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00:007h42, le secrétaire fédéral du parti socialiste en Ordogne est l'invité d'ici Périgord, Thibaud Delmarle.
00:06Bonjour Emeric Lavitola.
00:07Bonjour.
00:07L'EPS ne va pas voter la censure du gouvernement si François Bayrou apporte une réponse claire sur les retraites.
00:13C'est quoi cette réponse claire ?
00:15Écoutez, en réalité c'est sur les retraites mais sur tout un tas d'autres dossiers
00:19puisqu'on a eu un discours de politique générale qui était très flou,
00:24où il a fallu d'ailleurs que le responsable du groupe parlementaire Boris Vallaud
00:28interpelle directement François Bayrou pour tenter d'avoir un certain nombre de réponses claires
00:33sur un certain nombre de sujets, la question notamment de l'école, de la santé,
00:38des services publics, du déficit public, puisqu'en fait on avait un discours qui était très flou.
00:45Et comme disait Martine Aubry, quand c'est flou il y a un loup.
00:48Et là il y a des inquiétudes.
00:50Sur la question des retraites, pour être sur ce sujet...
00:52C'est ce qui était attendu quand même hier, par notamment les députés du parti socialiste.
00:56Que ce soit flou non ?
00:57Non, non, sur les retraites justement.
00:59Sur les retraites, nous on a une demande simple,
01:01c'est de l'ensemble des personnes qui se sont mobilisées contre cette réforme.
01:06On demande la suspension, voire l'abrogation,
01:10et en réalité là on a quelque chose d'hybride,
01:14où on dit aux partenaires sociaux, réunissez-vous,
01:16donc organisations syndicales et représentants des employeurs,
01:19et si vous n'arrivez pas à être d'accord, donc on vous laisse trois mois,
01:23en conclave comme vous dites,
01:25et au bout de trois mois, si vous n'êtes pas d'accord, on revient à l'ancienne réforme.
01:28Ancienne réforme dont je rappelle que celle qu'il avait portée,
01:31c'est Mme Borne qui est actuellement au gouvernement.
01:33Donc on a quand même aussi cette difficulté de voir du personnel politique recyclé,
01:38mais les personnels politiques recyclés ont les mêmes idées qu'hier.
01:41Et donc nous ce qu'on craint, c'est que ce conclave,
01:44en fait si les employeurs ne font aucun effort,
01:46ils sont plutôt partisans de cette réforme,
01:49ça veut dire qu'on revient à l'ancienne réforme.
01:52Et c'est ce qu'on ne veut pas.
01:53On est d'accord qu'il y ait un temps de démocratie sociale, il est nécessaire.
01:57Nous ce qu'on demande, c'est qu'à la suite, il y ait un temps de démocratie politique,
02:00c'est-à-dire que c'est au Parlement et aux parlementaires de voter sur le texte.
02:03François Bayrou dit que les 64 ans pour lui ce n'est pas un totem,
02:06il pourrait revenir dessus,
02:07est-ce que également pour vous, les 64 ans ce n'est pas un totem,
02:10est-ce que ce n'est pas forcément une seule condition pour ne pas censurer ?
02:14On est d'accord que sur cette réforme,
02:17et ça par contre on peut le mettre à l'avantage des socialistes,
02:20c'est qu'on a poussé sur cette thématique-là et on entend,
02:23et c'est nouveau, un Premier ministre dire que les 64 ans ce n'est pas un totem.
02:27On peut donc en parler.
02:28Nous on est pour les décembre, revenir à 62 ans,
02:31prendre en compte la question de la pénibilité.
02:33Mais la réforme des retraites, il n'y a pas que l'âge pour la financer,
02:36la question c'est les cotisations.
02:38Et là on va arriver à un point dur,
02:40notamment avec les employeurs,
02:42puisque c'est la participation employeur qui doit aussi compter,
02:44bien entendu des salariés, qui peut être augmentée.
02:47Mais il y a ce sujet-là, comment on finance nos retraites ?
02:50Nous on n'est pas à vous dire qu'il n'y a pas un sujet sur les retraites.
02:52Il y a de plus en plus de personnes qui prennent leur retraite,
02:54qui vivent plus longtemps, et c'est tant mieux.
02:56Et donc il faut équilibrer le système.
02:58Est-ce qu'hier dans le discours de François Bayrou,
02:59vous avez entendu qu'il reconnaissait que cette réforme n'était peut-être
03:03pas aussi juste qu'il l'ont défendue jusqu'à présent ?
03:07Alors comme tout le reste vous êtes plus clair que lui,
03:09lui ne l'a pas été autant,
03:11mais il est vrai qu'il laisse penser,
03:13qu'en tout cas des éléments sont sur la table.
03:16La question qu'on pose, c'est la question de la méthode.
03:19Faisons parler effectivement les partenaires sociaux,
03:21mais faisons arbitrer les parlementaires au Parlement.
