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00:00Allez, 0 à 80, 20, 39, 21, vous réagissez à la mort de Jean-Marie Le Pen, qu'est-ce que vous dites après Jean-Marie Le Pen est mort ?
00:07Alors justement, je vais vous lire des tweets dans un instant, des tweets, voilà, bien sûr, il y a des gens qui ont réagi, hein,
00:12de Jordan Bardella, Louis Boyard, Éric Ciotti, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, Jean Messia, voilà, et d'autres, le même Le Communiqué de l'Élysée.
00:20On va lire dans un instant, mais vous, quand on vous dit Jean-Marie Le Pen est mort, qu'est-ce que vous dites Olivier Vertigole ?
00:26C'est bien sûr une figure très forte de la vie politique française des 50 dernières années, c'était le dernier député de la 4ème République encore en vie, vous vous rendez compte ?
00:40Et lui en 56. Mais pour moi, il est d'abord et avant tout celui qui a dit que l'extermination de 6 millions de juifs était un détail de l'histoire, et on oublie souvent ce qu'il a dit avant cette formule-là.
00:59Il a dit, je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé, je n'ai pas pu moi-même le vérifier, je n'ai pas spécialement étudié la question.
01:11Et pour moi, Jean-Marie Le Pen reste celui qui a prononcé ces phrases-là, qui sont des phrases indignes moralement, et il a eu jusqu'au crépuscule de sa vie la possibilité à maintes reprises de présenter des excuses, de s'amender, il ne l'a jamais fait.
01:31Ce qui a provoqué d'ailleurs la scission politique avec sa fille. C'est là-dessus qu'elle dit que ce n'est pas possible. Pour moi, ça reste cet homme-là. Je lui reconnais des qualités dans l'exercice politique. Il a eu une intuition sur la question migratoire. Il y a beaucoup de sujets qu'on peut donner, mais ce que je vous ai dit avant écrase tout le reste.
01:530 à 80 20 39 21, vous nous appelez sur Europe 1 pour réagir, comme le fait Olivier d'Artigolle. Tiens, Géraldine Manier.
02:01Alors comme l'a dit Olivier, effectivement pour moi Jean-Marie Le Pen, c'est avant tout des outrances, des sorties de route, 30 condamnations pour évidemment révisionnisme, négationnisme, antisémitisme, racisme, des propos aussi sexistes, homophobes, bref, la liste est longue et assez abjecte, assez ignoble.
02:17Une fois qu'on a dit ça, si on enlève ces sorties de route-là, effectivement, d'un point de vue, on va dire, politique, est-ce que c'est une sorte de Trump à la française ?
02:28Non, non, non, c'est pas...
02:31Le côté un peu provocateur, de la forme, le côté tribun, le côté, je vais dire, des choses horribles et finalement, des gens derrière moi vont toujours applaudir, vont toujours être d'accord, vont toujours me défendre sur l'Algérie française et tout ça.
02:45Je sais, la différence entre Trump et Le Pen pour moi et Jean-Marie Le Pen, c'est que Trump, je pense qu'il a toujours dans sa tête qu'il peut gagner.
02:55Et je pense que c'est ce qu'avait pas Jean-Marie Le Pen.
02:58Je pense que Jean-Marie Le Pen s'est toujours dit, je gagnerai jamais, donc je peux aller encore plus loin.
03:01C'est un contestateur, un provocateur.
03:02Donald Trump, bien au contraire, Donald Trump, il nous fait croire qu'il est fou et il y a souvent des gens qui me disent, Donald Trump est le moins fou d'entre nous.
03:09Et Donald Trump au contraire, il sait très bien où il va, il sait très bien ce qu'il fait.
03:14Il sait où sont ses limites, il sait qu'il y va pour gagner.
03:18C'est exactement ce que vous dites, parce que Jean-Marie Le Pen disait à sa fille sur la stratégie de normalisation, mais ça sert à rien que tu tentes ça.
03:25Le système ne voudra jamais de nous.
03:27Elle, elle était sur une autre stratégie.
03:29C'est exactement ce que vous venez de dire.
03:30C'est plus le côté tribun, le côté formel, le côté un peu spectaculaire de l'homme Le Pen et de l'homme politique Le Pen.
03:36Ensuite, moi, je pense qu'en plus, il a vraiment, comment dire, positionné la classe politique française de ces 50 dernières années.
03:43Parce que je pense que et la gauche et la droite républicaine se sont positionnés par rapport à ce qu'a pu dire Jean-Marie Le Pen sur l'immigration, sur les frontières, sur le grand remplacement et tout ça.
03:53Et en fait, finalement, ça a été un poison pour la gauche, puisque la gauche a toujours dit, en gros, si vous prononcez le mot immigration, vous êtes disqualifié, vous êtes facho, vous êtes raciste.
04:01Donc aujourd'hui, quid de ce problème-là ?
