Après des études primaires et secondaires au Burkina, Jean Yves Semporé a rejoint la Tunisie pour un cycle préparatoire de deux ans en mathématiques et physique. Après cela, il a intégré un cycle d’ingénieur énergétique pour obtenir un diplôme d’ingénieur énergétique option système thermique et environnement. Dans l’entretien qui suit, il partage son expertise sur les défis énergétiques et sa vision pour un secteur énergétique plus performant et respectueux de l’environnement.
#burkinafaso #energy
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00:00Moi c'est Sépouré Jean-Yves, je suis nouvellement diplômé en génie énergétique.
00:30Le génie énergétique, globalement, c'est trois axes principalement.
00:45Il y a l'axe que tout le monde connait, les énergies renouvelables, c'est le solaire,
00:49l'énergie éolienne, le vent, la biomasse, les déchets.
00:52Il y a un autre volet qui concerne l'efficacité énergétique, par exemple des bâtiments,
00:57ce qui concerne la climatisation des bâtiments, par exemple.
01:00Tout ce qui est fluide dans un bâtiment, l'électricité, c'est une autre partie,
01:06mais ça ne concerne pas vraiment le génie énergétique, ça fait beaucoup la confusion.
01:10Dans le bâtiment, le génie énergétique, ça concerne la plombuerie et la climatisation.
01:15Tout ce qui est fluide, on va dire, ça c'est le deuxième axe.
01:17Le troisième volet, un peu difficile, concerne l'électricité,
01:21mais l'électricité d'un point de vue macro, c'est-à-dire les centrales thermiques,
01:25le fonctionnement des centrales thermiques.
01:27Donc, c'est les grands trois axes.
01:29Il ne faut pas faire la confusion entre le génie énergétique et le génie électrique,
01:32c'est assez différent, très différent même.
01:34Je pense qu'en soleil conscient, par exemple, le solaire, le Bouguinef,
01:37on serait sur la bonne voie, puisqu'on voit déjà que le solaire est déjà banalisé,
01:41c'est déjà accessible, on peut dire.
01:44Bon, pas encore à 100%, mais c'est déjà sur la bonne voie.
01:47Voilà, ça fait partie d'un grand projet mené par l'État avec la centrale solaire de Zaktouli.
01:53Donc, le secteur qui, selon moi, est encore en retard,
01:56ça concerne l'efficacité énergétique des bâtiments.
01:58C'est-à-dire que je pense qu'à ce niveau-là, on peut mieux faire
02:01en intégrant plus de solutions renouvelables,
02:03en produisant des bâtiments moins énergiforts, beaucoup moins énergiforts,
02:07et essayer d'utiliser au moins la sole à belles, en fait.
02:19Pour ce qui concerne le secteur de l'énergie au Bouguinef,
02:21je pense que c'est vraiment à volonté politique qu'il y est.
02:24Maintenant, avec la centrale nucléaire, le projet qui est en cours,
02:28je pense que l'appel du gouvernement est clair.
02:31Et ce que je pourrais donner comme conseil aux jeunes,
02:34c'est de se spécialiser dans ce domaine.
02:35Parce que si on construit une centrale, il va falloir de la main compétente, tout ça.
02:39Donc, beaucoup de jeunes me demandent, selon moi,
02:43quelle filière je serais porteuse au Bouguinef.
02:45Donc, le génie nucléaire, par exemple.
02:47Même en génie énergétique, c'est une spécialisation que je pourrais faire.
02:51Et on y réfléchira plus tard.
02:53Mais en ce qui concerne les jeunes,
02:55voilà un domaine porteur qui est source d'espoir.
02:58Et ceux qui veulent contribuer à cette centrale,
03:02je pense que c'est le moment de se former.
03:04Et ne pas attendre que ça finisse pour commencer à se former.
03:06Dès maintenant, pouvoir jouer un rôle clé.
03:20Sous-titrage Société Radio-Canada