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Anne Brassié reçoit monsieur l'abbé Barthes pour son livre "L'Eglise demain - Pour une vraie réforme catholique", publié par L'Homme Nouveau. Livre qui trace quelques pistes pour enrayer le désastre dont le rétablissement du pouvoir des évêques.
Puis, l'abbé Barthe est interrogé sur la restauration de Notre-Dame et les étranges cérémonies de réouverture.
Enfin, une bonne chronique de cinéma avec Renaud de Bourleuf pour voir ou ne pas voir les films du moment.

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00:00Chers amis de TV Liberté, bonjour, tous mes vœux, et j'ai l'habitude de dire la moins
00:28pire possible par les temps qui courent, à vous aussi, M. l'abbé, j'ai la joie de recevoir M. l'abbé
00:35ce matin pour son livre qui vient de sortir l'église demain et pour avoir son avis sur ce
00:46qu'il s'est passé à Notre-Dame ces derniers temps, les discours, les cérémonies et la réouverture.
00:55Préalablement, je voudrais saluer un géant breton qui nous a réjouis pendant un certain
01:07nombre d'années parce qu'il nous a empêchés de se désoler quotidiennement sur ce qui arrivait
01:15en France puisqu'il disait un certain nombre de vérités et je crois que la haine qu'il déclenche
01:24on a vu ce qui s'est passé hier soir à Place de la République est un signe d'abord de décivilisation
01:34mais aussi je pense l'inversion totale de notre temps parce qu'il n'y a pas eu de personnes dans
01:45ce 20e siècle moins haineux que Jean-Marie Le Pen, il n'y a qu'à le lire mais encore faut-il
01:52savoir lire et c'est un homme qui aimait son pays, qui aimait la France mais cet amour est interdit
02:01aujourd'hui et voilà pourquoi cette haine est déclenchée mais je crois qu'il a un autre intérêt
02:09c'est qu'il montre bien combien le monde politique et le monde et un certain nombre de journalistes
02:16sont des nains à côté de ce géant breton encore une fois voilà et par ailleurs il récitait
02:24Brasiliac par coeur de façon magnifique il a fait des cd des disques des poèmes de
02:32Freyne et dont je lui suis très reconnaissante alors nous partons vers Notre-Dame et d'abord
02:39vers votre oeuvre monsieur l'abbé votre blog d'abord que je voudrais inviter pour lequel je
02:50voudrais inviter les auditeurs à se pencher sur lequel je voudrais inviter les auditeurs à se
02:57pencher parce que vous répondez de façon extrêmement claire à toutes les questions
03:06que l'on peut se poser aujourd'hui ce blog s'appelle reste ne va et choses nouvelles
03:11dans le pardon dans le latin classique la révolution je parle des choses de la révolution
03:18oui oui oui mais si c'est rond quand il y reste nové ah c'est ça oui ça m'avait échappé
03:24vous posez la question ou nova room le titre des choses nouvelles oui mais la phrase continue
03:31sont mauvaises ces choses nouvelles on va vers des choses traditionnelles merci de cette précision
03:40c'est ce que j'ai toujours pensé d'ailleurs quand il ya une chose nouvelle je me dis qu'est-ce qui
03:44qu'est-ce que cette chose nouvelle va nous apporter de mal mais je n'avais pas fait le rapport avec
03:49si c'est ronche ma culture est pleine de lacunes vous avez écrit aussi un certain nombre de livres
03:56très très très instructif le ciel sur la terre et c'est sur la liturgie la messe une forêt de
04:05symboles vous avez préfacé un texte inachevé de bernanos l'encyclique aux français cet encyclique
04:14c'est une le dernier texte que bernanos a écrit et il s'y adresse aux français en dressant un regard
04:23percutant sur les hommes d'église et en constatant que ce qui a manqué à l'église de france depuis
04:29200 ans c'est la vertu de force et en fait il ya un petit écho de la grande peur des bien-pensants
04:36et il dresse un constat de l'échec durable de la politique de ralliement imposé par léon 13
04:48et il a bien raison et vous avez consacré un livre aussi à la tentation du ralliement sous titre être
05:00catholique en démocratie vaste sujet la tentation le moins faible j'aurais dû dire le péché oui mais
05:09on sent que vous êtes toujours dans la retenue c'est la baie vous tenez serré les règnes de
05:17votre plume pour que vous citerez mais d'ailleurs vous avez raison il faut toujours se retenir mais
05:26le petit explicatif tous vos livres sont sur amazon je le signale parce que dans la france
05:38profonde tous les vos livres ne doivent pas être en librairie donc je suis contente de signaler ça
05:44fantastique et vous écrivez à propos de la tentation du ralliement condamné à vivre dans
05:51un monde qui ignore dieu et bafou la loi naturelle l'auteur préconise d'en sortir au moins moralement
05:59en s'élevant contre lui pour se préparer effectivement à le remplacer grand grand
06:07programme la formation des informations le l'éducation des enfants oui tout doit rentrer
06:17là-dedans l'homme politique par nature il fallait donc toutes ces choses sont interconnectées
06:27l'éducation surtout et puis à ce grand livre que via romana a publié qui s'appelle trouvera-t-il
06:35encore la foi sur terre alors derrière ce titre tragique qu'il y a-t-il monsieur l'abbé une
06:44histoire de la crise de l'église prise assez loin avant vatican 2 au 19e siècle 20e pardon
06:53et vatican 2 la suite mais essentiellement c'est peu se porte sur vatican 2 on explique
07:00en est tentant d'expliquer que c'est une crise magistérielle aussi bien dans le fond en raison
07:05des ratés d'autrino que dans la forme le fait de cette de s'abstraire du magistère comme tel
07:12et de rester sur un semi magistère ce fameux magistère authentique ou pastorale qui qui
07:19permet paraît-il tout dire mais qui fait qu'on ne dit rien en fait rien de la foi et vous vous
07:26dites qu'elle ailleurs d'ailleurs que en effet un concile était nécessaire qui eut pu prendre la
07:35forme d'une contre réforme tout à fait mais qui en ce fait est devenu une révolution révolution
07:42mais je le dis dans l'église demain et cette de fait la réforme de l'église reste à faire
07:49vaste programme là aussi elle reste à faire depuis depuis le début depuis sa naissance mais mais là
07:56ça urge autre livre les nominations épiscopales en france oui grand sujet avec avec ce renvoi comme
08:08une petite bonne de monseigneur et oui c'est terrible on a déjà vu beaucoup d'évêques
08:14renvoyés dans l'histoire de l'église dans l'histoire de l'île nous ont quelques-uns de
08:17s'il avait commis de grands péchés pour grand pour grand problème oui pour le généralement
08:21doctrinaux et moraux d'une grande importance là c'est pas de raison pas de raison exprime
08:28exprimer expliquer voilà mais ça se fait aujourd'hui ah oui c'est d'ailleurs pas le
08:33seul c'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont tous en livrerie à nous en italie el benga était
08:38envoyé de la même manière on lui a mis un coadjuteur ayant tout pouvoir lui aussi on lui
08:43était peut-être plus traditionnel que monseigneur est la marque de fabrique de monseigneur est comme
08:50évêque ça a été de mélanger oui et ça c'est insupportable on n'a pas pas nous bien sûr mais
08:56avoir un séminaire dans lequel se mélanger soutenait les bouddhismes et tout le monde
09:03fait bon ménage ça c'est pas possible vous avez fait un autre livre sur la virginité de marie qui
09:10s'appelle saint père virgo ça je l'ai préfacé vous l'avez préfacé c'est le père l'un des états
09:15qui est un qui est un francisque francis enfin l'ancien francisain d'immaculée un très beau
09:20livre et très théologique et puis un autre livre sur la messe la messe à l'endroit un nouveau
