Nous reviendrons ce soir sur la disparition de Jean-Marie Le Pen. Le Menhir s’est éteint ce mardi à l’âge de 96 ans. Nous reviendrons sur cette personnalité qui aura marqué pour longtemps l’histoire politique française.
Également dans ce journal, nous évoquerons les propos surréalistes d’Emmanuel Macron dans son discours aux ambassadeurs, lundi. Le chef de l’Etat a enchaîné poncifs, incohérences et mensonges.
Et enfin, nous poursuivrons avec une information positive : l’annonce de la démission du premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Également dans ce journal, nous évoquerons les propos surréalistes d’Emmanuel Macron dans son discours aux ambassadeurs, lundi. Le chef de l’Etat a enchaîné poncifs, incohérences et mensonges.
Et enfin, nous poursuivrons avec une information positive : l’annonce de la démission du premier ministre canadien, Justin Trudeau.
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00:00– Générique –
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:18Nous reviendrons ce soir sur la disparition de Jean-Marie Le Pen.
00:21Le Ménire s'est éteint ce mardi à l'âge de 96 ans.
00:25Nous serons en compagnie de Martial Build
00:27pour revenir sur cette personnalité hors du commun
00:30qui aura marqué pour longtemps l'histoire politique française.
00:33Également dans ce journal, nous évoquerons les déclarations d'Emmanuel Macron
00:37dans son discours aux ambassadrices et aux ambassadeurs lundi.
00:40Le chef de l'État a enchaîné poncifs, incohérences et mensonges.
00:45Et puis nous poursuivrons avec enfin une information positive,
00:48l'annonce de la démission du Premier ministre canadien Justin Trudeau.
00:52– Générique –
00:56C'est une page de la politique française qui se tourne ce mardi.
01:00Jean-Marie Le Pen s'est éteint à l'âge de 96 ans.
01:03Martial Build, bonjour, vous êtes à nos côtés
01:05parce que vous avez bien connu Jean-Marie Le Pen.
01:07Vous avez travaillé à ses côtés pendant 30 ans.
01:10On a le sentiment que c'est un pan entier de l'histoire qui vient de s'effondrer.
01:13– Ah oui, il y a tant de Le Pen qu'un livre ne suffirait pas
01:16et encore moins un journal télévisé de TVL.
01:19Le Pen, ce sont, Elise, plus de 70 ans de vie publique.
01:22C'est sans équivalent dans la vie politique, dans la durée
01:26mais aussi dans la puissance des convictions, dans le courage,
01:29dans le parcours personnel, dans le nombre de ses contempteurs aussi bien sûr.
01:33Et puis aussi dans l'érudition de la culture.
01:35Le Pen n'a pas d'équivalent dans le dernier quart du 20ème siècle,
01:40pas même jusqu'à Omiteron.
01:43– On a le sentiment aussi, et on l'oublie souvent
01:45quand on écoute les grands médias, j'allais dire,
01:48que Jean-Marie Le Pen c'est aussi avant tout un grand amour
01:51pour la France et pour le peuple français.
01:54– Oui, c'est un patriote fier de ses patries.
01:56Ses patries, c'est la petite patrie, la Bretagne bien sûr, priorité.
02:00Puis la France, fière de son peuple et des siens.
02:03C'est véritablement une passion française, Le Pen.
02:06Et dès son enfance, parce qu'il naît, vous le savez,
02:10c'est souvent raconté, mais c'est ce qui va le marquer,
02:13ce qui va le construire.
02:14Il naît le 20 juin 1928, il est fils de Jean, Jean Le Pen bien sûr,
02:18patron pêcheur et puis d'Anne-Marie qui est couturière,
02:21qui est fille de paysans dans une maison de pauvres, bien évidemment.
02:25Il y a 14 ans, Jean-Marie Le Pen a été pupille de la nation
02:28après le décès de son père, dont le bateau heurta
02:31une mine allemande durant la seconde guerre mondiale.