04:03Tout le monde est en train de revenir en arrière.
04:05Et par rapport à la droite républicaine, les LR et tout ça, ou l'UMP à l'époque, qui ne savait pas.
04:11Chirac, par exemple, n'a jamais pu éventuellement faire un pas vers Jean-Marie Le Pen sur les questions d'immigration.
04:16Sauf quand ils se croisaient en vacances.
04:17Oui, mais donc ça, c'est hypocrite aussi.
04:19Il y a une célèbre photo où Jacques Chirac sert la main de Jean-Marie Le Pen autour d'une piscine.
04:23Parce qu'ils étaient en vacances au même endroit.
04:26Ça arrivait à plein de gens de croiser Jean-Marie Le Pen en vacances, même à l'Orange-aux-Frains de Libération.
04:30Donc il a marqué la vie politique française, puisque je pense que les gens se sont positionnés,
04:34les partis politiques se sont positionnés par rapport à ce qu'il a pu dire,
04:37de manière peut-être outrancière, mais peut-être parfois aussi visionnaire.
04:41C'est sûr, mais Gauthier Lauré.
04:43Je suis 100% d'accord avec vous, Cyril.
04:45Je pense que c'est l'une des informations que redoutent nombre de journalistes politiques,
04:49parce qu'elle est très dure à commenter.
04:50Exactement.
04:51Évidemment, avant tout, il y a ce qu'a rappelé Olivier, les dérapages antisémites,
04:56qui ont valu une rupture en bonne et due forme avec Marine Le Pen,
05:00puisqu'elle était dans la stratégie de normalisation,
05:02et qu'elle est allée jusqu'à l'exclusion de son père.
05:05C'est fort.
05:06Et qu'aujourd'hui, c'est très fort.
05:07Très fort.
05:08Et qu'aujourd'hui d'ailleurs, je me délecte des tweets de la France Insoumise,
05:12qui reprochent à Jean-Marie Le Pen son antisémitisme,
05:15mais qui sont les héritiers politiques de Jean-Marie Le Pen ?
05:18Parce que Marine Le Pen, elle a rompu, j'allais dire, l'arbre généalogique,
05:23d'un point de vue politique avec Jean-Marie Le Pen,
05:25en excluant son père.
05:27Les héritiers, dans une certaine forme, de Jean-Marie Le Pen,
05:30c'est plutôt la France Insoumise.
05:32Donc c'est très amusant de voir qu'ils condamnent les dérapages de Jean-Marie Le Pen
05:36quand ils sont eux-mêmes les auteurs des mêmes dérapages aujourd'hui.
05:39Il y a aussi un...
05:41Voilà, il va beaucoup plus loin que...
05:44Je suis d'accord, de l'autre côté, il va aussi loin que la France Insoumise.
05:48C'est ce que je veux dire.
05:50Il a été condamné, la France Insoumise n'a pas été condamnée.
05:53Il y a eu 30 condamnations.
05:55La France Insoumise, ils sont plus subtils.
05:58Ils ne disent pas point de détail, ils disent résiduel.
06:01Mais quand ils disent résiduel, tout de suite tout le monde pense à point de détail.
06:05Donc ils envoient des signaux.
06:06C'est toujours pareil, c'est flirter avec la limite.
06:09Donc pour moi, quand ils condamnent Jean-Marie Le Pen, ce sont des tartuffes.
06:12Parce qu'aujourd'hui, ceux qui essayent d'amplifier ces phénomènes dans la société française,
06:17évidemment, c'est la France Insoumise.
06:18Et ils ne sont plus du tout Charlie, au moment où on rend hommage aujourd'hui à Charlie Hebdo.
06:23Ça, c'est pour les dérapages.
06:24Ensuite, il y a quand même, quand vous écoutez nombre d'archives de Jean-Marie Le Pen,
06:28quelqu'un qui, sur les questions migratoires, sur les questions sécuritaires,
06:33avait les bons diagnostics avant tout le monde.
06:36Le problème de Jean-Marie Le Pen, c'est qu'il est venu polluer
06:39un diagnostic qui était le bon par des outrances.
06:43Et donc aujourd'hui, vous pouvez regarder des séquences de Jean-Marie Le Pen
06:45et vous dire, mais nom de Dieu, il avait raison.
06:47Mais il n'était pas audible.
06:48Il n'était pas audible à cause de ses outrances.
06:50Et parce que je suis 100% d'accord avec Cyril, il ne voulait sans doute pas gagner.
06:53Il n'était que dans la provocation.
06:55Et d'ailleurs, on parlait de Donald Trump, on faisait le parallèle.
06:57Vous faisiez le parallèle, Géraldine, avec Donald Trump.
06:59Très intéressant de voir que Marine Le Pen a une réaction hyper tiède
07:05sur la victoire de Trump quand il a été élu pour la deuxième fois.
