Cette semaine, Alexandre Delpérier reçoit Isabelle Fijalkowski dans La victoire est en elles. Ancienne grande basketteuse de l'équipe de France, membre des Bleues championne d'Europe pour la première fois de l'histoire en 2001, elle est aussi la première française à avoir évoluer en WNBA. Aujourd'hui, elle est depuis cette saison l'assistante coach du Paris Basket Féminin, un projet de grande envergure visant à amener le club, aujourd'hui en Nationale 2, jusqu'à La Boulangère Wonderligue.
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00:00C'est la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a impacté et qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a impacté et qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec, comme très régulièrement, une femme qui a pris la victoire éternelle avec,
00:30qui a pulsé, qui a dominé dans sa discipline,
00:32tout ça, évidemment, dans le sport et c'est dans le basket.
00:34Et je suis ravi d'accueillir aujourd'hui Isabelle Fijalkowski.
00:37Bonjour, Isabelle.
00:38Bonjour.
00:39Merci infiniment d'être avec nous.
00:40Avec plaisir.
00:41On va, si tu me permets de te tutoyer,
00:43on va revenir sur ta carrière et sur l'après-carrière.
00:45Aujourd'hui, tu es assistante coach du Paris Basket féminin.
00:48Donc, ça veut dire qu'il y a eu une carrière exceptionnelle
00:50et puis il y a eu une après-carrière qui aussi est exceptionnelle.
00:53On va rebalayer cette carrière qui nous a fait rêver, nous,
00:56devant notre télé pendant de nombreuses années.
00:59Mais d'abord, je voudrais juste comprendre une chose.
01:01Toi, tu es d'origine de la région de Clermont-Ferrand.
01:04Comment tu arrives au basket ?
01:05À quel âge ? Comment ça se passe ?
01:07Comment la petite fille, tout d'un coup, va se dire,
01:08tiens, je veux aller jouer au basket ?
01:09Peut-être même que ce n'est pas elle qui se l'est dit.
01:12Non, non, moi, je suis arrivée au basket
01:13parce que ma maman voyait que j'étais très grande
01:16et il fallait trouver un sport qui corresponde.
01:18Donc, effectivement, on est allée dans le club du village,
01:22à Sébazar, et ensuite...
01:25Tu as quel âge ?
01:26À 9 ans.
01:27OK.
01:28À 9 ans.
01:28Et ensuite, je n'ai pas trop adhéré, dans un premier temps,
01:33et j'ai eu la chance de me retrouver dans le club de Laismont-Ferrand,
01:37et où une coach a vraiment cru en moi.
01:40Alors, attends, tu fais un an et demi, deux ans dans ton village,
01:44tu arrêtes, et puis c'est quoi ?
01:45C'est une copine qui te dit, tiens, on va aller...
01:47Viens avec nous jouer...
01:49Oui, oui, c'est une copine qui joue dans l'équipe Minime,
01:53à l'époque, on appelait ça Minime France,
01:55et qui nous dit, viens, on va faire du championnat de France,
01:58c'est super, on s'éclate, et je dis, bon, je vais essayer.
02:04Je vais re-essayer.
02:05Je vais re-essayer, et là, effectivement,
02:08j'avais une coach qui a cru en moi, qui m'a tout appris,
02:12et la chance que j'ai, le talent que j'avais,
02:16c'était d'apprendre très vite.
02:17Donc, ça veut dire que tu es une besogneuse,
02:19tu es une travailleuse, toi.
02:20Je suis une travailleuse, et j'ai surtout besoin de comprendre
02:24et de faire beaucoup pour avoir confiance en moi,
02:29pour arriver à réaliser les choses.
02:31Ça, c'est important, parce qu'aujourd'hui, tu es coach,
02:33mais c'est tellement important que les parents le comprennent,
02:36que le rôle du coach, quand on est gamin,
02:37il est essentiel, stratégique.
02:40Si tu y vas avec le coach, il ou elle m'emmerde,
02:43ça ne peut pas le faire, parce que c'est lui ou elle qui va faire que...
02:46Alors, évidemment, il y a les potes,
02:47mais c'est pour le coach aussi que tu vas te défoncer,
02:49que tu vas écouter, que tu vas être plus attentif,
02:51que cette envie de la gagne, elle va rentrer en toi,
02:55et cette haine de la défaite.
02:57Oui, bon, pour les filles, l'esprit de compétition,
02:59ce n'est pas la première chose,
03:01dans la manière dont on est éduquée, qui est importante.
03:05Je pense que c'est quelque chose qu'on apprend,
03:06dont on a envie, parce qu'on a envie d'être la meilleure possible,
03:10on a envie de gagner des championnats
03:14et de vivre ça vraiment en équipe.
03:16Mais effectivement, le coach, il est central,
03:18parce qu'il doit apporter à la fois les aspects techniques
03:23et aussi, il doit être inspirant,
03:25les bonnes attitudes
03:28et l'idée qu'on peut s'épanouir dans une activité sportive.
