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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'ordre des pros, ce matin sur Europe 1 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:08Le maire de Grenoble, Éric Piolle, est un idéologue.
00:12Chez un idéologue, le réel n'existe pas.
00:15Le réel à Grenoble, c'est l'insécurité, les kalachnikovs, les dealers, la drogue.
00:20N'importe quel élu chercherait à imposer l'ordre et la loi.
00:24Éric Piolle déteste l'ordre sans doute et aimerait changer les lois.
00:28Un idéologue ne pense pas.
00:31Il dépose son cerveau à l'entrée de son bureau.
00:33Un idéologue n'est qu'idéologie.
00:36Hier, monsieur Piolle a expliqué qu'il fallait trouver un modus vivendi avec les dealers.
00:41Il souhaite aussi la légalisation du cannabis.
00:44Le narcotrafic, a-t-il dit, si vous lui enlevez le cannabis, c'est 50% du chiffre d'affaires qui disparaît.
00:50Aucune entreprise ne peut survivre à la coupe de 50% de ses revenus.
00:54L'idéologue dit parfois des bêtises.
00:56Et je le répète, le réel n'existe pas.
00:58Monsieur Piolle propose un référendum sur le cannabis
01:02que les Français disent s'ils sont pour ou contre la légalisation.
01:07Souvent, je m'interroge qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu pour entendre de pareilles sornettes.
01:11Les élections municipales ont lieu l'année prochaine.
01:13Les grenoblois diront s'ils veulent reconduire leur maire.
01:16Ça s'appelle la démocratie.
01:19Il est 9h01.
01:20Chana Rousteau.
01:26Bonjour Pascale, bonjour à tous.
01:33Bruno Retailleau durcit le ton contre l'immigration illégale.
01:37Le ministre de l'Intérieur a présenté sa nouvelle circulaire ce matin sur CNews et Europe 1.
01:42Elle sera effective dès aujourd'hui et doit remplacer la fameuse circulaire Valse
01:46qui permet de régulariser plus de 30 000 sans-papiers par an.
01:50Bruno Retailleau a dit sur notre antenne vouloir arrêter de régulariser à tour de bras.
01:55Il n'y a pas de droit à la régularisation.
01:58Un préfet, et c'est à sa main sur des critères qui ont été strictement resserrés,
02:04peut être souverain.
02:06C'est le droit de l'État souverain d'admettre ou de ne pas admettre sur son sol
02:10qui il souhaite admettre ou non.
02:12Mais je l'ai rappelé qu'il n'y avait pas de droit systématique,
02:15de droit automatique, de droit opposable à la régularisation.
02:20Toujours à propos d'immigration, on l'a appris ce matin,
02:23538 sans-papiers ont été arrêtés aux États-Unis.
02:26C'est la porte-parole de la Maison Blanche qui l'annonce sur X.
02:29Elle ajoute que des centaines d'autres ont été expulsés dans des avions de l'armée américaine.
02:34Donald Trump avait promis des opérations anti-migrants historiques dès son investiture.
02:40Et puis de nouveaux otages israéliens retenus à Gaza doivent être libérés demain.
02:44C'est la deuxième série de libérations depuis la signature de l'accord de cesser le feu
02:49entre Israël et le Hamas.
02:50Quatre femmes devraient être libérées sur les sept toujours en captivité dans la bande de Gaza.
02:55On ne connaît pas encore leur identité.
02:58Le Hamas doit dévoiler une liste dans la journée.
03:00Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
03:03Merci Shana Lusto.
03:04Les élections municipales ont lieu l'année prochaine et à Grenoble,
03:06les électeurs diront s'ils veulent reconduire leur équipe municipale,
03:09en tout cas leur Europe Écologie Les Verts, puisque M. Piolle ne sera plus candidat.
03:15Je salue Rachel Khan sur ce plateau.
03:17Eugénie Bastier, chère Eugénie, j'espère que vous allez bien.
03:20Marie-Victoire Diodonné qui va nous parler de cette affaire extraordinaire.
03:24David Balland, cofondateur de la start-up française qui avait été enlevée.
03:28Joachim Leflocq-Imad, M. Georges Fenech et Yohann Ouzaï.
03:32Mais nous allons donc commencer par cette histoire absolument extraordinaire.
03:36David Balland, cofondateur de la start-up française Ledger,
03:41qui a été enlevée, séquestrée pendant deux jours, torturée pour de l'argent.
03:45Ses ravisseurs exigeaient 10 millions d'euros.
03:47Mais Marie-Victoire, ce qui est formidable, c'est qu'il a été enlevé mardi
03:52et il a été retrouvé quelques heures plus tard,
03:55grâce à la qualité des services du ministère de l'Intérieur.