07:09Parce qu'elle pense qu'un Trump ne pourrait pas gagner en France
07:13et que Trump, c'est Jean-Marie Le Pen.
07:15C'est ce que pensait aussi Jordan Bardella.
07:17Donc voilà, c'est pour ça que c'est contrasté comme information.
07:20Il y avait des diagnostics qui étaient les bons,
07:22qui étaient sans doute même visionnaires,
07:23mais qui étaient pollués par des dérapages
07:25qui étaient complètement insupportables.
07:27Je vais vous lire dans un instant les différentes réactions.
07:29J'aimerais que les auditeurs réagissent même, bien entendu,
07:32à la mort de Jean-Marie Le Pen et aux réactions.
07:34Je vais vous lire dans un instant, 01.81.20.39.21.
07:37Fabien Le Coeur.
07:38Moi, je vais vous parler de Jean-Marie Le Pen
07:39parce que j'en ai beaucoup parlé avec Alain Barrière.
07:41Parce que ce qu'on ne sait pas,
07:42ce chanteur breton qui a vendu 40 millions de disques en France...
07:45Il a chanté quoi déjà, Alain Barrière ?
07:47« Ma vie », il a chanté « Elle était si jolie », il a chanté...
07:50Ah ouais, « Elle était si jolie ».
07:53Entre autres.
07:54Il a fait des tubes, 40 millions de disques en France, c'est énorme.
07:57Grand chanteur breton.
07:58Et c'était son copain d'école à la Trinité-sur-Mer.
08:01C'est-à-dire que Jean-Marie Le Pen est né en juin 1928
08:04et Alain Barrière est né en novembre 1935.
08:07Il n'habitait pas à côté d'un péage ?
08:09Non.
08:10Mais non.
08:11Il a fait un tube en 1974 qui s'appelait « Tu t'en vas »,
08:13grâce à Europe 1 d'ailleurs, il faut le rappeler.
08:15C'est ce que j'ai dit à un petit chroniqueur.
08:17Et alors à chaque fois qu'Alain Barrière me parlait de Jean-Marie Le Pen,
08:21politiquement, il s'en moquait complètement.
08:23Mais ça a resté son copain de classe
08:25parce qu'Alain Barrière n'avait pas de papa, connu.
08:27C'était un marin de passage.
08:29Et alors, les enfants à l'époque qui étaient élevés par une mère célibataire,
08:32on les traitait de bâtards dans les écoles.
08:34Les écoles à la Trinité-sur-Mer, quand il était enfant,
08:37il y avait plusieurs classes, la maîtresse d'école faisait l'enseignement à plusieurs niveaux de classe.
08:41Donc le Jean-Marie Le Pen, qui avait 7 ans de plus qu'Alain Barrière,
08:44dès qu'on traitait Alain Barrière de bâtard,
08:47il arrivait, Jean-Marie, et il défendait son copain,
08:49et il frappait le type qui avait traité son copain Alain Barrière de bâtard.
08:53Et donc c'est le souvenir qu'il a toujours gardé.
08:56Un beau témoignage.
08:57Non mais c'est important de le savoir, ça change en tout cas souvent des autres.
09:00Et puis je peux parler d'un autre chanteur qui s'appelle Marcel Mouloudji.
09:03Marcel Mouloudji, bien sûr.
09:05Qui était voisin à Montretout, à Saint-Cloud, avec Jean-Marie Le Pen.
09:09Et souvent, quand ils n'avaient rien à faire l'un comme l'autre,
09:12ils passaient les après-midi ensemble à Montretout.
09:15Et Mouloudji m'en parlait toujours en disant, c'est mon voisin,
09:19il était tous au Front National à l'époque,
09:22mais il adorait parler des heures et des heures avec Jean-Marie Le Pen, Marcel Mouloudji.
09:26On oublie de le rappeler parce que tout ça a été secret,
09:28parce que personne n'osait affirmer une amitié, il faut le rappeler, avec Jean-Marie Le Pen.
09:32Avec Jean-Marie Le Pen, que ce soit à La Barrière, pour l'enfance,
09:35ou avec Mouloudji, pour plus récent, à Saint-Cloud, à côté de Paris.
09:38Ça n'a pas vraiment changé, parce qu'aujourd'hui,
09:40personne n'ose dire qu'il est ami avec Marine Le Pen ou Jordan Barnet.
09:43En tout cas des personnalités, de la culture, des chanteurs.
09:47Vous connaissez beaucoup de chanteurs comme Mouloudji ou Barret aujourd'hui.
09:50Les chanteurs d'aujourd'hui, on ne va pas se mentir, il n'y a que des planqués.
09:53On ne va pas se raconter d'histoire.
09:56À part les anciens, c'est comme aujourd'hui, comme les acteurs.
10:02Il y a encore des mecs qui ont encore des décors honnêtes.