09:26mouvement liturgique pensez le cumulisme autrement qu'est ce que vous appelez la messe à l'endroit
09:32retourner vers le seigneur disons que la première chose à faire dans les paroisses ordinaires
09:38donc serait de retourner l'hôtel quand on a fait ça on n'a pas tout fait loin de là mais on a fait
09:44une chose importe très important bien sûr vous écrivez aussi une histoire du micel tridentin
09:50et de ses origines en fait les catholiques ne savent rien de leur religion c'est on ne savait
09:56pas quand vous nous avez expliqué la messe forêt de symbole ça a été extraordinairement enrichissant
10:04en fait c'est on ne sait rien il y a une instruction catégétique qui n'est pas tout à fait au point
10:11alors dans ce cette veine j'espère que d'autres s'engageront parce que c'est à l'effet très
10:16important de même que dans la connaissance de la sainte écriture il y a le sens littéral mais
10:24il ya aussi un très riche sens spirituel symbolique a été cultivé par les pères de l'église par le
10:28moyen âge de même dans la liturgie et il y a eu cette culture du sens on va dire symbolique
10:37spirituel mystique en fait qu'on voudra jadis jusqu'au 17e siècle pas plus ce serait bien d'y
10:44revenir un livre sur les oppositions romaines au pape ça c'est sous benoît 16 sous benoît 16
10:54qui a rencontré beaucoup d'oppositions romaines et enfin un livre sur la grandeur du christianisme
11:02qui remet quelques idées en place et qui remet quelques vérités en place ce qu'il faut savoir
11:10à propos de grandeur du christianisme c'est qu'il vient de sortir un livre en espagne sur
11:16la très belle action de l'espagne catholique en amérique latine ah oui est-ce que vous avez
11:23quelques mots à nous dire non mais c'est vrai que cette colonisation aura bon compris quelques
11:29quelques abus c'est clair sur encore qu'il faut dire que la civilisation en question notamment
11:36au mexique était horrible oui c'était quand même un gros massacre d'enfants on parle de 150
11:43mille 200 mille personnes raptées chaque année pour le bénéfice des rites sacrificiales quand
11:50même le dialogue interligé parfait mais quand même non pas trop loin et oui et donc abordi
11:57beaucoup de choses notamment et d'abord le catholicisme bien sûr et toute une civilisation
12:00aussi artistique bien sûr le baroque d'amérique latine oui bien sûr bien sûr c'est ce que je
12:09répondais à un petit garçon à qui je faisais apprendre les conquérants de josé maria de
12:15heredia et je pose à la volée à la classe que qu'allait faire les espagnols en amérique latine
12:21et un petit garçon me répond massacrer des indiens et j'ai répondu qu'il regardait sans
12:28doute trop la télévision j'ai pas accusé les parents j'ai fait une différence entre la
12:33colonisation de l'amérique du nord ou là où il y a eu vraiment un génocide des indiens et celle
12:37du sud il suffit de regarder les américains latins du sud de voir combien ils sont mêlés d'indiens
12:41et combien ils sont créés de catholiques aujourd'hui oui oui la catholicité en espagne
12:47en amérique latine est fantastique c'est sûr mais sont souvent aussi indiens que espagnols
12:52absolument donc alors nous avons besoin de vos lumières sur cette belle cathédrale qui
13:05alléluia n'a pas été détruit ceux qui ont mis le feu ont raté leur coup en fait quand même c'est
13:11quand même un signe de joie oui bien sûr faut se réjouir bon on s'est pas beaucoup préoccupé de
13:18chercher les causes du feu m'enfin plus on interroge chaque fois que je vois un pompier je
13:23l'interroge dernièrement les pompiers sont venus pour avoir leurs étrennes donc je les ai
13:30interrogés. Qui a brûlé votre dame ? J'ai vu le film de Jean-Jacques Annaud sur l'incendie un film
13:37magnifique et j'ai bien vu que les pompiers en face de nous étaient extrêmement sceptiques sur
13:46la cigarette donc on a on a évité le pire la nef le toit de la nef est tombé mais elle a été
13:55reconstruite et on a évité le pire aussi avec le projet du père Drouin qui était tout de même
14:02assez catastrophique je ne sais pas si vous vous souvenez mais il y avait un chemin catéchétique
14:08lumineux dans la cathédrale il y avait des messages sur les murs qui tendait un peu à la
14:17propagande politique sur l'environnement notamment il y avait le projet de retirer la moitié des
14:23chaises et bien sûr retirer tous les confessionnaux alors il en reste trois il en reste trois
14:31exactement sauf que dans les lieux dans les grands lieux de pèlerinage que ça soit lourde que ça soit
14:37saint antoine de padoue que ça soit chez padre épillot c'est pas trois trois confessionnaux
14:44qu'il y a dans ces lieux c'est des vingtaines et dans toutes les langues et dans toutes les
14:50langues commettons des péchés à paris sans doute pas vous avez raison j'aime pas avancer à cette
14:58excuse mais je suis allée à notre dame deux jours après le discours après l'inauguration et j'ai
15:07été quand même un peu effaré la lumière trop envahissante partout partout c'est un problème du
15:13siècle d'ailleurs ils ont créé des leds et ils ne maîtrisent pas l'emploi de cette lumière ils ne
15:20maîtrisent pas les couleurs et ils se prennent ils se croient toujours dans une galerie commerciale
15:26c'est il ya un problème la technique est bien mais s'il n'y a pas de mental et de culture derrière
15:33pour gérer cette technique c'est la catastrophe il y a eu jamais on a connu pareil épuration dans
15:39l'église jamais épuration des confessionnaux de la couronne de lumière des garnitures d'hôtels
15:44des chapelles latérales plus heureusement les hôtels sont là les hôtels sont reconstituées
15:49impeccablement et les épuration des tapisseries et d'un certain nombre de toiles anciennes au
15:57profit de tapisseries contemporaines et d'ailleurs c'est très amusant parce que le rapprochement
16:03entre les deux fait apparaître évidemment les toiles très pauvres. Les mets, ces fameux mets offerts par les Orfèvres depuis le Moyen-Âge pour le mois de Sainte-Vierge
16:14Ceux qui étaient déjà quand même parce qu'ils sont partis, ils sont amiens je crois
16:20Oui enfin c'est pas normal. Non mais vous avez raison, enfin ils sont là. Ils sont là absolument
16:24Il n'est pas brûlé aussi. Absolument. Le reliquaire de la couronne d'épines. Alors parlez-en nous.
16:33L'espèce de couronne. Alors certains disent que c'est blasphématoire parce que quand on compte le
16:40nombre de cases dans cette couronne on arrive à 666 multipliées par... bon possible mais le blasphème il est d'abord dans la laideur
16:47que la couronne d'épines puisse être enchâssée dans cette espèce de machin.
16:52Ça me fait penser à une oeuvre égyptienne, Aztèque. Oui. Ou Aztèque. C'est joli non ? Vous êtes gentil.
17:03Non mais je me retiens. Il y a aussi un scandale, c'est l'énorme boutique qui occupe quand même un énorme espace derrière, au fond de l'église.
17:18Avec le petit commerce qui continue sans arrêt. J'imagine que pendant la messe on peut aller acheter...
17:24Oui, il n'est réservé à la messe que le centre. Tout autour on peut tourner. Théoriquement on ne doit pas faire de bruit mais enfin bon...
17:32Alors ça si vous voulez, avant c'était quand même pas aussi la même chose. Oui, c'est vrai qu'il y avait des chaises de chaque côté.
17:37Il y avait des chaises de chaque côté, oui, mais enfin on tournait quand même beaucoup. Oui, on tournait beaucoup.
17:42Aujourd'hui c'est terrible parce qu'évidemment, du fait du feu en constitution, il y a des foules qui se présentent tous les jours.
