Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, était l'invité de BFMTV ce mardi 7 janvier 2025. Il s'est exprimé sur la commémoration des attentats du 7-Janvier et sur la menace terroriste en France.
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00:00Bonsoir Laurent Nunez, merci beaucoup d'être avec nous ce soir, vous êtes le préfet de police de Paris,
00:05vous y étiez évidemment ce matin à cette cérémonie, vous qu'est-ce que vous voyez sur cette image ?
00:11Je vois une très belle cérémonie d'hommage, enfin une année de plus puisque chaque année on organise la même
00:17commémoration, mais cette année c'était effectivement, comme vous l'avez souligné les uns et les autres, la concorde nationale,
00:24la présence du président de la république aussi qui est très importante, il incarne la nation et puis ça a été quand même un
00:31acteur majeur du dispositif, du renforcement du dispositif de lutte antiterroriste depuis 2017,
00:37c'est une impulsion forte qu'il a voulu donner dès son élection,
00:40vous vous souvenez qu'à cette époque moi je suis nommé directeur général de la sécurité intérieure, il nomme à nouveau des GSE,
00:45il crée une tasse force de lutte antiterroriste et il déploie tout un plan de lutte antiterroriste pour qu'on n'ait plus à revivre tout cela
00:52avec un...
00:54je pense qu'on y reviendra. On va revenir évidemment sur la manière dont on lutte contre le terrorisme.
00:57Mais sa présence aujourd'hui, à mes yeux, en tant que responsable, en tant que préfet de police, en tant que responsable d'un service de police, en tant qu'ancien
01:03coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, en tant qu'ancien des GSI,
01:08elle incarne à la fois la nation et tout ce qu'il a fait pour faire en sorte que nous soyons beaucoup plus forts en matière
01:13de lutte contre le terrorisme. On va parler de la menace terroriste, encore une fois, ce qu'elle pèse, à quel point elle pèse encore
01:19aujourd'hui, en 2025. Mais je reviens sur cette cérémonie. On vous a vu
01:23ce matin, notamment, longuement, réconforter
01:27la sœur d'une des victimes de ce jour-là, de ce 7 janvier, la sœur
01:31d'Amen Bérabé, un policier qui est tombé après l'attaque de Charlie.
01:36Quels mots ont choisi dans ces moments-là ? Sans rentrer dans l'intimité, évidemment, mais quels mots ont choisi dans ces moments-là ?
01:41Ce sont des mots de réconfort. Vous savez, les responsables des services antiterroristes, comme je l'ai été, ou des services de police,
01:48on rencontre les familles des victimes, on les voit très souvent, et puis on a évidemment des mots de réconfort, mais
01:54c'est aussi des thérapies, un peu, pour nous, parce que les attentats, c'est toujours des échecs.
01:58C'est important aussi de rencontrer des membres des familles des victimes qui savent nous rappeler qu'il ne faut pas oublier que
02:04quand il y a un attentat, évidemment, c'est toujours un échec pour les services d'enseignement, mais de base, il ne faut jamais oublier
02:09que ce sont quand même des barbares qui viennent nous attaquer, qui viennent tuer des gens. Il ne faut jamais l'oublier, voilà.
02:13Et donc, le contact avec les familles des victimes, c'est aussi, pour nous, une forme de réconfort, aussi.
02:19Aussi, parce que c'est des solidarités, des liens forts qui se créent avec les familles des victimes. Ce matin, effectivement,
02:26j'ai salué la sœur de
02:29M. Mérabé, que je connaissais évidemment très bien, mais il y avait d'autres familles de victimes qui étaient là, et que j'ai salué également.
02:35On va parler des victimes avec Rébecca Blanc-Lelouch, qui nous rejoint à l'instant. Bonsoir, Rebecca.
02:40Vous étiez, vous, aujourd'hui, alors loin de Paris,
02:44mais aux côtés des proches d'une victime de l'attentat de Charlie, c'est le dessinateur Cabu.
02:51Absolument. On a rencontré Fabrice Minuel. Il est journaliste. C'est un très, très grand ami de Jean Cabu.
02:56Et pour lui, c'est le même rituel. Depuis dix ans, chaque 7 janvier, il vient se recueillir sur la tombe de Cabu.
03:04D'ailleurs, vous saviez que Cabu, c'est lui qui est à l'origine du personnage du duche, mais aussi du personnage du beauf, vous le saviez ?