03:59Exactement, Pascal. En moins de 48 heures, le couple a pu être libéré.
04:03Et puis, il y a ces 10 interpellations qui ont eu lieu,
04:06d'individus âgés entre 20 et 40 ans qui ont été interpellés.
04:09Dans le cadre de cet enlèvement, David Balland, c'est cet homme,
04:13c'est le fondateur de la brillante entreprise Ledger.
04:16C'est une licorne. C'est, en quelque sorte, le roi de la crypto-monnaie.
04:20Alors, jusqu'à la libération des deux otages, la presse était tenue au secret,
04:24évidemment pour protéger les vies qui étaient en jeu.
04:27La conférence de presse du Parquet hier soir nous permet donc de mieux comprendre
04:31les coulisses de cette affaire absolument impressionnante.
04:33Alors, au petit matin, c'est David Balland qui va d'abord être séparé de sa femme.
04:37Ça, c'est mardi matin ?
04:38Exactement. Il va être séparé de sa femme, embarqué de famille.
04:41Donc, ils viennent chez lui. Il habite Paris, peut-être ?
04:43Non, ils sont à Vierzon, dans le Cher. C'est à son domicile.
04:46Donc, David va être séparé. Il va être embarqué dans une voiture
04:50et donc séquestré par ses ravisseurs.
04:52Et les ravisseurs vont lui réclamer une rançon assez importante,
04:55à hauteur de 10 millions d'euros en bitcoin,
04:57puisque, je le rappelle, cet homme est donc vraiment une référence
05:01dans le milieu de la crypto-monnaie.
05:02Alors, une partie de la rançon va être versée,
05:05puis gelée et saisie dans le cadre de la négociation.
05:09Cette négociation, justement, elle se tient sous l'égide du GIGN,
05:13cette unité d'élite, et elle va intervenir sous les yeux absolument ahuris
05:17de tous ces habitants de Vierzon, du Cher.
05:20C'est plus de 230 gendarmes qui vont être mobilisés.
05:23Et puis, en 48 heures, comme on peut tous s'en douter,
05:26les rebondissements n'en finissent pas.
05:28Je peux vous donner quelques éléments.
05:29C'est grâce au GPS d'une voiture qui aurait été utilisée par les ravisseurs
05:34que le périmètre de sécurité va être dressé
05:37et va permettre aux enquêteurs de vérifier et perquisitionner
05:42un certain nombre d'appartements, de sites, de locations.
05:45C'est grâce à cela que David Balland est retrouvé et libéré.
05:48À Châteauroux ?
05:49Exactement. Ça, c'est à Châteauroux.
05:51Alors qu'au contraire, sa femme, elle, est à Étampes.
05:54Il faut la libérer au plus vite puisqu'elle est aussi menacée par les ravisseurs.
05:58Et c'est cette fois le signal d'un téléphone
06:00qui va permettre aux équipes de découvrir cette femme ligotée
06:03et baïonnée dans une camionnette.
06:05Elle est en état de choc.
06:06Lui doit être hospitalisé à cause d'une mutilation à la main.
06:10Plusieurs médias parlent d'un doigt qui aurait été coupé,
06:14envoyé à l'autre fondateur de Ledger comme arme de menace, évidemment.
06:19C'est-à-dire que ce doigt coupé a été envoyé à son co-fondateur.
06:25Il y avait effectivement une photo.
06:27Ça montre, et c'est assez rassurant d'ailleurs,
06:29la qualité des services et de la police, en l'occurrence du GIGN de France.
06:35Et Bruno Retailleau était tout à l'heure sur le plateau de CNews
06:39et il a parlé de cette enquête qu'il suivait minute par minute.
06:46Il m'appartient d'encourager les hommes et les femmes
06:49qui sont sous mon autorité quand ils font du bon travail.
06:51Quand je vois ce qu'il s'est passé, Vierzon,
06:54où j'ai cru vraiment, vraiment,
06:56quand j'ai vu que le sort qu'on réservait à ce chef d'entreprise
06:59avait été un doigt, un doigt...
07:00David Balland, un co-fondateur de la start-up Ledger,
07:02enlevé avec sa femme, torturé à un doigt coupé.
07:04Torturé à un doigt coupé.
07:05Très franchement, j'ai eu très, très peur.
07:07Cette affaire, je l'ai suivie d'heure en heure.
07:09Vous vous rendez compte ? Et je veux les féliciter.
07:10D'heure en heure, vous avez suivi l'intervention du GIGN ?
07:12Absolument.
