Le député de Moselle, porte-parole du Rassemblement nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 25 janvier 2025.
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00:00Bonjour Laurent Jacobelli.
00:01Bonjour.
00:01Hier, Bruno Retailleau a présenté sa nouvelle circulaire,
00:04censée rendre la régularisation des sans-papiers exceptionnelle.
00:07Il demande notamment aux préfets d'assortir systématiquement
00:10le refus de séjour d'une OQTF et une obligation de quitter le territoire.
00:13Vous applaudissez ?
00:15Écoutez, je ne suis pas si naïf que ça.
00:17Je regarde ça avec un sourcil en accent circonflexe.
00:20Les paroles sont belles.
00:21Moi, je suis très heureux qu'on parle de fermeté quand on parle d'immigration
00:24parce que la situation dans notre pays est devenue intenable.
00:26Enfin, il ne faut quand même pas être dupe.
00:28Ce que nous fait M. Bruno Retailleau, c'est finalement
00:31ni plus ni moins que décaler deux ans le temps nécessaire à la régularisation,
00:35c'est-à-dire passer de cinq à sept ans.
00:36Mais finalement, le pire de tout, c'est qu'il se soumet à la situation.
00:40M. Bruno Retailleau reconnaît donc que des gens qui sont arrivés illégalement
00:43en France vont être régularisés.
00:45Il parle même de régularisation de travail.
00:46C'est-à-dire qu'il reconnaît le travail au noir,
00:48au moment d'ailleurs où on aurait besoin de cotisations dans les caisses sociales.
00:51M. Retailleau, c'est un faux dur, mais c'est un vrai mou.
00:54Un vrai mou parce qu'il est LR et parce que depuis des années,
00:57ils ont accompagné l'immigration.
00:58Ce qu'il faut, c'est dire clairement à tous ceux qui veulent arriver en France.
01:01Si vous arrivez en France illégalement, vous ne serez jamais régularisé.
01:06Sinon, on va continuer avec les pompes aspirantes.
01:09On crée des clandestins, vous dites ?
01:10Pardon ?
01:10On crée des clandestins, vous dites, c'est ça ?
01:12On allonge en ce temps de séjour ?
01:14Mais ils sont clandestins deux ans supplémentaires.
01:16Donc, ils auront leur régularisation décalée, mais ils auront leur régularisation.
01:20Donc, maintenant, ça suffit parce qu'effectivement, quand on viole la loi,
01:24quand on arrive en France illégalement, il faut que ceux qui le fassent aient la certitude
01:29qu'ils ne seront jamais régularisés et qu'ils seront systématiquement renvoyés chez eux.
01:34Vous voyez qu'on en est loin.
01:35Laurent Jacobelli, si on rentre dans le détail, en 2023, selon le ministère de l'Intérieur,
01:42il y a eu 34 724 personnes qui ont obtenu des papiers.
01:47L'objectif de cette circulaire, c'est de réduire d'au moins 10 000, ces régularisations.
01:53Pour vous, ça serait aux alentours de grosso modo 20 000, pour vous, c'est trop ?
01:58C'est déjà trop ?
01:59Ce serait combien le bon chiffre ?
02:01Zéro.
02:02Zéro ?
02:03Même sur des filières en tension où les gens ont besoin, l'hôtellerie, la restauration ont besoin de recruter ?
02:07Je suis député de la nation et je fais partie des 577 députés qui écrivent la loi.
02:11Je ne dirai jamais que je reconnais le travail au noir.
02:14Je ne dirai jamais que je reconnais le travail illégal.
02:17Moi, j'ai du respect pour tous ceux qui travaillent, qui payent des cotisations, qui triment
02:21et qui n'ont pas à se voir concurrencés par des gens qui ne respectent pas les mêmes règles.
02:24Sauf qu'il y a une réalité.
02:25La réalité, c'est qu'il y a 5 millions de chômeurs en France.