17:49Et beaucoup de gens d'Amérique latine. Ah très bien. A cause de l'anniversaire de la Vierge mexicaine, des apparitions de la Vierge au Mexique.
18:00Alors, il y a encore, et ça il faut l'aborder, ce sujet triste de la célébration... D'inauguration.
18:12D'inauguration qui a tout de même été choquante à plus d'un titre. Vous avez aimé les chapes de Castelbajac ? Vous vous voyez dans une chape de Castelbajac ?
18:22Non, c'est très étrange. Là aussi, ils sont couverts de ridicule. On a couvert les célébrants, à savoir l'archevêque et ses deux diacres, de ridicule.
18:31Mais ils l'ont accepté. Bien sûr. Ils l'ont accepté. C'est très étrange. En plus, on ne sait pas de quelle couleur, puisqu'elles sont de mille couleurs, enfin bleu, vert...
18:40Alors qu'il y a des rites. Bon, attention, nous sommes dans la nouvelle liturgie, c'est-à-dire que les rites...
18:46Nous parlons de l'ancienne. Oui, mais pour la nouvelle, tout est quasiment possible. Parce que l'hôtel, par exemple, alors ça aussi, c'est terrible.
18:54Quand on rentre dans la cathédrale, on voit l'hôtel. Il est moche, vraiment. Cette espèce de machin noir. Pour moi, c'est la baignoire de Marat.
19:03Alors qu'il y avait un autre accident... Savez-vous que, lors de l'incendie, la flèche est tombée sur l'hôtel du CIG ? C'est terrible.
19:13Et pourtant, il est possible de faire un hôtel contemporain très joli. Celui de la cathédrale de Saint-Louis de Versailles est magnifique. Je l'ai revu encore récemment.
19:25Je me suis arrêtée à Tournus. À chaque fois que je m'arrête, je vais voir l'abbaye Saint-Philibert, cette abbaye tout de même romane, qui commençait à être construite au Xe siècle.
19:38Eh bien, il y a un nouvel hôtel qui a été construit par Guggi, qui est magnifique, qui reprend, sur ses parements, les voûtes romanes qui sont tout autour. C'est possible, quand on veut.
19:52Oui, bien sûr, bien sûr.
19:52C'est possible.
19:53Alors, en outre, il est en bronze, alors ça revient à votre question sur les couleurs des chapes, où je disais, on peut faire n'importe quoi, c'est-à-dire que l'hôtel est en bronze.
20:02Dans le préambule du mycèle romain, ces points sont abordés, à savoir les couleurs, à savoir la matière de l'hôtel, et c'est toujours le principe du toutefois, comme pour le latin dans Sacro Sanctum Quanchilium, la langue de la liturgie est le latin, toutefois, on pourra, etc., et c'est le toutefois qui permet de tout faire.
20:25Là aussi, l'hôtel doit être en pierre, toutefois, et on le mettra en bronze, les couleurs sont énoncées par le préambule du mycèle, le vert, l'eau…
20:37Tout a été prévu.
20:38Tout a été prévu, toutefois, on pourra faire autant de choses.
20:41Et en effet, là, c'est carrément autre chose.
20:45Et puis le discours, dans lequel on a repéré 20 fois, je crois, le mot fraternité, des expressions typiquement maçonniques, et puis la présence de cette brochette de gens qui n'avaient strictement rien à voir avec la religion catholique, alors qu'on n'a même pas porté la communion aux gens qui étaient dehors.
21:08Vous parlez de la messe du lendemain ?
21:10La messe du lendemain, oui.
21:12Il y a eu l'inauguration ?
21:14Oui, il y a eu l'inauguration et puis il y a eu le…
21:16Mais le pape n'est pas venu.
21:18Et j'avoue qu'il m'arrive souvent de lui dire des choses, mais là, j'approuve pleinement ce que retrouve très François.
21:24Il a préféré, là, en Corse, avec la religion populaire, si on peut dire, que de venir dans ses mondalités parisiennes, ce qui a été très mal pris par la conférence épiscopale, par le président Macron, mais aussi par les évêques de France,
21:39qui sont tombés sur le pauvre cardinal Boustillot, parce qu'il avait attiré le peuple chez lui et qui l'avait empêché de venir trouver une excuse, en somme.
21:48Oui, oui, absolument. Mais on va reparler de la conférence des évêques, parce que M. Macron nous a dit qu'il allait reconstruire la cathédrale en mieux.
21:58C'est une preuve de grande modestie chez lui, d'autant plus qu'il n'est pas maçon, au sens propre du terme.
22:04C'est donc pas lui qui a reconstruit, ce sont les architectes du patrimoine et tous les merveilleux ouvriers.
22:10Mais, en fait, il a joué la rupture, la déconstruction, voire la désintégration. Et, à votre avis, de quoi cette désintégration est-elle le nom, M. Labey ?
22:25De la civilisation contemporaine, qui veut à toute force choquer, qui fait que dans Paris, par exemple, ce qui est peut-être la plus belle ville du monde, n'est-ce pas,
22:37on salit systématiquement tous les monuments du passé en flanquant devant des bains abominables, des choses comme ça.
22:44Il faut mélanger le moderne le plus affreux avec... Et Macron voulait faire ça tout de suite. Il fallait faire une nouvelle flèche.
22:52Il faudra donc faire des nouveaux vitraux. On peut en parler. – On va en parler, oui. – Il s'agit de... Hélas, hélas, le clergé emboîte le pas.
23:01– Le clergé emboîte le pas. Et les évêques aussi. C'est peut-être le moment de parler de cette Confédération des évêques de France.
23:09Est-ce que Jean Madiran n'avait-il pas totalement raison quand il a dit que cette réunion des évêques, cet organisme,
23:20a finalement privé les évêques de leur pouvoir individuel, de leur autonomie et de leur... – Oui, oui. Ça, c'est un... Vous avez raison.
23:30Mais c'est une des conséquences de Vatican II. Un paradoxe, puisque ce concile était, nous attend expliquer, fait pour... – Décentraliser.
23:43– Oui. Contrebalancer Vatican II. – C'est ça. – Faire en sorte que Vatican II, qui ne s'était occupé que du pape parce qu'il avait été interrompu par la guerre de 70,
23:52définit l'infaillibilité du pape, sa plénitude de pouvoir, etc., ne s'était pas occupé des évêques. Il fallait faire relever l'état de l'épiscopat.
24:00Or, il s'est passé tout le contraire. En haut et en bas. En haut, parce que jamais le pape n'a eu autant de pouvoir sur les évêques que depuis Vatican II.
24:11Ce sont vraiment des vulgaires préfets, désormais. Notamment par le fait que le synode qui a été insitué comme une espèce de parlement en pouvoir délibératif,
24:20enfin, il est manipulé toujours par le pape. Des fois, dans le bon sens. Mais quand c'était sous Benoît XVI, il manipulait quand même.
24:28Et ensuite, parce que Paul VI a imposé la règle de la démission à 75 ans, qui fait que les évêques, qui sont quand même des personnes pas très jeunes, toujours,
24:39arrivent très vite au bout de leur mandat et sont remplacés, ce qui vient...
24:43– Ça fait un turnover, comme on dit en anglais. – Voilà, absolument.
24:46– Et ça permet de placer qui ont... – Alors ça, c'est pour le haut.
24:48Et donc, ils sont à...
24:52C'est plus comme des militaires devant leur chef. Et par le bas, en effet, l'évêque a été coincé dans la conférence épiscopale,
25:05celle de France, date de 1964, elle a remplacé l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques.
25:16– C'est ça, oui. – Mais qui n'était pas une espèce de parlement, c'était simplement...
25:19– Oui, oui. – Et cette assemblée fait que les évêques prennent des décisions communes.
25:27Ils peuvent toujours, théoriquement, prendre des décisions personnelles, mais ils ne font pas parce qu'il y a...