10:05Mais je ne pense pas que Michel Sardou dise que je vote pour Le Pen.
10:07Comme les Gérard Longvin.
10:09Qui ont des vraies personnalités.
10:11Des Michel Sajoux.
10:13Quoi qu'ils votent, Michel Longvin, Michel Sardou.
10:16Mais tempérament.
10:18Il n'y a pas de tempérament aujourd'hui, excusez-moi.
10:20En tout cas, on connaît des acteurs qui, en privé, tiennent certains discours.
10:24On va même saluer Jordan Bardella quand il le croise dans une carte.
10:27Des acteurs très connus.
10:30Et qui lui disent devant lui.
10:32Franchement, je suis vraiment impressionné par ce que vous dites.
10:35Et qui ne le critiquent pas dans les médias non plus.
10:37On peut percevoir qu'il penche plutôt à droite, même dans les médias.
10:41Sans pour autant dire qu'il vote Bardella.
10:44Ce que je voulais simplement vous dire, Cyril.
10:46Sur les constats de Jean-Marie Le Pen.
10:49Vous savez que le fils de Bernard Tapie a reconnu que...
10:53Laurent Tapie.
10:56Puisqu'il y a un débat célébrissime entre Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen.
11:00François Mitterrand avait dit à Bernard Tapie.
11:02Tu vas aller coltiner le minire breton.
11:05Et évidemment, célèbre débat où les deux sont excellents.
11:09C'est celui des grandes de boxe.
11:11Et le fils de Bernard Tapie.
11:14C'est avec Paul Amard, je crois.
11:15C'est Paul Amard, oui.
11:16A dit ensuite.
11:18Sur le fond, c'est Jean-Marie Le Pen qui avait raison.
11:21C'est mon père qui avait tort.
11:23C'est fou.
11:26C'est excellent Laurent Tapie d'ailleurs.
11:28Qui est un garçon exceptionnel.
11:30Jean-Marie Le Pen, tout était dans la forme.
11:32Et les dérapages antisémites.
11:34Mais sur le fond, aujourd'hui.
11:37Quand on regarde quels sont les principaux problèmes de la société française.
11:41C'est pour ça que cette actualité est compliquée à décrypter.
11:44Je suis 100% d'accord avec Olivier.
11:46Tout est écrasé quand vous dites que les chambres à gaz, c'est un point de détail de l'histoire.
11:49Mais vous aviez en même temps quelqu'un qui a fait des constats que personne d'autre ne voulait faire.
11:53Aujourd'hui, on reprend de Bruno Rotailleau à Marie Le Pen.
11:57D'ailleurs, excellente interview de Bruno Rotailleau dans le Parisien aujourd'hui.
12:01Franchement, je vais vous dire.
12:03Il a encore un truc, Bruno Rotailleau.
12:05Petite parenthèse.
12:07Qu'ont perdu énormément de politique.
12:09C'est qu'il dit des choses que des autres ont déjà dit.
12:13Mais sauf que quand c'est Bruno Rotailleau qui le dit.
12:15On le retient et c'est repris.
12:17Il est encore écouté par les français.
12:19Il est encore écouté.
12:20Il est encore entendu.
12:21Parce qu'il n'y a pas de procès le concernant d'insincérité.
12:23Non mais c'est ça.
12:25Pour d'autres opportunismes.
12:26Je vais vous dire, l'interview dans le Parisien est excellente.
12:28Aujourd'hui, vous avez vu, tout le monde a repris des morceaux d'interview de Bruno Rotailleau dans le Parisien.
12:32Petite parenthèse.
12:33Parce que aussi, le ministre de l'Intérieur a dit que la menace terroriste n'a jamais été aussi forte.
12:37Donc, ça fait peur.
12:38C'est sûr.
12:40Oui, il voulait dire quelque chose.
12:42On est sur quoi ? Sur Rotailleau ?
12:43Non, on est revenu sur Le Pen.
12:45Donc, il sera intéressant de regarder l'ensemble des réactions politiques.
12:50Y compris de regarder la manière dont les français, de toutes générations confondues, réagissent à cette actualité.
13:00C'est-à-dire, moi, pour ma génération et pour ma sensibilité politique, je vous ai dit ce que ça représentait.
13:05Pour la jeunesse, je ne sais pas si véritablement il est identifié ou pas.
13:11Il me semble, peut-être.
13:14Et il est intéressant aussi de voir comment, dans ce qu'on appelle la famille nationaliste,
13:19disons, toute sensibilité politique confondue,
13:21certains parleront de lui un peu, beaucoup, passionnément ou pas.
13:26Il faudra voir ça aussi de près.
13:28Parce qu'il ne faut pas oublier que, pour certains, vous vous souvenez de la manière dont Jordan Mardela avait répondu à une question relativement simple.
13:37Est-ce que Jean-Marie Le Pen était antisémite ou pas ?