02:28La réalité, c'est qu'il y a effectivement des métiers en tension,
02:31mais que quand on est dans un métier en tension, on peut, quand on est étranger,
02:34demander un visa de travail de manière légale.
02:38Ce que je ne veux pas, c'est que ce qui est illégal devienne légal, sinon la société est foutue.
02:43Au chiffre, 50% des cuisiniers sont aujourd'hui immigrés en Ile-de-France,
02:4740% le sont dans l'hôtellerie.
02:52Tous ne sont pas sans papier, d'ailleurs.
02:53Oui, comment on fait quand on ne trouve pas cette main d'oeuvre ?
02:59Il faut faire l'inverse de ce que fait M. Retailleau,
03:01c'est-à-dire ne pas dire la réalité est ce qu'elle est,
03:03je l'accepte comme elle est et je me soumets, je me plie à l'illégalité.
03:09Il faut faire l'inverse.
03:10Il faut dire quand il y a des métiers en tension en France, il y a des permis de travail.
03:14Voilà, c'est comme ça.
03:15C'est de manière légale.
03:17La légalité, ça se respecte.
03:18Et quand quelqu'un est venu illégalement, qu'un patron l'a employé illégalement,
03:22eh bien il y a des lois qu'il faut faire appliquer.
03:24Ces lois, elles existent, elles prévoient des sanctions.
03:27Vous savez, M. Retailleau, il parle beaucoup, je crois que c'est sa fonction dans ce gouvernement.
03:30Il ne faut pas oublier qu'il est dans le même gouvernement que M. Valls,
03:33qui en 2012 avait écrit une circulaire qui disait exactement l'inverse,
03:36qui a été la porte ouverte à la régularisation.
03:38Là, elle fait trois pages, la circulaire.
03:39Oui, oui, d'accord, elle peut en faire 12, si elle ne sert à rien,
03:42vous savez, on aura juste gâché du papier.
03:44Il est dans le même gouvernement que M. Rebsamen, qui est pour le droit de vote des immigrés.
03:48Donc, bon courage à lui s'il veut faire avancer la situation.
03:50Moi, je dis à tous ceux qui nous écoutent, il y a deux urgences.
03:53Que Marine Le Pen devienne présidente de la République,
03:55parce que je peux vous assurer qu'un gouvernement Bardella
03:57ne transigera pas avec l'illégalité de ceux qui arrivent clandestinement.
04:01Et deuxièmement, ils font un référendum sur l'immigration
04:03et demandent enfin leur avis aux Français.
04:05C'est ce que veut aussi Bruno Retailleau.
04:06Vous voulez pareil, en fait.
04:08Eh bien, alors qu'il accepte notre proposition de référendum,
04:10il l'a écrit, puisque Marine Le Pen l'avait écrit pour les élections présidentielles.
04:12C'est vrai que c'est plus compliqué que ça avec la Constitution.
04:14Eh bien, écoutez, M. Retailleau semble d'accord pour pouvoir le faire.
04:17Donc, je pense qu'il connaît la Constitution aussi bien que nous.
04:20Il faut dire dedans, c'est la fin du droit du sol.
04:22C'est la fin des prestations sociales pour ceux qui arrivent de l'étranger sans travail.
04:27C'est la fin du regroupement familial.
04:30C'est la fin de la régularisation des sans-papiers.
04:32Il faut dire tout ça parce que les Français le réclament.
04:35Il y a, je le répète, en France, des Français et des étrangers en situation légale
04:39qui n'ont pas de travail.
04:41Donc, il faut aujourd'hui être vigilant, écouter les Français et les effets de manche,
04:46les rodomontades, les cris de coq.
04:48On les a entendus depuis des années.
04:50Ils se succèdent, les Darmanin, les Retailleau.
04:52Et au final, c'est toujours plus de migrants chaque année.
04:54Il est temps d'essayer la fermeté.
04:56On n'a jamais essayé. Eh bien, chiche.
04:58Vous parliez de Bruno Retailleau.
