Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, était l’invité d’Apolline de Malherbes sur BFMTV et RMC.
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00:00 Laurent Berger, il vous avait prévenu, je reprends encore le fil de ma réflexion, il y a 15 jours,
00:07 nous étions avant l'utilisation du 49.3, il était ici même à ce micro, et voilà ce qu'il disait.
00:12 "La détermination qui s'exprime dans la rue est en train de se transformer en colère."
00:15 Adopter, via le 49.3, cette procédure hâtive, une réforme à la fois très impactante pour la vie de dizaines de millions de gens,
00:22 injuste de notre point de vue et mal bricolé, ce serait une forme de vice démocratique.
00:27 Que la fin de l'histoire soit un 49.3, ça me paraît non seulement incroyable, mais dangereux.
00:33 Que ne l'avez-vous pas écouté ?
00:34 On écoute Laurent Berger, croyez-moi, en dialogue avec Laurent Berger, on lui tend la main,
00:38 et il a d'ailleurs une hauteur de vue et une posture très dignes dans la période,
00:42 il condamne, lui, les violences sans maître de mai, et il se garde bien de faire de la politique politicienne à partir de la violence.
00:50 Pourquoi Emmanuel Macron décide de le cibler dans son intervention de l'autre année ?
00:52 Moi j'ai entendu le président de la République, vous l'avez entendu, puisque vous l'avez diffusé à Bruxelles,
00:55 dire à Laurent Berger "je tend la main pour rencontrer l'inter-sarical" et pour qu'on puisse y travailler.
01:01 Je vous garantis...
01:02 Non mais je veux dire, vous préférez garder le moment où il est sympa,
01:05 mais il y a aussi des moments où il a décidé d'être un peu moins sympa avec Laurent Berger quand même,
01:08 et de le citer nommément, et de dire qu'il était en minorité, et presque de l'humilier.
01:12 Laurent Berger ici même a dit qu'il l'avait vécu comme une vieille flotte.
01:14 C'est une question que vous posez ?
01:15 Oui, vous sélectionnez la parole du président.
01:17 Vous me demandez si le président de la République a humilié Laurent Berger ou vous l'affirmez ?
01:20 Non, je vous pose la question.
01:22 Il l'a ressenti comme ça, lui.
01:24 Il n'a pas du tout humilié, qu'il le soit.
01:26 Il ouvre la porte à un dialogue avec les syndicats, il propose de recevoir l'inter-syndical.
01:30 Il a proposé de la CFDT, sur la base d'ailleurs de revendications anciennes et justes de la CFDT,
01:36 de travailler sur les fins de carrière, de travailler sur la pénibilité,
01:39 de travailler sur les petits salaires en dessous du SMIC.
01:41 Ce qu'il dit le président de la République...
01:42 Donc de parler tout sauf des retraites.
01:43 Non mais ce que dit le président de la République, c'est "nous avons un désaccord sur l'âge de départ".
01:46 "Nous avons un désaccord sur la manière d'équilibrer le système des retraites".
01:49 "Nous avons un désaccord".
01:51 Mais la CFDT ne nie pas d'ailleurs qu'il faut équilibrer le système des retraites.
01:54 Et ça les honore.
01:56 Il dit "là-dessus on ne se mettra pas d'accord, on l'a compris sur les 64 ans".
01:59 "Nous on a pris nos responsabilités".
02:01 Et d'ailleurs on a demandé au Parlement de nous dire si on était légitime pour prendre cette responsabilité.
02:05 Maintenant on attend la validation par le Conseil constitutionnel.
02:08 Elle interviendra, nous l'espérons, en tout cas dans les prochaines semaines on aura la réponse.
02:12 Ok, on ne va pas s'arrêter, on ne va pas geler le pays autour de cette question et de ce désaccord.
02:17 Ça ne doit pas nous empêcher de parler de tout ce qui importe dans la vie des Français, dans leur quotidien et dans la vie des salariés.