25:31– Non, parce qu'en plus de ça, il y a un porte-parole qui, pratiquement, décide ce qu'il faut dire.
25:34– Tout à fait. – Donc il a...
25:36– Avec un poids du conformisme qui est très, très, très grand.
25:39Et à l'autre, dans leur propre diocèse, ils sont entourés de conseils de ceci, cela, cela.
25:44Ils ont très peu, très peu de liberté, sauf quand ils veulent prendre leur place,
25:50comme le faisait Monsignor Ray, on voit ce qu'il lui en a coûté.
25:53– Oui, absolument. Et d'autres au sud-ouest.
25:57– Et d'autres au sud-ouest, qui sont pas dans le même chemin.
26:00Mais ce qui est symptomatique, c'est ce qui arrive, ce mensonge,
26:06ces contradictions, ça arrive dans tous les domaines.
26:09On vous dit, on va s'occuper de votre santé, et en réalité, on tue les bébés, on tue les vieux,
26:16et on file des pandémies pour être sûrs que les gens meurent plus facilement.
26:21Mais c'est pour notre sécurité. C'est comme ça dans tous les domaines.
26:26Il y a une espèce d'atmosphère de mensonge, encore une fois,
26:31on va s'occuper des constructions et tout, et en fait,
26:36on va rendre les constructions complètement inaccessibles aux petits peuples,
26:40puisqu'ils peuvent rien acheter.
26:43– Ils peuvent rien acheter, ils ne peuvent même plus louer,
26:45désormais à Paris, ils ne peuvent plus louer.
26:47– On vit dans le mensonge absolument permanent.
26:50– Alors, venons-en à cette question des vitraux qui est…
26:55ce qui est très intéressant, c'est que ça provoque un grand choc dans l'opinion publique.
26:59– Oui, c'est très intéressant.
27:01– Il y a trois pétitions.
27:07– Et il y aura des procès.
27:08– Et il y aura des procès.
27:10– Et il y aura des procès quand ce sera possible.
27:11– Absolument, il y aura un procès quand…
27:14ça c'est le site, c'est l'association Sites et Monuments de France,
27:19qui est une très ancienne…
27:21– Et aussi la Tribune de l'Art.
27:22– La Tribune de l'Art se joint à Sites et Monuments pour faire…
27:25– Qui a lancé une très grande pétition.
27:26– Là, il y a une grande pétition, il y a déjà 300 000 personnes qui ont signé.
27:29– Ils expliquent qu'ils auraient déjà commencé un procès,
27:32s'il y avait eu une décision, mais il n'y a pas…
27:33en fait, la chose se fait…
27:34– Quand le dépôt de… la déclaration de travaux sera faite.
27:38– Il n'y a pas de décision écrite, donc on ne peut pas attaquer encore.
27:40– Voilà, alors, faisons un peu d'histoire,
27:44parce que moi, ça fait une belle lurette que je suis sidérée
27:47de rentrer dans une cathédrale romane ou une petite chapelle
27:51et de voir des vitraux qui, pardonnez-moi,
27:56à l'exception des vitraux de Chagall à Reims,
27:59que je trouve assez beaux parce qu'ils ont ce bleu extraordinaire
28:02et parce que Chagall a fait l'effort de faire des sujets bibliques.
28:08Donc, il y a un certain respect.
28:12Mais tous les autres sont absolument…
28:16Prenons comme exemple Soulages à la cathédrale de Nevers.
28:19On a l'impression qu'il a pris des éponges,
28:21qu'il les a plongées dans de l'ocre et il a appliqué ça sur ses vitraux.
28:26C'est absolument monstrueux.
28:30Je vais vous dire, alors à Tournus,
28:33exactement le même, pratiquement le même procédé pour le chœur
28:38dans cette abbaye Saint-Philibert.
28:39Ce qu'ils n'ont pas compris, ces gens qui font des vitraux,
28:43c'est qu'il n'y avait pas d'électricité.
28:45Et que donc, mettre des vitraux foncés,
28:49ça occulte complètement la lumière.
28:51– On peut objecter tout de même que les vitraux de Chartres,
28:56par exemple, qui sont des vitraux…
28:58– Alors, les vitraux de la Coréenne.
29:00– Oui, j'entends les vitraux anciens de Chartres
29:02ou les vitraux de cette époque-là, médiévaux, sont très colorés.
29:07– Ils sont très colorés, mais ce sont des couleurs qui éclatent.
29:13Le moindre petit brin de lumière, l'effet est rayonné.
29:17Donc ça ne fait pas forcément une lumière blanche,
29:19mais ça fait une lumière bleue.
29:20Vous voyez, on n'a pas la même impression d'obscurité.
29:24– On a l'impression d'un tout petit peu de différence, c'est clair.
29:26C'est le cas de le dire.
29:27– Et bon, alors à Chartres, on a choisi une artiste coréenne
29:33qui se vantait de ne pas être chrétienne du tout,
29:36qui a fait des choses non figuratives.
29:38Dans la chapelle Saint-Pierre, il y a l'abbaye de Conques aussi.
29:44Enfin, c'est une vieille obsession qu'a le ministère de la Culture
29:51de s'installer dans ce qui n'est pas à eux,
29:54c'est-à-dire le patrimoine religieux.
29:56– Ce qui n'est pas à eux, hélas, qu'il est juridiquement,
29:59qu'il n'est pas moralement.
30:00– Oui, mais qu'il ne l'est pas parce que ce sont les fidèles
30:03qui ont construit ces cathédrales et ce n'est pas la République.
30:06– Je suis totalement d'accord, monsieur.
30:08– Je sais que vous êtes d'accord.
30:10Je rappelle, si vous voulez, que la cathédrale appartient aux fidèles
30:15et non à aucun autre organisme.
30:17– Ceci dit, ils sont si peu nombreux aujourd'hui
30:19qu'ils auraient du mal à les protéger, malheureusement.
30:21– Alors, oui, mais on a bien vu que les dons sont arrivés
30:27en quantité pour réparer Notre-Dame.
30:30Alors, il y a eu des excès extraordinaires.
30:33Vous vous souvenez sans doute de ce qui s'est passé à Anzi-le-Duc.
30:37Il y a eu un industriel qui a voulu installer son poulain,
30:43un artiste qui s'appelait Marc Frommanger,
30:46pour remplacer dix vitraux de cette église romane aussi,
30:50excusez du peu.
30:52Alors, il y avait des vitraux clairs
30:54et puis il y avait une grande croix juste derrière le cœur.
30:58Et son projet a été fait de dessins très naïfs,
31:02de petits personnages rondouillards.
31:06On ne savait pas très bien si c'était dans un match de foot
31:08ou dans la galerie commerciale du coin.
31:12Et l'artiste a lui-même décrété,
31:17parce qu'on lui avait fait remarquer qu'un mouvement local
31:20dirigé par Stéphanie Bignon,
31:21que les auditeurs de TV Liberté connaissent bien,
31:25Stéphanie Bignon s'est élevée en disant non,
31:27vous ne toucherez pas à la croix.
31:31Et l'artiste a répondu,
31:33mon œuvre est incompatible avec la croix.
31:36Là, on arrive au choc frontal.
31:39Et alors, Stéphanie Bignon a eu l'intelligence
31:44de prévenir l'évêque d'Autun,
31:47et qui lui a dit oui, et qui est allée voir l'atelier,
31:51et qui a vu en effet que cet auteur
31:54n'avait pas grand chose à faire dans cette église
31:58et tout est rentré dans l'ordre.
32:01Alors, le même cas de figure arrive à Notre-Dame,
32:06parce que cette jeune femme, Claire Tabouret,
32:10qui a sûrement un certain don,
32:13alors son projet c'était des fidèles
32:17regardant les vitraux de Viollet-le-Duc.