03:32Et le ludique, surtout à cet âge-là,
03:34quand tu es minime, s'il ne va pas pour te marrer...
03:36Bien sûr, mais le plaisir,
03:38déjà, dans un sport, il faut l'aimer, il faut l'aimer, pratiquer,
03:41et après, se sentir à l'aise, se sentir performant,
03:46et ça, c'est aussi le coach qui apporte le plaisir
03:49en donnant des facilités
03:53et en laissant les joueurs s'exprimer.
03:55Et puis, il va dérouler ou va arriver une carrière exceptionnelle,
03:59ancienne joueuse de l'équipe de France.
04:01T'as combien de sélections en équipe de France ?
04:02204.
04:04204. Je vous laisse dire.
04:06Deuxième record woman de points.
04:08Longtemps, tu l'as détenue. Rappelle-nous combien de milliers ?
04:11Je ne sais pas exactement.
04:122 567 points.
04:14Voilà, c'est ça.
04:16Un par un, elle est allée chercher, ou deux par deux, ou trois par trois.
04:19Championne d'Europe 2001, notamment.
04:22T'as gagné l'Euroleague en 1997 et 2002.
04:25Bref, un palmarès exceptionnel.
04:27Et puis, tu fais partie de ces pionnières, et ça, c'est important,
04:29et on va revenir là-dessus.
04:31T'as été la première Française à jouer en WNBA,
04:35donc c'est la NBA féminine.
04:38Tu fais partie de cette équipe de France de 2001
04:41qui remporte le premier grand titre de l'histoire des Bleus
04:44avec l'Eurobasket, masculin, féminin compris.
04:46C'est le premier, c'est vous, tu y étais.
04:48Bref, une carrière exceptionnelle.
04:50Des titres de championne de France, combien de fois ?
04:52Cinq, je crois.
04:53Avec Challezot, Bourges, Valenciennes.
04:56C'est ça.
04:57Que du bonheur.
04:58Tu es une des grandes fiertés du basket français.
05:02Moi, j'aimerais comprendre une chose.
05:03En 1997, il y a l'Euroleague avec Bourges.
05:07À ce moment-là de ta carrière, tu es véritablement au top niveau ?
05:11Oui, oui.
05:12J'ai l'opportunité de jouer dans de très bonnes équipes
05:16et avec de très bons coachs aussi,
05:18que je ne remercie jamais assez
05:21parce que tout au long de ma carrière,
05:23il y a eu la première, Odette Grandjean,
05:25la grand-mère de Geoffrey Lauvergne.
05:28Voilà.
05:30Et ensuite, j'ai fait les choix des coachs
05:33et ils m'ont tous amené des choses super importantes.
05:36Et vers le haut niveau,
05:38il faut que les coachs savent ce que c'est, ce que ça demande.
05:40Et à Bourges, j'avais Vadim Kapranov.
05:44J'ai eu ensuite Laurent Buffard pour finir ma carrière à Valenciennes.
05:48Donc, c'est effectivement grâce à ces coachs et à ces équipes
05:53parce qu'on a joué des finales...
05:56J'ai gagné des finales d'Euroleague,
05:57mais j'en ai joué aussi pas mal.
06:00Donc, ça veut dire que l'équipe aussi m'a beaucoup portée.
06:04Toi, par exemple,
06:06qu'est-ce qui représentait le ou la coach,
06:08pour toi ou le coach, plus souvent d'ailleurs ?
06:10Qu'est-ce qui représentait pour toi, dans toi, la joueuse ?
06:14Le coach, pour moi, c'était un guide.
06:16C'était quelqu'un en qui on avait confiance
06:20et qui avait le rôle de nous mettre en condition
06:24pour être les plus performantes, pour nous amener vers l'objectif.
06:27Et est-ce que tu sentais, quand il y avait cette relation-là,
06:31que vraiment tu te sur-sur-sur-dépassais ?
06:34Oui, le coach fait partie, justement, des éléments de motivation.
06:40C'est surtout la confiance et la compétence.
06:43Parce que quand on est joueur, on sent très vite
06:46si un coach est à la hauteur ou pas,
06:49que ce soit du point de vue technique ou du point de vue humain.
06:54Et si, voilà,
06:56si on estimait, enfin, si moi, j'estimais qu'il était à la hauteur,
07:00qu'il allait vraiment nous amener des choses
07:03pour arriver à l'objectif,
07:04et là, on est dans le sport de haut niveau de compétition à 200 %,
07:08eh bien, on faisait tout ce qu'il demandait, quoi.
07:12T'es une besogneuse, t'es une travailleuse,
07:15t'es une intellectuelle aussi, tu intellectualises les choses,
07:19t'as besoin de comprendre, t'as besoin de savoir.
07:21Est-ce que, vite, jeune, t'as compris que ça serait aussi ton chemin
07:25d'après, d'être coach ?
07:27Alors, pas dans un premier temps, parce que les modèles de coach,
07:30c'était des modèles, à mon époque,
07:32joués dans les années 80, 90, jusqu'en 2000.