03:24Là on voit bien qu'il y a un sujet,
03:26et le sujet il est assez net,
03:28c'est que la majorité des parlementaires
03:30ont plutôt envie de revenir sur la réforme.
03:32Je crois qu'il faut respecter la démocratie tout le temps.
03:35Vous vous dénoncez que ça ne revienne pas à l'Assemblée,
03:37et que les députés ne puissent pas la voter.
03:39Je crois que c'est le rôle d'un parlementaire,
03:40c'est de faire la loi, de la défaire éventuellement.
03:42Et là en l'occurrence ce n'est pas le cas.
03:44Je tiens à rappeler, dans la période,
03:46le Parti Socialiste a pris ses responsabilités.
03:48Parce que clairement nous sommes dans l'opposition.
03:50Ce gouvernement est un gouvernement de droite.
03:52Est-ce que là, envisager de censurer
03:54une nouvelle fois le gouvernement,
03:56c'est justement faire preuve de responsabilité selon vous ?
03:58Est-ce que les gens, les électeurs,
04:00ont envie de voir une nouvelle censure du gouvernement ?
04:04Ecoutez, je crois que l'instabilité gouvernementale
04:07inquiète la population.
04:09De fait, elle m'inquiète moi aussi,
04:11mon responsable politique.
04:13Personne n'aime l'instabilité.
04:15Je ne suis pas partisan du chaos.
04:17Mais ce qu'il y a de clair, c'est que le Parti Socialiste
04:19a pris ses responsabilités de parti de gouvernement.
04:21Depuis quelques jours, même des semaines,
04:23nous négocions avec le gouvernement.
04:25Nous négocions sur 27 points.
04:2727 points qui nous tiennent à cœur.
04:29La question des pouvoirs d'achat, la question de la santé,
04:31la question de l'éducation, la question des retraites,
04:33la question des collectivités territoriales,
04:35aussi la part de l'effort qui doit être la plus infime possible.
04:37Ce sont des sujets qu'on a mis sur la table.
04:39On les a mis en sachant que l'interlocuteur,
04:41sur ces sujets, nous n'étions pas d'accord avec lui.
04:43Nous l'avons fait en responsabilité,
04:45considérant qu'effectivement, il fallait peut-être
04:47une phase de stabilité. Mais attention,
04:49stabilité ne veut pas dire accord sur tout.
04:51Et nous mettons, dans le paysage,
04:53la motion de censure comme un élément
04:55aussi de négociation par rapport à ce que
04:57nous avons pu porter auprès de M. Bérou.
04:59Emmerick Lavitola, vous êtes également premier adjoint
05:01à la mairie de Périgueux.
05:03Vous avez les rênes de la mairie
05:05depuis que la maire est en retrait.
05:07Un diagnostic opérationnel,
05:09l'audit, le fameux audit, a été
05:11présenté au syndicat. Il dit quoi
05:13alors, cet audit qui a été fait auprès des
05:15serviers de la mairie ?
05:17Je suis en responsabilité,
05:19en continuité aussi, puisque pour la plupart
05:21des dossiers, j'ai pu les suivre
05:23en binôme avec la maire de Périgueux.
05:25Il y a une continuité, je tiens vraiment à rassurer
05:27tout le monde. Sur la question du diagnostic
05:29organisationnel, on a eu notre première réunion
05:31lundi avec les organisations syndicales
05:33qui posent le fonctionnement
05:35de la collectivité, les forces et les faiblesses.
05:37Il y a une méthodologie
05:39et je ne commenterai pas le fond du diagnostic
05:41avec vous pour l'instant,
05:43puisque c'est un travail
05:45qui est mené avec les délégués du personnel
05:47et c'est ça qu'on a convenu avec eux.
05:49Je salue d'ailleurs l'aspect constructif
05:51du dialogue qui est mené sur ce
05:53diagnostic qui est porté
05:55et si je m'engage à vous parler
05:57sur le fond du diagnostic, quelque part
05:59je trahirai la parole qui a été
06:01donnée dans les instances de se dire que pour l'instant
06:03le travail était interne. Mais attention, nous ne cacherons
06:05rien, puisque à la mi-février
06:07nous aurons une commission extra-municipale
06:09à laquelle la presse sera conviée.
06:11Donc vous serez conviés et vous aurez l'intégralité
06:13du rapport et également
06:15des débats qui se sont tenus.
06:17En un mot, je vous demande juste de faire très vite
06:19comment va la mère, est-ce que la mère d'Elphina Biles va revenir
06:21à son poste ? Ecoutez, elle se repose, elle prend
06:23soin d'elle comme elle avait pu le déclarer
06:25et c'est ce temps-là
06:27qui doit être consacré par elle
06:29et pour ses proches. Pour l'instant, je n'ai pas
06:31de réponse à vous apporter là-dessus.
06:33Merci Thola d'avoir été avec nous ce matin.