02:34Et c'est vraiment cette enfance bretonne qui va le façonner
02:38et qui va le façonner vers une jeunesse plus rebelle,
02:41une jeunesse plus engagée.
02:43– On a le sentiment aussi que Jean-Marie Le Pen
02:46aura toujours eu envie d'agir sur son pays,
02:49de se donner à son pays, y compris dans ses engagements militaires
02:53puis dans ses engagements politiques.
02:54– Oui, jusqu'à l'âge de 14 ans, 16 ans, en 1944,
02:58il essaie déjà de s'engager avec la FFI contre les Allemands
03:04et puis cet engagement-là, il va être universitaire aussi,
03:08il va s'engager dans le syndicalisme étudiant,
03:10il va être président de la Corpo de droit
03:12avec une bourse de 90 francs à l'époque par mois.
03:15L'étudiant Le Pen, il exerce de nombreux métiers
03:18pour financer ses études, c'est comme ça qu'il va être marin-pêcheur,
03:21il l'a souvent raconté, mais aussi mineur de fond,
03:23travailler pour les PTT,
03:24toutes choses qui vont lui permettre d'ailleurs de se présenter
03:27sans faire sourire à aucun instant, comme un véritable homme du peuple.
03:31Donc ça, c'est ses engagements, j'allais dire, syndicales
03:34et puis il va y avoir aussi un engagement militaire.
03:37En 1953, il va s'engager en Indochine,
03:40en 1956 ensuite, ça sera en Algérie avec une distinction
03:44qui est la croix de la valeur militaire.
03:46Ses engagements militaires vont aussi façonner le personnage
03:50qui va aboutir à un engagement politique qu'on le connaît mieux.
03:54Un engagement politique à la durée incroyable,
03:56vous l'avez rappelé tout à l'heure.
03:58Bah oui, parce qu'il rentre en 1956 à l'Assemblée nationale,
04:00il est député de Paris,
04:01des quartiers les plus beaux de Paris aujourd'hui,
04:05et puis il faudra d'ailleurs attendre 1986, là aussi incroyable,
04:091986, c'est-à-dire 30 ans plus tard pour qu'il revienne.
04:13Il y a une traversée du désert.
04:14Ah, il y a une traversée du désert,
04:15entre le moment où il devient député,
04:17il devient député à l'âge de 27 ans,
04:19et il va devenir, année après année,
04:21et non sans difficulté, le fédérateur,
04:24puis le dirigeant d'une droite qu'il veut,
04:26dès le départ, authentiquement nationale, populaire, sociale.
04:32C'est d'ailleurs la marque de fabrique du Front national,
04:35qui s'appelle Front national pour l'unité française,
04:37au départ en 72.
04:39Et ce 72, c'est l'acte fondateur,
04:42c'est la création du Front national.
04:43Là, le sort de Jean-Marie Le Pen va être définitivement scellé,
04:47et ce sera bien évidemment le leader du Front national
04:50qui va prendre le dessus sur tout le reste.
04:53Et vous avez raison de dire que de 1972 à à peu près 1983,
04:57c'est la traversée du désert.
04:59Avec les premiers succès électoraux,
05:00on n'est pas comme François Hollande,
05:01on ne redevient pas député facilement
05:04après avoir été président de la République.
05:05Là, on redémarre complètement à zéro.
05:06C'est-à-dire qu'en 1983, Jean-Marie Le Pen,
05:09il se bat pour être maire du 20e arrondissement de la capitale.
05:14Il a choisi non plus les quartiers les plus bourgeois,
05:17mais il a choisi les quartiers les plus populaires.
05:19C'est vraiment, là encore, le caractère droite nationale,
05:22sociale et populaire.
05:23Et il va être conseiller d'arrondissement,
05:25c'est la petite échelle, finalement, politique.
05:28Et il va regravir cela en 1984,
05:30c'est l'entrée de dix députés au Parlement européen.