07:37C'était essentiellement, en France, des hommes.
07:40Donc, pour moi, être coach, je ne me projetais pas du tout,
07:43c'est un métier d'homme.
07:44Parce qu'une femme ne pouvait pas être coach.
07:45Voilà, une femme ne pouvait pas être coach professionnel.
07:48Moi, j'ai eu beaucoup de coachs femmes dans ma formation,
07:51des anciennes internationales, donc, pour moi, les femmes,
07:55OK, elles sont dans la formation du joueur,
07:57mais pour coacher à haut niveau, je n'avais pas de modèle.
08:00Et ça a changé…
08:01De femmes.
08:01De femmes, voilà.
08:03Et ça a changé quand je suis allée en NCA,
08:05où, là-bas, toutes les coachs, c'étaient des femmes.
08:08Donc, c'était un petit peu un choc,
08:11mais vraiment un choc dans le bon sens.
08:12Et je me souviens très bien, quand je suis revenue en France,
08:15au bout d'une année, que j'ai fait là-bas,
08:19c'est exactement ça.
08:20J'ai vu des coachs super compétentes,
08:22qui nous comprenaient même très bien,
08:25mieux que beaucoup d'hommes.
08:27Parce que, voilà, on vit avec elles.
08:31On vit la même chose,
08:33qu'on était élevés de la même manière, etc.
08:35Et là, je me suis dit,
08:36« Ah ouais, ouais, une femme, elle peut être compétente pour coacher.
08:39Et en fait, c'est ça que j'ai envie de faire. »
08:41Ça a été évident ?
08:42Oui, ça a été vraiment une envie de dire,
08:44« Ah ouais, c'est possible, quoi.
08:46Moi, je connais bien le basket,
08:47et j'ai envie aussi de transmettre ce que moi, j'ai reçu.
08:52Et d'avoir, voilà, ce parcours envers d'autres,
08:55de croire dans des jeunes filles,
08:58pour qu'elles aient…
09:00et qu'elles suivent un petit peu le chemin,
09:03même si, voilà, faire du haut niveau,
09:05c'est réservé quand même à très peu de monde.
09:07Évidemment. En 97, il y a cette victoire avec Bourges de l'EuroLeague,
09:10et puis tu pars aux États-Unis.
09:12Oui.
09:13Explique-nous pourquoi.
09:15Qu'est-ce que tu…
09:16Alors, pourquoi tu y vas ?
09:17Qu'est-ce qui fait que tu te dis, « Bon, allez, je vais tenter ma chance »,
09:20sachant qu'aucune femme française ne l'avait fait ?
09:23Oui, c'était le début de la WNBA, en fait.
09:25C'était la saison inaugurale.
09:27Et j'ai été draftée, donc, dans une équivalente, voilà.
09:31Ça t'a surpris ?
09:33Ben, voilà, là, on ne choisit pas.
09:36On ne choisit pas les lieux où on va.
09:38Oui, mais tu aurais pu refuser d'y aller.
09:40Ah oui, non, mais non, on ne refuse pas.
09:43Quand on nous annonce la NBA aux féminins,
09:46on se dit, ben oui, oui, c'est une super opportunité.
09:49On joue dans les mêmes structures,
09:51avec, on s'imagine, des moyens extraordinaires.
09:55Moi, j'ai passé un an dans le Colorado, à Boulder, à l'université,
09:59et j'ai vu déjà les moyens mis en place en université.
10:03Alors, au niveau professionnel, non, non, on ne refuse pas du tout.
10:07On y va en espérant qu'on soit au niveau, quoi.
10:11Et effectivement, c'est super bien passé.
10:15J'ai été dans une équipe où je me suis bien intégrée.
10:19Il faut savoir que les saisons, elles se déroulent...
10:21Il y avait peu d'étrangères.
10:22Il y avait peu d'étrangères.
10:24Je pense qu'il y avait une dizaine d'étrangères
10:27qui étaient draftées, qui ont été draftées.
10:30Oui, mais sur un championnat, ce n'est pas beaucoup.
10:31Sur un championnat, il y avait douze équipes.
10:34OK.
10:35Donc, effectivement, ils prenaient un petit peu les joueuses...
10:38À Cleveland, tu étais la seule française, par exemple.
10:40J'étais la seule française.
10:42Tu n'as pas eu peur de ça ?
10:43Non.
10:44Non, ben non, non.
10:45Moi, j'ai...
10:46En fait, quand le projet est intéressant,
10:49moi, je sais que ça donne envie, déjà,
10:52et quand on a envie de faire quelque chose, on s'adapte.
10:54Donc, moi, je savais que j'avais déjà joué aux Etats-Unis.
10:58Voilà, je savais que je pourrais y arriver.
11:00Est-ce que, dans ces infrastructures,
11:02avec ce club, avec, déjà, ton passé et les succès,
11:05est-ce que tu as encore progressé là-bas ?
11:08Est-ce que tu as eu l'impression qu'il y a eu une plus-value,
11:10il y a eu un apport important ?