07:13La gendarmerie, le GIGN, en 48 heures,
07:16ils ont mis la main sur ces 10 malfrats.
07:19C'est exceptionnel.
07:21Il faut que les Français d'abord le sachent
07:22parce qu'on nous reproche de ne pas avoir de résultat.
07:24Mais si on ne dit rien, les Français ne sauront rien.
07:27Ils verront les exactions,
07:28mais ils ne verront pas les efforts des policiers et des gendarmes
07:31au péril de leur vie.
07:32Donc moi, j'assume le fait de féliciter les hommes et les femmes
07:36qui prennent des risques pour les Français.
07:38Bruno Retailleau a raison.
07:39Il y a une excellence de la police française dans ces domaines-là.
07:43Mais ce qui est difficile,
07:44c'est la toute petite délinquance au quotidien.
07:47Évidemment, vous ne pouvez pas mettre un policier tous les 10 mètres.
07:50Et c'est ça qui est compliqué
07:52et qui crée parfois une très grande insécurité,
07:54même souvent en France.
07:55Je voudrais qu'on écoute Laure Bécuot.
07:57Elle est procureure de Paris et elle est intervenue hier.
08:03Ce sont donc 10 personnes qui sont en garde à vue.
08:06Il s'agit de 9 hommes et d'une femme,
08:09âgées d'entre 20 et 40 ans,
08:12originaire de villes différentes,
08:14pour la plupart déjà connues de la justice.
08:17Dans le cadre de la négociation dirigée par les gendarmes,
08:20une partie de la rançon a été versée.
08:23La presque totalité de ces crypto-monnaies a été tracée,
08:27gelée et saisie.
08:29Alors, tous ces jeunes gens sont âgés de 20 à 40 ans.
08:32Pour la plupart, donc, connus des services de police.
08:35L'affaire est désormais sous la charge
08:37de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité.
08:39Mais je vais vous dire, Georges Fenech,
08:40ces gens, ils encourtent la réclusion criminelle à perpétuité.
08:44Mais je vous assure,
08:45je les laisse jusqu'à la fin de leur vie en prison.
08:48Je ne peux pas vous dire autre chose.
08:50Je les laisse, mais les 10, je les mets.
08:53Et croyez-moi, ça ne me dérangera pas.
08:54Mais Pascal, il faut quand même qu'il y ait une gestion de l'épargne.
08:56Comment ?
08:57Vous ne pouvez pas mettre tout le monde...
08:58Enfin, l'épargne de justice, normalement,
09:00si vous mettez en prison quelqu'un à perpétuité,
09:03qui a une tentative d'enlèvement
09:06qui ne s'est pas traduit par un homicide,
09:08qu'est-ce que vous faites aux gens qui ont vraiment tué ?
09:10Je les mets aussi en prison.
09:11Oui, mais il y a une échelle des peines.
09:13Oui, il y a beaucoup de gens que je mets en prison.
09:15Oui, en prison, évidemment, mais à perpétuité.
09:16Mais définitivement.
09:17Oui.
09:18Mais je ne peux pas vous dire autre chose,
09:19parce qu'en fait, quand on est là...
09:22Il y a une échelle des peines, quand même.
09:23Il ne faut pas dire perpétuité pour tout le monde.
09:24Eh bien, il y a un...
09:26La perpétuité, elle est réservée à...
09:27Si il y a un fueur d'enfants,
09:29il faut qu'il ait la perpétuité, évidemment.
09:30Très bien, Eugénie, soyez laxiste, vous avez raison.
09:33Mais je ne suis pas laxiste de dire qu'il n'y a pas perpétuité pour tous les crimes.
09:35Il y a une échelle des peines.
09:36Eh bien, vous avez le droit de penser ça.
09:38Et moi, je trouve qu'il y a une échelle des peines,
09:40et à partir d'une échelle, tout le monde va en prison définitivement.
09:43Ça vous va ?
09:43Non, je trouve que c'est...
09:45De toute façon, ce qui est vrai...
09:46Écoutez, ces gens-là, ils sont irrécupérables.
09:49Quand on est rendu à faire ça,
09:51vous croyez vraiment que quand ils vont ressortir,
09:53ils feront quelque chose de bien pour la société ?
09:55Je ne sais pas, mais je dis juste que dans une...
09:56Eh bien, moi, je protège la société.
09:58Moi, j'exprime.
09:59Allez-y, Georges.
10:00Je voudrais vous dire que dans ce type d'affaires
10:02qui sont de grandes criminalités,
10:04accompagnées d'actes de barbarie,
10:08moi, je suis, à titre personnel,
10:09je suis pour la perpétuité réelle.
10:11Vous voyez ?