05:34Et puis à partir de 1986, l'arrivée jusqu'en 1988
05:37de 35 députés à l'Assemblée nationale.
05:40Et toute la suite avec des grands moments électoraux,
05:42qui sont les présidentielles.
05:441995, 15%.
05:47Et puis ensuite, 1988, avant, 15%, 1995 à nouveau.
05:52Et puis en 2022, où il se qualifie pour le second tour.
05:55On a le sentiment également que finalement,
05:57Jean-Marie Le Pen, qui vient de nous quitter,
06:00sera toujours présente sur la politique française
06:02pour de longues années encore.
06:04Oui, il a marqué les esprits.
06:05Et puis, bon, soyons clairs,
06:07il a des personnes qui le représentent
06:11pour ou contre leur volonté.
06:13Marine Le Pen, c'est bien évidemment
06:14un morceau de Jean-Marie Le Pen,
06:16mais aussi Marion Maréchal,
06:18deux femmes aux destins différents pour l'instant,
06:21mais qui peuvent légitimement considérer
06:23que Jean-Marie Le Pen les a fabriquées, en quelque sorte.
06:28Donc, il existera à travers elle.
06:30Et puis, il existe aussi à travers la politique,
06:32parce qu'aujourd'hui, vous voyez,
06:35je vois que les charognards charognent.
06:39– Contre Jean-Marie Le Pen qui a toujours, lui,
06:42respecté ses adversaires au moment de leur disparition.
06:45– Toujours, bon, c'est le crachat des faux soyeurs de la France
06:48à celui qui a cessé et n'a jamais cessé
06:50d'essayer de relever cette France.
06:52Bon, c'est peut-être même quasiment
06:54le plus bel hommage qu'on pouvait lui faire.
06:55Mais il y a le plus bel hommage, aujourd'hui, réel,
06:58qu'on peut lui faire, c'est qu'aujourd'hui,
07:00il y a une grande majorité des Français qui pensent
07:02et qui disent que Le Pen avait raison.
07:04Le Pen avait raison.
07:06Ça, je crois que c'est le plus bel hommage qu'on pouvait lui faire.
07:08Il avait raison.
07:09Certains diront qu'il a raison.
07:11– Et un maître ne meurt jamais.
07:12– Un maître ne meurt jamais.
07:13– Merci beaucoup, Martial Di.
07:14– Merci, Elisabeth.
07:16– Nous poursuivons donc avec le reste de l'actualité.
07:19Qu'a fait la France à Emmanuel Macron pour mériter cela ?
07:22Lundi, le chef de l'État donnait sa conférence
07:24des ambassadrices et des ambassadeurs,
07:26l'occasion d'enchaîner les erreurs diplomatiques
07:29au fil d'un discours de près de deux heures.
07:31Le point tout de suite.
07:32Emmanuel Macron, ubéroi du monde pour le 6 janvier.
07:36Le président de la République a profité de son allocution
07:39aux ambassadeurs pour dresser un constat de la situation internationale.
07:43Une occasion évidemment manquée, mais qui révèle surtout
07:46que le chef de l'État vit dans un monde parallèle,
07:49déconnecté des réalités.
07:51Un réalisme qu'il a pourtant appelé de ses voeux
07:53pour l'Ukraine et les négociations de paix.
07:55– Au fond, les États-Unis d'Amérique ont à nous aider
07:57pour changer la nature de la situation
08:01et convaincre la Russie de venir à la table des négociations.
08:05– D'un côté, Emmanuel Macron affirme donc que seuls les Ukrainiens
08:08peuvent décider de leur destin, de l'autre,
08:10ils professent sur la stratégie qu'ils doivent adopter.
08:13De même, plaider pour un réalisme sur les questions territoriales
08:17va à l'encontre de toutes les déclarations régulièrement faites
08:20sur le conflit ukrainien.