11:12Il y a eu une plus-value parce que le basket est différent.
11:15Le basket est plus centré sur les individualités.
11:19Et là, il fallait faire ses preuves vraiment...
11:22Vraiment, entre guillemets, seule.
11:24Montrer qu'on est capable d'apporter.
11:29Montrer qu'on peut être dominante.
11:31Et voilà, ça, je l'ai compris tout de suite.
11:34Donc, le jeu est un petit peu différent.
11:35Et voilà, pour moi, c'était un challenge.
11:38Comme quand on va jouer... J'étais étrangère à Côme,
11:41quand je jouais en Italie.
11:42À l'étrangère de l'équipe, elle doit assurer tous les matchs.
11:46Il y a une grosse question.
11:48Et moi, c'est ce que j'aimais, en fait.
11:50C'était relever des défis, aussi.
11:52Est-ce que tu as conscience que, évidemment,
11:55j'imagine, quand on est basketteur ou basketteuse professionnelle,
11:58jouer en NBA ou en WNBA, c'est le Graal ?
12:03C'est bien.
12:04C'est pas le Graal ?
12:05C'est pas le Graal.
12:07Parce qu'en fait, c'est pas le...
12:09Ça peut être le Graal, d'une certaine manière.
12:11Ça permet d'être reconnu sur son niveau de basket.
12:16Mais le basket...
12:18Moi, je préfère largement le basket européen.
12:20Et l'idée que...
12:22C'est le jeu du basket européen que tu préfères ?
12:25Voilà. Le jeu du basket, on a le temps de construire une équipe.
12:28On peut développer un collectif de manière plus intéressante
12:32parce que la saison est longue.
12:34La saison, elle va de septembre au mois de mai,
12:38alors que là-bas, c'est la saison de juin, août.
12:43Donc, il faut être très vite opérationnel,
12:46et ça passe très vite.
12:47T'as conscience que t'as inspiré pas mal de joueuses françaises ?
12:51Je ne sais pas. Non, ça, j'ai pas conscience.
12:53T'en as jamais discuté avec toutes ces filles ?
12:55Gomis, Lawson Way, Gruda... Non ?
13:00Je suppose qu'elles ont suivi...
13:04Qu'elles suivaient mon parcours,
13:05mais après, en fait, je le faisais pas...
13:09À l'époque, je le faisais pas pour les autres, je le faisais pour moi.
13:11Mais maintenant, avec le recul, ou quelques années après,
13:14est-ce que tu t'es pas dit
13:15que t'as peut-être décomplexé d'autres femmes,
13:17ou que t'as peut-être donné envie à d'autres femmes ?
13:19C'est sûr que j'ai donné envie,
13:21parce qu'on voit que c'est possible,
13:24et surtout, des coéquipières en équipe de France.
13:27Donc, c'est vrai que...
13:30Bon, ben, voilà, c'était une opportunité,
13:34j'ai saisi cette opportunité,
13:35même si, je veux dire,
13:40ça aurait pu être quelqu'un d'autre.
13:42Moi, j'en retire rien de particulier.
13:44Oui, évidemment, c'est pas un truc d'ego ou quoi que ce soit,
13:47mais bon, quand t'es pionnier, t'es pionnier.
13:49Ben voilà, c'est un fait.
13:50Et puis, vous étiez vainqueur de la Conférence Est,
13:55défaite en demi-finale contre Fénix,
13:58à ensuite, la joueuse la plus à droite de la Ligue en saison régulière,
14:0154,7 % d'efficacité au tir.
14:03On sent qu'il est pas allé pour rigoler, quoi.
14:05T'as fait le taf.
14:06Non, j'ai fait des belles saisons, là-bas, oui.
14:08Quand tu reviens, tu vas à Côme, en Italie,
14:10et puis après, Valenciennes.
14:13Le retour en Europe, qu'est-ce que tu te dis ?
14:16Alors, tu m'as dit, je préfère le basket européen,
14:20mais quand tu reviens, tu te dis quoi ?
14:22Tu te dis, je vais repartir,
14:24je vais tirer des enseignements, être encore plus forte.
14:29Qu'est-ce que ça a changé ?
14:30Ça donne vraiment de la confiance,
14:33parce que j'étais capable de m'imposer là-bas,
14:37donc ça veut dire que j'ai les capacités, en Euroleague,
14:40de faire la même chose, quoi.
14:41Donc, ça donne...
14:44Voilà, ça donne confiance en son jeu,
14:48mais ça apporte aussi le fait de cumuler les choses,
14:52et c'est pour ça que je vais jouer que deux saisons,
14:55c'est-à-dire qu'on a des saisons sans temps de repos,
14:58et ça, c'est compliqué.
15:00Donc, c'est trouver à chaque fois 15 jours
15:03entre la double NBA et la saison européenne de repos.
15:06C'est trouver une semaine avant la fin de saison
15:09et l'équipe de France, parce qu'il y a l'équipe de France.
15:10Oui, bien sûr.
15:12Moi, c'était non négociable, l'équipe de France.