05:03Bruno Retailleau est très proche des combats,
05:06s'est dit très proche des combats d'un collectif féministe identitaire xénophobe,
05:11avant de prendre rapidement ses distances.
05:13Déjà, ça vous a étonné ?
05:15Et quels sont les liens du Rassemblement national avec ce collectif ?
05:19Il n'y a aucun lien formel.
05:20On regarde ce qu'ils font.
05:21Il y a eu des participations quand même.
05:22Comme on regarde ce que font tous les collectifs.
05:24Soutien au législatif, soutien à la campagne de Marine Le Pen,
05:27organisation d'action à Montretout, dans la demeure historique de Marine Le Pen.
05:32Ils font ce qu'ils veulent. Vous savez, ils sont libres.
05:33On est dans une démocratie.
05:34Ce collectif s'exprime exactement comme il veut s'exprimer.
05:36Moi, je suis quand même un peu surpris qu'on leur tape dessus,
05:39à bras raccourcis, en observateur,
05:41puisque je n'ai pas ma carte de membre dans ce collectif.
05:43Moi, je suis Rassemblement national.
05:45Mais je vois qu'elles, souvent, elles disent qu'il y a un lien
05:48entre l'immigration et les agressions faites aux femmes.
05:50Or, elles n'ont pas le droit de le dire.
05:51Moi, je suis toujours étonné.
05:52Ce n'est pas aussi facile à dire.
05:53Je suis toujours étonné par ces collectifs de défense des femmes,
05:57ces collectifs antiracistes,
05:59qui, dès que l'agresseur n'est pas français
06:01et que l'agressée est française, se taisent.
06:04Moi, je pense que toutes les agressions sont ignobles,
06:05et qu'il faut le dire,
06:06et que tous les agresseurs doivent être condamnés,
06:08quelles que soient leurs origines, leurs pays et leurs nationalités.
06:11Et il faut le dire.
06:12Je pense qu'il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures là-dessus.
06:14Je pense que M. Retailleau a reculé sous la pression,
06:16ce qui montre bien que le courage dont il fait preuve
06:19est un courage en carton pâle.
06:21Juste un chiffre sur les agressions sexuelles.
06:22Selon le rapport du ministère de l'Intérieur, en 2017,
06:24les étrangers représentaient 14% des mises en cause
06:27dans les infractions sexuelles.
06:28Voilà, pour 8% de la population.
06:30Pour 8% de la population.
06:31Mais Nemesis fait des liens beaucoup plus larges.
06:33Voilà, vous l'avez dit vous-même.
06:34Merci d'avoir reconnu l'effet.
06:35Nemesis fait des liens beaucoup plus larges et plus...
06:37Encore, je ne suis pas ni leur avocat, ni leur porte-parole.
06:39Bien sûr.
06:40C'était pour mettre du contexte.
06:41Ce qui, dans cette histoire, est un peu étonnant,
06:42c'est que M. Retailleau avance,
06:44reconnaisse finalement ce lien entre immigration et insécurité,
06:48et puis, sous la pression, il recule.
06:50Je vous dis, ce n'est pas de très bon augure,
06:51quel que soit le collectif concerné.
06:53Laurent Jacobelli, vous restez avec nous.
06:54La suite du 8.30, c'est juste après.
06:56Le Fil Info, à 8h40, avec Magali Oumou.
06:58Bientôt une semaine que la trêve à Gaza est entrée en vigueur.
07:01Elle prévoit la libération de quatre nouveaux otages.
07:03Aujourd'hui, des soldates israéliennes,
07:06âgées de 19 et 20 ans.
07:07En échange, comme la semaine dernière,
07:09des détenus palestiniens doivent être libérés par Israël.
07:12On ne sait pas encore combien.
07:14En France, Sandrine Pissarra ne fera pas appel.
07:16Sandrine Pissarra, la maman d'Amandine,
07:18morte de faim en 2020.
07:20Elle avait 13 ans.
07:21Le verdict de la cour d'assises de l'Hérault est tombé hier.