10:11C'est un ancien magistrat.
10:12Moi, je vous le dis.
10:14Et vous êtes une tournée gauchiste.
10:16Faites attention.
10:17C'est vrai qu'à côté de vous,
10:19c'est possible de devenir gauchiste.
10:21Mais non, mais je ne dis pas...
10:23Je dis juste qu'il y a une échelle des peines.
10:25La perpétuité, c'est quelque chose de très rare.
10:27Mais vous vous rendez compte
10:28le traumatisme que vous créez dans cette famille ?
10:30Je ne dis pas que ce n'est pas grave.
10:31Alors, vous leur donnez combien ?
10:33Je ne sais pas.
10:34Je ne suis pas juge, mais...
10:35Vous n'êtes pas juge, mais vous...
10:36C'est une peine sévère,
10:37mais je dis juste que la perpétuité...
10:38La perpétuité, c'est Ardeslam qui a eu la perpétuité.
10:40Il a été complice d'un acte terroriste.
10:43Je dis juste qu'il y a une échelle des peines.
10:45Ils vont sortir au bout de cinq ans ?
10:46Non, mais il ne faut pas qu'ils sortent au bout de cinq ans.
10:47Mais il y a une différence entre cinq ans et perpétuité.
10:49Les crimes les plus grands, les crimes de terrorisme...
10:52Vous verrez qu'ils auront 150, de toute façon.
10:54Parce qu'effectivement, la justice sera sur votre ligne.
10:57Vous verrez qu'ils seront entre cinq et dix ans
10:59et on les retrouvera tous dans cinq, six ans dans la nature.
11:02Georges Fedex !
11:03Non, non, je veux dire, ils sortent assez discrètement.
11:05Je me suis rendu compte récemment
11:07que les auteurs des crimes commis
11:09par le groupe Action Directe, vous vous souvenez,
11:11à Lyon notamment,
11:13André Olivier, Max Frérot,
11:15ils sont sortis de prison, ils avaient tué...
11:17Non, il y avait Nathalie Ménigon.
11:19Ça, c'était la branche parisienne.
11:20Mais la branche lyonnaise, ils avaient assassiné le général Fros.
11:22Il y en a un qui a même donné une conférence à Bordeaux.
11:26Je crois que c'est Jean-Marc Rouillant, de mémoire.
11:29Il y a Rouillant, Ménigon...
11:31Et qui avait apporté un peu son soutien aux islamistes.
11:33Bien sûr, et Rouillant, il est reçu maintenant à l'université.
11:36Ils sont allés tuer Georges Fedex.
11:38Je rappelle qu'aux Etats-Unis, dont on parle beaucoup en ce moment,
11:41la perpétuité est réelle.
11:42Un imprisonment without parole, ça existe.
11:45C'est-à-dire qu'ils ne sortent pas.
11:47Ils ne sortent pas.
11:48Donc on a supprimé en aboli la peine de mort, c'est bien,
11:51mais on ne l'a pas remplacée.
11:52Mais là, s'il y a une peine incompréhensible de 30 ans,
11:54donc il faudrait peut-être rétablir une perpétuité réelle.
11:57Mais là, ils sont jugés par une cour d'assises, non ?
11:59Bien sûr.
12:00Donc ce sont les Français, une jurée populaire qui va...
12:03Ah oui, là, il y a une jurée populaire, bien sûr.
12:05Et ils encourtent la perpétuité, bien sûr.
12:07C'est intéressant, vous parliez de Jean-Marc Rouillant.
12:09Ceux qui ont tué Georges Besse, PDG de Renault, je crois que c'est en 86,
12:14c'était dans le 14e arrondissement, en bas de chez lui,
12:17je crois que c'était rue de la Gaîté, il me semble.
12:19Ils sont dehors aujourd'hui.
12:21Ils sont dehors.
12:22Donc ce n'est pas assez bon.
12:24Ibrahim Abdallah.
12:25Ce qui est impressionnant aussi...
12:26Non, mais Georges Ibrahim Abdallah, lui, il n'est pas sorti.
12:29Il est en prison.
12:30C'est le seul qui n'est pas sorti.
12:31Et ça, c'est l'attentat de Rennes, c'est 86, c'est le seul...
12:34Il y a des morts ?
12:35Oui, c'est le seul qui n'est pas sorti.
12:37C'est le plus ancien prisonnier de France.
12:39Il a eu 40 ans de détention.
12:40Il a été pris à Lyon aussi.
12:41Et la France insoumise demande sa libération sans condition.
12:43Tout à fait.
12:44Georges Ibrahim Abdallah.
12:45Permettez-moi aussi de dire, vraiment...
