Ça nous concerne avec Éric Revel tous les lundis, mardis, mercredis et jeudis à 7h20
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Éric Revel, donc rebonjour Éric. — Rebonjour Jean-Jacques.
00:07— Éric, on parle beaucoup du budget. — Oui, c'est vrai que dans les semaines qui viennent.
00:10— Mais on va aussi parler de la réforme des retraites, parce que c'est le point, aujourd'hui, le point qui bloque...
00:16— Je pense. — ...entre la gauche et le gouvernement Bayrou. Alors ça bouge du côté de la réforme des retraites.
00:22La ministre du Travail est prête à remettre sur la table cette réforme si controversée, sans tabou mais sans conditions préalables.
00:29— Ça veut dire quoi ? — Voilà. Vous avez raison. Ce sont les deux mots-clés de la déclaration, ce week-end, d'Astrid Panossian-Bouvet.
00:36C'est le nom de la ministre du Travail. Sans tabou, ça veut dire qu'elle est prête à discuter par exemple des carrières pénibles,
00:43des carrières des femmes, mais sans conditions préalables. Ça veut dire qu'elle ne le veut pas, en tout cas le Premier ministre,
00:48qu'on impose l'abrogation de la réforme des retraites, qui serait une condition préalable à toute discussion.
00:54— Donc ça veut dire que la ministre, qui parle évidemment pour François Bayrou, la ministre dit qu'on est prêt à discuter de tout,
01:01mais évidemment pas de l'abrogation. On est prêt à discuter des carrières pénibles, des carrières des femmes, des conditions des seniors
01:08dans l'entreprise. Tout ça, ça peut être mis sur la table. — Mais c'est bien, dans le cadre d'une grande conférence sociale, par exemple.
01:13— Alors la conférence sociale ou de financement pour la vie intertraite, c'est ce que veut le Parti socialiste, qui ne parle plus d'abrogation, lui.
01:21— Qui ne parle plus d'abrogation. Et ce qui pourrait permettre au Parti socialiste de ne pas voter contre le gouvernement pour le budget,
01:28dans le cadre budgétaire. — Voilà. Ça peut être du donnant-donnant. — C'est du donnant-donnant. On a une idée des enjeux budgétaires
01:34si la réforme était purement et simplement abrogée, annulée ? — Oui, on a une idée. Alors les chiffres que je vais vous donner,
01:40ils ont été donnés par Astrid Panossian-Bouvet, la ministre du Travail. Mais j'ai vérifié. Globalement, c'est tout à fait juste.
01:47Si on abrogait la réforme des retraites – vous savez, celle de 2023, qui a mis tellement de monde dans la rue –, eh bien il y aurait un déficit
01:54du régime par répartition de nos retraites de 4 milliards. 4 milliards en 2025 jusqu'à 15 milliards de déficit, si on restait sur les anciennes règles,
02:04en 2030. Je vous rappelle qu'on est plus qu'à 1 milliard près, puisque le déficit budgétaire français pour 2025, il est déjà de 180 milliards.
02:13Donc abrogation des retraites, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'on creuserait un peu plus le déficit du système par répartition.
02:20— Oui, ça pèse, les retraites. Ça pèse. Pour savoir ce qui va changer, il faudra attendre le discours de politique générale de François Bayrou.
02:26— Voilà. C'est le 14 janvier prochain. Donc pas mardi demain, mais mardi prochain, mardi dans une semaine. Il faudra attendre les déclarations
02:32de politique générale du Premier ministre pour savoir ce qu'il propose réellement. Mais vous l'avez dit, et c'est important,
02:39le PS a fait un pas de côté. Il n'est plus pour l'abrogation, comme c'était le cas dans le programme du NFP, le Nouveau Front populaire,
02:46auquel appartient encore, oui, le Parti socialiste. Donc le PS veut une grande conférence de financement pour l'avenir.
02:53Puis la question qu'on peut se poser, quand même, au-delà de tout ça... Je sais pas si cette conférence sociale ou si cette conférence
02:58sur le financement pour l'avenir ira jusque-là. Mais est-ce qu'on peut pas parler de capitalisation dans notre système par répartition,
03:04qui est à bout de souffle ? Voilà une question qu'on pourrait peut-être se poser.
03:07— Eh bien merci, Éric. Il est 7h30. Vous êtes sur Sud Radio.