07:24Une peine assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
07:27Son compagnon de l'époque écope lui de 20 ans de prison.
07:31C'est une sanction très rare.
07:32Le préfet du Vaucluse retire son agrément au football club d'Orange
07:36en cause des actes de violence répétés,
07:39aussi bien pendant les matchs qu'en dehors,
07:41liés ou non aux rencontres.
07:42Une décision que déclore la direction du club.
07:45Le foot sur les terrains.
07:47Un partout hier soir entre Auxerre et Saint-Etienne.
07:49Suite de la 19e journée de Ligue 1 aujourd'hui,
07:52avec trois matchs à l'affiche,
07:53notamment PSG-Reims à 21h05.
07:56C'est à suivre sur France Info.
08:07Nous sommes toujours avec Laurent Jacobelli,
08:09porte-parole du Rassemblement national, député de Moselle.
08:12Le budget 2025 a été adopté cette semaine au Sénat.
08:16Tout va se jouer jeudi prochain lors de la CMP,
08:20la fameuse commission mixte paritaire du 30 janvier.
08:24Est-ce que ce n'est pas une erreur d'avoir fait tomber le gouvernement Barnier ?
08:28Vous étiez faiseur de roi, aujourd'hui ce sont les socialistes.
08:31Vous êtes totalement hors-jeu, vous regardez passer le train ?
08:33Vous savez, les sceptres en cartes en pattes,
08:36ce n'est pas ce que nous recherchons.
08:37Nous, on cherche l'intérêt général et aider les Français.
08:39La première censure a aidé les Français
08:42puisque les retraites ont été réindexées de 2,2%
08:45parce que la facture d'électricité va baisser.
08:46C'est grâce à la censure, ça a amené du pouvoir d'achat aux Français.
08:49Et là-dessus, nous avons fait notre devoir.
08:51Ce devoir, on le refera d'ailleurs demain,
08:53si nous sommes contraints de le faire.
08:54La censure, ça a été 12 milliards d'euros.
08:57C'est ce que dit le ministère de l'Économie.
09:00Mais ne croyez pas tout ce que dit le ministère de l'Économie.
09:02Je vous rappelle d'abord les erreurs de prévision de ce ministère
09:05maintenant depuis quelques années.
09:06Je vous rappelle aussi qu'on nous avait promis
09:07que les cartes vitales ne marcheraient plus après la censure,
09:09que les fonctionnaires ne seraient pas payés,
09:11qu'il y aurait d'ailleurs des pluies de sauterelles
09:12et probablement d'autres catastrophes.
09:14Tout cela ne s'est pas passé.
09:15Donc vous dites 12 milliards, ce chiffre est faux ?
09:17Oui, ce chiffre est complètement sorti d'un chapeau.
09:20Cela n'a rien coûté la censure ?
09:21Cela est fait pour faire peur aux Français.
09:22Il n'y a rien d'irrémédiable dans le vote de la censure.
09:26Maintenant, on va avoir un budget, donc on va bien voir.
09:28Moi, ce que je vois aujourd'hui,
09:31c'est que l'État ne fait pas d'efforts sur lui-même pour maigrir.
09:33On a un État obèse aujourd'hui,
09:35qui consomme trop par rapport à ce qu'il produit
09:37et qu'on va encore s'en prendre aux forces vives de la nation,
09:40c'est-à-dire les entreprises.
09:4112,4 milliards d'impôts supplémentaires sur les entreprises
09:45et des menaces sur ceux qui ont travaillé ou ceux qui travaillent.
09:48Vous pensez à quoi quand vous dites qu'il consomme trop ?
09:50Les comités théodules, les agences qui ne servent à rien.
09:54Cela va être réduit.
09:55Oui, mais il faut réduire de manière drastique.
09:58La participation de la France au budget de l'Union européenne doit diminuer.
10:01On peut y aller et y chercher des milliards.
10:03C'est le bon moment ?
10:04Bien sûr que c'est le bon moment.
