lieu commun de tous ces marins,
16:19c'est que c'est des acharnés,
16:22ils se sont vraiment tous engagés fortement pour rejoindre les Sables d'Olonne
16:28et qui a donné une super bataille.
16:30Alors c'est vrai qu'on a l'impression qu'il y a un gouffre
16:33entre les deux, trois premiers et le reste du tableau.
16:37Il y a des petits enchaînements météo qui ont favorisé ceux de devant,
16:40mais ceux de derrière se sont très bien battus aussi avec des bagarres,
16:44avec pas mal de changements de classement.
16:46Et en tout cas, c'était passionnant à suivre depuis la terre.
16:50Beaucoup de marins nous parlent d'une régate planétaire,
16:54d'une solitaire du Figaro version tour du monde.
16:57Est-ce que vous partagez cette analyse ?
17:01Je crois que c'est une leçon à retenir pour les éditions suivantes.
17:07C'est que le leitmotiv que j'entendais à ma génération,
17:12les bateaux ont de la mémoire, la course est longue,
17:15il faut tenir le rythme, il faut s'économiser,
17:18il faut économiser le bateau.
17:20Tout ça, c'est des trucs d'avant qui n'ont plus leur place.
17:24Et effectivement, il faut être certes un très bon marin,
17:27mais il faut être aussi un excellent compétiteur.
17:29Et ce, dès le début, le rythme, l'intensité de cette course.
17:33Et Charlie disait qu'il avait l'impression qu'il était parti depuis 48 heures.
17:37C'est à peine exagéré, mais ça montre bien que c'était
17:42une compétition acharnée de toutes les minutes.
17:46Il reste encore une vingtaine de marins en mer,
17:51dans des conditions qui sont musclées,
17:54mais somme toute assez classiques de cette saison dans l'Atlantique Nord.
17:59Ça prouve bien que ça nécessite des qualités d'endurance hors du commun.
18:05C'est l'incertitude météo qui est un lieu commun de notre sport.
18:09Et c'est aussi ce qui fait sa subtilité.
18:12On a une énergie qui est gratuite, mais elle n'est pas constante,
18:15ni en force, ni en direction.
18:17Et on doit jouer avec, et parfois composer avec,
18:20comme l'a fait par exemple Samantha, qui a refusé l'obstacle.
18:24Je pense qu'elle n'aurait peut-être pas eu la même attitude
18:27si, par exemple, elle avait joué la gagne pour la première ou la deuxième place.
18:32Mais là, elle a mis sa course entre parenthèses.
18:35Et c'est son rôle, c'est sa responsabilité de marin.
18:39On voit que les marins sont fatigués, les machines aussi sont fatiguées.
18:45Est-ce que vous auriez un conseil à donner aux marins qui sont en mer
18:51et qui sont encore dans des conditions musclées aujourd'hui ?
18:54Parfois, quand on voit les premiers qui, effectivement,
18:57font une solitaire du Figaro à l'échelle planétaire,
19:00on en oublie que c'est déjà une performance extraordinaire d'être au départ, bien sûr,
19:04et puis derrière, d'être à l'arrivée.
19:06Parce que, comme vous l'avez dit, les bateaux souffrent, les bonhommes aussi.
19:09Et il y en a quelques-uns qui sont restés sur le bord de la route cette année.
19:12Ils ne sont pas très nombreux.
19:13Moi, je suis assez étonné de ça.
19:17Je pensais que dans l'océan Indien, notamment, qui est peut-être la mer la plus casse-pieds,
19:22il y aurait un peu plus de casses et d'abandons.
19:26Mais à la limite, tant mieux.
19:28C'est aussi le fruit des expériences accumulées.
19:31Mais en tout cas, il ne faut pas oublier que faire un Vendée,
19:35c'est déjà quelque chose de très difficile.
19:39Et le résultat, quelque part, pour certains, pour ceux qui viennent chercher un résultat,
19:43c'est une cerise sur le gâteau.
19:44Mais finir, c'est déjà exceptionnel.
19:46Il ne faut pas l'oublier.
19:47Merci beaucoup, Michel.
19:49Savez-vous à quoi ressemble un Imoca au retour d'un tour du monde ?
19:54Nous avons suivi la team d'Ubreuil en pleine inspection de l'Imoca de Sébastien Simon.
19:59C'est notre reportage Inside de la semaine.
