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Travailler 7 heures de plus, gratuitement ? C'est une mesure qui pourrait plaire au gouvernement pour financer certains secteurs et aider à combler le trou de la Sécurité sociale. Votée au mois de novembre par le Sénat, puis rejetée par l'Assemblée nationale, la mesure est de nouveau au centre des discussions, selon Catherine Vautrin, la ministre du Travail et de la Santé. Pour Michel Beaugas, secrétaire général de Force Ouvrière, il faudrait plutôt demander des efforts aux entreprises. 

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Transcription
00:00Écoutez, encore une fois, on veut faire payer l'addition aux salariés, on est toujours
00:07dans la résultante du « quoi qu'il en coûte » et plutôt que de demander des
00:13efforts aux entreprises, où je rappelle différents rapports, on fait la démonstration que les
00:22aides aux entreprises, que les exonérations de cotisations ne portaient pas leurs fruits
00:28en matière d'emploi. Pour nous, plutôt que de demander de travailler gratuitement,
00:32on devrait conditionner les aides aux entreprises à leur effet, c'est-à-dire à leur effet
00:37sur l'emploi dans ce pays. Plus d'emplois, plus de cotisations et donc pas de problème
00:42de déficit nulle part.
00:43Michel Bogaz, vous dites qu'il faudrait demander aux entreprises de contribuer plutôt
00:48qu'aux travailleurs. Il se trouve que pour le lundi de Pentecôte, désormais, c'est
00:52devenu une contribution des entreprises ?
00:55C'est devenu. Je rappelle quand même que dans de nombreux secteurs, on travaille le
01:00lundi de Pentecôte, donc ce n'est pas une contribution des entreprises, c'est quand
01:03même des salariés qui travaillent gratuitement un jour qui était férié. Demandez à tous
01:08ceux qui travaillent dans le commerce, etc. Vous verrez, c'est que les entreprises qui
01:13contribuent. Les salariés travaillent et ils travaillent gratuitement. Ce jour-là,
01:17ils ne sont pas rémunérés, je le rappelle. Ce ne sont pas les entreprises qui contribuent,
01:22ce sont bien les salariés. Et donc on se trompe, encore une fois, on demande effectivement
01:26à ceux qui n'ont pas plus les moyens que ça de pouvoir travailler gratuitement alors
01:31que d'autres, les entreprises me semble-t-il, en tout cas les grands groupes, auraient plus
01:36les moyens. On pourrait imaginer des contributions sur les dividendes par exemple. Il y a quand
01:44même tout un tas de modalités qui pourraient soulager les salariés plutôt que de leur
01:51demander de travailler encore une fois gratuitement même si ce n'est que 7 heures ou 10 minutes
01:56par semaine. Ça s'ajoute au lundi de Pentecôte, donc c'est déjà 14 heures.

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