32:23C'est joli comme idée ?
32:25Pourquoi ne pas les laisser regarder par les vitraux ?
32:28– Le problème, c'est qu'il y a des lois,
32:32on a signé la charte de Venise,
32:34et dans cette charte, on ne doit pas remplacer, détruire
32:38ce qui n'est pas en position de destruction,
32:42qui n'est pas abîmé,
32:43et ce qui n'engage pas des problèmes
32:46pour le reste de la structure.
32:47– D'autant que les dix vitraux sont classés, mon maître.
32:51– Les dix vitraux sont classés.
32:53– Je parle de ce qui existe actuellement.
32:55– Absolument, et qui sont très jolis, on peut les voir,
32:59et qui sont très jolis,
33:01et donc pourquoi vouloir faire ce geste contemporain ?
33:05Alors, il y a une explication
33:08que l'on trouve très facilement dans les livres de Haute de Quéros,
33:11qui s'appelle l'art financier, lisez, chers amis,
33:15vous l'avez eu à ce micro,
33:17ou l'art sacré, chez Hérole.
33:21Vous pouvez aussi lire les livres, les articles de…
33:26Alors, Haute de Quéros vient de republier un livre,
33:31et c'est un livre de poche, c'est pour ça que je le donne,
33:33Art contemporain, manipulation et géopolitique.
33:37Ça c'est assez extraordinaire, parce que ça n'a…
33:40Alors, l'art dans les églises a toujours été politique,
33:43quand les évêques ou les grands mécènes italiens
33:47commandaient des vitraux et des tableaux,
33:51mais ces individus ne faisaient pas passer un message politique.
33:57– Du moins, pas un mauvais message.
34:00– Ils faisaient passer un message religieux.
34:02Ils étaient souvent à genoux, dans le coin, à droite ou à gauche.
34:07Alors, à genoux, j'ai oublié de te dire dans l'épuration,
34:10les prédieux, mais ça, les prédieux,
34:12c'est un terme trop compliqué à comprendre pour nos contemporains.
34:16– Ils avaient déjà disparu, je pense.
34:17– Bien sûr, bien sûr.
34:19– Mais moi, je milite pour le retour des prédieux.
34:22Alors, le blog de Christine Surgin, le grain de sel aussi,
34:30est extrêmement important à suivre pour comprendre tous ces phénomènes.
34:34Alors, Claire Tabourin est un poulain de M. Pinault.
34:39Et M. Pinault, tout de même, il l'a distinguée à l'école des Beaux-Arts, à Paris.
34:45Il l'a envoyée à Los Angeles, où il lui a offert un très, très bel atelier,
34:52où elle est depuis une dizaine d'années.
34:54– Une artiste d'Hollywood, en somme.
34:56– Oui.
34:58Et elle a eu beaucoup de prix, partout, et donc, sa cote a monté.
35:03– Pourquoi critiquons-nous, alors ?
35:05– Pardon ?
35:05– Pourquoi critiquons-nous, je dis ?
35:07– Absolument.
35:08Parce que j'ai peur que, ni vous ni moi, M. Labbé,
35:10nous soyons très, très impassionnés par le veau d'or, vous voyez ?
35:13Tout ce qui brille n'est pas d'or.
35:16Et donc, nous restons assez éloignés.
35:21Nous cherchons le vrai talent, la vraie beauté, qui est le pressentiment du divin.
35:27Il faudrait quand même le rappeler.
35:29– Oui, bien sûr.
35:31– Là, il y a un manque, aussi.
35:33– Un gros manque.
35:34– Un gros manque.
35:35– Donc, ces vitraux vont être posés ou pas posés, on ne sait pas,
35:39parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer, tout est pas joué.
35:42La cote de Mme Tabouret va monter,
35:45exactement comme la cote de Jeff Koons a monté
35:49après être installée à Versailles.
35:52Vous voyez, c'est toujours les mêmes petites manipulations.
35:55Alors, quand on en a vu une, c'est facile de déterminer les autres,
35:59de voir les autres.
36:01Et comme M. Pinault a donné beaucoup d'argent à la cathédrale,
36:06il espère ce qu'on appelle un retour sur…
36:09– Investissement.
36:10– Investissement, merci, j'avais oublié le mot.
36:13Donc, voilà, on en est là, ce qui est quand même un petit peu effrayant.
36:20Mais bon, alléluia, la cathédrale est là.
36:26– Oui.
36:27– C'est quand même, à mon avis…
36:28– Une partie du mobilier, bien sûr, les stalls n'ont pas été brûlés.
36:35L'hôtel 19e a été sauvé.
36:39– Il est resté, puis il a même été…
36:41– Lui, la Providence l'a parié complètement.
36:43– Il a même été restauré dans son état 19e.
36:45– C'est ça qui est étonnant, oui.
36:47– Sauf qu'on a mis un tabernacle un peu avancé,
36:50ce qui fait qu'on peut difficilement dire la messe.
36:52J'arriverai à le faire, mais c'est quand même un petit peu difficile,
36:55mais de toute façon, ce n'est pas très grave.
36:57Les hôtels latéraux sont tous là, la plupart du temps avec leurs pieds sacrés.
37:01Il suffira de remettre des chandeliers qui sont peut-être dans les sacristies.
37:04Et les mets de Notre-Dame sont en place et bien restaurés.
37:09– Avant, ils ont été restaurés à nouveau ou peut-être…
37:12– Oui, à l'occasion.
37:14– On pouvait les voir au Gobelins, avant l'installation,
37:17on pouvait les voir de très près, c'était magnifique.
37:19Je dois avouer que, personnellement, pendant cette terrible soirée
37:24de l'incendie de Notre-Dame, je priais pour ces mets.
37:26J'avais très peur qu'ils partent en fumée,
37:29parce que c'est vrai, des tableaux, c'est quand même très fragile.
37:31Or non, ils ont miraculeusement été sauvés.
37:33– Alors, tout n'est pas terminé et ils vont mettre des tableaux contemporains
37:38dans toutes les chapelles nord, c'est-à-dire côté hôtel de ville.
37:41– Bien sûr.
37:43– Parce qu'il faut que le XXIe siècle entre dans Notre-Dame.
37:50– Ils y rentrent déjà suffisamment avec le brouhaha continuel.
37:54– Il y a quelque chose de fascinant dans cette volonté de laisser sa marque.
37:59– Oui, c'est vrai, qui est aussi très français, nous sommes de la Révolution.
38:07Imaginer qu'on fasse une chose pareille à l'Italie, c'est impensable.
38:10– Non, impensable.
38:12– Ni même qu'on détruise le centre de Rome comme on détruit le centre de Paris.
38:15C'est pas pensable.
38:17– C'est pas pensable non plus à Bruges.
38:19– Oui, c'est vrai, par exemple.
38:21– Je vais vous raconter une jolie histoire que j'ai vécue
38:23aux côtés de Vladimir Volkov.
38:25J'étais à un congrès de la désinformation
38:27organisé par Daniel Trinquet, il y a longtemps.
38:29Vladimir Volkov me raconte l'histoire souvent suivante.
38:36L'équipe du grand groupe hôtelier Hilton vient à Bruges
38:42avec l'intention de créer un hôtel, une tour.
38:46Et alors, la municipalité de Bruges a fait fabriquer un grand ballon
38:53en forme de tour, un parent, et il l'a installé à peu près partout dans la ville.
38:59– Pour savoir ce qu'elle avait fait.
39:01– Pour savoir l'effet que ça avait fait.
39:03Et le représentant Hilton était absolument ravi.
39:05On voyait sa tour de partout.
39:07Et à ce moment-là, le jugement de la municipalité est tombé.
39:12Eh bien, vous voyez, non, on le voit de partout.
39:14Donc il était impossible que nous installions votre tour.