12:47Et Carlos également est en prison.
12:48Je suis très impressionné par la qualité de cette enquête.
12:52Ça, c'est extraordinaire, mais je pense qu'il y a dû y avoir de l'information.
12:56Ce n'est pas possible.
12:57Ils ont travaillé avec de l'information.
12:59Marie-Victoire, je suis comme vous, j'ai été très impressionné.
13:01Et bravo donc au service français.
13:03D'ailleurs, c'est un point que la procureure a tenu à souligner pendant la conférence de presse,
13:06de féliciter vraiment les équipes.
13:08Je voulais juste rajouter que sur cette affaire,
13:10le parquet indiquait que les investigations étaient encore en cours
13:13pour déterminer un éventuel commanditaire.
13:15Donc sur le plan de la réponse pénale,
13:17c'est évident qu'en fonction de ce qui en est commanditaire ou simple...
13:20Rachel Gann.
13:21Dans cette affaire, ce qui est aussi impressionnant,
13:22si on prend un tout petit peu de hauteur,
13:24c'est qu'on a un chef d'entreprise, un chercheur
13:27qui est dans les technologies,
13:29donc dans le progrès technologique,
13:31et de l'autre côté, des méthodes qui sont éperdument archaïques.
13:35Des prises d'otages, de couper des doigts, etc.
13:37C'est quand même un débracassé.
13:39C'est dingue.
13:40C'est un peu des pieds niquelés, parce qu'ils se sont fait...
13:42Excusez-moi, mais il y a eu la compétence extrême du GIGN,
13:46mais on a l'impression aussi qu'ils étaient assez amateuristes,
13:49parce que pour se faire repérer aussi vite,
13:51quand on fait quelque chose d'aussi grave,
13:53c'est quand même...
13:54Non, mais je ne les défends pas.
13:56Alors, je vais vous dire...
13:57Vous me surprenez.
13:58Ce matin, vous me surprenez.
14:01Je veux revenir, parce que vous m'avez traité de gauchiste.
14:03La dernière fois, vous avez dit que je n'aimais pas les vieux.
14:05Maintenant, vous me traitez de gauchiste.
14:09D'abord, tout le monde comprend que c'est du second degré.
14:13Je sais que le second degré, parfois, est pris du premier degré.
14:15Ceux qui nous écoutent, parfois,
14:16je pense qu'ils vous croient comme parole d'évangile,
14:18et donc, après, ils me traitent de gauchiste.
14:20C'est très bien, ça me permet de me recentrer.
14:23Alors, d'abord...
14:25La com va me ticter comme journaliste de gauche.
14:27D'abord, vous avez raison,
14:29Etienne Moujotte me disait toujours
14:31« Jamais de second degré, jamais de second degré, jamais de second degré. »
14:34Donc, vous avez raison,
14:35parce que le second degré est parfois pris du premier.
14:37Vous savez, l'estime que nous vous portons,
14:41tous les auditeurs d'Europe 1,
14:43les téléspectateurs,
14:45les lecteurs du Figaro,
14:47qui lient vos éditoriaux,
14:49et qui constatent votre très grande puissance d'analyse,
14:52et votre très grande intelligence.
14:54La chute va terriblement.
14:56C'est votre très grande intelligence,
14:58précisément parce que je sais
15:00qu'il y a des gens avec qui tu ne ferais pas de plaisanterie,
15:02parce que tu sais qu'ils ne les comprendraient pas.
15:04Donc, je sais qu'avec vous, je peux m'amuser
15:06à faire ce type de plaisanterie,
15:08mais, bien sûr...
15:10Pour revenir sur la perpétuité, je pense que si vous donnez
15:12la même sanction à celui qui a tué
15:14et à celui qui ne l'a pas tué,
15:16la prochaine fois qu'il y a une prise d'otage,
15:17ce qu'il va se passer, c'est qu'ils vont buter tout de suite
15:19le type qu'ils ont en otage,
15:20parce que de toute façon, ils auront la même...
15:21Eugénie, vous n'avez pas tort.
15:22Cet argument est excellent.
15:23Non.
15:24Ben oui.
15:25Cet argument est excellent.
15:26Si vous avez la même chose...
15:27Quand on a aboli la peine de mort,
15:29il n'y a pas eu plus de crime de choc.
15:30Non, mais je parle dans la négociation.
15:31Si le gars sait que de toute façon,
15:33qu'il ne rentre pas à l'otage,
15:34il va prendre la même chose,
15:35il tuera l'otage.
15:36Vous avez raison d'apporter un peu de nuance
15:38à un présentateur qui n'en a pas tout dit.