15:16Et donc, j'ai fait deux saisons à peu près sans discontinuer,
15:21et au bout de la troisième...
15:23Et on n'est pas des machines.
15:24Au bout de la troisième, le corps, il a commencé à coincer,
15:29et j'ai privilégié l'équipe de France.
15:32Alors, l'équipe de France...
15:33Oui, l'équipe de France, il y avait les JO, quand même.
15:36Et il y avait l'Eurobasket en France en 2001 aussi.
15:38Oui.
15:39Ça, c'est un épisode sur lequel je voudrais vraiment qu'on revienne.
15:42C'est le Graal.
15:43Huit victoires, aucune défaite.
15:45Premier titre européen du basket français.
15:48Qu'est-ce qui se passe, là ?
15:50Là, c'est un aboutissement,
15:52parce qu'on est passé par la case Sydney en 2000,
15:56où on a été...
15:57Au jeu.
15:58On était la première équipe féminine de basket
16:00à se qualifier pour des JO.
16:01Donc, ça, c'était déjà extraordinaire.
16:04Et on a fait une compétition où...
16:08Tu parles de Sydney ou t'es revenue à l'Europe ?
16:09De Sydney. Voilà.
16:11Et on finit cinquième.
16:13Donc, on n'a pas atteint notre objectif, clairement.
16:16Mais cinquième, t'es pas loin non plus.
16:18Cinquième, t'es pas loin, mais c'est le quart.
16:20Il faut passer le quart de finale.
16:22Et on ne l'a pas passé.
16:25Et ça nous a donné encore plus envie
16:28de montrer la valeur de notre équipe.
16:30Donc, c'était pas au travers des JO qu'on allait le montrer.
16:34Ce serait l'année d'après, en plus, en France.
16:38Au moins, cette opportunité de jouer à un Eurobasket à la maison.
16:41Comment vous l'abordez, cette compète ?
16:43On l'aborde comme l'envie.
16:46Voilà, avec une grosse envie, avec super confiance.
16:50Là, pour le coup, on était super bien préparés.
16:52Donc, là, ça veut dire que quand vous abordez cet Euro,
16:55vous dites, on y va pour le gagner.
16:57Ah oui.
16:58C'était la première fois ?
16:59C'était la première fois qu'on l'abordait comme ça.
17:01Ouais.
17:02C'est difficile, ça, hein ?
17:03Parce que c'est...
17:05Ouais, OK, une première, ça reste une première, quoi.
17:08Mais on a une équipe qui s'est créée pendant quatre ans, en fait,
17:13avec cet objectif, l'objectif d'aller à Sydney.
17:17Et voilà, on avait une certaine maturité dans notre fonctionnement.
17:22On a joué une finale au Championnat d'Europe 99,
17:26qu'on a perdue.
17:27Et là, c'est...
17:30Oui, là, on joue l'Euro, mais là, on va en finale,
17:33et on gagne la finale.
17:35Explique-moi en quoi une victoire en équipe de France
17:36a une saveur différente que n'importe quoi d'autre.
17:40Bah, c'est...
17:41Le niveau de compétition est supérieur.
17:44Donc, c'est dix fois plus difficile
17:47de gagner un titre européen
17:50avec l'équipe nationale qu'avec un club.
17:53Et l'équipe nationale, ça représente quand même le maillot.
17:59Ça représente,
18:02pour le basket au féminin,
18:04un moyen aussi de montrer notre valeur.
18:07Une caisse de résonance, quoi.
18:10Si on est performante avec l'équipe nationale,
18:13eh bien, on va pouvoir...
18:15Ça va montrer, voilà, la valeur de notre sport,
18:18qu'on n'est pas toujours en dessous des garçons.
18:21Et là, pour le coup, on était première par rapport aux garçons.
18:24Donc, c'est... En plus, il y avait cette motivation
18:26de montrer ce qu'on était capable,
18:28montrer tout ce qu'on amenait à ce sport
18:32et qu'on voulait concrétiser.
18:34Il y a ta retraite, ensuite, quelques années plus tard,
18:37en juin 2021.
18:40Aujourd'hui, t'es assistante coach au Paris Basket Féminin.
18:44On l'a compris.
18:45À partir du moment où t'étais coachée avec des femmes,
18:47t'as compris que ça serait ton destin.
18:49Aujourd'hui, explique-moi comment tu vis ça,
18:53en quoi c'est une étape, quelles sont les étapes d'après,
18:56le rôle de la transmission, de la formation.
19:00Moi, j'ai arrêté ma carrière en 2002.
19:05Et je suis devenue cadre technique à la Fédération de basket.
19:09Donc, ça fait...
19:11L'idée, c'était vraiment de transmettre,
19:13de transmettre dans la formation des jeunes,
19:15d'apprendre le métier.
19:16Et effectivement, je suis passée
19:19par entraîneur de sélection régionale
19:21jusqu'à entraîneur d'un pôle espoir.
19:24J'ai fait la formation d'entraîneur.