39:18Au revoir monsieur.
39:20Et j'ai trouvé cette histoire très très marquante.
39:24– Mais malheureusement, il n'y en a rien à Paris.
39:26– Il n'y en a rien à Paris.
39:28– Ils ont bâti des pyramides dans la cour du Louvre.
39:32C'est une…
39:34Ce qui est étonnant, c'est que cette histoire de la restauration
39:38est symptomatique d'un rapport avec le passé.
39:42Il y a, j'ai beaucoup appris en pétassant cette histoire,
39:46il y a trois sortes de restauration dans l'histoire.
39:50Il y a celle de Viollet-le-Duc qui est extrêmement respectueuse et modeste.
39:54– Oui, alors là je serais moins…
39:56– Vous n'êtes pas…
39:58– Je ne suis pas très Viollet-le-Duc.
40:00– Vous savez que Notre-Dame était en train de s'écrouler.
40:02Donc il l'a sauvée.
40:04Vous trouvez qu'il y a trop de gargouilles ?
40:06– Je trouve qu'il a eu la main très lourde.
40:08Mais je ne veux pas jouer au puriste, si vous voulez.
40:10– Moi j'adore Carcassonne.
40:12Je sais qu'elle est…
40:14Les remparts sont vraiment moches.
40:16J'aime bien Carcassonne.
40:18– Le fait qu'on mette des tuiles désormais rouges
40:20pour remplacer les ardoises, ça s'arrange un petit peu.
40:22Ça fait que tu…
40:24– Pierrefont, le château de Pierrefont est une merveille.
40:26– Mais bon, il a eu la main très lourde.
40:28– J'aime bien ça.
40:30– J'aime bien l'effet.
40:32Mais ce qu'on retrouve aujourd'hui, il faut quand même le dire,
40:34c'est l'état Viollet-le-Duc.
40:36– Oui, absolument.
40:38Mais c'est la dernière restauration.
40:40– Et par ailleurs, c'est la doctrine.
40:42– C'est la doctrine.
40:44– L'immunité historique à laquelle la France est censée adhérer.
40:46C'est le dernier état historique
40:48que l'on va récupérer.
40:50On aurait pu, très bien,
40:52c'est un rêve que je fais,
40:54mais restaurer, par exemple,
40:56le cœur dans son état 18e, ça aurait été magnifique.
40:58– Je suis d'accord avec vous.
41:00Mais il y a cette règle-là.
41:02C'est vrai qu'on ne peut pas.
41:04Le deuxième stade de restauration,
41:06c'est la restauration anglaise.
41:08Toutes leurs abbayes sont en ruine.
41:10C'est normal, ils les ont détruites.
41:12Gaillardement.
41:14Et très content de les voir en ruine,
41:16ils les laissent comme ça
41:18et ils mettent une jolie pelouse
41:20magnifique tout autour.
41:22Ça, c'est très anglais.
41:24Troisième état de la restauration,
41:28c'est la thèse italienne.
41:30On l'appelle la thèse philologique.
41:32En fait,
41:34c'est restaurer,
41:36mais avec des couleurs différentes
41:38pour que l'on voit
41:40que cette restauration
41:42est du 20e.
41:44Ainsi ont-ils fait avec le Colisée,
41:46qui était, en effet,
41:48quand on voit des tableaux d'antique,
41:50le Colisée est détruit à moitié.
41:52Ils l'ont reconstruit,
41:54mais en montrant bien.
41:56– En tout cas, on est capable aujourd'hui
41:58de faire des choses extraordinaires,
42:00de faire des restaurations médiévales.
42:0418e, vous voyez Dresde,
42:06les églises de Dresde qui ont été…
42:08– Complètement reconstruites.
42:10– Ou les églises ou temples
42:12protestants luthériens baroques
42:14ont été refaits à l'identique.
42:16On est capable de faire des choses…
42:18– Durinbert aussi a été reconstruit.
42:20– Oui, l'art sacré.
42:22Mais ça me paraît un peu symptomatique
42:24du rapport au passé.
42:26Rapport qui est complètement perturbé aujourd'hui.
42:28– Oui, bien sûr.
42:30– Le respect n'existe pas.
42:32– Alors on pourrait vous…
42:34– Du passé faisant tableau rince.
42:36– On pourrait vous objecter que,
42:38dans le passé non plus,
42:40et par exemple à Notre-Dame,
42:42les générations successives n'ont pas respecté
42:44ce qu'avaient fait les générations antérieures.
42:46Et que, par exemple, pour prendre les dernières étapes,
42:48au XVIIe siècle, on a ouvert le rétable.
42:50– Oui.
42:52– Pas le rétable, le jubé, pardon.
42:54– Le jubé qui ont disparu.
42:56– Oui, absolument.
42:58– Mais on le faisait très bien.
43:00– On le faisait dans le respect d'une structure.
43:02– Oui.
43:04– Et on ne le faisait pas dans l'esprit
43:06d'une confrontation, d'une rupture.
43:08– Oui.
43:10– Et ça, c'est l'idée de rupture qui est insupportable.
43:12– C'est-à-dire que l'art post-révolutionnaire,
43:14avec évidemment une dégradation,
43:16une langue de dégradation,
43:18ben là, je philosophe tristement,
43:20a connu la même rupture que la politique.
43:22– Absolument.
43:24– On est entré dans un autre monde.
43:26– Absolument.
43:28– En plus, le machinisme, etc.
43:30– Avec cette doxa du passé faisant table rase.
43:32– Du passé faisant table rase.
43:34– Alors que…
43:36– Dans un premier temps, on remplace,
43:38on va dire, à la Viollet-le-Duc,
43:40très bien,
43:42et ensuite c'est beaucoup plus dégradé.
43:44– C'est toute une philosophie,
43:46vous avez raison.
43:48– Heureusement, on sait refaire.
43:50– Et les ouvriers qui ont travaillé
43:52sur cette œuvre
43:54ont été, d'une part, éblouis,
43:56ravis, et ça leur a rendu
43:58une certaine joie.
44:00Et c'est la porte ouverte
44:02à d'autres restaurations.
44:04– Bien sûr.
44:06– À condition qu'on ne gaspille pas
44:08l'argent,
44:10stupidement,
44:12à vouloir faire entrer des œuvres
44:14qui n'ont rien à y faire.
44:16Ce qui est choquant, encore une fois,
44:18c'est l'introduction d'un contemporain
44:20sans aucune spiritualité,
44:22dans un lieu qui est consacré.
44:24– Si on fait du contemporain moche,
44:26la basilique souterraine de Lourdes,
44:28bon, on fait ça comme un garage, très bien,
44:30mais en plus elle est souterraine,
44:32on ne la voit pas.
44:34– Alors, tout, votre honneur, tout n'est pas laid
44:36dans le contemporain.
44:38Il y a un peintre d'art sacré absolument superbe
44:40qui s'appelle Augustin Frison-Roche
44:42qui fait des toiles d'une grande beauté.
44:44– Non, non, ça c'est…
44:46– Donc nous ne sommes pas des vieilles choses
44:48qui voulons à tout prix critiquer
44:50notre monde présent, non, non, non.
44:52– Non, pas du tout, au contraire, au contraire.
44:54Mais bon voilà, je dis, ne mélangeons pas.
44:56– Ne mélangeons pas s'il vous plaît
44:58et laissons Notre-Dame
45:00et tous ses tableaux
45:02reposer en paix et être offerts
45:04à notre admiration sans supporter
45:06le voisinage de choses extrêmement choquantes.
45:08– Parfois démodées,
45:10ces tapisseries qui sont mises.
45:12– Et parfois terriblement démodées.
45:14Et puis qui, à mon avis,
45:16sont peu charitables pour ces artistes
45:18parce qu'on voit très bien que…
45:20On voit très bien, moi je connais
45:22un petit garçon qui a visité
45:24le musée Beaubourg, il avait 10 ans.