15:40Je suis d'accord avec vous.
15:42Eugénie, sur la ligne Peggy,
15:44mécontenter son public un cinquième du temps.
15:46Exactement.
15:47Eric, la ligne quoi ?
15:48Charles Peggy.
15:49Ah oui, alors ça...
15:50Il disait ça pour les cahiers de la quinzaine.
15:53Il disait quoi ?
15:54Qu'il faut mécontenter son public
15:55un cinquième du temps à peu près.
15:56Ah bon ?
15:57Oui.
15:58Je ne sais pas si j'arrive à ce...
16:01On va le surprendre.
16:03Demandez au spectateur.
16:04Je ne sais pas si j'arrive à cette performance.
16:06On termine ce sujet en citant Eric Larchevêque
16:09qui est l'autre fondateur de Ledger.
16:11Il a partagé son immense soulagement
16:13et sa profonde joie de savoir
16:14que son ami David ainsi que sa femme ont été libérés.
16:17J'adresse mes sincères remerciements
16:18et mon respect aux forces de l'ordre
16:19avec une mention particulière au GIGN
16:21pour leur travail exceptionnel
16:23et leur dévouement.
16:24Le PDG de Ledger, Pascal Gauthier, a exprimé
16:26sur X son profond soulagement.
16:27Moi, quand j'ai entendu ça,
16:29effectivement, je n'ai pas pensé à sa famille,
16:30à ses enfants, à ses parents, etc.
16:32C'est à eux que j'ai pensé.
16:34Et voilà.
16:35Tu te dis, l'enfer qu'ont dû vivre
16:37cette famille pendant cinq jours.
16:39Effectivement, il doit avoir une sanction très forte.
16:41Merci Marie-Victoire Diodonné.
16:42Merci de vos précisions.
16:44La RTBF, puisque chaque jour,
16:46c'est notre épisode, c'est notre petit sujet.
16:49Vous avez vu que ça bouge quand même.
16:50Et vous savez comment c'est sorti, la RTBF ?
16:53Comment c'est sorti, finalement ?
16:55Qu'est-ce qui fait qu'on en parle beaucoup ?
16:56Qu'est-ce qui fait que nous,
16:57nous en avons parlé beaucoup ?
16:58Où est-ce que je l'ai vu, ça ?
17:00Sur X.
17:01Sur X.
17:02Il faut protéger la liberté.
17:03Parce que si ça ne sort pas sur X,
17:05moi, je ne regarde pas la RTBF tous les soirs.
17:07Pas sûr.
17:08Et je ne la regarde jamais.
17:09C'est pour ça que tu veux l'interdire, X.
17:10Mais bien sûr.
17:11C'est très intéressant, ce que je vous dis là.
17:13Parce que c'est parce que nous le voyons sur X
17:17que nous en parlons.
17:19Et pourquoi nous le voyons sur X ?
17:20Parce que des téléspectateurs belges sont indignés.
17:25Donc, ça nous alerte.
17:27On regarde ça.
17:28Autrement, ça ne sort jamais.
17:30Donc, c'est un exemple chimiquement pur.
17:34C'est pas l'AFP qui va publier.
17:35Ah oui ?
17:36Exactement, ce n'est pas l'AFP.
17:37Et puis, ça nous alerte de manière instantanée.
17:39Exactement.
17:40Alors, on se fait un petit plaisir
17:41parce que tous les jours, on reste en Belgique.
17:43Qu'est-ce qui se passe ?
17:44Justement, on va être peut-être avec Olivier Benkemoun.
17:47Mais revoyons quelques images très courtes.
17:49Parce que ça fait maintenant trois jours qu'on l'écoute,
17:51cette jeune femme qui est le ministre de la Vérité en Belgique.
18:01Non, le ministre de la Vérité qu'on va écouter.
18:03Donc, le ministre de la Vérité, c'est la jeune femme,
18:05effectivement, qui a parlé, je le dis pour Audrey Bertheau,
18:08c'est la séquence de la RTBF.
18:11Allons-y.
18:12Alors, on a constaté à plusieurs reprises
18:13que Donald Trump a tenu des propos racistes
18:16d'extrême droite, xénophobe, d'incitation à la haine également.
18:21Et donc, nous avons décidé de diffuser ce discours
18:24avec un léger différé pour prendre tout simplement
18:26le temps de l'analyse du décryptage.
18:29Et c'est une pratique que nous appliquons
18:32déjà depuis de nombreuses années à la RTBF,
18:35en Belgique francophone avec d'autres médias
18:38et que nous appelons avec un terme technique
18:40qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique
18:43et qui nous permet tout simplement
18:45d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite,
18:48des propos d'incitation à la haine,
18:50d'éviter de normaliser ces propos.