19:25Donc, pendant 20 ans, presque 20 ans,
19:30j'ai été dans ce mouvement de développement
19:34et d'apprendre, d'apprendre et transmettre.
19:37Et je suis toujours cadre technique.
19:39Donc, le fait d'être assistante, c'est un plus.
19:45C'est une activité, on va dire, en plus, voilà.
19:48Mais c'est un projet...
19:50Je ne me suis jamais investie dans un projet de club auparavant
19:53parce que j'estimais que si je m'investis,
19:56il faut que ce soit un projet important.
19:58On est venu te chercher ?
19:59Oui.
20:00En te disant quoi ?
20:01En me disant...
20:03Mais ce projet...
20:04En fait, moi, j'étais dans les groupes de discussion
20:06il y a deux ans sur...
20:10Est-ce que c'est intéressant
20:12de faire une équipe de basket à Paris ?
20:15Donc, j'étais dans ce petit groupe qui échangeait
20:18avec un projet qui est sorti au bout.
20:21Donc, j'ai vu la manière dont ils se construisaient.
20:24J'ai vu l'intérêt porté par le Paris Basket
20:27pour sa section féminine.
20:29Et effectivement, quand on m'a demandé d'être assistante,
20:32j'ai dit, oui, ça peut être bien de féminiser aussi un staff
20:38parce que l'équipe, elle est dirigée par un homme, Julien.
20:44Donc, l'idée, c'était aussi, pour une équipe de femmes,
20:50mettre un staff féminin.
20:52Avec un propriétaire, David Khan, qui est solide,
20:56avec des idées.
20:58Vous faites des matchs à la Cora Arena ou à l'Adidas Arena,
21:01enlever de rideau des matchs masculins.
21:03Ça, ça fait partie de l'offre globale
21:05et j'imagine du package qui font que, oui, j'y suis.
21:08Et c'est pour aussi ça que j'y suis.
21:10Oui, et ça montre qu'il le fait à l'américaine,
21:14comme quand la WNBA s'est créée.
21:17La WNBA a créé un produit avant d'avoir des résultats,
21:21même avant de commencer.
21:23Il y avait une exposition médiatique,
21:25il y avait trois ou quatre matchs par semaine
21:27sur les différentes télévisions nationales.
21:30Il y avait des sponsors, il y avait de la médiatisation,
21:34même à l'époque, ça fait plus de 25 ans.
21:39Et en fait, c'est ça, c'est créer un engouement,
21:44pas seulement sur ce qui se passe sur le terrain,
21:47mais voilà, en montrant un côté du sport,
21:50justement, pour avoir cette mixité,
21:53pour que les familles, quand elles viennent au Paris Basket,
21:57les mamans et les jeunes filles,
22:00elles peuvent aussi voir un spectacle qui leur correspond.
22:02Aujourd'hui, l'équipe est coachée par Julien Destock.
22:05Est-ce que tu te dis, un jour, ce sera ma place aussi ?
22:08Parce qu'une femme peut tout à fait...
22:09Alors, je ne suis pas en train de dire que tu veux lui piquer sa place,
22:13mais tu te sens les épaules et la capacité, j'imagine, pour le faire.
22:16Ce n'est pas forcément dans le rôle de coach principal
22:21que j'ai envie de m'investir.
22:24Mais je suis tout à fait, tout du moins, sur ce projet.
22:29Ce n'est pas vraiment, pour moi, un aboutissement.
22:33Moi, j'ai envie de continuer dans la structuration du club,
22:37dans la formation des jeunes joueuses,
22:39et apporter mon expérience comme je le fais aujourd'hui.
22:42Moi, c'est quelque chose vraiment qui m'intéresse.
22:45Je comprends. Isabelle, dans ton job idéal,
22:48entre 5 et 10 ans, c'est quoi ?
22:52Moi, j'aimerais bien que le club soit au plus haut niveau.
22:59Et j'aimerais bien justement aider le club
23:02à ce que les jeunes filles...
23:04Créer en fait un environnement
23:06pour que les jeunes filles franciliennes,
23:09parce qu'on a un territoire incroyable en Ile-de-France,
23:13puissent avoir cette opportunité de jouer à la maison
23:17et de jouer jusqu'au meilleur niveau,
23:19jusqu'au haut niveau, jusqu'à l'EuroLeague.
23:22Et moi, j'aimerais faire partie de cette aventure,
23:25donc d'aider l'équipe à aller vers le plus haut niveau,
23:28parce que c'est un grand challenge.
23:31On est à la quatrième division,
23:33donc il y a encore beaucoup de chemin à faire.
23:35Et sur ce chemin, c'est d'intégrer aussi la jeunesse
23:38et d'intégrer les jeunes
23:43et pour qu'il y ait cet engouement,
23:45donc pas juste pour les joueuses en elles-mêmes,
23:48mais aussi pour tout un public,
23:51pour que les jeunes filles, elles se disent
23:55que le basket, c'est pour elles.