08:21En effet, Emmanuel Macron a œuvré à l'image du plus convaincu
08:25des néo-conservateurs européens pour faire durer la guerre
08:28en promettant des livraisons d'armes qui ne venaient pas
08:31ou tout du moins qui ne pouvaient pas changer la donne.
08:34Dans son allocution satisfaite, le président a d'ailleurs constaté
08:37la supériorité de l'armement russe.
08:39– La Russie qui a complètement transformé son industrie de guerre
08:43et qui produit aujourd'hui autant que la totalité des Européens.
08:46On a fait beaucoup, on a fait cette économie de guerre,
08:48on s'en est félicité, mais nous sommes très loin,
08:52très loin de ce que nous devons faire.
08:54– Et pourtant, les Français en ont payé le prix fort.
08:57De quoi saisir que la quantité n'est pas tant le problème que la qualité.
09:01En effet, contrairement aux élites occidentales,
09:03la Russie n'a pas rompu avec l'art de la guerre conventionnelle.
09:07A noter toutefois que le pragmatisme américain a pour sa part
09:10toujours fait en sorte d'alimenter son industrie de défense.
09:13Emmanuel Macron, peu avare de paradoxe,
09:15a également tensé la politique énergétique de Donald Trump.
09:19– Parce qu'à la fois le président Trump menace une sortie de ses accords,
09:25mais il reprend de manière décomplexée une production massive d'énergies fossiles
09:30et va lancer une production décomplexée dans beaucoup de pays.
09:33Et que ces dernières années, c'est nouer un malentendu avec le Sud,
09:37et en particulier beaucoup de pays africains, sur les énergies fossiles.
09:41Et en quelque sorte, des leçons que les Européens,
09:43les Occidentaux donneraient à ces derniers
09:45pour leur interdire qui de faire ici de gaz ou du pétrole.
09:48– Donc résumons cette séquence.
09:49Emmanuel Macron fait mine de comprendre les doléances africaines
09:53face aux injonctions européennes sur le plan énergétique,
09:56tout en voulant imposer à Donald Trump des exigences.
10:01Le président français avait déjà montré ses lumières diplomatiques
10:04au sujet de l'Afrique quelques minutes plus tôt.
10:06– On a choisi de bouger en Afrique.
10:09On a choisi de bouger parce qu'il fallait bouger.
10:11– Pas de doute, mieux valait en finir avec le corps diplomatique
10:15pour ne pas faire de l'ombre à Jupiter.
10:17– Il y a une partie, c'était notre engagement contre le terrorisme depuis 2013.
10:21On avait raison.
10:24Je crois qu'on a oublié de nous dire merci.
10:25Ce n'est pas grave, ça viendra avec le temps.
10:27L'ingratitude, je suis bien placé pour le savoir,
10:30c'est une maladie non transmissible à l'homme.
10:32Mais je le dis pour tous les gouvernants africains
10:34qui n'ont pas eu le courage vis-à-vis de leurs opinions publiques de le porter,
10:38aucun d'entre eux ne serait aujourd'hui avec un pays souverain
10:40si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région.
10:43– Comme toujours, une part de vrai et une part de faux dans le gloubi-boulga.
10:47Problème, il manque l'essentiel, un mea culpa.
10:51Un mea culpa non pas de la France, mais des dirigeants français.
10:55Emmanuel Macron en tête, car ce sont eux qui ont provoqué cette cassure
10:59avec le continent africain, une rupture qui s'était dessinée
11:03dès le début du premier quinquennat Macron,
11:06avec le fameux voyage au Burkina Faso
11:09et cette séquence surréaliste face au président Gaboré.
11:12– Pour vous, c'est l'engagement que j'ai pris.
11:15Donc ça, j'ai répondu à ce point dans ma question.
11:17Enfin, nous allons demain, en effet, ouvrir une centrale.
11:21J'ai dit quel était l'engagement de la France en matière de renouvelables
11:25et l'engagement que nous allons faire en termes d'investissement
11:28dans l'entreprenariat, dans les entreprises
11:30pour aider justement le Burkina Faso et tous les pays de la région.
