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Benjamin Camboulives, porte-parole Alternative Police CFDT, était invité dans l'émission Punchline Week-end, ce vendredi 31 janvier, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur l'homme à motocross qui a fait du rodéo urbain en fonçant sur un policier : «Il faut qu'il y ait une réponse audible et lisible au fait de s'en prendre à l'intégrité physique d'un représentant de l'État». 

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Transcription
00:00Bien sûr. On risque la mort à chaque fois qu'on est dans ces configurations-là.
00:04On a une insécurité qui est à la fois physique et juridique.
00:07Dans le cadre des refus d'obtempérer, l'insécurité physique, elle saute aux yeux.
00:10Il y a un risque de mort à chaque fois que quelqu'un s'en prend à vous,
00:13ou vous fausse en-dessus avec son véhicule, avec sa moto.
00:16Ce n'est pas besoin de faire un dessin.
00:18Et l'insécurité juridique, elle est double.
00:20Il y a le fait que la sanction qui est apportée au chauffard,
00:25à ce meurtrier de la route,
00:27parfois, elle est complètement déconnectée de la gravité des faits.
00:30Et il y a l'insécurité aussi du policier lui-même,
00:33parce que dans les deux secondes qu'il a pour réagir selon ce qu'il fait,
00:35lui, pour le coup, la sanction tombera de façon claire et certaine.
00:39Donc, on a ces deux types d'insécurité et des refus d'obtempérer
00:44avec menace à la vie des forces de l'ordre.
00:47Il y en a plus de 500 par an.
00:49Normalement, c'est 7 ans de prison, 100 000 euros d'amende.
00:52Mais comment ça se passe dans les faits ?
00:54Là, on n'a pas encore la main sur celui qui a fait ça.
00:57Mais récemment, on a eu un exemple avec un policier municipal
01:00dont nous parlions hors antenne tout à l'heure.
01:02Lui, parce que l'auteur avait 17 ans
01:05et parce que les faits ont été qualifiés de blessure involontaire
01:08et non de tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique,
01:12il s'en est tiré avec 4 mois de sursis et 150 euros d'amende.
01:16Donc, évidemment qu'on peut se demander où est le réveil pénal annoncé.
01:21On peut se demander où est la considération pour les forces de l'ordre.
01:26Parce qu'il y a un travail qui est dangereux, qui est fait.
01:27Il y a des risques qui sont pris.
01:29Et c'est comme ça que l'histoire se solde.
01:33Donc, c'est complètement inaudible.
01:35Et c'est pour ça que mon collègue le disait dans le sujet que vous avez passé.
01:39Oui, on attend effectivement une cohérence pénale avec la gravité des faits.
01:43Combien de débats on a pu faire sur ce plateau ?
01:45Combien de débats ?
01:46J'entends bien.
01:47Et encore, les beaux jours vont arriver.
01:49Et généralement, quand il y a des beaux jours, il y a des rodéos, etc.
01:52Vous l'évoquiez ce midi dans Mili-News.
01:54Combien de débats ?
01:55Taux de paire, oui.
01:57Et il n'y a toujours pas de réponse ?
01:58Il n'y a toujours pas de réponse, pourtant.
02:00On parlait de respect, j'insistais sur le respect par rapport à la tombe de Jean-Marie Le Pen.
02:03Et là, vous n'êtes plus au respecté.
02:04C'est la notion de...
02:06Alors, il y a toujours des querelles sur l'appellation du concept,
02:09mais de peine minimale, de peine planchée, de minimum de sanction pénale,
02:13on appelle ça comme on veut.
02:13Le fait est qu'il faut qu'il y ait une réponse audible et lisible
02:18au fait de s'en prendre à l'intégrité physique d'un représentant de l'État,
02:21au fait de foncer sur un policier avec sa moto.
02:24Quand on dit ça, on n'est pas en train de dire qu'on va enlever au juge la prérogative
02:29d'adapter la sanction aux circonstances de l'infraction, à la personnalité de l'auteur.
02:32On est simplement en train de dire qu'on va se rapprocher de l'idée de justice.
02:36Encore une fois, d'une cohérence entre la gravité des faits et la sanction qui leur est apportée.
02:40Si on n'a pas ce minimum, alors on peut tomber dans des situations qui sont complètement déconnectées.

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