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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:12Couvrez ce sein que je ne saurais voir par de pareils objets, les âmes sont blessées.
00:18Tartuffe était hier à l'Assemblée Nationale, il prenait les traits de Boris Vallaud, le président du groupe socialiste.
00:24Submersion, ce mot est celui de l'extrême droite, a dit à la tribune notre tartuffe du 21e siècle quand il s'est adressé à François Bayrou.
00:33Monsieur Vallaud ignore que 65% des personnes interrogées hier, précisément, pensent que la France est submergée par une immigration,
00:41sondage CSA, réalisé pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:46François Bayrou n'a rien dit qu'une chose très banale.
00:49Nombre de Français ne reconnaissent plus le pays dans lequel ils ont grandi, ni ses mœurs ni ses coutumes.
00:55A l'époque où la gauche avait d'autres voix que les hoquets de messieurs Fort ou Vallaud,
01:01voilà ce qu'on lisait dans le Nouvel Observateur sous la plume de Jean Daniel.
01:06Il y a en ce moment en Occident une islamisation de la vie quotidienne dont l'extension est inquiétante.
01:12Aujourd'hui Jean Daniel serait sur le banc des accusés, vous parlez comme Le Pen, lui dirait cette gauche aveugle et sourde.
01:20En refusant la réalité, monsieur Vallaud et ses amis servent les intérêts de ceux qu'ils attaquent.
01:26La gauche danoise a pris l'exact contre-pied, mais sans doute, la gauche danoise est-elle d'extrême droite pour le parti socialiste français ?
01:35Il est 9h01, Chana Lusto.
01:379h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:439h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:49Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:50Un homme est recherché ce matin après avoir poignardé un homme dans le métro lyonnais.
01:55Tout est parti d'une bousculade à la sortie de la rame à la station Guillotière, comme il en arrive tous les jours.
02:00Le suspect s'en est pris à un usager qui l'avait accidentellement poussé.
02:04Il lui a mis un coup de couteau au niveau de la nuque, on a frôlé le drame.
02:08Et sur les images de vidéosurveillance, on voit cet homme partir en marchant, comme si de rien n'était, juste après les faits.
02:14Cette bonne nouvelle, les soins liés au cancer du sein seront bientôt mieux repris en charge.
02:20Les députés ont voté une loi en ce sens hier soir.
02:23L'objectif est de soulager financièrement les femmes touchées par ce cancer, qui est à la fois le plus fréquent, mais aussi le plus meurtrier pour elles.
02:31Désormais, elles pourront compter sur des aides complémentaires pour suivre le protocole médical dans son ensemble.
02:36Également votée par le Sénat, cette loi va donc pouvoir entrer en vigueur.
02:40Et puis la situation toujours critique dans l'ouest de la France.
02:44L'Île-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique sont toujours placés en vigilance rouge ce matin.
02:491000 personnes ont dû être évacuées depuis dimanche à cause des crues historiques qui frappent cette zone.
02:54Et ça ne devrait pas s'améliorer, puisqu'une nouvelle dépression est attendue aujourd'hui.
02:58On attend localement jusqu'à 40 mm de pluie.
03:01Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
03:03Merci Chana. Sabrina Medjeber est avec nous ce matin.
03:06Éric Nolot, que vous connaissez. Joachim Leflocq-Imad, bien sûr.
03:10Thomas Bonnet. Et puis, vous entendez sa voix et vous voyez peut-être son visage.
03:15Puisque sur Europe 1, on peut écouter la matinale sur Internet.
03:20Bonjour Olivier Delagarde.
03:21Bonjour Pascal.
03:22La revue de presse, c'est à quelle heure sur Europe 1 ?
03:24C'est à 8h40, juste avant l'heure des pros.
03:27On le rappelle bien sûr. Alors vous serez autour de la table pour évidemment nous donner votre avis.
03:31C'est une première, j'espère que vous n'allez pas me bizuter.
03:32Mais ce n'est pas votre première, vous étiez venu j'espère.
03:34Il y a longtemps.
03:35Et oui, mais vous aviez participé à l'éclosion de cette émission.