11:33C'est le travail ! C'est le travail du président !
11:37– Du coup, il s'en va, reste là !
11:40– Du coup, il est parti réparer la climatisation.
11:52Un fiasco diplomatique en Afrique qui s'est poursuivi depuis,
11:55notamment au gré des diverses visites d'États
11:58où les émissaires européens, à l'image de Jean-Noël Barreau récemment,
12:02dispensaient leur conseil pour la représentation des minorités
12:06ou envoyaient des responsables des droits LGBT.
12:09Le patron du Sénégal, Ousmane Sonko, a d'ailleurs répondu
12:11aux déclarations prononcées par Emmanuel Macron lundi sur Twitter.
12:15Il estime que la France n'a ni la capacité ni la légitimité
12:19pour assurer à l'Afrique sa sécurité et sa souveraineté.
12:22Il faut d'ailleurs avouer que la France a déjà dit adieu à ces deux concepts chez elle.
12:27En plus des impairs, Emmanuel Macron aura également assumé de prononcer
12:30de véritables mensonges, en témoigne sa déclaration fallacieuse sur la Roumanie.
12:35Des ordres des démocraties menacées par la remise en cause
12:38de leurs promesses de prospérité, d'ascension sociale, de partage du progrès
12:42est directement attaqué par des puissances de déstabilisation.
12:45Il y a quelques semaines à peine, la Roumanie a dû annuler une élection présidentielle
12:50en raison d'ingérences et de manipulations électorales clairement attribuées à la Russie.
12:55Un bien gros mensonge, puisque l'enquête roumaine a montré
12:58que c'était le président libéral, Klaus Johannis,
13:02qui avait tenté de manipuler les élections.
13:04Difficile donc de faire coexister ses propos avec des leçons de démocratie.
13:08Mais Emmanuel Macron ne recule devant rien.
13:10Il a donc ciblé après Elon Musk, qu'il était pourtant si impressionné
13:15de saluer lors de la réouverture de Notre-Dame de Paris.
13:17Voilà, disons, si on nous avait dit que le propriétaire d'un des plus grands réseaux sociaux du monde
13:21soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement
13:25dans les élections, y compris en Allemagne, qui l'aurait imaginé ?
13:28Emmanuel Macron a donc la mémoire courte, oubliant le soutien intégral de toute la presse
13:33qu'il a poussée au pouvoir en 2017, ainsi que le soutien des milliardaires à la Soros.
13:37De même, alors que le patron de Tesla se livre avant tout à une charge contre le gouvernement britannique
13:42au nom de la lutte contre la pédocriminalité,
13:45on s'interroge quant à l'opportunité des tacles d'Emmanuel Macron,
13:49lui qui avait mis dans ses bagages Jack Lang lors de son dernier voyage au Maroc.
13:58Trudeau, c'est fini !
14:00Le Premier ministre canadien a annoncé qu'il allait démissionner.
14:03Son départ s'inscrit dans un véritable chamboulement des équilibres nationaux et internationaux.
14:08Les explications d'Olivier Frèrejac.
14:11Donc hier soir, au souper, j'ai partagé avec mes enfants la décision que je partage avec vous tous aujourd'hui.
14:20J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du Parti libéral du Canada et de Premier ministre
14:27une fois que le Parti aura choisi son prochain chef à l'issue d'un processus national rigoureux et compétitif.
14:36À Foueyra, lui aussi le Premier ministre canadien, pape de la bien-pensance, va démissionner.
14:42Justin Trudeau l'a annoncé lundi avec le ridicule qui caractérise habituellement ses prises de parole.
14:47Après neuf années passées à la tête du gouvernement dans un pays où cette position est centrale,
14:52alors que le chef de l'État est le roi d'Angleterre, c'est véritablement une page qui va se tourner.
