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Le recul sur la suppression des 4.000 postes de professeurs en est la dernière illustration...
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 16 janvier 2025.

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Transcription
00:007h17 sur RTL, l'édito de RTL Matin avec vous, Etienne Gernevel, et vous voilà déjà désespéré par François Bayreau.
00:11Etienne, le Premier ministre a annoncé hier qu'il renonçait finalement à supprimer 4000 postes dans l'éducation nationale.
00:17Pourquoi ça vous met dans un état pareil ?
00:19Écoutez, c'est devenu une routine en matière de réduction des déficits.
00:23Une annonce d'économie, un tollé, un renoncement.
00:26Après Michel Barnier qui a renoncé entre autre chose au déremboursement de certains médicaments sous la pression du RN,
00:33voici donc François Bayreau qui renonce, lui, à supprimer des postes à l'éducation nationale sous la menace du parti socialiste comme le chantait Francis Cabrel.
00:42C'est toujours le même film qui passe.
00:44Ah c'est dans Encore et encore ça ?
00:45Oui, oui.
00:46Bon, il ne fallait pas renoncer à cette mesure ?
00:48Evidemment qu'elle était discutable, tout se discute, elle a été justifiée par la baisse du nombre d'élèves,
00:52mais certains ont objecté et ça s'entend qu'il fallait en profiter pour diminuer le nombre d'élèves par classe.
00:57Bon, disons-le, le problème, la question à propos des profs est peut-être moins leur nombre que leur salaire.
01:03Ils sont scandaleusement mal payés, ce qui d'ailleurs affecte le recrutement et la qualité du recrutement.
01:09Ces débats sont légitimes.
01:10Le problème c'est que ça se termine toujours de la même façon.
01:14Je reprends Francis Cabrel, ça continue encore et encore.
01:17Vous pensez donc qu'on ne parviendra pas à baisser les dépenses ?
01:20Sur le papier, tout le monde est d'accord.
01:22Mais dès qu'on nomme un secteur, une catégorie, tout s'arrête.
01:26Dans les discours, on cible les doublons, le train de vie de l'État, le millefeuille.
01:31Mais personne ne s'en visait.
01:32Vous n'avez jamais vu des doublons ou des millefeuilles manifester dans les rues.
01:36Il y a cette illusion selon laquelle les économies ne feront pas mal, qu'elles ne toucheront que des concepts.
01:42Le général de Gaulle, en revenant au pouvoir en 1958, avait annoncé un grand plan d'économie.
01:48Et lui, il parlait de sacrifice.
01:50Au moins, c'était honnête.
01:51Qui aujourd'hui oserait dire la même chose ?
01:54Et d'ailleurs, c'est exactement le même procédé sur le plan des recettes.
01:58Ah bon ? Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
01:59Ecoutez, François Bayrou veut s'attaquer à la, je le cite, suroptimisation fiscale.
02:05Mais aucune suroptimisation ne vient se plaindre.
02:08Jamais !
02:09On fait croire que les impôts ne toucheront soit les plus riches,
02:12alors que par définition ça ne peut pas rapporter assez,
02:15ou alors qu'on fera payer des concepts.
02:17C'est ce que disait Alphonse Allais.
02:19Il faut demander plus à l'impôt et moins aux contribuables.
02:22Le pendant du côté des dépenses serait, il faut que l'État dépense moins,
02:26mais donne plus à chacun, bref, la dette de l'avenir.
02:29Du Francis Cabrel et du Alphonse Allais dans la même chronique, chapeau l'artiste !
02:32Et le général de Gaulle !

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