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00:00Les vraies voies Sud Radio, le code projecteur des vraies voies.
00:04On peut aussi faire contribuer les retraités.
00:06Voilà, les retraités qui peuvent se le permettre notamment.
00:09De quelle manière ?
00:10Qu'est-ce que vous proposez ?
00:11C'est-à-dire qu'il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités, encore une fois, qui peuvent se le permettre.
00:19Excellente idée d'Astrid Panossian-Bouvet.
00:21Ce qu'il faut quand même remarquer, c'est qu'il y a une charge d'effort qui pèse énormément sur les travailleurs.
00:27C'est pas correct que les travailleurs se prennent tout sur leurs épaules.
00:30Ça suffit, les Français ne sont pas des vaches à lait.
00:32Les retraités n'ont pas volé leur argent, ils ont travaillé et cotisé toute leur vie.
00:36Il faut les laisser tranquilles.
00:38Un gouvernement se fait, il y a quelques semaines, censurer sur une histoire de retraite.
00:43Et là, ils en remettent une couche.
00:44C'est en train de s'ériger en ligne rouge.
00:46C'est un sujet qui est ouvert devant nous, mais ce n'est pas la position du gouvernement à ce stade.
00:52Et voilà, la ministre du Travail propose de faire cotiser les retraités.
00:55Les retraités les plus aisés, plus de 2500 euros pour financer la protection sociale.
00:59Idée strictement personnelle, à immédiatement rappeler Matignon.
01:03Prenons ces distances donc avec Astrid Panossian-Bouvet.
01:06Alors parlons vrai, est-ce que ce serait juste socialement ?
01:09Mais suicidèrent politiquement les retraités, votant plus que les autres catégories de la population.
01:14Et à la question du jour, les retraités à plus de 2500 euros, doivent-ils payer une nouvelle taxe pour combler les déficits ?
01:20Vous vous dites non à 85%, vous voulez réagir ?
01:23Au datant de vos appels, au 0826 300 300.
01:27Philippe Bilger, ça peut être une manipulation politique.
01:30Souvent, on a des ministres qui jettent des trucs, on attend de savoir comment ça retombe.
01:33Et si on voit que ça ne passe pas, on dit « Ah oui, mais elle a dit ça dans son coin et ce n'est pas nous ».
01:37Vous avez raison, Cécile. A priori, c'est une mauvaise idée.
01:41Et d'ailleurs, qu'est-ce que c'est que ces ministres qui s'expriment à titre personnel ?
01:46Qu'ils gardent ça pour eux, pour leur époux, leur maîtresse, que sais-je ?
01:50Mais au gouvernement, on ne s'exprime pas à titre personnel.
01:55Deuxième élément, ça a été dit hier, tout de même, à partir de 2500 euros, c'est tout de même pas le pactole absolu.
02:04Considérer qu'ils doivent participer à partir de cette somme, c'est discutable.
02:12Et vous l'avez très bien dit, Cécile, ça avait été d'ailleurs évoqué hier.
02:16Est-ce que c'est un ballon d'essai que François Bayrou a demandé à Astrid Panossian-Bouvet de lancer ?
02:24Ou est-ce qu'il est sincère lorsqu'il dit « ça n'est pas le point de vue du gouvernement ».
02:29– Vous savez très bien que, vraiment, d'abord, François Bayrou est capable de tout.
02:35Y compris d'avoir l'essai de ne pas être capable aussi de canaliser ses ministres
02:40et de laisser Gambadé en liberté.
02:41Moi, je suis d'accord, d'abord, la mesure, c'est honteux, 2500 euros, c'est pas, évidemment, la panacée.
02:47Et par ailleurs, honnêtement, les retraités ont payé toute leur vie, ont cotisé toute leur vie.
02:53Et en plus de ça, juste un mot, comment est-ce qu'on peut être aussi bête politiquement ?
02:58La retraite, c'est ce qui a fait tomber Michel Barnier.
03:01La question des retraites, c'est une question qui dépasse la simple question des retraites.