14:57C'est sous la pression de son propre camp que Justin Trudeau tire sa révérence minoritaire au Parlement
15:03et fragilisé par le retrait de son allié de gauche, son vice-premier ministre, Christian Friland.
15:08À ses côtés depuis ses débuts comme Premier ministre, avait annoncé sa démission du gouvernement en décembre
15:14sur fond de désaccords sur la manière de gérer les conflits économiques qui se profilent avec les États-Unis de Donald Trump.
15:20Alors que de prochaines élections doivent avoir lieu dans un peu moins d'un an, en octobre,
15:24Justin Trudeau était distancé de 20 points dans les sondages par un certain Pierre Poilièvre.
15:29Ce leader du camp conservateur, souvent comparé à Donald Trump, pourrait être le prochain chef du gouvernement.
15:35Clairvoyant, ce dernier avait été exclu de la Chambre des communes pour avoir qualifié Trudeau de cinglé.
15:40Il propose par ailleurs de privatiser l'audiovisuel public
15:43et avait soutenu le convoi de la liberté mené par des camionneurs hostiles aux mesures dites sanitaires durant la crise du Covid.
15:50Au niveau international, cette défection de Justin Trudeau s'inscrit dans une tendance plus générale d'élection des chefs d'État dits progressistes.
15:58Donald Trump a d'ailleurs proposé lundi une nouvelle fois de fusionner le Canada aux États-Unis.
16:03Une annonce fantasque, mais qui montre qui tient les rênes désormais.
16:07L'ordre mondial pourrait ainsi être chamboulé.
16:10En Allemagne, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a aussi été contraint à la dissolution.
16:15Quant en France, le pouvoir macronien vacille depuis la réélection du président en 2022.
16:20Au milieu de ces changements, le milliardaire Elon Musk, proche de Donald Trump,
16:24joue les troubles faits, moquant le chancelier allemand, qu'il qualifie d'imbécile incompétent,
16:29mais aussi du Premier ministre britannique Kerr Starmer, dont il affirme qu'il est totalement méprisable,
16:34et cela dans le cadre des scandales d'exploitation de jeunes filles blanches par des individus originaires du Pakistan.
16:41Chahuté, le Nouveau Monde semble dépassé par un Monde Nouveau.
16:45En France, notre président, lui, reste bien en place, mais la pression se fait de plus en plus forte,
16:50alors que le pays a connu quatre premiers ministres en un an,
16:54et que plus le temps passe, moins Emmanuel Macron pourra compter sur les fidélités politiques de ses lieutenants qui chercheront le recasage.
17:02Généralement, en Europe, la partie est loin d'être jouée contre les élites cosmopolites en place.
17:07Si Georgia Meloni s'est fait une place au Soleil, son bilan migratoire reste sujet à débat.
17:13Quant à la Commission européenne, elle demeure sous la coupe d'Ursula von der Leyen.
17:17En Slovaquie et Hongrie, des gouvernements de rupture sont en place, et peut-être demain en Autriche.
17:22Reste que la France et l'Allemagne n'en sont pas là, en dépit de la mauvaise forme de leurs gouvernants en place.
17:32Et l'on fait à présent le tour de France, en bref, aux côtés de Renaud de Bourleuf.
17:39Charlie Hebdo, dix ans après.
17:41Le 7 janvier 2015, Chérif Essaïd Kouachi, de nationalité française par droit du sol,
17:46entre dans la rédaction du journal satirique et assassine douze personnes.
17:50L'attentat sera revendiqué par Al-Qaïda.
17:52Une tuerie qui laisse la France sous le choc face à la réalité du terrorisme.
17:56Une réalité que les victimes elles-mêmes ne soupçonnaient pas,
17:58à en juger par les propos tenus deux ans plus tôt par le directeur de la publication Stéphane Charbonnier,
18:03connu sous le pseudonyme Charb.
18:05Il y a de la provocation comme toutes les semaines, pas plus avec l'islam qu'avec d'autres sujets.