03:38Je me souviens dans les années 2015-2017.
03:41Vous avez bonne mémoire.
03:42Merci en tout cas d'être avec nous.
03:43Je voulais qu'on écoute Bernard Arnault, qui hier présentait les résultats annuels de LVMH.
03:48Après le bilan de l'année passée, il s'est montré inquiet sur l'augmentation prévue des impôts pour les entreprises.
03:54Et ça fait écho à ce que disait M. Menegau.
03:56C'est vrai que les patrons, on les entend assez peu dans l'espace public, médiatique.
04:02D'abord parce que ce n'est pas leur job de venir parler.
04:05Généralement, ils n'aiment pas forcément ça.
04:09Et puis, c'est vrai qu'il est de bon ton d'attaquer en France
04:14ceux qui font vivre parfois des millions de gens ou des milliers de gens.
04:19Alors, écoutons Bernard Arnault sur les taxes et sur ses inquiétudes sur la société française.
04:25On peut peut-être de temps en temps écouter des gens qui sont en prise directe avec la réalité du pays.
04:33Je reviens des USA, comme vous l'avez très gentiment noté,
04:36et que j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
04:41Et que quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA,
04:46c'est un peu la douche froide, je dois dire.
04:50On a l'impression qu'aux USA, on vous accueille à bras ouverts.
04:55Les impôts vont descendre à 15%.
04:59Les ateliers qu'on peut construire aux USA sont subventionnés dans toute une série d'États.
05:06Et le président américain encourage ça.
05:09Le marché se développe très vite.
05:12Il n'y a qu'à prendre la nouvelle boutique que Pietro a ouverte à New York,
05:17qui est un succès incroyable.
05:20Franchement, il y a des queues de 100 mètres de long.
05:23C'est vraiment assez exceptionnel.
05:26Et pourtant, c'est très élitiste.
05:28Donc, quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40%
05:35sur les entreprises qui fabriquent en France,
05:37c'est quand même à peine croyable.
05:41Donc, on va taxer le Made in France.
05:44Pour refroidir les énergies, on fait difficilement mieux.
05:49Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
05:54Alors, je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement.
05:57Mais en tout cas, il va l'atteindre, s'il arrive au bout de ses plans.
06:01Ça, c'est inévitable.
06:03Alors qu'il y a d'autres solutions.
06:04On leur a proposé d'autres solutions.
06:06Évidemment, la bureaucratie.
06:09Pour ça, il faudrait faire comme aux États-Unis,
06:12nommer quelqu'un pour slasher un peu la bureaucratie.
06:14Mais dès qu'on essaye de faire ça,
06:16on est poursuivis.
06:21C'est impossible.
06:23C'est intéressant d'entendre une autre voix,
06:25parce que l'espace médiatique est pollué par une pensée dominante de gauche,
06:30depuis tant d'années,
06:32qui d'ailleurs dessert les intérêts des Français.
06:36De vouloir développer une économie florissante,
06:41à l'arrivée, tout le monde est gagnant.
06:43C'est un discours de bon sens.
06:45Ce qui me frappe, c'est qu'on a toujours un cycle de retard.
06:49Au moment de l'acmé du néolibéralisme dans les années 80,
06:52Mitterrand a mis la retraite à 60 ans.
06:54On a fait les 35 heures quand les Allemands faisaient la loi Hartz.
06:57Aujourd'hui, les Américains ne nous font aucun cadeau.
06:59Et comment est-ce qu'on répond, nous,
07:00par le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé au monde,
07:02par le pacte vert, par le marché européen d'électricité,
07:05par la baisse de France 2030 pour faire plaisir aux socialistes ?
07:08La réalité, c'est qu'on est en train de sortir de l'histoire
07:10et tous les chiffres le montrent.
07:11Le PIB potentiel des Etats-Unis, par exemple,
07:13il a augmenté de 19 % depuis 2019.
07:16Il a baissé de 4 % en Europe.
07:18Voilà où on en est.
07:19Bien sûr que c'est intéressant.
07:20Olivier Delagarde !
07:21Que dit Bernard Arnault ?