13:41Il s'est retrouvé un peu dans l'embarras pour y répondre.
13:45Donc, il serait intéressant de voir les réactions politiques.
13:47Mais il a réagi, hein ?
13:48On en a déjà pas mal.
13:49Il a réagi, Jordan Mardela ?
13:51Bien sûr qu'il a réagi, Jordan Mardela.
13:52Je peux vous lire ce qu'a dit Jordan Mardela.
13:54Jean-Marie Le Pen est mort, engagé sous l'uniforme de l'armée française en Indochine et en Algérie,
13:59tribun du peuple à l'Assemblée nationale et au Parlement européen.
14:02Il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté.
14:05Je pense aujourd'hui avec tristesse à sa famille, à ses proches et bien sûr à Marine, dont le deuil doit être respecté.
14:11Donc voilà, il est plutôt un...
14:13Plutôt solennel et un hommage.
14:14Oui, exactement.
14:15Solennel et un hommage.
14:16Il parle pas des outrances.
14:18Même le tweet de Bruno Rotaillot, excusez-moi, c'est assez digne.
14:21Aujourd'hui, une page de l'histoire politique française se tourne.
14:23Quelle que soit l'opinion que l'on peut avoir de Jean-Marie Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque.
14:29J'adresse toutes mes condoléances à Marine Le Pen et à ses proches.
14:34Excusez-moi, c'est assez digne.
14:36Même sur le tweet, je suis désolé, après vous allez dire que je suis fan de Bruno Rotaillot.
14:40Je suis désolé, Bruno Rotaillot, même sur le tweet, je trouve.
14:43Et François Bayrou classe.
14:44La présidence de la République, c'est très sobre. François Bayrou aussi.
14:46François Bayrou, c'est très sobre.
14:47Il parle au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond.
14:51Jean-Marie Le Pen aura été une figure de la vie politique française.
14:53On savait en le combattant quel combattant il était.
14:56Il a vraiment besoin du RN.
14:58Bien sûr.
14:59Je pense qu'il le pense.
15:02Ce n'est pas un argument complètement faux.
15:06Il doit le penser et ce n'est pas inutile.
15:08Ce n'est pas inutile, bien sûr.
15:10Très bon argument.
15:11Il fait beaucoup de politique, Géraldine.
15:13Elle est excellente, Géraldine.
15:14Elle est pas mal, Géraldine.
15:15Elle est finalement.
15:21Je vous rappelle que je suis une remplaçante et que d'habitude, je cire le banc.
15:24Regardez l'autre.
15:25Fabien Le Cam, on dirait Mathieu Valbuena.
15:28Qui sort du bus.
15:29Il n'a pas une sextape ?
15:30Non, non, non.
15:31S'il avait une sextape, je peux vous le dire.
15:33On verrait que le sexe.
15:34On ne verrait pas la tape.
15:36Ça, c'est sûr.
15:37Appelez-nous 0 1 80 20 39 21.
15:40Je vais faire un petit peu le tour.
15:41Les réactions.
15:42On va prendre des auditeurs en ligne, bien entendu, sur la mort de Jean-Marie Le Pen.
15:44Et c'est vrai que c'est compliqué.
15:46Comme je le disais, il y a un instant de réagir à la mort de Jean-Marie Le Pen.
15:49Regardez, tout le monde n'a démarré pas.
15:51Au-delà des outrances.
15:53Malgré les dérapages.
15:56C'est vrai que tout le monde démarre un peu comme ça.
15:58Je vais vous en lire quelques-uns.
16:00Je vais vous lire d'abord le communiqué de l'Elysée.
16:02Jean-Marie Le Pen, cofondateur et premier président du Front National, est mort le 7 janvier à l'âge de 96 ans.
16:08Alors, ils ont fait une petite bio.
16:09Né en 1928, Jean-Marie Le Pen fut députée à trois reprises.
16:12Pour eux, c'est Wikipédia.
16:14Il fut présent au second tour de l'élection présidentielle, à l'issue duquel il remporta 17,8% des suffrages.
16:19Je pense que le mec qui a écrit ça, il est allé sur Wikipédia, il ne s'est pas fait chier.
16:22Figure historique de l'extrême droite, il a ainsi joué un rôle dans la vie publique de notre pays
16:26pendant près de 70 ans, qui relève désormais du jugement de l'histoire.
16:30Le président de la République exprime ses condoléances à sa famille et à ses proches.
16:33Neutre.
16:34Voilà, neutre.
16:35Neutre.
16:36Ils ont fait une bio.
16:37Ils ont fait une bio.
16:38Ils n'ont pas fait chier.
16:40Mais vous, Cyril, vous aviez rencontré Jean-Marie Le Pen, avec Éric Nolot et Karim Zérébi.
16:44Je m'en souviens.
16:45Exactement, je vais vous en parler.
16:46Oui, très bien.
16:47Vous savez, je fais encore partie de l'émission.