18:09Et pour le rappeler une énième fois, on a eu en 20 ans 14 procès avec l'extrême droite catholique,
18:13on a eu un procès avec l'islam.
18:14Donc quel est le problème en France ? Est-ce que c'est l'islam ou l'extrême droite catholique ?
18:17En tout cas pour nous, l'extrême droite catholique nous a coûté beaucoup plus cher que l'islam.
18:21Malheureusement, la réponse à sa question lui a coûté la vie le 7 janvier 2015.
18:25Depuis l'attentat de Charlie Hebdo, les attentats se sont succédés,
18:28souvent suivis de bougies, de slogans et d'hommages.
18:30Dans ce cadre, un musée mémorial devrait finalement être construit à Suresnes, au Mont-Valérien.
18:34Une annonce d'Emmanuel Macron ce 7 janvier,
18:36alors qu'en décembre, Michel Barnier voulait annuler le projet en raison des coûts budgétaires.
18:42La proximité avec les catholiques traditionnalistes sévèrement sanctionnée par le Saint-Siège.
18:46Ce mardi, Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, a annoncé sa démission.
18:50Rappelons que le prélate est sous surveillance de Rome depuis plus d'un an,
18:53officiellement pour sa gestion économique et financière.
18:56Un motif surprenant alors qu'en 2019, la moitié des diocèses français étaient au bord de la faillite.
19:01Mgr Dominique Rey affirme qu'aucun élément nouveau ne lui a été communiqué,
19:05mais que le pape François lui a demandé de remettre sa charge.
19:08L'évêque déclare ne pas vouloir, je cite,
19:09« déclencher des polémiques qui seraient néfastes pour l'unité de l'Église ».
19:13Mais il affirme avoir réussi à susciter un dynamisme dans le diocèse qu'il a mené pendant 25 ans.
19:17Son séminaire compte plus de 50 futurs prêtres alors que d'autres diocèses ont fermé leur formation.
19:22Mgr Rey estime que c'est officieusement sa proximité avec les fidèles
19:26attachés à la liturgie traditionnelle qui lui est reprochée.
19:30Les pauvres doivent rester pauvres.
19:31Le livret A, placement préféré des Français malgré une rémunération faible,
19:35va encore baisser en 2025 pour passer de 3% à 2,5%.
19:39C'est le nouveau ministre de l'économie, Éric Lombard, qui l'a annoncé lundi,
19:43estimant que cette évolution était normale au vu de la baisse de l'inflation et des taux bancaires.
19:46Des déclarations un peu faciles quand on se souvient que la rémunération à 3% était maintenue,
19:51alors même que l'inflation dépassait les 4 voire 6 points il y a encore quelques mois.
19:55Pas de quoi empêcher le locataire de Bercy d'affirmer que le livret A
19:58permettait aux Français de protéger leur pouvoir d'achat.
20:00Pourtant, cette baisse représente près de 115 euros de rendement en moins sur un an
20:03pour une épargne atteignant le plafond de 22.950 euros.
20:07Les autres placements plébiscités par les Français modestes,
20:09comme le livret de développement durable et solidaire, devraient suivre les mêmes pentes.
20:12Les économies de bout de ficelle toujours plus faciles à décider par les dirigeants politiques
20:16que les réductions du train de vie de l'État mastodonte.
20:19La Nouvelle-Calédonie peine à sortir de la crise institutionnelle.
20:23Ce mardi, un gouvernement a été élu dans la collectivité,
20:25sans toutefois pouvoir nommer de président.
20:27Les non-indépendantistes sont majoritaires dans ce nouvel exécutif,
20:30mais ne trouvent pas d'accord sur le choix de celui qui succédera à Louis Maupou,
20:33le président du gouvernement renversé en décembre.
20:35De quoi rendre difficile la reprise de discussion avec l'État sur les questions liées au corps électoral.