10:05Avec Donald Trump qui veut relever les droits de douane ?
10:07Oui, c'est le bon moment parce que c'est justement face à Donald Trump...
10:10Une défense européenne qui doit se faire ?
10:12Non, elle ne doit pas se faire.
10:14Il faut une défense française avec des partenariats européens.
10:18Sinon, c'est une catastrophe qui s'annonce,
10:20comme à chaque fois que l'Europe s'est occupée de quelque chose
10:22en matière d'agriculture et de l'immigration.
10:24Pourquoi une catastrophe ?
10:25Parce qu'en France, on a une industrie de défense qui tient la route.
10:28Parce qu'en France, on a une armée qui tient la route,
10:30contrairement à d'autres pays européens.
10:32Et la défense européenne, ça voudrait dire qu'on a convergence d'intérêts,
10:36convergence de visions géostratégiques.
10:38Et aujourd'hui, il y a des pays en Europe qui achètent américains.
10:41Mais on a vu aussi qu'avec Franck Rennes,
10:42l'union des pays européens a permis de fournir des armes.
10:44Oui, d'accord.
10:45Mais on aurait pu le faire sans union des pays européens.
10:47D'autres pays qui ne font pas partie de l'union européenne l'ont fait.
10:49Pour en revenir au sujet, qui est le budget,
10:52il y a un moment où il faut laisser les Français en paix,
10:56laisser les entreprises en paix,
10:58et aller chercher les mauvaises dépenses.
10:59L'immigration, l'union européenne, les comités Théodule,
11:03la fraude sociale et fiscale,
11:04il y a des dizaines et des dizaines de milliards à aller chercher
11:07avant de faire la poche des Français.
11:08On a un état kleptomane.
11:10C'est compulsif.
11:11Dès qu'il voit un Français, hop, on va aller lui faire les poches.
11:14J'assume, vous voterez contre ce budget,
11:16mais est-ce que vous allez pour autant censurer le gouvernement,
11:20puisqu'il y aura sans doute un 49-30 ?
11:22Les lignes rouges restent les mêmes.
11:23Si ce budget met en danger le pouvoir d'achat des Français,
11:27si ce budget fait des retraités des cibles,
11:29si ce budget asphyxie les entreprises
11:32et que, dans le même temps,
11:34il ne fait pas la cure de minceur nécessaire pour l'État,
11:37alors oui, nous censurerons.
11:39Mais l'absence de budget, c'est aussi une catastrophe
11:41pour un certain nombre de catégories sociales.
11:43Mais nous ne pouvons pas entrer dans la logique
11:45qui est soit vous choisissez un budget qui est terrible pour la nation,
11:48soit il y a une catastrophe.
11:50Je vais vous dire, il y a un moment,
11:51on en a marre d'avoir à choisir entre deux mauvaises solutions.
11:54Ce qu'il faudrait, au moment où nous sommes,
11:56c'est un État stratège, un État volontaire,
11:58un État qui aide les entreprises,
12:00un État qui relance la consommation,
12:02un État qui fasse de la souveraineté et de la priorité nationale
12:05un facteur, un levier économique,
12:07pas un État qui ponctionne, pas un État qui norme,
12:10pas un État qui confisque.
12:12Une fois encore, ils sont à côté de la plaque.
12:14Mais comment voulez-vous attendre de ceux
12:16qui depuis 40 ans ont ruiné la France
12:18et les Français, qu'ils changent de politique ?
12:20Tant que ce gouvernement,
12:22celui-là ou un autre qui lui ressemble à Nersatz,
12:24et que ce président de la République se rend en place,
12:26malheureusement, nous aurons le même problème.
12:28Pour avoir un bon budget,
12:30il va falloir passer par de bonnes élections.
12:32Laurent Giacobelli, vous parlez justement du pouvoir d'achat
12:34des Français concernant le financement de la sécurité sociale.
12:36Là encore, les socialistes ont obtenu des victoires.