16:49Je l'ai interviewé une fois.
16:51Il ne faut qu'un nouvel ordre.
16:52Merci.
16:54Il y a Sébastien Chenu qui a dit « La disparition de Jean-Marie Le Pen est celle d'un immense
16:58patriote visionnaire et d'une incarnation du courage.
17:00C'est aussi la disparition d'un homme d'une immense culture qui a porté l'espoir
17:03des millions de Français.
17:05Il aimait la France.
17:06Il est entré dans son histoire. »
17:07François Bayron l'a dit.
17:09Il y a Éric Ciotti.
17:10« Jean-Marie Le Pen était profondément français et a servi la France avec passion.
17:15»
17:16Lui, c'est aussi plutôt « Mais pensez-vous à sa famille, Marine, Yann, Marie-Caroline
17:19et Marion. »
17:20Il a cité tout le monde.
17:21Éric Ciotti.
17:22Il a respecté la dignité et l'intimité de sa famille en cette période de deuil.
17:25Louis Boyard.
17:26« Jean-Marie Le Pen est mort.
17:28Il ne mérite aucun hommage.
17:30Toute sa vie, il a craché sur les exilés, les femmes, les personnes musulmanes, juives,
17:34LGBT.
17:35Nos pensées doivent aller vers les personnes qui l'ont haï.
17:39Continuons le combat pour que son idéologie le suive dans sa tombe. »
17:43Ce qui est intéressant avec ce tweet, c'est qu'il aura fallu la mort de Jean-Marie Le
17:48Pen pour que Louis Boyard pense à la communauté juive.
17:50C'est intéressant.
17:52Il serait intéressant de regarder ce que va faire Louis Boyard sur l'élection de
17:56Villeneuve-Saint-Georges.
17:57À suivre de près.
17:58Il va être maire.
17:59Il va être élu maire.
18:00Vous pensez qu'il va être élu maire ?
18:01Il a fait 60% aux législatives dans cette commune, donc il a trop de chances d'être
18:05élu maire.
18:06Maintenant qu'il est maire, il n'est pas député.
18:07Non, il ne sera plus député.
18:08C'est mieux qu'il soit maire.
18:09Il sera dans sa ville.
18:10Il va être dans sa ville, je peux vous dire.
18:11S'ils le veulent, ils le gardent.
18:12S'ils le veulent, ils le gardent.
18:13Qu'il reste à Villeneuve-Saint-Georges.
18:15Franchement.
18:17Au moins, on saura le trouver.
18:18C'est vrai qu'il aura plus l'hémicycle pour faire ses interventions médiatiques,
18:23à la télévision, etc., quand il y a les questions au gouvernement.
18:26Qu'est-ce qui coûte le plus cher, un sultan maire ou un sultan député ?
18:29Je crois que c'est le même tarif.
18:30Essayez quand il sera maire et vous me direz.
18:33On se retrouve dans un instant sur un repas.
18:36Nous, on est de retour.
18:370 à 81, 20, 39, 21.
18:39Et on parle de la mort de Jean-Marie Le Pen.
18:42Il n'y a jamais eu autant de...
18:44On ne sait pas comment réagir à la mort de Jean-Marie Le Pen.
18:48Tout le monde démarre ses tweets ou ses hommages par malgré, par au-delà, par...
18:55C'est vrai que c'est ça les trucs.
18:57Nonobstant.
19:02Il y a Jean-Luc Mélenchon aussi qui a réagi.
19:04Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches
19:07n'efface pas le droit de juger leurs actes.
19:09Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables.
19:11Le combat contre l'homme est fini.
19:12Celui contre la haine, le racisme, l'islamophobie, l'antisémitisme qu'il a répandu continue.
19:17C'est bien qu'il parle d'antisémitisme.
19:18En fait, Jean-Marie Le Pen, au moins grâce à lui,
19:22Jean-Luc Mélenchon et Louis Boyard ont reparlé d'antisémitisme.
19:26Oui, c'est ça.
19:27C'est non résiduel en tout cas dans le cadre de Jean-Marie Le Pen.
19:30Pour que Louis Boyard s'inquiète pour la communauté juive, il a fallu le décès de Jean-Marie Le Pen.
19:34Alors Jean-Luc Mélenchon, on est au-delà de la tartufferie.
19:38Encore une fois, je ne parle que de la forme, pas du fond.
19:42Mais sur la forme, celui qui aujourd'hui se rapproche le plus de Jean-Marie Le Pen,
19:46c'est évidemment Jean-Luc Mélenchon.
19:48D'un côté, Marine Le Pen qui est dans la stratégie de normalisation
19:53et Jean-Luc Mélenchon qui est dans la stratégie de l'outrance,
19:55comme l'était Jean-Marie Le Pen.
19:57Je me rappelle d'un truc qu'il avait dit sur Patrick Bruel.
