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Lors de Morandini Live présentée par Jean-Marc Morandini le 09/01/2025, Richard Lévy, habitant du 19eme arrondissement de Paris, était en direct avec le plateau. Il est revenu sur les problèmes de drogue à Paris : «La situation se dégrade depuis 30 ans». 

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Transcription
00:00Alors, la situation se dégrade depuis 30 ans, il y a eu des plans crac en voulez-vous, en voilà, qui n'ont rien donné.
00:07Moi, dans ma vie, j'ai eu la chance d'exercer la fonction de policier municipal dans le 19e,
00:12et la solution, elle est très simple pour les riverains et les habitants qui vivent un enfer croissant.
00:16Un enfer, mais il n'y a pas de mots. Il faut venir sur le terrain pour voir ce qu'ils vivent.
00:21Ils resteraient chez eux, ils n'osent plus sortir. À partir de 18h, c'est comme s'il y avait un couvre-feu.
00:25On a la chance aujourd'hui d'avoir une police municipale à Paris.
00:28Il suffirait de donner des prérogatives à cette police municipale, dans le 19e, qui n'attend que ça, d'intervenir.
00:35Il y a des articles de loi qui permettent d'intervenir.
00:37L'article 222-32 du Code pénal permet d'interpeller quelqu'un en exhibition sexuelle.
00:43Cette police municipale, elle est présente sur le terrain et elle est aimée par ses concitoyens.
00:47Aujourd'hui, on n'a pas les prérogatives liées au crac et à la drogue en général.
00:51Il suffirait d'avoir une vraie volonté politique de nous donner ces prérogatives.
00:56Il suffirait d'arrêter ces gens-là, de les mettre en garde à vue et, effectivement, après, pour ne pas que ça sorte...
01:01Non, mais le problème, c'est après, Richard Lévy. Le problème, c'est après.
01:04Il n'y a pas de place en psychiatrie. Qu'est-ce qu'on en fait ?
01:07Alors, il faudrait créer des structures pour ces gens-là adaptées.
01:10On n'a pas le choix. On n'a pas le choix.
01:11Mais pour répondre à la demande des concitoyens qui en ont marre d'appeler la police nationale
01:16et qui, quelque part, ont autre chose à foutre, de venir venir,
01:19faites avenir la police municipale qui est sur le terrain et qui sont les primos intervenants.
01:23Et une fois qu'on les arrête, tant qu'il n'y aura pas de structure dédiée à ces personnes-là,
01:27des structures médicales, c'est-à-dire qu'on les met dans des sortes d'hôpitaux ou des structures spécialisées
01:32et on les garde, c'est un sujet sans fin.
01:35Christine Kelly, il y a un instant, on parlait d'agents de sécurité, par exemple,
01:38devant cette halte garderie parce que c'est ce qui nous intéresse.
01:41Quel est votre regard là-dessus ?
01:43Ça n'a aucun intérêt parce que les pouvoirs judiciaires des agents de sécurité sont très limités
01:47et n'interviendront que en cas de vraie attaque.
01:50Mais sinon, il n'y a aucun effet dissuasif d'un agent de sécurité, aucun,
01:53pour ces gens-là qui sont complètement déshumanisés, complètement.
01:57Donc mettre un agent de sécurité, ça n'empêchera pas le cracker de se craquer.
02:00Par contre, l'attraper, lui mettre les menottes, le mettre en garde à vue
02:03et après le mettre dans des structures où il ne sortira pas, là, ça aura un impact.
02:07Et aujourd'hui, je vous répète que la police municipale qui n'a pas ces prérogatives,
02:11on est formé et on n'attend que ça et on répondra aux demandes des attentes des concitoyens.
02:16Tant qu'il n'y aura pas des structures spécialisées pour garder ces crackers,
02:21ils ressortiront et ça peut durer très longtemps, ce jeu est souri.
02:24Donc il faut une vraie volonté politique de nos politiques, de la mairie de Paris notamment,
02:29parce que le préfet, il a pris des arrêtés.
02:31Il y a un arrêté qui a été pris le 16 février 2024 concernant la consommation du crack sur le terrain.
02:36Effectivement, il est appliqué, on les met en garde à vue, mais comme ils ressortent, ils reviennent.
02:40Donc pour pas qu'ils reviennent, on n'a pas le choix, il faut créer des structures adaptées pour ces personnes,
02:44à la fois répressives et à la fois médicales.
02:47Et l'expression qu'on a connue il y a quelques années, carchériser, qui avait tout son sens,
02:53il serait temps de carchériser ces endroits.
02:55Le préfet nous a dit lors d'une réunion, monsieur Nunez, qui fait un boulot extraordinaire,
02:59nous a dit lors d'une réunion qu'au début de son mandat, il y avait à peu près 800 crackers dans le 19ème
03:03et qu'on est tombé à à peu près à 100 crackers.
03:06Je ne conçois pas que la France ne soit pas capable de prendre 100 personnes,
03:10les mettre dans des endroits médicalisés et les soigner.
03:13Je pense que c'est faisable.

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