07:22Moi, je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites
07:24que ces grands patrons, ce n'est pas leur boulot.
07:26Moi, je pense que ça fait aussi partie de leur métier.
07:30Le problème, c'est qu'ils ne veulent plus.
07:31Ce n'est pas qu'ils ne veulent plus, c'est qu'ils se sont insultés.
07:33Si vous mettez Bernard Arnault sur un plateau de télévision,
07:36il sera interrogé par un salarié qui a été peut-être,
07:40ça s'est mal passé à LVMH,
07:42et ce salarié viendra lui expliquer qu'en gros...
07:45C'est dommage !
07:46Parce que quand vous dirigez une boîte internationale,
07:49que vous avez 150 000 salariés,
07:51vous êtes quand même un peu plus légitime à parler de l'économie
07:55que quand vous êtes un économiste atterré
07:57qui a fait un bouquin ou qui donne besoin de cours...
08:00Olivier, j'entends ce que vous dites.
08:02Le problème, un des problèmes numéro un français,
08:06c'est l'espace médiatique.
08:07Il est pollué, je le répète, par une pensée dominante de gauche
08:11et la parole de M. Arnault et d'autres...
08:14Hier, on a passé le patron de Michelin.
08:16C'est pareil.
08:17C'est formidable, Ménégault !
08:18Formidable !
08:19Mais ce qui est dommage, c'est qu'on ne les entend pas suffisamment.
08:22Et Bernard Arnault, on l'entend pourquoi ?
08:24Parce que là, c'était les résultats de LVMH
08:26et finalement, il s'exprime une seule fois par an.
08:29C'est dommage parce que...
08:31Rappelez-vous la une de Libération ?
08:36C'était quoi ? Casse-toi, pauvre riche ?
08:38Ou quelque chose comme ça.
08:40C'est l'état d'esprit.
08:41Vous prenez des coups, c'est sûr.
08:43Mais l'espace médiatique, il ne veut pas entendre ça.
08:47Quand vous dites que l'espace est dominé par la pensée de gauche,
08:50pour autant, M. Arnault ne développe pas une pensée de droite.
08:53Il déplace une pensée factuelle.
08:55C'est-à-dire, il dit, voilà ce qui se passe
08:57si vous faites ceci en économie, voilà ce qui se passe.
09:00Si on perd LVMH, déjà, il n'y a pas beaucoup de joyaux industriels en France.
09:04Si LVMH, je pense qu'il ne le pense pas sérieusement,
09:07venait à se délocaliser, alors là, ce serait la tragédie
09:09parce qu'on n'a pas beaucoup de boîtes de ce niveau en France.
09:12Le médium, c'est le message.
09:14On a cité McLuhan, qu'on apprenait
09:18dans nos cours de communication et de philosophie
09:21quand nous étions plus jeunes.
09:22Le médium, c'est le message.
09:24Le médium, c'est quoi ?
09:25Le simple fait que ce soit Bernard Arnault, c'est fini.
09:28Pour eux, c'est terminé.
09:30Il n'a pas voix au chapitre
09:32puisqu'il incarne tout ce qu'il déteste.
09:34Donc, c'est ça la difficulté.
09:36Écoutez, Florent Ménégault, dont on a beaucoup parlé,
09:40j'étais très content d'ailleurs parce que
09:42nous avons fait une audience vraiment très intéressante
09:46l'autre soir, l'autre matin,
09:48en donnant beaucoup la parole au patron de Michelin.
09:51Donc, ça intéresse les uns et les autres
09:53à l'arrivée, ceux qui nous écoutent,
09:55avec ces solutions-là, ils vivront mieux.
09:57Ils vivront mieux qu'avec Mme Pannot
09:59ou M. Mélenchon.
10:01Ça, c'est sûr.
10:03Écoutons M. Ménégault.
10:05C'est compliqué quand même, pour un patron,
10:07d'intervenir dans le débat public.
10:10En revanche, c'est quand même très intéressant
10:13parce qu'il y a aussi les pouvoirs publics qui l'entendent.
10:15Et s'ils se taisent, s'ils ne disent jamais rien,
10:18on laisse parler les autres.