03:11Évidemment, évidemment. Le beauf de Cabu, c'est quand même mythique.
03:14Le beauf de Cabu, absolument. Et pour respecter le rituel de Fabrice, on est arrivé à 9h30 précise, avec Dorine Jarnias devant chez lui.
03:21Il nous emmène en voiture, direction le cimetière de Châlons.
03:25On est là, on pense à la vie qui continue.
03:29On s'incline.
03:31Certains amènent des fleurs.
03:34Moi, je vais déposer un stylo.
03:41Pourquoi un stylo ?
03:44L'éternité est longue, il a besoin d'écrire.
03:48Ce qui nous a aussi marqué dans l'histoire de Fabrice Minuel, c'est qu'il devait être aux côtés de Cabu le 7 janvier 2015.
03:56Il faisait partie des invités, qui étaient invités chez Charlie ce jour-là.
03:59Et c'est un rendez-vous professionnel qui l'a empêché d'être présent, qui lui a peut-être sauvé la vie.
04:04Donc, nous arrivons au cimetière, il fait beau, il fait un peu frais, on se dirige vers la tombe.
04:08Fabrice nous raconte les commémorations du 7 janvier sur le chemin dans le cimetière, et puis, on arrive devant la tombe de Cabu.
04:16Et moi, tous les ans, hop, comme ça, il y aura de quoi écrire.
04:26Est-ce que vous attendez quelque chose en particulier de cette journée ?
04:29Comme tous les ans, j'attends que les gens disent que l'esprit Charlie est toujours là, c'est-à-dire que l'esprit de lutte est intact.
04:40Des fois, j'ai un peu de doute là-dessus, mais je veux entendre le contraire.
04:46Je veux que les terroristes sachent qu'ils ne pourront rien, qu'ils ne pourront jamais tuer.
04:55Ils pourront tuer les personnes, mais ils ne pourront pas tuer la liberté d'expression.
05:02Vers 11h, les autres amis et admirateurs de Cabu commencent à arriver.
05:06Est-ce que vous savez pourquoi 11h, Maxime ?
05:08Non.
05:09Puisque c'est à 11h30, c'est une heure symbolique, c'est à 11h30 que le drame s'est produit en 2015.
05:14Et nous sommes tombés sur Alain Chalonnais, admirateur de Cabu, mais pour lui, il manquait du monde à l'appel.
05:21Je m'attendais à ce qu'il y ait un peu plus de monde, au moins pour les 10 ans, mais on est là, nous, c'est le principal.
05:29Je m'attendais à un petit peu plus de monde, un petit peu plus d'officiels, déjà.
05:36Oui, mais les officiels...
05:38Non, mais au moins de la mairie, tchalon.
05:40Peu de monde, en effet, mais la plupart des personnes qui étaient présentes se connaissent, se soutiennent.
05:45Certains amènent des stylos, des marqueurs, des bouquets de fleurs ou encore des dessins.
05:50Il est super, il est vraiment super.
05:53Ah oui, il faut que tu le fasses plastifier, oui.
05:55Oui, je le ferai plastifier et je le mettrai sur la tombe.
06:00Je suis bête.
06:01C'est vous Lolita qui avez fait ce dessin ?
06:02Oui.
06:03Oui, tout à fait, oui.
06:04Vous pouvez me le décrire ?
06:05En fait, je parle souvent des étoiles, quand les gens sont décédés.
06:10Je parle de Cabu en disant, ça fait dix ans que tu t'es déguisée en étoile.
06:14Et je l'ai fait représenter vraiment, pour le coup, en costume d'étoile, où il dit je t'en foutrai, moi, de l'étoile.
06:19C'est ce qu'il aurait répondu ?
06:21Je pense qu'il n'aurait pas aimé que je l'affuble d'un costume d'étoile, je pense.
06:26Je t'en foutrai, moi, des étoiles.
06:28Voilà, on a vraiment senti avec Dorine aujourd'hui l'importance de cette journée, de la place qu'occupe Cabu à Chalons.
06:37D'ailleurs, quelques heures plus tard, une exposition sur la liberté d'expression a été inaugurée à la Dudu Chautec,
06:43mais elle a été interdite aux journalistes pour questions de sécurité.
06:47On a quand même voulu y aller pour voir.