03:06C'est quasiment une question philosophique dans ce pays.
03:09C'est une question profonde, parce que ce pays a soif d'égalité
03:12et que la retraite, c'est le modèle social, etc.
03:14Comment est-ce qu'on peut être aussi street panno, bête politiquement ?
03:18– Surtout en plein conclave.
03:19– En plein conclave, en plein négociation avec les partenaires sociaux.
03:23« Oh, là, j'arrive, hop, je balance mon petit truc ».
03:25C'est exactement comme François Absamane qui tape sur le Rassemblement National,
03:29alors que François Bayrou a besoin que le Rassemblement National ne censure pas.
03:33C'est vraiment, excusez-moi, c'est vraiment des amateurs, mais de caribancilla.
03:37Mais il faut vraiment être idiot pour réagir comme ça.
03:41– Je n'irai pas jusque-là parce que je la connais et j'ai travaillé avec elle par ailleurs.
03:46– Elle n'est pas bête du tout, elle est très bien.
03:48– Je ne crois pas du reste qu'elle soit téléguidée.
03:51Je pense que c'est une conviction profonde qu'elle a lâchée
03:53alors qu'elle aurait dû effectivement rester dans son devoir de réserve
03:56et que c'est une erreur, c'est une erreur politique.
03:58Et c'est une erreur politique parce que, comme le disait Françoise
04:01et comme tu le dis toi-même aussi, c'est vrai que dans le contexte,
04:04on ne peut pas demander à d'anciens combattants
04:06qui se sont donné tellement de mal pendant toute leur vie
04:09d'être raquettés parce que ça serait vraiment du raquette.
04:12Voilà ce que je pense.
04:13– Mais la question, est-ce que si on met par exemple une taxe sur les hauts revenus
04:17pour les gens qui ont, je dis n'importe quoi, 4 000 euros par mois de salaire net,
04:21on ne doit pas aussi la mettre pour les retraités qui ont 4 000 euros de retraite net ?
04:25– Mais il n'est pas question de mettre pour les gens qui ont 4 000 euros de salaire net
04:28la taxe sur les hauts revenus.
04:31– Tout est envisagé.
04:32– Non, rien n'est envisagé.
04:33Vous ne considérez pas que 4 000 euros, heureusement, ce n'est pas aux revenus.
04:37– Pour François Hollande, on dirait que c'est à 4 000 euros.
04:39– Non, j'étais sûr que vous me sortirez ça.
04:41Est-ce qu'on peut vraiment laisser de côté la campagne de 2012 ?
04:44Franchement, ça fait 12 ans.
04:46Les hauts revenus, c'est les gens qui gagnent au minimum 8…
04:49– Il faut dire que c'était une belle ânerie quand même.
04:51– C'était juste pour emmerder Ségolène et la faire déraper pendant la présidentielle.
04:54Sachez-le quand même, c'était juste uniquement la pierre dans le jardin.
04:57– Bon copain.
04:58– Bon copain, bon mari, époux fidèle et loyal, comme chacun le sait.
05:02Qui a tout à fait aidé sa compagne à devenir président de la République,
05:05comme chacun le sait aussi.
05:07Tac, inco da venenum, prends ça.
05:09– Ça y est, ok, c'est pour nous.
05:11– Je n'oublierai jamais.
05:12Non, 8 000, 9 000, 10 000 euros.
05:14Oui, ça, ça commence à être des hauts revenus mensuels.
05:17Et là, effectivement, on peut imaginer que quelqu'un
05:20qui gagnerait 8 000 euros à la retraite
05:22pourrait éventuellement un peu plus contribuer.
05:24– Oui, quand même, tout à fait.
05:25– Mais là, on ne parle pas de ça.
05:26On parle de 2 000, 2 500, 3 000, 4 000.
05:29Ce n'est pas possible, on ne peut pas poser ça.
05:31– Regardez le prix des loyers, vous verrez qu'effectivement…
05:33– C'est vrai, vous avez raison.
