Après une semaine de consultations, le ministre de l'Économie Éric Lombard s'est félicité ce vendredi 10 janvier d'avoir "reçu l'ensemble des forces politiques qui ont souhaité nous rencontrer." Il a indiqué qu'il "transmettra demain au Premier ministre la synthèse de ces travaux" ainsi que "nos conclusions."
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00:00On est resté sur notre faim, en réalité, moi j'ai un sentiment étrange.
00:08En fait, j'ai le sentiment d'avoir eu face à moi, un ministre des Finances et un ministre du Budget,
00:13qui ne souhaite pas changer de logique politique.
00:17Ils nous ont dit non, non, mais sur l'Union Européenne, la contribution de la France à l'Union Européenne, pas touche.
00:23Ils nous ont dit sur l'aide médicale d'État, oui vous verrez ça avec Mme Vautrin,
00:27mais globalement, sur le panier de soins, pas touche.
00:30Ils nous ont dit qu'ils ne voulaient pas bouger sur un certain nombre de ce qu'on appelle des dépenses taboues.
00:36Elles restaient taboues, oui, sur les opérateurs, on demandera un effort,
00:38sur les agences de l'État qui coûtent si cher, on demandera un effort,
00:42mais pas de fusion, pas de suppression, on voit bien que c'est la même logique.
00:46Or la même logique, elle amène les mêmes résultats.
00:49C'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire que nous on leur a dit qu'il y a des logiques qu'il faut bousculer, qu'il faut revoir.
00:55Alors il y a eu des choses intéressantes parce que…
00:57Vous étiez là-bas aussi, pour rappeler vos lignes rouges, comme vous savez très bien le faire.
01:02Est-ce que vous avez obtenu quelques victoires sur ce plan-là ?
01:06Je dirais que dès à présent, il y a deux choses qui ont pu nous donner satisfaction,
01:10c'est qu'ils ne reviendront pas sur l'indexation des retraites sur l'inflation.
01:14Vous savez que ça a été aussi un débat, on a entendu le ministre des Finances il y a quelques temps,
01:17je crois chez un de vos confrères, dire que peut-être qu'on verrait dans l'année…
01:21Bon, ils ne reviendront pas, et ça, je dois dire que c'est quelque chose auquel on était très attaché.
01:26On a fait rentrer dans le débat aussi la question de l'outre-mer.
01:30Nous, on considère qu'il faut revoir l'octroi de mer.
01:32L'octroi de mer, vous savez, c'est cette taxe qui touche effectivement beaucoup…
01:35Enfin, qui touche l'outre-mer, les produits importés en outre-mer.
01:39Donc, la ministre du Budget nous a dit « Bon, on va ouvrir le débat budgétaire par les crédits outre-mer,
01:46ce sont les premiers qui seront votés, mais OK pour ouvrir le débat sur la réforme de l'octroi de mer.
01:52Ça, on a considéré, je pense qu'on était le seul à l'avoir demandé, que c'était intéressant.
01:56Mais sur le reste, moi, j'ai quand même le sentiment de voir des gens…
02:01Vous avez parlé d'un grand flou sur la fiscalité des particuliers, c'est-à-dire ?
02:05C'est-à-dire qu'on ne sait pas si, à la fin, ils ne vont pas trouver, inventer une taxe, une opération,
02:12revisiter une fiscalité qui impactera la France qui travaille ou qui a travaillé.
02:18C'est très flou, il n'y a pas de garantie.
02:21On a eu le sentiment de ministres qui font les fonds de tiroirs, pour tout vous dire,
02:25qui bricolent quelque chose, qui ne sont pas tout à fait à l'aise,
02:29parce qu'il n'y a pas de logique au bout desquelles ils vont.
02:34On le voit d'ailleurs sur la réforme des retraites, mais ils ne nous ont pas parlé de la réforme des retraites.