10:20C'est là qu'il se dit le plus de choses.
10:22Je pense, pour tout vous dire, qu'on est à un moment de bascule
10:25et que son intervention n'est pas neutre à Bernard Arnault.
10:30Il dit peut-être ce qu'il n'aurait pas dit il y a deux ans.
10:32Peut-être.
10:33Et qu'on est à un moment de bascule
10:35et c'est pour ça que ça se polarise
10:37et que ça se radicalise.
10:38Parce que le camp d'en face a bien compris
10:40qu'il est en train de perdre...
10:42Ça, c'est très juste.
10:43Mais bien sûr.
10:44Ça se sent la nervosité.
10:45Ça se sent la nervosité, la radicalisation.
10:47Donc, tout est extrême droite.
10:48Et on en parlera tout à l'heure avec Boris,
10:51avec Boris Vallaud.
10:52Tout d'un coup, le mot « submersion »,
10:53c'est un mot d'extrême droite.
10:54Submersion.
10:55En Tunisie, on a parlé de submersion.
10:56Personne n'a rien dit.
10:58Submersion de l'Afrique.
11:01Surtout la façon dont les Maghrébins traitent les migrants.
11:04On n'entend jamais l'extrême gauche les dénoncer.
11:07Écoutons M. Ménégaud une deuxième fois
11:10sur les taxes et les impôts pour les entreprises.
11:14Maintenant, si je prends le coup de la fiscalité,
11:17c'est toujours un sujet qui est délicat.
11:19La part des impôts de production
11:21dans le PIB en France, c'est 4,5.
11:24La moyenne en Europe, c'est 2,2.
11:27Alors qu'en Allemagne, on subventionne la production.
11:30Quand on parle de réindustrialisation,
11:32il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
11:34Quand vous taxez la production,
11:36quand vous voulez faire de l'exportation,
11:38comment voulez-vous être compétitif ?
11:41Ce n'est pas possible.
11:43Donc là, il y a un sujet à traiter.
11:46Les prélèvements obligatoires.
11:47La France est championne d'Europe des prélèvements obligatoires
11:50avec 45,6% de prélèvements obligatoires.
11:54L'Allemagne est à 40.
11:56La moyenne de l'Union européenne est à 40
11:59et la moyenne est à 40.
12:01Donc, bien sûr qu'on peut augmenter les taxes
12:04sur les industries en France.
12:08Bien sûr.
12:09Mais en fait, il ne faut pas s'étonner
12:11si après, les industries vont aller ailleurs.
12:14Il dit la même chose que Bernard Arnault.
12:16Et à l'arrivée, c'est le Français, le salarié,
12:19qui est évidemment le principal, comment dire, victime.
12:24Le parallèle avec les États-Unis est à ce point très intéressant,
12:27comme le faisait Bernard Arnault.
12:28Vous avez d'un côté de l'Atlantique l'optimisme
12:30suite à l'élection de Donald Trump.
12:32Et nous, on a le discours de politique générale
12:34de François Bayrou qui était loin d'être optimiste
12:36et surtout les calculs d'Apotika avec le Parti socialiste
12:39qui vont avoir un impact sur les entreprises.
12:40Je m'entretenais hier avec un ministre de Bercy.
12:42Je peux vous dire que la perspective
12:43d'avoir un accord avec les socialistes
12:45va forcément faire peser un poids sur les entreprises en France
12:48parce que parmi les concessions,
12:49il y aura les allégements de charges sur les entreprises, etc.
12:52Donc, ça va avoir un impact très concret.
12:53Mais quand je dis la pensée médiatique,
12:55elle est influencée par qui ?
12:56D'un côté, on a Jacques Weber, je n'ai rien contre lui,
12:58qui est plutôt un bon comédien
13:00et qui dit n'importe quoi sur Donald Trump,
13:04tout seul, voilà, qui fait un numéro.
13:06Puis d'un autre côté, on a quelqu'un
13:08qui me paraît un peu plus légitime
13:09pour parler de Trump et des États-Unis
13:11et qui dit j'en arrive qu'à un autre parcours,
13:15d'autres responsabilités, disons-le.
