Le Premier ministre François Bayrou a annoncé lors de sa déclaration de politique générale ce mardi 14 janvier un "conclave" de renégociation de trois mois entre les partenaires sociaux sur la réforme contestée des retraites. Sans convaincre totalement le PS de ne pas le censurer, après plusieurs jours de tractations.
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00:00François Bayrou a voulu plaire à tout le monde. Du coup, il n'a satisfait personne, à part peut-être l'Élysée, où on a trouvé, selon les informations du service politique de BFMTV, que le Premier ministre n'avait pas manqué d'habileté.
00:11De fait, l'exercice était délicat et François Bayrou s'est révélé plutôt habile. Le premier recueil, c'était d'éviter le catalogue. Le second, c'était de se lier les mains d'une façon ou d'une autre, de façon trop voyante, avec la droite comme avec la gauche.
00:22Et puis le troisième, c'était de se sortir de ce guet-pied des retraites, ce qu'il a fait en proposant son conclave. Donc il accepte donc de reprendre la réforme sans la suspendre, en leur refilant le bébé aux partenaires sociaux, ce qui présente deux avantages.
00:34Un, si ça ne marche pas, ce ne sera pas de sa faute. Et deux, avec le MEDEF autour de la table, peu de risque de voir une révolution. Et précaution supplémentaire, s'il n'y a pas d'accord sur cette révision de la réforme des retraites, c'est la réforme Bonne qui s'applique, d'apprécier le Premier ministre.
00:49Est-ce qu'on y voit plus clair ce matin sur ce que sera la politique de François Bayrou et de son gouvernement ?
00:53Pas vraiment. En fait, moi, je trouve qu'on a appris trois choses hier. D'abord que François Bayrou est un homme de constats, mais que ça n'en fait pas encore un homme de solutions.
01:02Ça fait 30 ans, par exemple, qu'il dénonce le poids de la dette. Comment compte-t-il la résorber ? Il n'y a pas eu de piste précise hier.
01:10Je vous donne un exemple. Il a parlé de supprimer 1 000 organismes d'État, 1 000 agences, vous savez, qui exercent de l'action publique, mais de façon pas toujours efficace, selon lui.
01:23Et en même temps, il recrée toute une sorte de comité théodule, de conclave, de conférence. On voit bien qu'il existe. Sur l'immigration, par exemple, on en parlait là.
01:31François Bayrou dit comment faire alors que 93 % des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées. On n'a pas eu la réponse hier.
01:40– Je ne suis pas d'accord. Il a dit des choses précises. D'abord, il est sorti du faux débat entre la grande loi sur l'immigration ou les petites lois.
01:51Il a dit qu'il faudrait introduire dans le droit français ce qui figure dans le pacte européen sur l'immigration et sur l'asile. Ça, c'est précis.
01:59Il a dit qu'il y aurait des propositions parlementaires, donc des propositions de loi, qu'il faudrait articuler ça avec l'introduction dans le droit français
02:08des mesures qui figurent dans le pacte européen sur l'immigration et sur l'asile. Donc, il a tracé le cap. Après, le reste, le détail, ça viendra dans les jours qui viennent.
02:16– Et toute la question est de savoir s'il peut échapper à la censure.
02:18– Oui, alors il échappera à celle de demain, même si les socialistes s'interrogent et se divisent.
02:23– La motion de la LFI. – Il a dit qu'il ne la voterait pas pour le budget. En revanche, c'est une autre affaire.
02:26– Merci M. St-Pedemi. – Merci M. St-Pedemi.