Ça nous concerne avec Éric Revel tous les lundis, mardis, mercredis et jeudis à 7h20
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NewsTranscription
00:00Notre conseiller.
00:01Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:05— Bien, Éric Revelle, revenons... — Bonjour, Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:08— Éric, revenons sur cette cérémonie d'investiture. — On parle du petit bout de la lorniette, mais quand même.
00:12— Non, pas le... — Le petit bout de la lorniette.
00:14— Le bout économique de la lorniette. — Oui, oui.
00:16— Eh ben oui, mais ça, c'est très important. Moi, j'ai vu beaucoup de milliardaires hier soir.
00:20— Ah bah oui. Il y en avait... — Beaucoup. C'est le règne... C'est l'oligarchie des plus riches.
00:26— Alors il y avait effectivement beaucoup de monde très riche autour de Donald Trump.
00:32— Oui, même Donald Arnault. — Voilà. Vous avez vu, dans ce qu'on appelle le carré d'or au moment de l'investiture,
00:37lorsque le président américain prête serment, ce qu'on appelle le carré d'or, juste derrière les Clintons,
00:42il y avait la famille Arnault qui était là. — Oui. 20 milliards d'euros.
00:46— Oui, avec... — LVMH aux États-Unis et des chiffres d'affaires.
00:49— Avec des unités de production aux États-Unis pour 8 ans. Je dis ça parce que si les droites de douane
00:54augmentaient sur notamment les produits luxes, comme ils ont des unités de production aux États-Unis,
00:58ils paieraient peut-être pas... Ils paieront pas ces droites de douane, vous voyez.
01:01Et puis ce sont des amis de 20 ans, à l'époque où Bernard Arnault faisait même de l'immobilier à New York.
01:07— Alors les patrons américains ont dépensé des fortunes, des fortunes, avec Donald Trump.
01:15— Ah bah c'est juste hallucinant. Vous savez, c'est une tradition pour ces 4 jours de fête.
01:20Après l'investiture du président américain, il y a plein de cérémonies qui sont organisées.
01:23On en a vu hier soir. Il y a des dîners, il y a des... Et en fait, je regardais...
01:27Il a battu un record, Donald Trump, hier, puisque pour la première fois, un président américain
01:34a réussi à capter 200 millions de dollars pour l'organisation de ces festivités.
01:41Alors pour ce prix-là... — 200 millions de dollars, ça ? OK. Oui, d'accord.
01:43— Oui. Alors pour vous donner un ordre d'idée, en 2016, il avait pris entre guillemets que 106 millions de dollars.
01:48Enfin pris pour l'organisation des festivités. Là, où Joe Biden n'avait pris que 62 millions.
01:52Voyez ? Donc là, il a récupéré énormément d'argent, et notamment des milliardaires.
01:57Comme il le dit avec humour, Donald Trump, tout le monde veut être mon ami en ce moment,
02:02et notamment les présidents de la Tech. Faut savoir, Jean-Jacques, que pour assister au dîner...
02:06Vous avez peut-être vu hier. — Oui, j'ai vu le dîner.
02:08— Il y a des patrons qui ont déboursé jusqu'à 1 million de dollars. — Non.
02:11— Si, 1 million de dollars, eux, pour eux. Alors ils avaient le droit à 6 tickets pour participer
02:16à ce qui était écrit sur le carton d'invitation, c'est-à-dire pour participer au dîner élégant et intime
02:20aux côtés de Donald et de Melania Trump. C'est ce qui est écrit. Jusqu'à 1 million de dollars.
02:25Alors les Américains, évidemment, les plus riches, adorent donner. Mais là, ça atteint des sommets
02:30qu'on n'avait jamais vus. — Qu'on n'avait jamais vus. Je précise que la France était représentée
02:35par son ambassadeur et Bernard Arnault. Tous les autres n'étaient pas dans les cérémonies officielles.
02:43Que les choses soient bien claires. Parce que beaucoup se vantent d'être amis et d'être là-bas.
02:48Mais ils étaient mis à l'écart dans le carré d'or. Cette cérémonie d'investiture de Trump a donc affiché
02:57un très large œcuménisme religieux. Il a cité Martin Luther King. Il a parlé des minorités.
03:05Enfin il a dit beaucoup de choses. Et c'est un point sur lequel je reviendrai avec mon invité tout à l'heure.
03:12Il a dit « Nous allons agrandir l'Amérique ». — Oui. « Nous allons agrandir l'Amérique ».
03:16Alors vous savez, Trump, c'est un homme d'affaires. Donc en fait, il mélange politique et négociation commerciale.
03:23— Oui parce que j'ai vu qu'il avait créé sa crypto-monnaie. — Oui il a créé sa crypto-monnaie.
03:27— Son FVJ. — Voilà ce qui a permis d'ailleurs au bitcoin, qui est la crypto-monnaie la plus célèbre,
03:31de de nouveau dépasser un plafond. On est au-dessus des 100 000 dollars pour une unité de bitcoin.
03:37Donc c'est absolument hallucinant. Donc Trump, en permanence en fait, il mélange politique et négociation commerciale.
03:43— De toute façon. — Et il le fait d'ailleurs dans sa diplomatie. Vous avez vu ?
03:46Quand il met en garde les Chinois sur le canal du Panama, c'est 5% du commerce maritime quand même, le canal du Panama.
03:52Il dit en gros « Les Chinois sont appropriés le canal », alors que c'est nous, les Américains, qui avons payé parfois aux...
03:58— Et qui l'avons construit. — ...beaucoup de morts, qui l'avons construit. H.P. en 1914, les rétrocéder en 1999 au Panama.
04:04Et il dit en gros... Bon. En fait, il fait peur. Et derrière, il négocie ce qu'il a envie de négocier.
04:09Il a fait la même chose avec le Canada. Vous l'avez vu ? 51e État canadien. Bon, évidemment, c'était une blague. C'était une blague.
04:16Mais derrière, il négocie. Il fait peur et il négocie. Et regardez bien la tête de Joe Biden et de Kamala Harris,
04:23surtout hier, lorsqu'il annonce qu'il va débaptiser le golfe du Mexique en golfe d'Amérique. Vous verrez que personne n'y croit.
04:30Mais il fait peur. Et derrière, il dit « Si vous voulez pas que j'applique ce que je vous dis, vous négociez avec moi ».
04:35Eh bien j'en parlerai avec Thierry Breton, qui sera mon invité de 8h30 à 9h parce qu'il connaît bien Trump. Il connaît bien l'Amérique.
04:41Il a enseigné Harvard. Il a été commissaire européen, ministre de l'Économie et des Finances. Il est aujourd'hui...
04:46J.-L. M. Et c'est le meilleur ami de Musk.
04:48H.P. Mais à la fois le meilleur ennemi et en même temps... Est-ce que vous savez qu'il dialogue en permanence ?
04:53J.-L. M. Non, je sais pas.
04:54H.P. Eh ben moi, je vous le dis, Musk et Breton. Je vous le dis. Breton dit une chose qui me paraît sensée.
05:00Il dit « Il faut un homme ou une femme forte à la tête de la Commission européenne, de l'Union européenne », sur quoi il a raison.
05:07J.-L. M. Bon, on voit qu'il a pas raison.
05:09H.P. Il a résigéré son éviction par Von der Leyen.
05:11J.-L. M. Von der Leyen qui, elle, est absolument inexistante.
05:14H.P. Inexistante.
05:15J.-L. M. Inexistante.