13:17Et sans doute une vue plus large des choses
13:21que M. Jacques Weber dans son petit théâtre
13:23ou son grand théâtre.
13:24Eh bien, en France, on va plus écouter
13:26la voix de Jacques Weber
13:28qui, au fond, ne connaît pas grand-chose
13:30sauf son théâtre, et c'est déjà bien.
13:33Mais au fond, il ne connaît rien,
13:34il ne sait pas de quoi il parle.
13:35Que, effectivement,
13:37quelqu'un qui a une vue un peu plus large,
13:39qui voyage, qui regarde,
13:41qui voit le monde, etc.
13:43Je lis à grands traits, là aussi.
13:45Ce qui est fascinant,
13:46c'est que dans ce format comme en d'autres,
13:48c'est fascinant de suivre le match
13:50entre l'idéologie et la réalité, en fait.
13:52Ça, c'est extraordinaire.
13:53J'ai l'impression que la réalité
13:55est en train de marquer des points.
13:56On a vécu tellement dans l'idéologie,
13:58et en effet, ses patrons sont du côté
14:00de la réalité et les commentateurs
14:02sont du côté de l'idéologie.
14:04Il y a une contradiction.
14:05Éric Nolot, la déconnexion
14:08entre ce microcosme,
14:10cet entre-soi de bourgeois parisiens
14:12et le peuple français qui souffre.
14:14On parle justement de Bernard Arnault
14:16et des prélèvements obligatoires
14:17qui sont à priori censés sauver
14:19l'État-providence,
14:20qui est complètement en panne en France.
14:22Mais il ne faut pas oublier
14:23que les entreprises ferment à tour de bras.
14:25Il y a plus de 64 000 défaillances
14:27d'entreprises chaque année.
14:28Mais ça, visiblement,
14:29ça n'inquiète ni la gauche
14:30ni le gouvernement en place
14:31qui, au lieu de dégraisser
14:32la dépense publique de l'État,
14:33devrait plutôt songer à baisser
14:35les prélèvements obligatoires
14:36pour pouvoir employer
14:37et ainsi relancer la croissance.
14:38Mais ça n'est pas,
14:39dans le logique français,
14:40le libéralisme économique.
14:41Au contraire.
14:42Submersion.
14:43Submersion.
14:44Dans le débat médiatique...
14:46Olivier Delagarde.
14:47Il y avait un très bon papier hier
14:49de Nicolas Béthoud,
14:50la une de l'opinion,
14:51en disant qu'il y a deux Frances.
14:52Il y a la France de Ménégaud
14:54et il y a la France d'Éric Lombard.
14:56Voilà.
14:57Ménégaud a réussi son coup finalement.
14:59Il a réussi à imposer
15:01une petite musique
15:02qui est un petit peu différente
15:04du discours général ambiant.
15:06Et vous avez raison.
15:07On est probablement
15:08arrivés à un point de bascule.
15:10C'est possible.
15:11Alors, le mot submersion.
15:12Avec ce sondage
15:14qui avait été commandé
15:16pour Europe 1, CNews et le JDD.
15:18D'après vous,
15:19la France était submergée
15:20par l'immigration ?
15:2165% des gens disent oui.
15:22Qu'ils ont raison ou tort,
15:24mais ils ont ce sentiment, manifestement.
15:26C'est ce qu'ils répondent.
15:27Et vous avez Boris Ballot,
15:28hier, tartuffe, je le disais,
15:30tartuffe à l'Assemblée nationale.
15:31C'est aussi pour ça
15:32que le PS est à moins de 2%.
15:34C'est pour ça qu'ils sont à côté,
15:36alors que la gauche danoise
15:37est en train de gouverner.
15:38Écoutez cet échange
15:39avec M. Bayrou,
15:40parce que Boris Ballot,
15:41comme beaucoup de gens de gauche,
15:43voit le fascisme extrême-droite partout.
15:47Submersion.
15:48Ce mot est celui de l'extrême-droite
15:50partout en Europe et dans le monde.
15:52Un mot qui blesse
15:54autant qu'il ment.
