Dacia a déposé un appel contre la décision des commissaires sportifs de la FIA de disqualifier Sébastien Loeb au soir de la troisième étape du Dakar, au cours de laquelle son Sandrider a effectué plusieurs tonneaux.
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00:00Avec cette image figée, ça provient du documentaire sur les coulisses de l'équipe Dacia, la manière dont la voiture avait été conçue, Daniel.
00:09Et l'arceau de sécurité, en fait, on découvre, c'est que c'est tout ça, en fait. Expliquez-nous.
00:13Voilà. C'est tout ce qui est en blanc, là. Donc, vous voyez, c'est tous ces tubes. C'est le châssis de la voiture.
00:18Donc, pour la sécurité, bien sûr, c'est ici, c'est autour de l'équipage. C'est des tubes qui seront plus gros en diamètre et en solidité.
00:28Ici, c'est où il y aura le fixé. Là, c'est le compartiment moteur. Donc, on va fixer des pièces. On va aussi fixer ce qu'on appelle le triangle, les trains roulants, d'accord ?
00:37Donc, toutes ces tubes, ils sont millimétrés et validés par une fiche d'homologation qui est faite par la FIA. Donc, qu'est-ce qu'il y a eu comme contrôle ?
00:46Carlos Sainz, ils ont trouvé ici, par exemple, la soudure, elle est cassée, d'accord ? Mais où l'arceau, il est fissuré. Donc, on ne peut pas le réparer.
00:54Si vous pouvez le réparer, peut-être qu'il y aurait eu. Là, on va imaginer que c'est cette pièce qui a cassé hier chez Sébastien. Il n'y a pas de fissure, il n'y a rien, mais il est tordu.
01:06Mais bon, normalement, comme il a expliqué Jérôme Roussel hier quand on l'a eu au téléphone, c'est très simple. Ils prennent un réglé. Là, tout va bien.
01:14Mais par contre, si on voit du jour ici, ça veut dire qu'il est tordu. Donc, cette pièce, elle est plus conforme. Elle peut casser.
01:22Moi, j'ai eu personnellement, hier, Jérôme Roussel, donc délégué de la FIA, qui dit, pour moi-même, je ne pourrai pas. Sur la sécurité, je ne jouerai pas.
01:31Moi aussi, personnellement. Il dit, imaginez-vous, on les laisse repartir. C'est sûr, on casse le sport. Mais il se repasse un autre accident, un sur-accident.
01:40Et cette pièce casse. Et on a des démages corporels. Je ne pourrai plus jamais me regarder dans une glace.
01:46La sécurité, c'est avant tout. Donc, je le comprends. C'est super frustrant quand on est concurrent parce qu'on a envie d'aller au Dakar.
01:55On est là pour cette aventure. On est là pour cette course et de donner le meilleur de nous-mêmes. La sécurité, ça passe avant tout.
02:01Ensuite, j'ai reçu un message ce matin, un coup de fil. — Vous recevez beaucoup de messages, Daniel. — C'est un truc de fou, là. — C'est ça, Kévin.
02:08— J'ai plus assez de batterie, s'il vous plaît. J'ai pas payé la facture d'électricité. Je sais pas où est-ce qu'on chante.
02:14— Donc cette personne, c'est Jean-Claude Wauquart. Donc je vais laisser quand même à Marc expliquer qui est Jean-Claude Wauquart.
02:21— Très rapidement, Marc. — Alors Jean-Claude Wauquart, c'est la bible des ingénieurs. C'est l'un des ingénieurs automobiles les plus connus au monde,
02:28les plus respectés au monde. Il a été ingénieur en chef de Peugeot Sport à l'époque de Jean Todt. Il a été ingénieur en chef de Citroën Sport à l'époque de Guy Fréclin.
02:37— La 205 T16, c'est lui. La ZX de Vatanen, c'est lui. La XARA, la KitKat... — Donc une sommité.
02:44— Je pense qu'il a gagné 2-13 à Wauquart. Voilà. — Pas besoin de plus. Une sommité. Alors la manière dont vous l'introduisez à Daniel,
02:50c'est qu'il avait une autre option, visiblement, à lui proposer. Est-ce qu'on se trompe ?
02:53— Voilà. Donc je vais vous lire son message. Je lui ai dit. « Bonjour, Daniel. Je retrouve regrettable la décision de la FIA d'éliminer les voitures
03:00Carlos Sainz et Sébastien Loeb sous motif d'arceaux de sécurité endommagés. Ces arceaux étaient facilement réparables par ces équipes
03:10de grands constructeurs. On aurait pu éviter de ruiner l'intérêt sportif, l'investissement de ces grands constructeurs.
03:17Je propose comme réparation la pose par soudure de deux demi-coquilles sur la partie écrasée du tube.
03:24Opération qui prend moins de 2 heures, avec comme résultat un arceau au minimum aussi résistant, voire plus que l'arceau homologué.
03:33Opération qui pourrait être supervisée par la FIA ou un spécialiste arceau. Ce Dakar va nous paraître long. Jean-Claude Wauquart, ex-Peugeot Citroën Volkswagen. »
03:44— Alors l'option qu'il proposait. Expliquez-nous, images à l'appui, ce que ça aurait pu donner.
03:49— J'ai besoin de deux mains. Je suis des demi-coquilles, comme il dit. Demi-coquilles, c'est par exemple comme le tube, d'accord, 50-50.
03:58Et on vient ici et on ressoude. Donc ça veut dire qu'un plâtre... On se casse le bras. Qu'est-ce qu'on fait ? On met un plâtre au-dessus de votre bras cassé.
04:07C'est exactement pareil. Donc sous le contrôle de la FIA et du commissaire technique, je vais mettre mon plâtre ici.
04:15Je vais faire mes soudures et je vais renforcer mon arceau de sécurité. Je peux continuer la course sous validation.
04:22Donc ça, c'est une proposition qui pourrait être à l'étude pour l'année prochaine et pour les règlements futurs.
04:28Pourtant, comme ça, on pourrait dire qu'on aurait encore aujourd'hui dans la course Carlos Sainz et Sébastien Loeb.
04:33— Merci pour l'atelier, Daniel. Regagnez votre place avec votre bâton. Ça veut dire qu'une option aurait pu être envisagée en tout cas, rapidement marquée.
04:41— Oui. Une option aurait pu être envisagée techniquement dans l'absolu. Aujourd'hui, il y a un règlement. Jérôme Roussel, la FIA, applique le règlement.
04:50Voilà. Si le règlement est amené à évoluer à la lumière de ce qui s'est passé sur ce Dakar avec Sainz et Loeb, peut-être que ce sera le cas.
04:58Peut-être qu'ils vont se pencher dessus. Alors on pourra envisager des réparations et mettre un plâtre au bivouac. Aujourd'hui, le règlement ne le permet pas.