23:57Il y a plein de clubs en région parisienne aussi,
24:00donc il n'y a pas que des garçons
24:01pour que ce sport soit vraiment quelque chose d'important
24:06et où on peut vraiment se révéler et s'épanouir.
24:09C'est la pionnière qui parle.
24:11Tu es une femme inspirante, une sacrée championne.
24:13On va parler d'autres sacrées championnes
24:15avec Eau Féminin et sa rédactrice en chef, Julie Caron.
24:24Julie Caron, la rédactrice en chef d'Eau Féminin, est avec nous.
24:27Bonjour, Julie.
24:29Bonjour, Alexandre. Bonjour, Isabelle.
24:30Je te sens exaltée, enthousiaste de parler de basket,
24:34ton sport, ta discipline.
24:36Enfin, je peux parler de mon sport de prédilection,
24:38grâce à toi, Isabelle, et ta venue.
24:40Merci d'être là.
24:42Et dans cet univers, il y a une femme qui m'inspire beaucoup.
24:45Moi, c'est Becky Eamon.
24:47Je pense que tu la connais, du moins de nom.
24:49Une Américaine.
24:50Une Américaine, et c'est pour moi une référence
24:54lorsqu'il s'agit d'évoquer des trajectoires
24:57de carrière sportive réussies et complètes,
25:00parce que son parcours, il montre bien que le sport,
25:03il ne se résume pas uniquement à la pratique
25:05et la compétition sur le terrain,
25:07mais qu'on peut aussi briller en devenant un autre acteur
25:11ou actrice dans son cadre de sa discipline.
25:14Donc, qui c'est Becky Eamon, pour ceux qui ne la connaîtraient pas ?
25:18C'est tout d'abord une joueuse qui a eu une carrière exceptionnelle,
25:21et notamment en WNBA, que tu connais aussi.
25:25Elle a été aux Liberty de New York,
25:27puis aux Silver Stars de San Antonio pendant 15 saisons,
25:31où elle a vraiment brillé comme joueuse
25:32en étant une des meneuses majeures de sa génération.
25:37Mais son nom, et elle a aussi, entre parenthèses,
25:39eu une médaille de bronze au JO de Pékin.
25:43Alors, pas avec la sélection américaine,
25:45avec la sélection russe.
25:48Elle a été, comme certaines joueuses américaines,
25:51tu vois, draftée.
25:54Donc, elle a une médaille quand même de bronze olympique.
25:57Mais d'ailleurs, si son nom, aujourd'hui,
25:59il est connu par les amateurs de basket,
26:01c'est surtout pour son parcours hors normes en tant que coach.
26:05Et d'ailleurs, les basketteurs, aujourd'hui, jeunes,
26:08ils la connaissent plus comme coach que comme joueuse.
26:10Et c'est aussi ça que je voulais mettre en avant.
26:12Donc, elle raccroche les baskets, on est en 2014,
26:14elle, pour sa retraite.
26:16Mais elle ne s'est pas du tout éloignée des terrains directs,
26:18comme toi, elle se met au coaching.
26:20Et elle change de camp, elle devient assistante-coach
26:23dans une équipe de WNBA.
26:24Elle entre dans le staff, en fait, technique
26:26des centres d'Antonio Spurs.
26:30C'est l'une des premières femmes à entrer
26:31dans un staff technique de la Grande Ligue.
26:34Donc, chez les hommes.
26:35Chez les hommes, en effet.
26:36Et c'est ça qui fait la particularité de son parcours.
26:40Aujourd'hui, elle a 47 ans,
26:42Becky Hymon, elle s'est vraiment imposée
26:44dans cet univers du coaching.
26:46Donc, grâce à son incroyable expertise du jeu,
26:49et sa intelligence tactique,
26:52et surtout, elle a beaucoup appris auprès de son mentor,
26:55qui est Greg Popovich,
26:57le fameux coach des Spurs et aussi de Team USA.
27:01Et donc...
27:02Popovich, c'est par cœur aussi qu'il n'a cessé de l'encenser
27:05pendant toute sa carrière.
27:06C'est ça, c'est vraiment un coach, lui, hors normes.
27:07Et ça a été vraiment son disciple,
27:09un peu Becky Hymon en tant que staff.
27:12Mais elle a quand même apporté,
27:13pour autant, même si elle a appris auprès de lui,
27:15elle a aussi apporté, elle, toute sa plus-value.
27:18Elle a vraiment des connaissances,
27:19elle a un leadership naturel
27:21et une façon unique aussi de communiquer avec ses équipes.
27:25Donc, elle est aussi entrée l'an dernier au Hall of Fame,
27:28la même génération que Tipeee,
27:31donc Hall of Fame NBA en tant que femme.
27:33Donc, c'est vraiment un beau parcours.
27:36Et elle a aussi fait l'histoire en 2020,
27:39puisqu'elle est devenue la première femme
27:41à être head coach d'une équipe NBA.
27:44Alors, c'est un peu symbolique,
27:45parce que c'était le temps d'un match,
27:47puisque Greg Popovich, il a été suspendu, exclu.