06:49Impossible de rentrer, puisqu'une vingtaine de policiers et gendarmes étaient disposés autour du bâtiment.
06:54C'est toujours des cibles potentielles, éventuellement ?
06:58C'est quelque chose qui reste à surveiller, évidemment, quand on fait une exposition comme ça,
07:02notamment consacrée à Cabu, une des victimes de l'attentat de Charlie ?
07:05Oui, très régulièrement, il y a des caricaturistes qui organisent des expositions, qui exposent leurs œuvres.
07:11Et oui, ça reste des cibles.
07:13Et traditionnellement, nous mettons en place des dispositifs policiers pour assurer la sécurisation de ces événements, de ces expositions.
07:21Mais en même temps, il faut y voir aussi le fait qu'elles se déroulent et que la liberté d'expression,
07:26comme c'était dit par certaines des personnes qui viennent honorer la mémoire de Cabu,
07:30la liberté d'expression, elle est toujours là et nous sommes toujours debout.
07:32Et ces expositions, elles continuent.
07:34Il y a toujours des caricaturistes en France.
07:37Et on a pu organiser une magnifique cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
07:40Il y a pu choquer les gens.
07:41Mais c'est ça aussi la France et la liberté d'expression.
07:43Et les terroristes n'ont pas gagné.
07:45Ils ne gagneront jamais.
07:46Guillaume ?
07:47On a beaucoup parlé, évidemment, de janvier.
07:48Après, il y a eu novembre 2015 aussi, avec une menace qui, cette fois-ci, était venue de l'extérieur, de Syrie.
07:53Aujourd'hui, on dit que cette menace qu'on appelle exogène, elle n'existerait plus.
07:57Est-ce que c'est le cas ?
07:58Est-ce que la menace terroriste aujourd'hui qui peut peser sur la France,
08:01elle vient essentiellement de l'intérieur ou de l'extérieur ?
08:03Alors, d'abord, janvier 7, 8, 9, janvier 2015, c'est aussi un peu une menace projetée.
08:10Donc, avec des acteurs qui avaient été sur le terrain.
08:15Effectivement, vous avez raison, pour le Bataclan, pour les terrasses et le stade de France,
08:19terrasse de café, on est effectivement sur des équipes qui, elles, sont projetées directement de Syrie, d'Irak,
08:26par l'État islamique, pour commettre des attentats qui passent par la Belgique
08:30et qui, donc, c'est ce qu'on appelle les attaques exogènes.
08:33Elles nous semblent beaucoup moins probables, d'abord parce que l'État islamique s'est très affaibli,
08:38est très affaibli en Syrie, notamment dans la Badia, ils subissent des bombardements.
08:44Pour autant, l'évolution du contexte syrien nous conduit à rester toujours attentifs.
08:49Et puis, il n'y a pas que la Syrie, il y a aussi en Afghanistan,
08:51une ouïlaïa de l'État islamique qui s'appelle la Ouïla Khorassan,
08:54qui peut avoir des contacts avec un certain nombre d'individus sur le territoire national.
08:57Et la velléité de projeter des équipes, elle existe toujours.
09:00Elle nous semble moins probable, mais on reste toujours très attentifs.
09:03Et puis, elle est moins probable aussi parce qu'on a renforcé les coopérations internationales
09:06avec les autres services de renseignement.
09:08On a des capacités de détection sur le territoire national
09:10qui n'ont plus rien à voir avec ce qu'elles étaient il y a dix ans.
09:13Donc, voilà, elles nous semblent moins probables, mais on reste évidemment très prudents.
09:16Laurent Luna, sans le dire, vous êtes porte-parole, pas du tout, préfet de police de Paris.
09:22Vous avez coordonné la lutte anti-terroriste en France,
09:24vous avez dirigé les renseignements intérieurs.
09:26La question a été posée ce matin sur RTL au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
09:30Où en est-on justement de la menace terroriste en général ?
09:33Écoutez ce que disait le ministre ce matin.
09:35L'an dernier, on a déjoué, nos services ont déjoué neuf attentats.
09:39C'est plus que depuis 2017.
09:42Ça veut dire que nos services et la France sont réarmés considérablement.
09:47Mais ça veut dire que la menace, elle est toujours là.
09:49Elle est toujours là.
09:50Et il faut non seulement y faire face, mais aussi voir le terreau de cette menace,
09:55qui est l'islamisme.