12:38François Bayrou ne parle plus de dérembourser
12:40certains médicaments,
12:42ni de hausse du ticket modérateur,
12:44ni de baisse de remboursement par l'assurance maladie
12:46des consultations chez le médecin.
12:48Ça, c'est bon pour le pouvoir d'achat des Français.
12:50Vous dites quoi ? Merci les socialistes ?
12:52Le jour où vous m'entendrez dire merci les socialistes,
12:54ce ne sera pas demain la veille,
12:56parce qu'ils ont fait tellement de mal à ce pays.
12:58Mais il y a eu des avancées, vous pouvez le reconnaître.
13:00Les responsables de la situation actuelle,
13:02avec y compris Emmanuel Macron.
13:04Vous savez, les socialistes, c'est la norme,
13:06c'est la taxe, c'est l'immigration.
13:08Ce que M. Bayrou sacotine aux socialistes me fait plutôt peur.
13:10Sur les faits, c'est une évidence
13:12qu'il ne faut pas dérembourser les soins,
13:14même si j'ai vu d'ailleurs qu'il y avait
13:16plusieurs milliards d'économies prévues sur la sécurité sociale.
13:18J'aimerais bien savoir où,
13:20parce que vous savez, le diable est dans les détails.
13:22Vous parlez de la sécurité sociale.
13:24Il y a eu une économie...
13:26Il y a des milliards prévus.
13:28J'ai encore plus concret, vous voyez.
13:301,2 milliard, l'aide médicale d'État.
13:32L'aide médicale d'État, c'est le soin gratuit
13:34pour les migrants clandestins.
13:36Les fameux clandestins que M. Retailleau
13:38veut régulariser.
13:40Il faut aller chercher ce milliard et le rendre aux Français.
13:42L'aide sociale
13:44pour les personnes âgées, le minimum retraite.
13:4640% du minimum
13:48retraite est délivré à des étrangers
13:50dont la plupart n'ont jamais travaillé
13:52et cotisé en France. Encore un autre milliard
13:54à aller chercher. Vous savez, le gouvernement
13:56veut s'en prendre aux automobilistes, il veut s'en prendre aux retraités,
13:58il veut s'en prendre à ceux qui bossent,
14:00il veut s'en prendre aux chefs d'entreprise.
14:02Il y a une catégorie qui a le totem d'immunité, ce sont les étrangers.
14:04Il est temps de faire sauter le verrou.
14:06Il y a aussi des concertations sur les retraites.
14:08Imaginez s'il y avait des mesures
14:10sur les carrières longues, sur celles des femmes,
14:12sur la pénibilité.
14:14Ce serait des victoires à mettre au crédit des socialistes.
14:16Et alors ?
14:18L'intérêt général,
14:20je sais que ce mot a été oublié
14:22par la classe politique, mais l'intérêt général
14:24nous porterait à accepter
14:26toutes bonnes mesures sur les retraites.
14:28Mais une fois encore, moi je ne vis pas en théorie.
14:30Je sais ce que c'est qu'un socialiste.
14:32Un socialiste, c'est un politicard
14:34en mal de poste aujourd'hui
14:36et qui se vend aux plus offrants.
14:38Il s'est vendu aux antisémites.
14:40Il y a quelques mois, ils se sont vendus aux antisémites pour se faire élire.
14:42Aujourd'hui, ils se vendent au gouvernement
14:44et sous prétexte d'une espèce
14:46de conclave, comme l'appelle M. le Premier ministre,
14:48sur les retraites, dont personne ne pense
14:50qu'il aboutira.
14:52Ils disent, on est bien contents.
14:54En fait, ils savent très bien que ça n'aboutira pas.
14:56Mais ils ont peur, ils ont la trouille.
14:58Ils ont le trouillomètre à zéro.
15:00Ils ont peur qu'il y ait des élections, parce que les socialistes,
15:02comme il y a l'air d'ailleurs, ne seraient pas prêts.