15:56Choisissez-vous vos mots par hasard
15:58ou les avez-vous sciemment empruntés
16:01à l'extrême-droite
16:02dont vous prétendez
16:03ne plus jamais vouloir dépendre ?
16:05M. le Premier ministre,
16:06je vous demande d'être clair,
16:08maintenez-vous ce mot de submersion.
16:11Le passage que vous indiquez
16:13était fondé
16:15sur la situation à Mayotte.
16:17Quiconque s'est confronté
16:19à la situation à Mayotte,
16:21et ce n'est pas le seul endroit de France,
16:24mesure que le mot de submersion
16:30est celui qui est le plus adapté.
16:33Ce ne sont pas les mots,
16:35M. le Président Vallot,
16:36qui sont choquants,
16:37c'est les réalités.
16:39Ce que je préfère dans cette séquence,
16:41ce n'est pas tant Boris Vallot qui parle,
16:43c'est la jeune femme derrière,
16:45qui a l'air, mais regardez,
16:47regardez, tout dans son visage.
16:49Regardez.
16:50Et je trouve que ça en dit plus.
16:53Oui, bien sûr, c'est horrible.
16:55Vraiment, ce mot qui offense,
16:57c'est le mot de submersion.
16:58Et là, vous avez toute la...
17:00C'est ça, Tartuffe.
17:02C'est ça, Tartuffe, pour moi.
17:04C'est ça, Tartuffe.
17:05Alors, je le dis,
17:06je pense à nos amis d'Europe 1
17:08qui ne voient pas ce dont je suis en train de parler,
17:10bien sûr, mais revoyons encore ça.
17:12Parce que tout est faux, en fait,
17:14chez ces gens-là.
17:15Regardez, regardez comment...
17:17Oh oui, vraiment, c'est horrible.
17:19C'est absolument horrible.
17:20C'est le petit A, bien sûr.
17:22Le mot qui blesse, bien sûr.
17:24Non, il n'y a pas de mot qui blesse, en fait.
17:26Ce qui nous intéresse, c'est la réalité, la vérité.
17:29Donc, c'est ça qu'on demande à un député.
17:31Pas de jouer comme cette dame joue.
17:34Je l'ai dit, à chaque fois...
17:36Je crois qu'elle peut ne pas être d'accord avec vous.
17:38Bien sûr, à chaque fois, elle peut venir sur ce plateau.
17:40Mais elle ne vient pas.
17:41Si elle nous écoute, elle est la bienvenue.
17:43Je crois que le problème, c'est qu'ils sont sincères.
17:45Et pourquoi sont-ils sincères ?
17:47Mais vous voulez que je...
17:48Pourquoi sont-ils sincères ?
17:49Parce qu'ils sont pétris d'une idéologie
17:52qui date finalement des années 80.
17:54L'idéologie, c'est la suivante.
17:56En France, il n'y a pas de problème avec les étrangers.
17:59On a des problèmes avec les racistes.
18:01Point final.
18:02Et on est resté sur cette façon de penser.
18:04Aujourd'hui, qu'est-ce que dit Bayrou ?
18:06Une évidence, finalement.
18:08Il dit qu'aujourd'hui, vu le niveau de submersion...
18:13Utilisons le mot quand on veut.
18:15Il y a un problème aujourd'hui avec les étrangers.
18:17Ce n'est pas exactement le cas des années 80.
18:18Mais je vais vous dire comment la gauche,
18:19François Mitterrand, parlait dans les années 1980.
18:21Ces immigrés clandestins doivent savoir
18:23que cet État qu'ils désiraient tant
18:24se trouve dans l'obligation morale
18:26de les faire retourner chez eux.
18:27On va l'écouter tout à l'heure, François Mitterrand.
18:29Mitterrand a parlé des seuils de tolérance.
18:30Là, on est en plein dans l'antifascisme de classe
18:32dans les logiques de signalement de vertu
18:33les plus bêtes possibles.
18:34Et ce n'est pas pour rien que la gauche
18:36a perdu tout l'électorat populaire
18:37et que la paix civile est à ce point en danger aujourd'hui.
