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00:007h13, Marie Roharch, une petite entreprise qui monte à Banyuls-sur-mer.
00:06La société Plastik Adsi va inaugurer dans quelques jours ses nouveaux locaux,
00:10juste à côté du laboratoire Arago, des locaux plus grands, plus modernes.
00:14Plastik Adsi, entreprise fondée il y a 5 ans,
00:16devenue leader mondial dans son domaine,
00:18la mesure de la toxicité et la biodégradabilité des plastiques dans la mer.
00:23On en parle avec sa co-fondatrice et PDG.
00:25Bonjour Leila Meistertheim.
00:27Bonjour.
00:28Des nouveaux locaux plus grands, ça veut dire que votre entreprise prend de l'ampleur ?
00:32Oui, ça veut dire surtout qu'aujourd'hui on a accès à un site technique
00:36qui nous permet de faire rentrer la mer dans nos aquariums en verre.
00:40Et ça, c'est rendu possible grâce à une dérivation sur la pompe
00:43de l'Observatoire Océanologique de Banyuls, sur le port de Banyuls.
00:46Pourquoi est-ce que vous avez besoin de cet accès ?
00:49En fait, on a besoin de faire rentrer la mer dans nos aquariums
00:52pour réellement mesurer l'impact de la mer sur nos plastiques
00:56et puis l'impact des plastiques sur la mer.
00:58Et pour ça, il faut une eau d'extrêmement bonne qualité.
01:01Et grâce à cette dérivation, sur 150 m² de surface,
01:06avec des suivis vétérinaires et toutes les directives qu'il faut suivre dans ce genre de cadre,
01:12ça nous permet de réaliser nos tests dans des plus grandes quantités
01:15et de répondre à plus de clients.
01:16Alors justement, qui sont vos clients ?
01:18On a des gens qui fabriquent de la matière première,
01:22c'est ce que nous on appelle des producteurs.
01:24Quand vous entendez parler de plastique, il y a plein de polymères différents,
01:27donc ils sont capables de les faire à partir de pétrole
01:30ou à partir d'animaux végétaux d'aujourd'hui,
01:33c'est ce qu'on appelle les biosourcés.
01:35Ce sont les producteurs, et puis après on va vérifier,
01:38pour des transformateurs, que l'usage du plastique est adapté
01:41et que certains peuvent être des alternatives
01:44dans de l'éco-conception plus vertueux que des plastiques pétrochimiques classiques.
01:48Est-ce qu'on peut en citer quelques-uns de vos clients qui parlent au grand public ?
01:52Alors oui, celui qui vous parlera le plus, c'est la société BIC,
01:55la société BIC-Briquet, ou L'Oréal,
01:58ou après il y a d'autres sociétés qui sont des jeunes startups
02:01qui aujourd'hui sont capables de fabriquer des plastiques du futur.
02:04Et en fait, mon travail à moi, c'est de vérifier qu'ils sont biodégradables
02:08dans le milieu marin, ce qui est la pire des conditions pour un plastique biodégradable,
02:12et qu'ils sont une possible alternative
02:15pour nos plastiques conventionnels utilisés pour les emballages alimentaires.
02:19Les groupes dont vous nous parlez, que vous nous citez, sont des groupes internationaux.
02:23Donc vous portez la démonstration que depuis Bagnoules-sur-Mer,
02:27depuis l'EPO, on peut s'adresser à un marché international ?
02:30Ce qui est plutôt très agréable, j'ai envie de dire, pour une société locale.
02:34En fait, ça s'est rendu possible grâce aujourd'hui aux plateformes techniques
02:38qui sont présentes à l'Observatoire Océanologique de Bagnoules
02:41et qui nous permettent justement d'avoir accès à du matériel de pointe,
02:45puisqu'on est au plus haut niveau d'un point de vue de la recherche,
02:48c'est l'installation marine de Sorbonne.
02:50Et c'est ce matériel-là qui nous permet d'aller toujours plus loin
02:53et d'être ultra fiable, et de permettre de classer finalement les plastiques
02:58en fonction de leur empreinte plastique, de leur impact environnemental.
03:02Combien de personnes travaillent pour Plasticatsi aujourd'hui ?
03:05Sur 2024, on était 15 personnes.
03:08Donc quand même, en si peu de temps, c'est pas mal.
03:11Et aujourd'hui, en fait, la société s'agrandit,
03:14donc on devrait encore recruter trois autres personnes sur 2025.
03:18Et votre objectif aujourd'hui, c'est de créer un pôle consacré à l'économie bleue.
03:23Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu en quoi ça consiste ?
03:26En fait, justement, on en parlait juste avant,
03:28Bagnoules-sur-Mer est capable finalement de répondre à l'international,
03:31et ça c'est possible parce qu'on a de la recherche de haut niveau
03:35qui se passe à Bagnoules-sur-Mer,
03:37qui pourrait se transformer demain en innovation,
03:39et puis également en développement.
03:40Il y a un incubateur, l'incubateur Aragaud à l'Observatoire,
03:43qui permet de créer des jeunes startups seulement.
03:46Et ce qui nous manque demain, en fait, c'est des hôtels d'entreprise
03:49pour des sociétés comme la mienne,
03:50qui sortent de cet incubateur et qui ont besoin de place,
03:52parce qu'ils fonctionnent.
03:53Et du coup, on a besoin de pouvoir les accueillir,
03:56tout en gardant, tout en leur permettant de continuer
03:59à avoir ces accès sur des plateformes techniques.
04:01Et tout ça depuis Bagnoules-sur-Mer ?
04:02Et tout ça depuis Bagnoules-sur-Mer,
04:04avec une population proche des 5000 habitants.
04:06Voilà, donc ça veut dire une nouvelle forme d'économie sur notre territoire,
04:10tournée sur la mer,
04:11et qui vise, en fait, à être plus vertueux.
04:14Donc une économie bleue, basée sur la biotechnologie.
04:16Merci beaucoup Leïla Masterdsheim d'avoir été avec nous ce matin,
04:20cofondatrice et PDG de cette société plastique à Tsi,
04:23basée donc à Bagnoules-sur-Mer.
04:24Merci à vous.
04:25Merci à vous.