20:01Oui, c'était horrible.
20:04Sur Patrick Bruel, je cite ouvrez les guillemets, on fera une prochaine fournée.
20:07Jean-Marie Le Pen avait dit ça.
20:09Il y avait eu le dur à four crématoire.
20:12Il avait fait huer tous les journalistes juifs qui étaient dans les médias à l'époque,
20:16Jean-Pierre Elkabbach notamment, dans ses meetings.
20:19Tout ça c'est insoutenable.
20:21Il ne faut pas l'oublier quand même.
20:23Il ne faut pas l'oublier du tout.
20:24C'est impossible à oublier.
20:25D'ailleurs c'est ce qui a fait que Marine Le Pen s'est complètement rompue.
20:29Elle a exclu son père.
20:31Elle l'exclu parce qu'il dit que le maréchal Pétain n'était pas un traître
20:35et parce qu'il refait, parce qu'on oublie ça, il ne l'a pas fait qu'une fois le détail,
20:39il avait redit qu'il affirmait que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
20:45Oui, les récidivistes dans ces oiseaux trans.
20:47Il y a Charline Vanhoenacker aussi, un journaliste chroniqueur France Inter.
20:50Il y a France Info qui a mis une info,
20:52une barge transportant Marine Le Pen à maillot accidenté,
20:55la chef de file des députés RN indemne,
20:57et elle a mis apparemment Jean-Marie était sur la barge.
21:00Voilà, c'est le tweet qui a la vie.
21:02Est-ce que ça, ça vous choque ou pas du tout ?
21:06Ça ne choque pas si ça nous fait rire.
21:08Mais en fait, ce n'est pas drôle.
21:11Ce sont des humoristes qui souvent ne sont pas drôles.
21:14C'est comme quand on avait mis un moustache d'Hitler à Eric Zemmour, souvenez-vous.
21:17Si c'est drôle.
21:19Des Proches par exemple, elle est très loin et c'était drôle.
21:21Coluche.
21:22Non mais on n'est pas à la police de l'humour non plus Olivier.
21:24Elle a le droit de ne pas être drôle, elle a le droit de le faire.
21:26Oui, tu as raison.
21:28Elle a le droit de dire que c'est nul.
21:30Elle a toute liberté de dire ce qu'elle veut.
21:33Moi, je sais que parfois, ça ne me fait pas rire.
21:35Oui, mais je suis sûr qu'il y a des gens qui rient à ça.
21:37C'est possible.
21:39La seule différence, c'est que c'est nous qui la payons.
21:43Il a raison.
21:45Alors que moi, c'est vous qui vous payez.
21:49Les gens qui nous écoutent, s'ils ne sont pas d'accord avec nous,
21:51ils ont au moins l'assurance que ce n'est pas eux qui nous payent.
21:53Alors que là, ça n'a rien à voir.
21:55C'est pas la France, c'est moi.
21:58J'aurais préféré que ce soit la France.
22:00Malheureusement, c'est moi.
22:02Mais ce qui est fou dans l'histoire,
22:04c'est que la dramaturgie de Marine Le Pen
22:06n'a pas été aux cheveux de son papa malgré tout.
22:08C'est-à-dire qu'elle est très très loin.
22:10Elle l'apprend en arrivant à Nairobi.
22:12Elle l'apprend par des journalistes.
22:14Non, elle ne l'apprend pas par des journalistes.
22:16Moi, on dit qu'elle l'apprend par des journalistes qui l'ont dit à son attaché de presse.
22:18Voilà, c'est son attaché de presse qui lui dit.
22:20Ce ne sont pas des journalistes.
22:22Mais l'attaché de presse l'apprend par les journalistes.
22:24Dans la concomitance, cette journée,
22:26elle l'apprend, elle est à Mayotte
22:28pour évoquer prioritairement la crise migratoire.
22:30Alors que son père s'était positionné
22:32il y a des années auparavant
22:34sur un tel sujet.
22:36C'est les dix ans de Charlie
22:38qui évoquent la question
22:40de l'antisémitisme.
22:42Demain, dans deux jours,
22:44on a l'hyper caché avec ça.
22:46Sur la même journée, cette annonce
22:48fait qu'on est dans quelque chose
22:50qu'on a du mal à apprécier.
22:52Il se passe beaucoup de choses sur cette journée.
22:54Et quand il y avait eu la marche, Marine Le Pen n'était pas à la marche.
22:56Elle était allée à Bocaire.
22:58Ce qui, souvenez-vous, avait donné
23:00une interview fameuse sur Europe 1
23:02de Jean-Pierre Elkabach
23:04qui avait commencé son interview de Marine Le Pen
23:06en lui disant vous n'avez pas honte.
23:08Et là, elle avait bombi en disant
23:10vous n'avez pas honte.
23:12Et ceux qui ont essayé de faire ça, on disait toujours il a essayé de faire un Elkabach.