05:34– C'est plus sur les loyers.
05:35– Mais la question, c'est qu'il faut trouver quand même
05:38beaucoup de milliards, au moins 30.
05:40A priori, on n'est pas rendu à 60, mais que la Commission européenne…
05:42– On compte sur toi, Philippe.
05:44– Oui, là, écoutez, je vous donne tout, la montre, tout.
05:48Et on n'y arrivera pas, vous pouvez le croire.
05:51Il va falloir trouver de l'argent.
05:52Où est-ce qu'on va aller le trouver ?
05:53C'est quand même la question qui se pose, Philippe Bigére.
05:56– Mais j'espère que notre ministre Lombard,
06:00qui me paraît à la fois sérieux et responsable,
06:03trouvera le moyen de sabrer un peu dans certaines dépenses
06:08parfaitement inutiles.
06:10Pourquoi, sans prendre la plénitude de ce que suggère Éric Ciotti,
06:14on n'irait pas faire ces instituts parfaitement inutiles ?
06:18On peut tout de même trouver des pistes d'économie, me semble-t-il.
06:22– Oui, mais là, c'est des économies sur la machine à café, la photocopieuse.
06:26Excusez-moi, on cherche des choses lourdes.
06:29La réalité, c'est que tout le monde tourne autour du pot.
06:32Il y a un moment donné, il va falloir pousser les très riches,
06:36les gens qui se voient verser des dividendes par centaines de millions d'euros,
06:41il va falloir les faire contribuer.
06:43Je sais bien que c'est la chose à laquelle ne veut absolument pas toucher
06:46ni Emmanuel Macron, ni François Bayrou.
06:48On ne veut pas les froisser.
06:50Mais là, il y a matière à récupérer de l'argent.
06:54Il y a matière à récupérer de l'argent avec un ISF.
06:57Il y a matière à cela.
06:58Il y a matière à ramener de l'argent dans ce pays.
07:01Pourquoi est-ce qu'il faudrait toujours que ce soit le travail qui soit taxé
07:04ou les retraites ?
07:05Tout le monde tourne autour du pot.
07:07Surtout pas déranger les taxations financières.
07:09La flat tax, par exemple.
07:11Pourquoi est-ce qu'on maintient cette flat tax ?
07:13Donc, à un moment donné, il faut…
07:14Il n'y a pas de question de l'augmenter à 33 ou à 37.
07:16Ça ne serait pas mal.
07:18Je vous donne juste ce que j'ai écrit.
07:20Généreux avec l'argent des autres.
07:22Généreux avec l'argent des autres.
07:24Écoutez, Philippe, à un moment donné, il faut bien…
07:26À un moment donné, il vaut mieux…
07:29On a le droit de demander à ce que les gens partagent.
07:31Un mec comme Bill Gates a affirmé il y a quelques années
07:34« Je n'ai jamais assez payé d'impôts aux États-Unis ».
07:36On peut entendre cela.
07:38On peut entendre que Bernard Arnault ne paye pas assez.
07:41C'est pas grave.
07:43Parce qu'elle s'en porte.
07:45C'est de la passion, Françoise.
07:47C'est très bien.
07:49La seule chose que je veux dire, je pense qu'il y a des facteurs convergents.
07:51Et je pense que ce n'est pas un seul facteur qui va pouvoir…
07:55D'abord, moi je suis loin de pouvoir dire
07:57qu'est-ce qui va nous rapporter le plus.
07:59Mais je pense que c'est vraiment des études
08:01sur la dépense publique, sur certains impôts,
08:03sur peut-être aussi certaines économies
08:06qu'il va falloir faire dans les territoires ou ailleurs.
08:08Sur les comités théodules qui sont créés
08:11avec des tas de gens à la tête
08:13et qui sont payés grassement, etc.
08:15Et je ne veux pas rentrer dans les histoires
08:17de cabinet de conseil, mais c'est une réalité aussi.