18:53Alors, il ne s'agit certainement pas de censure,
18:55évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure,
18:58mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct,
19:01nous les analysons et nous prenons le temps
19:04de les décrypter et de les encadrer.
19:06Je trouve que ça fait partie vraiment des séquences
19:08qui m'ont le plus fait sourire ou que je trouve en même temps effrayant.
19:13Ça en dit long sur le camp progressiste
19:15qui ne jure que par la diversité culturelle
19:17mais qui ne supporte pas la diversité des opinions,
19:19mais ce qui est une constante historique d'ailleurs.
19:21Simone de Beauvoir, qui a passé des années assez tranquilles
19:23sous l'occupation, avait eu cette phrase formidable
19:26« La vérité est une, l'erreur multiple,
19:28ce n'est pas un hasard si la droite professe au pluralisme. »
19:30On a là un exemple de cette constante historique
19:32et on a là un exemple type aussi de ce qu'est l'antitrumpisme
19:35qui n'est pas une pensée mais qui est une pure passion
19:39dans un pays où la Belgique et la Wallonie, en l'occurrence,
19:42où le débat public devient de plus en plus étroit et lamentable,
19:48alors même qu'ils ont des problèmes extrêmement vifs,
19:50par exemple l'islamisme.
19:51Ils n'ont pas de problème à avoir des gens
19:53qui ont un discours assez poreux par rapport à la pensée
19:55des frères musulmans sur leur plateau.
19:56En revanche, tout ce qui est à droite du périmètre politique
19:59pose problème.
20:00C'est surtout l'infantilisation des Belges aussi.
20:02Oui, l'infantilisation.
20:03C'est quand même incroyable.
20:04Vous avez le droit d'écouter ceci,
20:06président des États-Unis, nouvellement élu.
20:09C'est absolument chouant.
20:10Écoutons la ministre des médias, Jacqueline Galland,
20:12parce que même elle est venue à la RTBF
20:14et a dit que c'est très bien le cordon sanitaire,
20:16ce qui est déjà une folie.
20:17Le cordon sanitaire, c'est une folie.
20:19Je salue nos amis belges qui nous écoutent depuis hier.
20:22Il y a beaucoup d'amis belges qui écoutent ces news,
20:24je les comprends.
20:27Ils veulent s'informer, ils n'ont pas le choix en même temps.
20:29Vous savez que ce qu'a fait la télévision belge,
20:31c'est-à-dire de ne pas diffuser en direct Donald Trump,
20:36aucune télévision au monde ne l'a fait,
20:38sauf la Corée du Nord.
20:42Aucune télévision, vous entendez bien, ne l'a fait,
20:44sauf la Corée du Nord en direct.
20:46C'est les seules.
20:47C'est quand même fascinant.
20:49C'est dingue.
20:51Ce qu'a fait la Belgique est dingue.
20:53Écoutons cette ministre des médias,
20:56Jacqueline Galland, qui était ce matin
20:58ou ses dernières soeurs sur la télévision publique belge.
21:02C'est vrai que j'ai été étonnée
21:04par rapport à cette diffusion en différé
21:08de la prestation de serment du président des Etats-Unis.
21:12Il n'y a pas que moi qui ai été interpellée.
21:15J'ai écrit à la RTBF, j'ai d'ailleurs la lettre avec moi,
21:19pour demander la méthodologie qui avait été utilisée
21:23et sur quels critères juridiques ça reposait.
21:26Évidemment, je ne remets pas du tout en cause le cordon sanitaire.
21:29Vraiment, je suis opposée à tous les extrémismes.
21:32Mais je pense que ça pose question,
21:34et donc j'attends des réponses.
21:36J'espère avoir ces réponses très rapidement.
21:38Mais même elle, elle a tellement peur,
21:40la ministre Wallonne de la Fonction publique, Jacqueline Galland,
21:43qu'elle dit, je ne remets pas en cause.
21:45Mais si, il faut le remettre en cause justement, madame.
21:47C'est incroyable, ce n'est pas une loi.
21:48Vous savez que c'est un accord tacite
21:50entre les médias et les partis politiques.
21:52Ce n'est jamais formulé.
21:53C'est un peu comme le cordon sanitaire
21:54qui existe en politique en France.
21:55Parce que là, on s'indigne d'un cordon sanitaire médiatique.
21:57Mais il existe en politique en France.
21:59Le cordon sanitaire politique.
22:02Et ça a été validé.
22:03C'est différent, mais ça revient en Belgique.
22:05Non, le Rassemblement national est invité.
