Le Premier ministre veut aborder séparément le développement des soins palliatifs et l'aide active à mourir devant l'Assemblée nationale. En accédant à une demande des adversaires du suicide assistée, François Bayrou déçoit une partie de l'hémicycle qui craint une reculade.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Scindez le texte sur les deux sujets, nous avons deux sujets différents, sur le même thème qui est la fin de vie, mais deux sujets différents.
00:07Le premier, c'est de permettre à tous les Français, quel que soit l'endroit où ils habitent en France, y compris le plus reculé, d'avoir accès à des soins palliatifs.
00:17Ça c'est une égalité devant la maladie, devant la mort, qui est obligatoire.
00:22Mais Elbron-Pivet dit, il n'y a pas besoin de passer par la loi pour ça.
00:24Eh bien alors, enlevons-les. En fait, ce que veut le Premier ministre, ce que veut le gouvernement, c'est scinder deux sujets qui parlent tous les deux de la fin de vie, mais qui n'ont pas de rapport l'un avec l'autre.
00:35Si on n'a pas besoin de passer par la loi pour parler des soins palliatifs, enlevons ce chapitre de la loi et concentrons-nous sur l'aide active à mourir.
00:44En fait, ce que le gouvernement ne veut pas, ce que le Premier ministre ne veut pas, c'est que les parlementaires ne soient pas libres dans leur vote final.
00:52Si vous faites un seul texte où vous répondez aux deux questions en même temps, alors vous n'êtes pas libre de votre choix.
00:57Mais simplement, sur l'intime conviction du Premier ministre, que vous avez la tâche de représenter comme porteur du gouvernement, ne pas vouloir d'un service public pour donner la mort.
01:04Ça veut dire que dans les discussions que vous avez avec François Bayrou, il n'est pas favorable à l'aide active à mourir.
01:08Ah mais ça, ça ne me regarde pas, je n'ai même pas abordé ce point-là.
01:12En revanche, il est très favorable à ce que la loi soit examinée avec les modalités que je vous ai indiquées au Parlement.
01:18Et je suis à peu près persuadée que dans le planning aujourd'hui qui est en train d'être mis en place par Patrick Mignola, le ministre des Relations avec le Parlement, et les deux assemblées, on trouvera la place pour avoir ce débat.
01:29L'aide active à mourir rentrera en vigueur avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron ?
01:33Je n'ai pas cette certitude. Il faut que ça soit voté. Il faut que ça soit voté, que le Parlement aille au bout.
01:39Mais en tout cas, il sera examiné, me semble-t-il, dans des délais qui sont tout à fait raisonnables.