15:04Et donc, ils marchandent une espèce de
15:06pause dans la politique française,
15:08au moment où nous aurions besoin d'énergie,
15:10de stratégie, de volontarisme.
15:12Relancer la croissance,
15:14relancer l'emploi, protéger les Français.
15:16Laurent Jacobelli, vous dites, ils se sont vendus
15:18aux antisémites. À gauche, on dit, l'URN
15:20se vend aux racistes. Est-ce que, finalement,
15:22à ceux qui ne veulent pas
15:24des étrangers, justement, en France...
15:26Attendez, on est sur une radio.
15:28Mais c'est important, vous, ce que vous dites.
15:30On est sur une radio de service public,
15:32payé avec les impôts des Français.
15:34Et donc, vous ne pouvez pas dire aux 75%...
15:36Non, mais je ne dis pas ça.
15:38Non, non, vous ne m'aurez pas. C'est pas moi qui l'ai dit.
15:40Vous êtes en train de dire que
15:42les socialistes, eux, se vendent aux antisémites.
15:44Je vous donne leur réponse.
15:4675% des Français qui veulent de la fermeté
15:48sur l'immigration ne sont pas des racistes.
15:50Le racisme, c'est pas vouloir
15:52lutter contre l'immigration. On a bien d'accord.
15:54Le racisme, c'est, comme le fait
15:56M. Mélenchon et ses équipes,
15:58aller tracter seulement dans certains quartiers
16:00pour parler seulement à certaines populations
16:02et sectoriser les électeurs
16:04en fonction de leurs origines ou de leurs couleurs.
16:06Ça, c'est du racisme. Et oui, je le dis,
16:08il y a eu, chez certains députés, pas tous,
16:10de la France insoumise des propos
16:12qu'on peut qualifier d'antisémites
16:14et que les socialistes, François Hollande le premier,
16:16se sont bouchés le nez. Ils ont fait semblant
16:18de ne pas voir ce que tout le monde voyait,
16:20tout simplement pour se faire élire.
16:22Quand on est à cet état-là
16:24d'estime de soi et quand on est prêt
16:26à tout pour un poste, je crois qu'on ne peut
16:28pas faire confiance aux partis socialistes.
16:30C'est pour ça que je n'ai pas confiance en eux pour les retraites.
16:32Laurent Delacobelli, sur les législatives partielles,
16:34vous parliez à l'instant des insoumis. Si on regarde
16:36le résultat des dernières législatives partielles,
16:38la candidate Macroniste l'a emportée
16:40en Isère face à un insoumis.
16:42Le RN a perdu un siège dans les Ardennes.
16:44Est-ce que, comme les insoumis,
16:46vous ne payez pas le prix de la censure ?
16:48Je ne crois pas parce que, d'abord, vous savez
16:50comme moi que les partiels sont toujours
16:52des mini-phénomènes locaux, qu'il y a très peu
16:54de participation. Ça ne veut pas dire que ça n'a pas de sens.
16:56Mais il ne faut pas en faire
16:58une analyse nationale. Mais surtout, moi, je vois
17:00qu'aujourd'hui, il y a deux personnalités politiques
17:02préférées des Français, selon le classement
17:04du JDD, et c'est extrêmement rare,
17:06c'est Jordan Bardella et Marine Le Pen, 10e et 11e,
17:08que dans les sondages, nous avons augmenté,
17:10que depuis que nous avons voté la censure,
17:12les Français nous font encore plus confiance,
17:14parce que dans un univers politique où tout le monde ment
17:16pour sauver sa place et tout le monde fait des alliances impossibles,
17:18nous, nous continuons à être fidèles
17:20aux sondages que nous ont donnés nos électeurs, et on ne varie pas de ligne.
17:22Et ça, je crois qu'un pôle de sérénité,
17:24une référence dans le climat actuel,
17:26les Français trouvent ça
17:28réconfortant et rassurant.
17:30Merci Laurent Jacobelli.
17:32Merci d'avoir été l'invité du 8.30 ce matin.
17:34Merci Alix. Bonne journée.