18:39Je ne crois pas à la sincérité de cette femme.
18:41Elle en fait tellement que c'est du théâtre.
18:44Ce n'est pas possible.
18:45Mais bien sûr que c'est du théâtre.
18:46Moi, je n'y crois pas.
18:47Mais moi non plus, je n'y crois pas.
18:48Mais je suis pour l'inviter pour lui poser la question.
18:49Mais si elle veut venir demain, moi je n'y crois pas.
18:51A priori, je n'y crois pas.
18:52Alors, Cyrielle Chatelain a également interrogé
18:54M. Bayrou.
18:55C'était hier à l'Assemblée nationale.
18:56Écoutons.
19:01Cyrielle Chatelain.
19:03Est-ce qu'on peut l'écouter ?
19:04Que se passe-t-il ?
19:05Vous faites honte aux 16 millions d'électeurs
19:08qui se sont massivement mobilisés le 7 juillet dernier
19:11pour éviter que notre République bascule
19:13vers le racisme et la xénophobie.
19:16Vous nous trahissez quand vous utilisez les mots
19:19d'apport étranger.
19:21Vous insultez tous nos compatriotes
19:24pour qui l'immigration est une partie intégrante
19:27de leur histoire et de leur identité personnelle
19:29quand vous parlez de submersion migratoire.
19:32Refusez de voir les difficultés et le sentiment
19:38qu'un très grand nombre de nos compatriotes partagent
19:41y compris dans des arrondissements parisiens.
19:44Le sentiment qu'ils ont qu'il n'y a rien à faire.
19:49Que nous sommes sans armes.
19:54J'ai dit et je répète
19:57et c'est de là qu'est partie la discussion hier
20:00dans cette émission.
20:01S'il y avait autant de personnes en situation irrégulière
20:06à Paris qu'il y en a à Mayotte,
20:08il y aurait 400 000 personnes en bidonville à Paris.
20:12Qui à ce moment-là oserait mettre en cause les mots ?
20:16Personne n'oserait.
20:18Vous seriez tous en ébullition.
20:21Le directeur de l'Observatoire et de la démographie,
20:24Nicolas Pouvrot-Monti.
20:26On a besoin quand même de faits.
20:27C'est ça qui nous intéresse.
20:28Il était ce matin sur Europe 1.
20:30Écoutez-le.
20:32Le choix de parler de submersion,
20:33c'est un choix politique qu'on peut toujours contester.
20:35C'est un jugement.
20:36C'est un jugement selon le regard qu'on porte
20:38sur la politique migratoire du pays.
20:39Ce qui me semble en revanche beaucoup moins sujet à discussion,
20:42c'est le caractère effectivement inédit
20:44de la situation migratoire que connaît aujourd'hui la France.
20:46C'est-à-dire qu'il est factuellement vrai
20:48de dire qu'il n'y a jamais eu autant d'immigration en France qu'aujourd'hui.
20:51On peut prendre à peu près tous les types de flux.
20:53Le nombre annuel de nouveaux titres de séjour
20:55qu'on accorde chaque année a quasiment triplé
20:57depuis la fin des années 90.
20:59Le nombre de demandes d'asile qu'on reçoit a quasiment triplé,
21:01a plus que triplé d'ailleurs depuis la fin des années 2000.
21:04Sur l'immigration clandestine, c'est un peu plus difficile à appréhender,
21:07mais si on prend le nombre de bénéficiaires de l'AME,
21:09l'Aide médicale d'État qui est réservée aux clandestins,
21:11il a lui aussi triplé en 20 ans.
21:13Donc tout ça décide d'une situation qui est effectivement inédite.
21:15Un immigré, c'est une personne qui est née étrangère à l'étranger.
21:18Donc c'est ce qu'on appelle trivialement,
21:20mais à juste titre, la première génération.
21:22Ces immigrés aujourd'hui en France,
21:24ils sont au nombre de 7,3 millions, nous dit l'INSEE.
21:26C'est 10,7 % de la population.
21:28À cela, on peut ajouter 11 % de descendants d'immigrés
21:32de deuxième génération.