08:19Est-ce que je détourne un peu le sujet,
08:21mais est-ce que c'est le rôle de la ministre du Travail
08:23de faire ses annonces à l'heure où il y a des plans sociaux
08:25partout, partout, partout ?
08:27Vous vous rendez compte ?
08:29Cécile, merci de poser cette question.
08:31Astrid Panossian est quelqu'un que j'aime bien en plus.
08:33Je la trouve assez droite, etc.
08:35Elle l'est.
08:37Mais je trouve quand même
08:39que ce n'est pas possible
08:41d'être ministre du Travail
08:43dans l'angoisse qui est en train
08:45d'en serrer des centaines de salariés
08:47de milliers,
08:49vous avez raison,
08:51dans ce moment vraiment critique
08:53où, en plus de ça, la France n'a même pas de budget.
08:55Quel est le rôle d'un ministre ?
08:57C'est d'apaiser. Il ne s'agit pas de faire
08:59la calinothérapie, mais c'est vraiment d'apaiser.
09:01De dire, nous sommes là.
09:03Tu ouvres
09:05la boîte de pain d'or, et en plus de ça, je le redis,
09:07pour reprendre la fameuse phrase de Michel Rocard,
09:09il y a de quoi faire tomber dix gouvernements
09:11avec la question des retraites.
09:13Elle y va directement, Franco,
09:15alors que les partenaires ont beaucoup de mal
09:17à voir comment peut atterrir
09:19le conclave, justement.
09:21– En entendant tout le monde, je me dis que, quelque part,
09:23faire un budget, ça va être impossible
09:25sauf à recensurer le gouvernement.
09:27– Je vous dis juste un truc.
09:29Si François Bayrou
09:31veut que son budget passe,
09:33je ne dis pas ce qu'il doit faire,
09:35mais je dis ce qu'il ne doit pas faire.
09:37Il ne touche pas
09:39à quoi que ce soit, de près ou de loin,
09:41à la retraite. Et surtout,
09:43il donne des chances sur la retraite.
09:45S'il ne donne pas des chances, s'il y a l'AME,
09:47etc., vous verrez, il sera censuré.
09:49– Je pense effectivement qu'il y a une marge de négociation
09:51qui est très étroite,
09:53et qu'on entame la dernière ligne droite.
09:55On entame la dernière ligne droite
09:57et que la marge de négociation sera très étroite.
09:59– La route est droite, la ligne est droite,
10:01donc t'es forte. – À mon avis, plus que forte.
10:03– Mais Astrid Panossian-Bouvet,
10:05quand on l'écoute bien,
10:07ça n'est pas non plus provocateur,
10:09ce qu'elle dit. – J'ai compris, bien sûr.
10:11Non, non, mais excusez-nous qu'elle nous excuse,
10:13Astrid Panossian-Bouvet. – C'est une maladresse.
10:15– C'est une maladresse, et il faut vraiment
10:17qu'elle revienne là-dessus, elle-même, je pense.
10:19Parce que ça ne suffit pas que Bayrou dise, ce n'est pas nous.
10:21– Absolument. Merci beaucoup, Philippe Bilger.
10:23Merci, Françoise de Gaulle. – Merci à vous, c'était super.
10:25– Merci beaucoup, Anne Mazeuiller, vous restez avec nous.
10:27– C'était très vite, c'était super.
10:29– Oui, c'est ça, mais on est obligés de le garder.
10:31– Oui, je sais bien, après c'est le COTA.
10:33– C'est la France qui nous le réclame.
10:35– Dans l'Europe, dans le monde.
10:37– Le monde, c'est le monde.
10:39– Trump, Trump, Trump.
10:41– Et justement, on parlait des licenciements,
10:43ce qui génère aussi du mal-être au travail.
10:45Dans un instant, on va revenir
10:47justement sur les problèmes de santé,
10:49du mal-être au travail, dans les systèmes bancaires,
10:51dans les banques avec énormément
10:53de licenciements en ce moment.
10:55C'est notre émission jusqu'à 20h,
10:57dans quelques instants. Soyez les bienvenus,
10:59à tout de suite.