20:40Des questions qui avaient provoqué des émeutes massives au cours de l'année 2024, provoquant 14 morts.
20:44Avec plus de 2 milliards d'euros de dégâts, la Nouvelle-Calédonie sera difficile à reconstruire.
20:49Monkeypox, le retour.
20:51Le fameux virus, que l'on n'aurait plus le droit d'appeler variole du singe
20:53pour ne pas stigmatiser ceux qui la contractent,
20:55est apparu en France sous la forme de son nouveau variant.
20:58C'est une femme, en Bretagne, qui n'a pas voyagé en Afrique centrale région haut risque,
21:01qui serait infectée selon les annonces du ministère de la Santé lundi.
21:04La patiente a néanmoins été en contact avec deux personnes de retour d'Afrique centrale.
21:09Le risque d'infection par ce variant de la variole du singe est considéré comme faible
21:12par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
21:19Et nous poursuivons avec l'actualité internationale.
21:24Donald Trump, officiellement reconnu président élu.
21:26Lundi, le Congrès américain se réunissait au Capitole de Washington
21:29pour certifier les résultats de l'élection présidentielle de novembre.
21:33Ironie du sort, c'est Kamala Harris qui officie en sa qualité de vice-présidente,
21:37quatre ans jour pour jour après l'intrusion de partisans de Trump dans le bâtiment.
21:41Si la vérité sur cette affaire demeure incertaine, une chose est sûre,
21:44cette année, aucun ordre n'a été à déplorer.
21:46Il faut dire que la victoire du Républicain est sans appel.
21:48Donald Trump a non seulement remporté 312 grands électeurs,
21:51entre 226 pour Kamala Harris, mais également le vote populaire.
21:54Le futur président a en effet enregistré 2,3 millions de voix de plus
21:57que son adversaire démocrate.
21:59Une victoire que les Républicains n'aient plus connue depuis 2004
22:01et la victoire proclamée de George Bush sur John Kerry.
22:05Les islamistes ont la cote en Occident.
22:07Les États-Unis ont annoncé alléger les sanctions à l'égard de la Syrie
22:10pour ne pas entraver la fourniture de services essentiels.
22:13Le Bureau de contrôle des actifs étrangers,
22:15qui dépend du département américain du Trésor,
22:17a décidé d'élargir la liste des activités et des transactions autorisées en Syrie.
22:21Les sanctions ne devraient désormais plus empêcher la fourniture d'électricité,
22:23d'énergie, d'eau, d'assainissement et d'aide humanitaire.
22:26La mesure est prévue pour six mois et ne concerne pas les anciens dirigeants
22:29ni d'ailleurs le gouvernement syrien, la banque centrale syrienne
22:31ou encore l'organisation islamiste Ayat Tari al-Sham, désormais au pouvoir.
22:36En Corée du Sud, le président déchu, toujours dans la tourmente.
22:39Lundi, après l'expiration du mandat d'arrêt émis contre Youn Soukyéol,
22:43président suspendu par une procédure de destitution,
22:45les enquêteurs ont demandé une prolongation.
22:47Youn Soukyéol est visé par une plainte pour rébellion,
22:49un crime passible de la peine de mort et abus d'autorité passibles de cinq ans de prison.
22:53Sa volonté d'instaurer une loi martiale a entraîné sa destitution
22:56par l'Assemblée nationale en décembre.
22:58Mais il reste encore président en attendant que la cour constitutionnelle
23:01se prononce d'ici mi-juin.
23:06Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
23:08Vous pouvez dès à présent découvrir un nouveau numéro de Choc du Monde.
23:12Edouard Chanot reçoit l'ancien député européen Hervé Juvin
23:15pour évoquer la crise agricole en France et à l'international.
23:19Et voilà, nous sommes à présent à la fin de cette édition.
23:22Merci pour votre fidélité.
23:24On se retrouve demain, même lieu, même heure.
23:25En attendant, portez-vous bien.
23:27Bonsoir.