09:57Je veux m'attaquer à ce que je considère comme un véritable danger pour les institutions,
10:03pour la cohésion nationale.
10:04Vous vous appelez l'islam politique.
10:06L'islam politique.
10:07Cette matrice-là est portée aujourd'hui en France par les frères musulmans.
10:11Il y a un paradoxe, Laurent Nunez, parce que l'an dernier, le terrorisme islamiste,
10:16et c'est notre spécialiste Guillaume Fard qui nous disait ça cet après-midi,
10:19n'a pas fait de victime en France depuis bien longtemps.
10:21Il n'y a pas eu de victime d'attentats terroristes islamistes l'an dernier en France.
10:24Et pourtant, le ministre dit ce matin, la menace n'a jamais été aussi forte.
10:28Oui, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, a parfaitement raison.
10:31La menace n'a jamais été aussi forte.
10:33Parce que je vous disais il y a quelques minutes, la menace exogène est moins probable,
10:37mais on reste attentifs.
10:38Mais la menace endogène, celle qui est inspirée par la propagande d'Al Qaïda, de Daesh,
10:43elle est toujours très présente.
10:45Effectivement, il n'y a pas eu d'attentats en 2024, mais il y en a eu neuf qui ont été déjoués.
10:48Le ministre l'a rappelé.
10:49C'est beaucoup plus d'attentats déjoués que ce qu'on a eu en 2017.
10:52On n'en avait pas eu autant de déjoués, beaucoup plus qu'en 2018.
10:55Donc c'est parce qu'on est plus efficaces, parce qu'on a justement changé les choses depuis dix ans ?
10:58C'est parce qu'on est plus efficaces, mais en même temps, cette menace, elle est toujours là.
11:02Et aujourd'hui, avec la thématique du blasphème, par exemple,
11:06il n'y a pas que la propagande d'Al Qaïda et de l'État islamique
11:11qui peuvent inciter des individus à passer à l'action.
11:13On l'a vu avec la série d'attentats de 2020.
11:16Donc l'attentat de la rue Aper, l'attentat contre Samuel Paty,
11:20l'attentat à la basilique de Nice, où les auteurs invoquaient la thématique du blasphème,
11:25c'est-à-dire qu'ils considéraient que la France était un pays mécréant qui caricaturait, etc.
11:28Donc on voit bien que les facteurs qui font que certains individus endogènes
11:32présents sur le territoire peuvent passer à l'action ont augmenté.
11:35Et depuis le 7 octobre 2023 et ce qui se passe dans le conflit entre Israël et Israélo-palestiniens,
11:45avec l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre,
11:48on voit bien qu'il y a encore une nouvelle cause qui peut faire passer à l'action des individus endogènes.
11:53Donc le ministre a parfaitement raison et il aborde d'ailleurs dans son interview ce matin
11:57un troisième pan de la lutte qu'il veut mener.
12:00Depuis 2015, on a mené une action contre la radicalisation terroriste violente, le terrorisme.
12:07A partir de 2019, on s'est intéressé au séparatisme.
12:10On a considéré que le fait que des individus placent la loi de Dieu au-dessus des lois de la République,
12:15ça pouvait poser un problème.
12:16D'autant que dans l'attaque et l'attentat contre Samuel Paty,
12:20on a vu que les deux pouvaient se croiser.
12:23C'est-à-dire qu'on avait une mouvance séparatiste qui désigne un enseignant
12:26et un terroriste qui vient l'assassiner.
12:28Et aujourd'hui, il y a un troisième combat que veut mener le ministre de l'Intérieur
12:32qui est ce qu'il appelle l'entrisme.
12:33Donc terrorisme, séparatisme, entrisme.
12:36C'est-à-dire une forme de séparatisme qui ne dit pas son nom,
12:39qui s'exprime plutôt par une infiltration au sein de la société française
12:42pour à terme, mais sous une apparence de normalité,
12:46introduire et faire appliquer la loi de Dieu.
12:49Et c'est précisément ce que veulent les frères musulmans,
12:52ce que dénonce le ministre de l'Intérieur.
12:54Une menace particulière, Laurent Nunes,
12:56ceux qui sortent de prison, qui ont été condamnés justement
12:59pour leurs accointances ou pour leurs actes en lien avec l'islamisme.
13:05Ils seront 60 à sortir de prison en 2025 cette année.
13:09Donc comment est-ce que vous les surveillez ?