20:03Aujourd'hui, on va commencer par enlever le J2, comme il n'y a pas de vent aujourd'hui
20:08et que ça se dégrade après sur la fin de la semaine et la semaine prochaine.
20:12Donc on commence à faire ça.
20:14Si on peut faire ça tous les quatre, Toto, Martine, Andreas et moi.
20:18C'est bon ?
20:20Let's go !
20:24Aujourd'hui, on est huit dans l'équipe.
20:26Quatre personnes pour la partie technique du bateau
20:29et quatre personnes pour la partie logistique, communication et administratif.
20:43Un boat captain, c'est le responsable technique du bateau.
20:46C'est la personne qui est en charge du bateau quand le skipper n'est pas là
20:51et qui est le responsable technique du bateau.
20:54Quand le skipper n'est pas là, il doit avoir un œil général sur l'état global du bateau
20:59pour qu'il puisse naviguer toujours dans les meilleures conditions possibles.
21:03Martine est…
21:04Espagnol.
21:07Martine est espagnol, mais il est surtout responsable de la partie composite.
21:12Donc toute la partie structure…
21:13Oui, on peut démonter ça.
21:14Toute la partie structure et composite du bateau, c'est lui qui est en charge de ça.
21:19Il y a aussi Andreas qui est allemand et qui s'occupe de la partie électronique et informatique embarquée.
21:26Et Thomas qui, lui, s'occupe de la partie mécanique et hydraulique.
21:33La première semaine de février, on va donc démonter le mât, démonter les feuilles, la quille, les safrans,
21:39démonter l'intégralité des systèmes pour qu'on puisse tout nettoyer,
21:46contrôler, checker.
21:47Toute la structure du bateau sera contrôlée par des experts.
21:52On ne va quasiment garder que la coque nuée.
22:05Ça, c'est la voile qui est tout le temps à poste.
22:07Soit roulée, soit déroulée, mais tout le temps à poste.
22:09C'est le câble qui tient le mât.
22:12C'est une voile qui a bien vieilli.
22:17Cette voile-là, elle va aller à la voilerie.
22:20On va faire un gros contrôle pour savoir s'il faut la réparer, la renforcer
22:27et combien de milles elle peut encore faire, soit la saison 2025 ou la saison 2026.
22:41Alors là, on est au niveau des puits de foils.
22:49Ici, c'est le puits de foils tribord, le côté où le foil est cassé.
22:54On est en train de regarder que la partie mécanique des cales n'est pas endommagée.
23:02On va essayer de faire descendre un peu le foil tribord pour voir s'il est complètement bloqué
23:08à l'intérieur de ses cales ou si on arrive à le faire bouger un petit peu
23:13pour pouvoir le démonter dans les prochains jours.
23:32C'est une avarie à laquelle on ne s'attendait pas forcément.
23:35Heureusement, ça n'a pas endommagé le reste du bateau et il a pu continuer le reste de la course.
23:43Mais c'est le gros problème technique qu'on a eu à bord.
23:48Ok, foil down.
23:59Ça descend.
24:03Ok.
24:05Foil down.
24:12Stop, stop.
24:16C'est comment chez toi ?
24:20Pas très beau.
24:21Foil up.
24:23Ça bloque dans les cales ?
24:24Oui.
24:27Je pense qu'on va essayer avec des sangles à cliquets de comprimer le foil pour qu'on puisse le descendre
24:33parce que là, il prend beaucoup plus de place qu'avant.
24:38C'est une des raisons pour lesquelles il n'a pas envie de descendre dans ses cales.
24:43Le comprimer sur lui-même, peut-être que ça va aider.
24:47Oui, parce que quand tu le descends, il s'écarte.
24:50Oui, c'est ça.
24:52C'est la même chose dedans.
24:53C'est pareil dans le bateau.
24:54Et tu peux placer une sangle dans le bateau ?
24:56Oui.
24:57Donc une à l'extérieur, une à l'intérieur, jusqu'à descendre à ras, puis après enlever la tienne.
25:01Oui, c'est ça.
25:03On va essayer de faire ça dans un premier temps.
25:08Pour l'instant, pas de surprise sur le bateau.
25:11Des petites choses que Seb ne nous avait pas dites, mais vraiment rien de grave.
25:15Et des choses qui sont plus des bobos courants, qui ne sont pas forcément dues à un Vendée Globe.
25:22Donc pour l'instant, on est agréablement surpris de l'état du bateau.