45:26Mais bon, il avait visité
45:28tous les musées d'Italie
45:30étant plus jeune
45:32et on lui a fait descendre
45:34tout le musée Beaubourg
45:36et il s'est exprimé en disant
45:38il ne se sent pas vraiment fatigué.
45:40Merci beaucoup M. Labbé
45:42d'être venu nous éclairer
45:44et merci
45:46d'écrire de si beaux livres
45:48qui sont
45:50un baume sur notre peine
45:52de voir
45:54une certaine église dans cet état
45:56et qui nous donne
45:58les clés pour retrouver
46:00une église demain.
46:02Titre de votre dernier livre
46:04L'Homme Nouveau
46:06et donc je rappelle l'autre livre
46:08très important
46:10Trouvera-t-il encore la foi sur terre ?
46:12Chez Via Romana, ce sont vos deux éditeurs.
46:14Merci beaucoup M. Labbé.
46:16Merci.
46:18Musique
46:20Musique
46:22Musique
46:24Musique
46:26Chers amis de TV Liberté,
46:28bonjour, vous aimez cette chronique
46:30de cinéma, nous la continuons
46:32avec Renaud de Bourlof. Bonjour Renaud.
46:34Bonjour Anne. Alors vous nous offrez
46:36le tout dernier
46:38L'Ours dans le Jura.
46:40On va commencer l'année dans la bonne humeur
46:42parce que c'est un film très drôle.
46:44C'est un film d'après une histoire fausse.
46:46Ce n'est pas moi qui le dis, c'est écrit sur la fiche du film.
46:48C'est un film de Franck Dubosc
46:50qui nous avait bluffé le mois dernier
46:52dans Prodigieuse. Prodigieuse, un film
46:54malheureusement passé inaperçu en salle.
46:56Petite parenthèse, c'est absolument
46:58odieux. On a fait, il y avait
47:00deux films musicaux, si je puis dire,
47:02au même moment. Il y avait La Fanfare,
47:04en fanfare, et il y avait Prodigieuse.
47:06Alors, Prodigieuse, c'était
47:08une très belle histoire de famille.
47:10Un, une victoire sur l'adversité.
47:12Deux, il n'y avait pas
47:14un brin de politique dans ce film.
47:16Oui, c'est vrai.
47:18C'était passionnant.
47:20Et en fanfare,
47:22il y avait quand même
47:24le marteau piqueur du politique
47:26avec une différence sociale.
47:28C'est pas parce qu'on n'a
47:30pas beaucoup de fric et qu'on habite
47:32dans une petite ville qu'on parle
47:34comme le type qui dit putain con
47:36tous les deux maîtres.
47:38Le film aborde la question des différences sociales,
47:40mais il poussait aussi au débat. Il ouvrait des discussions.
47:42Oui, oui. J'ai pas eu envie de le voir.
47:44Prodigieuse était mieux.
47:46Comme par hasard, le grand public
47:48a choisi En Fanfare.
47:50Fin de la parenthèse, à vous.
47:52Franck Dubosc nous avait surpris
47:54dans un registre émouvant.
47:56Cette fois-ci, il nous surprend de nouveau
47:58dans un registre comique, comme d'habitude,
48:00mais c'est plus le comique lourdingue
48:02de camping, de bienvenue à bord.
48:04Tout ça, c'est très drôle.
48:06On a beau dire ce qu'on veut,
48:08c'est parfois lourdingue.
48:10Cette fois-ci, c'est une comédie noire
48:12reposant sur un scénario très bien fictionné,
48:14un scénario dont il est le rédacteur.
48:16Il est à la fois acteur principal,
48:18co-scénariste et réalisateur.
48:20Et là, il nous sort une comédie noire
48:22reposant sur un scénario bien construit.
48:24Le début ?
48:26Le début, Franck Dubosc joue un homme
48:28qui rentre chez lui sur une route enneigée
48:30du Jura. Pour éviter un ours,
48:32il perd le contrôle de son véhicule et il provoque
48:34un accident mortel.
48:36Les deux victimes de l'accident sont un couple
48:38de trafiquants de drogue,
48:40bien fait pour eux.
48:42Avec sa femme, il découvre
48:44dans la voiture accidentée
48:46un sac de sport
48:48avec 2 millions d'euros en billets de banque.
48:50La suite de l'histoire
48:52ne va pas être aussi simple que ça.
48:54Donc on n'en dit pas plus.
48:56On a aussi l'officier de gendarmerie,
48:58joué par Benoît Paulevaute,
49:00qui met son nez là-dedans.
49:02Et les complices qui cherchent le blé
49:04sont pas loin non plus.
49:06C'est toute une série de comiques de situations,
49:08de quiproquos,
49:10de gags. C'est subtil.
49:12C'est pas forcément un film à voir en famille,
49:14je préfère le préciser quand même.
49:16Il y a de la violence et de l'érotisme,
49:18ce qui fait qu'on le déconseille
49:20aux jeunes enfants.
49:22– Pas en famille, aux grands-enfants seulement.
49:24Merci beaucoup, vous me donnez envie de le voir.
49:26Alors moi, nous avons vu
49:28tous les deux Sarah Bernard,
49:30et grosse déception.
49:32– La grosse déception, surtout vu l'enjeu.
49:34On parle quand même de Sarah Bernard,
49:36considérée comme la plus grande tragédienne
49:38de l'histoire du théâtre français,
49:40surnommée la Voie d'or, surnommée le monstre sacré.
49:42– Et pas une ligne de vers raciniens,
49:44cornéliens, Edmond Rostand, rien.
49:46On aurait vu un film sur Sarah Bernard
49:48sans entendre Rostand ou Victor Hugo,
49:50c'est comme une biographie
49:52chez Aznavour sans chanson, si vous voulez.
49:54– Absolument. Or, le film d'Aznavour
49:56était très bon grâce à ses chansons.
49:58Alors, ce que l'on voit par contre,
50:00ce sont les coucheries de Sarah Bernard
50:02qui avaient quand même…
50:04– Y compris une coucherie avec une femme.
50:06– Une coucherie avec une femme, bien sûr.
50:08Elle avait quand même de gros besoins,
50:10elle sautait sur tout ce qui bouge.
50:12– Tout ce qui est dit dans le film n'est pas forcément faux.
50:14Mais la vie de Sarah Bernard est tellement passionnante
50:16qu'on aurait pu choisir un autre angle.
50:18Montrer ses tournées aux Etats-Unis,
50:20en Russie, en Angleterre, au Canada,
50:22où elle était l'ambassadeur du théâtre français,
50:24de la culture française.
50:26– Mais ça coûte plus cher, mon ami.
50:28Vous n'avez pas vu le problème, c'est que ça coûte plus cher.
50:30– Ils ont du budget dans le cinéma français,
50:32vous savez, nos impôts, ça sert à tout ça.
50:34– En tout cas, ce qui est amusant aussi,
50:36ce sont les décors du 19ème.
50:38– Oui, on est plongé dans l'époque.
50:40– La richesse des appartements.
50:42– Absolument.
50:44Sacha Guitry, père et fils.
50:46– On invente une liaison entre Edmond Rostand et Sarah Bernard
50:48qui n'a jamais existé.
50:50C'est des amis, voilà.
50:52– En tout cas, c'est…
50:54– Ils se voyaient notamment à Andernos, au Barça d'Arcachon.
50:56– Sandrine Kimmerlin joue très bien.
50:58– C'est vrai.
51:00– C'est sûr.
51:02Et puis le couplet, en plein milieu,
51:04il faut sauver Dreyfus, je suis juive,
51:06et il faut sauver Dreyfus.
51:08– Historiquement, c'est exact.
51:10– Un autre film que j'ai vu,
51:12La plus précieuse des marchandises.