13:11Alors, ce sont les services de renseignement qui les surveillent.
13:14Alors moi, la préfecture de police, nous avons un service de renseignement
13:17qui travaille ce suivi.
13:19Depuis 2017-2018, le président de la République a tenu,
13:24il a demandé aux services de renseignement,
13:27à ce que tous les sortants de prison fassent objet d'une évaluation et d'un suivi.
13:30Tous sont suivis.
13:31Le ministre de l'Intérieur le rappelle d'ailleurs
13:33dans son interview ce matin dans Le Parisien.
13:35Ils sont tous suivis.
13:36Ils sont l'objet de mesures de surveillance.
13:37Mais ça veut dire quoi ?
13:38Pour expliquer à ceux qui l'engardent ce soir ?
13:39Pour expliquer à ceux qui nous regardent ce soir,
13:42ça veut dire que pour certains, ils font l'objet de techniques de renseignement.
13:45C'est-à-dire qu'on essaie de voir ce qu'ils feront.
13:47Pour d'autres, ça peut être essayer de déterminer leur environnement.
13:50En tout cas, personne n'est laissé libre dans la nature.
13:52Alors, ils sont libres évidemment parce qu'ils ont purgé leur peine.
13:54C'est ce qu'il faut aussi que vos téléspectateurs comprennent.
13:56On parle d'individus qui ont purgé leur peine,
13:58donc qui sont libérés.
13:59Pour autant, les services de renseignement
14:01continuent à avoir un œil sur eux,
14:03à être attentifs et utilisent les moyens
14:05qui sont mis à leur disposition par les lois de la République.
14:08Je vous rappelle qu'avant les Jeux Olympiques,
14:10ce n'est pas important de signaler ça,
14:12grâce à la loi de 2017 qui a été souhaitée
14:14par le Président de la République dès son élection,
14:16qui nous a permis de disposer d'outils pour lutter contre le terrorisme,
14:18dont les visites domiciliaires,
14:20les perquisitions sous contrôle d'un juge judiciaire,
14:23ou l'obligation d'aller pointer en commissariat en gendarmerie.
14:26Ces mesures, nous les avons appliquées
14:28avant les Jeux Olympiques.
14:29Gérald Darmanin a demandé qu'on le fasse systématiquement.
14:31Et ça nous a permis de contrôler un certain nombre d'individus
14:34connus des services, dont des sortants de prison.
14:38J'ai encore une question, Laurent Nunes.
14:40On a donc, comme a meurt aujourd'hui,
14:42les dix ans de l'attentat contre Charlie Hebdo.
14:44Et dans la foulée, on se souvient des attaques,
14:46notamment contre l'Hypercachère.
14:48Des étoiles de David ont été taguées sur les immeubles
14:50à proximité de l'Hypercachère à Paris.
14:52Il y en a également eu du côté de Rouen.
14:54Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ce soir
14:56de ce qui s'est passé, notamment en région parisienne,
14:58de l'enquête qui démarre ?
15:00À quel niveau vous situez cette menace-là,
15:03la menace antisémite ?
15:05D'abord, il faut être prudent sur l'interprétation
15:07de ces actions.
15:09Est-ce qu'elles sont antisémites ?
15:11Vous êtes prudent ce soir ?
15:13Moi, je suis toujours très prudent.
15:15Il y a eu des enquêtes judiciaires en cours.
15:17Il y a effectivement eu une bonne quinzaine
15:21d'appositions de ces tags,
15:23dans trois communes du Val-de-Marne.
15:25Vincennes, Saint-Mandé, Fontenay-sur-Bois.
15:27Il y a des investigations en cours.
15:29Ce que je peux vous dire, c'est que sur l'apposition
15:31de certains de ces tags, il y a déjà des personnes
15:33qui ont été interpellées.
15:35L'enquête se poursuit pour d'autres tags
15:37qui pourraient être sans lien.
15:39Je ne peux pas en dire plus parce qu'il y a
15:41une enquête judiciaire.
15:43Le ministre de l'Intérieur nous a demandé
15:45de mettre tous les moyens pour retrouver les auteurs.
15:47C'est ce que nous faisons, bien évidemment.
15:49Merci beaucoup.
15:51Merci à Laurent Nunes d'avoir été notre invité
15:53ce soir en direct sur BFM TV, dans le 20h BFM.
15:55Merci à vous.