27:50Donc, elle a pris le relais.
27:52Mais c'était suffisamment important pour le Swiniss
27:54la première fois que ça arrive.
27:55Et donc, ça montre que c'est possible, en fait,
27:57que des femmes, elles peuvent prendre des rôles de leader,
28:00notamment dans des ligues majeures comme la NBA.
28:03Est-ce que ça te paraît possible
28:04qu'un jour, une femme devienne une légende
28:07du coaching chez les hommes en NBA ?
28:10Oui, moi, je pense que c'est possible.
28:12Il va falloir un petit peu de temps
28:14et que les mentalités aussi évoluent.
28:17Mais tu les sens, toi, évoluer, ces mentalités ?
28:19On rappelle que toi, au début, gamine,
28:21tu disais, je ne me voyais pas coach,
28:22parce qu'il n'y a pas de femmes.
28:24Oui, les choses, elles évoluent.
28:25Elles évoluent plus vite aux Etats-Unis,
28:27enfin, plus tôt, elles ont évolué plus tôt,
28:29parce qu'ils ont une histoire,
28:31une culture qui est différente de la nôtre.
28:33Mais nous, je pense qu'on doit travailler
28:35à briser les stéréotypes,
28:38à prendre conscience de ces stéréotypes
28:40et penser qu'une femme est autant capable
28:44qu'un homme de coacher,
28:46comme une femme est autant capable
28:48qu'un homme de jouer au basket.
28:50Oui, ou de diriger l'anthropoïsme de la première ministre.
28:52Voilà, exactement.
28:53Et en fait, c'est vrai que le sport,
28:54c'est un peu un des derniers bastions
28:56où on a du mal à mettre des femmes leaders.
28:59Mais je pense vraiment que pour Becky Hyman,
29:01ce n'est plus une question de si, est-ce qu'elle va être ou pas,
29:03c'est plus une question de temps ou d'opportunité, tu vois.
29:06Et donc, c'est pour ça, enfin, on en parlait,
29:08mais il y a vraiment une nécessité de rôle modèle
29:11dans ces questions de leadership,
29:13et pour moi, elle, elle en fait partie,
29:14parce qu'elle montre bien que les femmes,
29:16elles peuvent exceller dans ces domaines
29:18où, même pour coacher des hommes,
29:20elle assure, quoi, elle est là.
29:23Depuis là, elle a repris depuis deux ans,
29:26et là, ce sera sa troisième saison en tant que coach en WNBA,
29:29donc elle coache aussi des femmes.
29:30Dès sa première saison, elle gagne,
29:32elle gagne le titre de meilleure coach de l'année.
29:35Enfin, c'est vraiment une coach de renom.
29:39Et c'est vraiment, pour moi, une inspiration pour les jeunes filles,
29:42mais aussi pour les hommes qui rêvent,
29:43non seulement de jouer au basket,
29:46mais aussi de devenir d'autres acteurs,
29:48donc entraîneurs, dirigeants, figures d'autorité dans le sport,
29:50parce que ça montre qu'il y a plein de parcours divers et variés
29:53pour se faire un nom dans sa discipline.
29:55Bon, elle, elle a réussi un peu sur tous les plans,
29:57mais on peut aussi être coach, quoi.
29:59Enfin, tu le disais, on manque de représentation,
30:01et pour moi, elle, c'est ça, c'est un modèle.
30:05Donc, c'est une pionnière, comme toi,
30:07une bâtisseuse de pont,
30:09et ça montre que le sport, il n'y a pas vraiment de limites
30:11et qu'on peut changer les règles du jeu,
30:13même de l'autre côté de la ligne de touche.
30:15Tu es d'accord avec tout ça ?
30:16Tout à fait d'accord. Merci, Julie.
30:19Merci, Julie. Merci, Isabelle, d'avoir été avec nous.
30:21C'était passionnant. Bonne chance pour la suite.
30:23On va continuer de suivre tout ça avec beaucoup d'attention.
30:26Merci encore et merci à vous toutes et à vous tous
30:28pour votre fidélité,
30:29puis on se retrouve très prochainement, évidemment.
30:31Une dernière petite chose ?
30:32La photo de la semaine.
30:34Allons-y.
30:35Alors, pour cette semaine, c'est la Saoudienne,
30:37Dania Akhel.
30:38Elle a créé la surprise sur le Dakar
30:40lors de la dixième étape qu'elle a remportée.
30:42Elle a décroché la victoire dans la catégorie Challenger,
30:45et elle devient aussi la quatrième femme de l'histoire
30:48à remporter une épreuve du prestigieux rallye,
30:51sachant que la dernière, c'était Yuta Kleinschmidt en 2001,
30:56qui, elle, avait aussi remporté le rallye,
30:59et c'est la seule à ce jour à l'avoir fait.
31:01J'ai fait des courses de trophée Andros face à Yuta Kleinschmidt.
31:05Sacré coup de volant.
31:06Merci beaucoup, bravo, et on se dit à bientôt.
31:09Merci, bonne fin de soirée. Salut.