21:33Donc sur deux générations, l'immigration en France,
21:35c'est environ 22 % de la population.
21:38Qu'on parle en pourcentage de la population
21:40ou qu'on parle en population d'immigrés global,
21:42ce sont là des niveaux historiques.
21:44C'est-à-dire que la population immigrée au sens strict en France
21:46a augmenté de 40 % depuis le milieu des années 2000.
21:49Ça, c'est vraiment intéressant,
21:50mais c'est la discussion qu'on avait hier avec Gérald Darmanin.
21:53Au-delà des étrangers qui viennent en France,
21:55le souci, si j'ose dire,
21:57ce sont les Français comme vous et moi,
21:59nés sur le sol de France,
22:01mais qui n'ont pas la même culture,
22:03les mêmes mœurs, les mêmes coutumes
22:05et sont parfois en rupture,
22:07même avec notre modèle occidental.
22:09Ça me paraît le sujet essentiel de la société française.
22:13En effet, c'est l'aspect culturel.
22:15Normalement, la gauche devrait, à priori,
22:18défendre la politique de François Bayrou
22:21parce que les calaces populaires qu'elle est censée défendre
22:24subissent les externalités négatives de l'immigration,
22:27c'est-à-dire communautarisme, islamisme,
22:29narcotrafic et ghettoïsation.
22:31Mais ça, visiblement, ça ne les intéresse pas,
22:33mais vous avez raison, le vrai sujet,
22:35c'est l'aspect culturel.
22:37C'est l'aspect culturel de cette immigration
22:39qui dépasse largement toutes les limites.
22:42Je vais vous dire quelque chose,
22:44et c'est ce que je disais hier chez Laurence.
22:46Auparavant, moi, je suis d'origine immigrée algérienne,
22:48cabile.
22:50Mes parents sont arrivés en France par le biais du regroupement familial.
22:53Ils nous ont appris à aimer la France,
22:55à respecter la France et à être des Français.
22:57L'assimilation, c'était une vertu républicaine.
23:00Aujourd'hui, l'assimilation dans les quartiers islamisés,
23:03c'est un sacrifice communautaire.
23:05C'est le déni, c'est le rejet, c'est la violence,
23:07c'est la psychologie communautaire,
23:09c'est le merta communautaire, c'est la justice communautaire
23:11pour crime de laisse-francité.
23:13Celui qui se comporte comme un Français aujourd'hui dans les quartiers,
23:16c'est la mort sociale.
23:17C'est ça, la réalité de l'immigration aujourd'hui.
23:19Mais la gauche préfère fermer les yeux,
23:21invisibiliser et silencier les victimes de cette immigration
23:24par le fait, justement, du défaut culturel et d'assimilation à la France.
23:28Voilà ce que j'allais dire là-dessus.
23:30C'est terrible.
23:32J'allais dire, j'espère que tout le monde,
23:37toute cette population-là, n'est pas sur cette ligne-là dans les quartiers.
23:41J'espère.
23:42Vous ne vous rendez pas compte de ce qui se passe dans les quartiers.
23:44Vraiment.
23:45Vous avez vu la fois dernière Madjiboukacha,
23:47il vous en a touché un mot.
23:48Et dites-vous qu'ils sont légions comme ça en France.
23:50Le carillon d'Europe 1 avec Thaumahil, qui est là.
23:53Thaumahil, bonjour.
23:55Vous allez parler de Florian Zeller.
23:57Parce que quand je suis passé tout à l'heure,
23:59saluer votre petite troupe qui travaillait pour vous,
24:02alors que vous arriviez au dernier moment.
24:03On a pu parler évidemment du programme et la vérité de Florian Zeller.
24:09Sylvie Testuc qui sera avec nous.
24:11Mais avant ça, on a la grande gagnante de la Star Academy.
24:13Je sais que vous regardez la Star Academy tous les samedis soir.
24:15Non, c'est Marine, c'est ça ?
24:17Marine, oui.
24:18Elle est exceptionnelle.
24:19Bon, écoutez, on vous la salue.
24:21Bravo.
24:22Bien sûr, ce sera fait.
24:23A tout à l'heure Pascal.

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