51:14Alors, je voulais le voir parce que c'était
51:16Michel Azanavicus
51:18qui est le grand réalisateur
51:20des James Bond
51:22et de l'artiste.
51:24C'est un conte
51:26de Jean-Claude Grimbert
51:28dont le père a été déporté.
51:30C'est un dessin animé,
51:32mais pas du tout pour les enfants, je vous le certifie.
51:34C'est une pauvre bûcheronne
51:36polonaise.
51:38C'est un vrai dessin animé
51:40dessiné par Michel Azanavicus.
51:42Et il a un dessin très très joli.
51:44Alors, tout est en noir et blanc
51:46puisqu'évidemment, il neige tout le temps.
51:48– Cette saison.
51:50– Il y a juste les troncs des arbres qui sont noirs.
51:52Et
51:54elle ramasse du bois
51:56et elle réclame à Dieu
51:58un second enfant,
52:00le premier étant mort.
52:02Et il va y avoir un train,
52:04les trains passent tout le temps
52:06parce qu'ils sont sur le trajet des trains pour Auschwitz.
52:08Et un juif va lancer son bébé
52:12par la fenêtre
52:14pour le sauver.
52:16Et elle récupère cet enfant.
52:18Elle dépense des trésors d'intelligence
52:20pour le nourrir.
52:22Elle a des problèmes avec son mari qui n'en veut pas.
52:24Et
52:26bon,
52:28toute l'histoire continue.
52:30C'est un film assez dur,
52:32violent.
52:34Mais il y a cette déclaration
52:36triste au milieu du film.
52:38Elle est sur le corps
52:40de son
52:42deuxième protecteur,
52:44son mari étant mort.
52:46Elle est allée voir l'autre bûcheron
52:48qui lui donnait du lait pour sa fille.
52:50Et elle remercie Dieu.
52:52Et tout d'un coup,
52:54elle dit, Dieu ne m'a rien donné.
52:56Et c'est une déclaration d'athéisme
52:58bien
53:00bien
53:02propre à l'époque.
53:04Et c'est assez
53:06dur à avaler.
53:08Et puis je propose un autre
53:10film. Alors là,
53:12c'est sur Internet, mes amis.
53:14Il faut aller sur Internet parce qu'il y a quand même des choses
53:16très très bien faites.
53:18Et j'ai vu La Petite Dorite
53:20de Charles Dickens.
53:22C'est une série anglaise donnée par
53:24Arte que l'on trouve facilement.
53:26Et c'est
53:28l'esprit de résistance d'une jeune fille
53:30dont le père est emprisonné
53:32pour dette.
53:34Et la chute d'un bantiquier anglais
53:36qui pratiquait déjà
53:38la pyramide de Ponzy
53:40au 19e siècle.
53:42Oui, c'est ce que j'ai dit. On est à Londres du 19e siècle.
53:44Exactement comme Goldman Sachs
53:46dernièrement. Enfin, il y a 20 ans déjà.
53:48Donc c'est...
53:50On plonge dans
53:52l'univers anglo-saxon où on fout
53:54les pauvres en prison parce qu'ils ne peuvent pas payer.
53:56Et c'est
53:58un très joli film.
54:00L'histoire de La Petite Dorite est belle.
54:02Très très belle.
54:04Et puis donc, le déluge.
54:06Le déluge sur les derniers mois de Louis XVI.
54:08Alors vous l'avez vu. Racontez-nous.
54:10Alors,
54:12le film raconte la détention
54:14de la famille royale dans la tour du Temple.
54:16D'août 1792
54:18au 21 janvier 1793.
54:20Donc c'est un huis clos.
54:22On voit cette famille royale
54:24qui est montrée sous un jour attachant.
54:26Il faut bien le dire.
54:28On voit Louis XVI présenté en père
54:30attentionné avec ses enfants.
54:32En homme bienveillant.
54:34Le film s'éloigne
54:36en partie du portrait officiel
54:38qui est fait de Louis XVI. On dit souvent
54:40que Louis XVI était un homme gentil,
54:42bien intentionné, mais pas très intelligent.
54:44Le film s'éloigne en partie
54:46puisque Guillaume Canet...
54:48Qui joue Louis XVI.
54:50Guillaume Canet qui est méconnaissable.
54:52On ne voit plus l'acteur.
54:54On ne voit que le personnage.
54:56L'acteur s'efface totalement vers le personnage.
54:58Moi j'avais même à peine à croire que c'était Guillaume Canet.
55:00On est vraiment à ce point-là.
55:02Guillaume Canet
55:04parle lentement
55:06comme pour donner un air niais
55:08à son personnage.
55:10Pour autant, Louis XVI
55:12n'apparaît pas comme un idiot. Il apparaît comme quelqu'un
55:14qui parle mal
55:16mais qui est très intelligent,
55:18très érudit. Il a des discussions
55:20passionnantes avec ses geôliers.
55:22Notamment l'un d'eux
55:24qui lui fait part de l'idéal d'égalité.
55:26Louis XVI lui répond que
55:28l'égalité, on ne la trouve pas
55:30dans la nature.
55:32Il répond que ça relève de l'utopie.
55:34On sent que Louis XVI est un homme
55:36qui est instruit, qui réfléchit.
55:38Donc pas du tout
55:40l'homme un peu bête et un peu naïf
55:42qu'on voit habituellement.
55:44Et Mélanie Laurent ?
55:46Mélanie Laurent dans le rôle de Marie-Antoinette.
55:48Mélanie Laurent est habituée
55:50au rôle de cadragénaire
55:52parisienne qui ont des problèmes de couple
55:54et des problèmes de famille.
55:56Dans sa jeunesse, elle a joué le rôle de belle aristocrate aussi.
55:58Il y a longtemps.
56:00C'était il y a longtemps.
56:02Je veux bien le croire.
56:04Là, on voit bien l'actrice.
56:06On voit bien Mélanie Laurent. On ne voit pas Marie-Antoinette.
56:08On a des scènes où
56:10elle fait des remontrances à Louis XVI.
56:12On a plutôt l'impression de voir
56:14la bobo parisienne qui s'engueule avec son compagnon
56:16que voir la reine de France qui s'adresse au roi de France.
56:18Autant Guillaume Canet
56:20est remarquable dans le rôle de Louis XVI,
56:22autant Mélanie Laurent,
56:24elle ne nous fait pas du Marie-Antoinette,
56:26elle nous fait du Mélanie Laurent.
56:28Mais disons-le, on est tellement loin
56:30de cette image abjecte qu'on a vue
56:32pendant les JO avec Marie-Antoinette à la tête coupée.
56:34Vous vous souvenez de cette image, bien sûr.
56:36Oui, si vous voulez,
56:38les films sur cette partie-là,
56:40je ne peux pas parce qu'après,
56:42ça me rend difficile dans mes rapports
56:44avec la République.
56:46Ça fait plaisir de voir au cinéma
56:48une image attachante de la femme royale.
56:50Je ne peux pas.
56:52Donc pour résumer,
56:54nous suggérons l'ours
56:56dans le Jura,
56:58la petite Dorite
57:00de Charles Dickens
57:02que l'on trouve sur Arte
57:04et puis nous avons vu aussi
57:06Sarah Bernard, la plus précieuse
57:08des marchandises.
57:10Sarah Bernard, est-ce qu'on le recommande ?
57:12On peut passer son chemin.
57:14Et n'oublions pas le déluge avec Guillaume Quetain.
57:16Bien sûr.
57:18Et on se retrouvera pour le mois prochain.
57:20On commentera le nouveau Mel Gibson.
57:22Et on commentera le nouveau Mel Gibson.
57:24Merci beaucoup Renaud.
57:26C'est moi qui vous remercie Anne.
57:28Ami TV Liberté, à bientôt.

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