22:07Alors que là, le parti en Belgique n'est pas invité.
22:10Ils appliquent dans les médias
22:11ce que font les politiques français pendant les élections.
22:13Et le droit,
22:15parce qu'évidemment, ça a été attaqué devant les tribunaux,
22:17cette décision de ne pas inviter.
22:18À chaque fois, les cours suprêmes en Belgique
22:20ont validé ce cordon sanitaire médiatique.
22:22Et c'est absolument scandaleux.
22:24Et qui ne s'applique pas à l'extrême-gauche.
22:26La droite belge avait demandé que la même chose s'applique à l'extrême-gauche.
22:29Non, parce que ce ne sont pas des partis antidémocratiques
22:31qui ne professent pas la haine, etc.
22:32Et en attendant, ce qu'il se passe,
22:33c'est l'islamisation complète de la Belgique
22:35qui se fait petit à petit, progressivement.
22:38Alors, pas la Flandre.
22:39Pas la Flandre.
22:40La Wallonie, oui.
22:41La Wallonie.
22:42Écoutez, Georges Louis Boucher,
22:43il est président du mouvement réformateur.
22:44Il était avec nous hier.
22:45Et Olivier Benetemoun l'a rencontré.
22:49Ça vient d'un état d'esprit qui est plus large
22:52au nom de la lutte contre les extrêmes.
22:54En l'occurrence, l'extrême-droite,
22:55parce que l'extrême-gauche bénéficie
22:57d'une grande latitude en la matière,
22:59eh bien, on estime qu'il y a une certaine
23:01police de la pensée qui peut s'exercer.
23:03Vous savez, en Belgique,
23:04quand vous sortez une idée
23:05qui est un peu différente du cadre,
23:07comme par exemple la limitation
23:08des allocations de chômage dans le temps,
23:10très vite, eh bien, vous êtes traité
23:12d'extrémiste, extrême-droite, populiste.
23:15Le débat sur le voile a aussi été
23:17un débat impossible.
23:18Sur le port de signes convictionnels
23:20dans les administrations,
23:21ça a été un débat impossible
23:22pendant des années
23:23sans être traité d'extrême-droite.
23:25La question également sur l'immigration.
23:27J'ai un de mes prédécesseurs
23:28comme président du mouvement réformateur
23:30qui a dit que l'intégration en Belgique
23:32était un échec.
23:33Eh bien, pour cela,
23:34il était à deux doigts
23:35de devoir démissionner.
23:37Ça a créé une polémique
23:38qui était colossale.
23:39Et ça vient de quoi ?
23:40Ça vient, en fait, d'une dominance
23:42de la gauche en Belgique francophone
23:44pendant de nombreuses décennies,
23:46plus de 50 ans.
23:47Et donc, la gauche, au fur et à mesure,
23:49a mis les termes et conditions,
23:51je dirais, du débat
23:53pour éviter, justement,
23:54qu'on puisse venir contester
23:56ce qui apparaissait comme des évidences
23:58dans notre région,
23:59mais qui sont des choses
24:00qui ne sont pas du tout acceptables
24:01comme les exemples que je viens de donner.
24:03Et je lis souvent les tweets de Génie Bastier.
24:05La laïcité, c'est une valeur d'extrême-droite.
24:07La sécurité, c'est une valeur d'extrême-droite.
24:09La transmission à l'école,
24:10c'est une valeur d'extrême-droite.
24:11La liberté d'expression,
24:12c'est une valeur d'extrême-droite.
24:13Va plus rester grand-chose
24:14à la gauche de l'héritage
24:15de la Troisième République.
24:16J'oubliais, la défense des écrivains en prison,
24:18c'est une valeur d'extrême-droite.
24:20C'est ce que vous avez écrit il y a quelques heures.
24:21Le carillon.
24:24Le carillon d'Europe 1.
24:25Et l'excellente Maïlle qui est là,
24:27hélas, pour le dernier jour de la semaine
24:29parce que c'est vendredi
24:30et c'est toujours un chagrin.
24:32J'ai cru pour moi que ce dernier passage d'antenne
24:34du vendredi,
24:35parce que je sais qu'il va falloir
24:36que j'attende 48 heures
24:38pour vous revoir.
24:39C'est terrible pour moi aussi,
24:40c'est une souffrance.
24:41En tout le week-end, j'y pense.
24:43Et j'attends avec impatience,
24:449h22, le lundi matin.
24:47D'autant qu'il est 9h24.
24:49Oh là, mon dieu, on est en retard.
24:51Mais tout augmente.
24:52Tout augmente.
24:53Merci.
24:54Merci.
24:55À tout à l'heure.

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