23:14Tout le monde
23:16essaie de faire des Elkabach maintenant.
23:18Je vois, ils essaient tous de faire des trucs.
23:20Ils démarrent toujours leur interview.
23:22Parce qu'il y en avait un autre qui était très drôle aussi.
23:24Vous le voyez ?
23:26Le mur ?
23:28Quelle couleur ?
23:30Quelle couleur pour le mur ?
23:32Quelle couleur pour le mur ?
23:34Quel mur ?
23:36Le mur sur lequel votre réforme territoriale va s'exploser ?
23:38C'était fou.
23:40C'était exceptionnel.
23:42Rodolphe est avec nous.
23:44Rodolphe de la région PACA.
23:46Bonjour Rodolphe, merci d'être avec nous.
23:48Bonjour Cyril, bonjour à toute l'équipe.
23:50Merci d'être là Rodolphe.
23:52Rodolphe voulait réagir à Jean-Marie Le Pen.
23:54Et après, on réagira aussi
23:56dans la deuxième partie de l'émission
23:58à ce qu'a dit Bruno Retailleau, qui se dit favorable à l'interdiction
24:00du port du voile à l'université
24:02lors des sorties scolaires.
24:04On va en parler dans un instant.
24:06Rodolphe, sur Jean-Marie Le Pen, vous vouliez dire quoi ?
24:08En fait, je vais reprendre un petit peu ce qui a été dit.
24:10A savoir que, effectivement, c'était quelqu'un
24:12d'outrancier.
24:14C'était quelqu'un qui aimait la France.
24:16Sincèrement, je pense.
24:18C'était quelqu'un qui avait une grosse culture
24:20historique.
24:22C'était un véritable animal politique,
24:24à mon sens.
24:26Et c'est vrai que ces outrances l'ont un peu perdu.
24:28Mais je pense que, sur le fond,
24:30par rapport au choc des cultures qu'on voit
24:32sur le territoire français, je pense qu'il était visionnaire.
24:36Et si j'osais, je pourrais même dire que c'était
24:38un prophète, quelque part.
24:40Il a dit la vérité avant tout le monde.
24:42Moi, même si c'est...
24:44Bon, je n'ai jamais voté pour lui.
24:46Ce n'est pas trop mon
24:48confort politique, si vous voulez.
24:50Mais force est de constater que, sur bien des points,
24:52il a eu raison.
24:54C'est ce que disait un petit peu Gauthier Lemoy.
24:56Moi, je trouve que sur les questions sécuritaires,
24:58migratoires et sur le danger de l'islamisme,
25:00quand vous réécoutez certaines archives,
25:02effectivement, vous vous dites...
25:04Alors que ces phénomènes
25:06ne sont pas du tout à ce qu'on connaît aujourd'hui.
25:08Donc, c'était les prémices, les débuts.
25:10Et ce qu'il dit,
25:12je sais que Pascal a souvent
25:14diffusé des extraits lors des
25:16pros sur Europe 1 aussi,
25:18qui sont, oui, assez visionnaires.
25:20Mais le problème de Jean-Marie Le Pen,
25:22c'est qu'il était devenu inaudible.
25:24Totalement inaudible. Quand vous dites
25:26une fournée pour Patrick Bruel,
25:28Durafour Crématoire, les chambres à gaz
25:30sont un détail de l'histoire,
25:32vous ne pouvez plus rien dire.
25:34Et donc, c'est parce que vous êtes devenu inaudible tellement
25:36vous êtes allé loin et vous êtes condamné pour antisémitisme.
25:38Après, je peux rajouter d'autres phrases,
25:40parce qu'on dit tout le temps celle-là.
25:42Il dit aussi, je crois, l'inégalité des races.
25:44Il dit aussi qu'il faut qu'il y ait une autorité,
25:46nous pensons que l'autorité la plus qualifiée dans un ménage est celle de l'homme.
25:48Il court après un homme en le traitant de pédé.
25:50Enfin, voilà, Jean-Marie Le Pen, c'est, je veux dire,
25:52trente condamnations.
25:54OK, visionnaire pour plein d'aspects
25:56de la société française aujourd'hui,
25:58et de l'immigration.
26:00On ne dit pas le contraire.
26:02Il faut re-redire,
26:04à quel point
26:06il a dit des choses insupportables
26:08et inqualifiables.
26:10Qu'est-ce qu'il relevait
26:12dans tout ça
26:14de son intime conviction
26:16d'un véritable antisémitisme,
26:18c'est ma thèse,
26:20ou d'un exercice de la provocation
26:22pour, justement,
26:24ne pas aller au bout d'une stratégie de conquête
26:26du pouvoir. Il y a des gens qui peuvent faire ça,
26:28en disant, je vais
26:30multiplier ça, comme ça je suis
26:32infréquentable, je prends un créneau,
26:34mais la conquête du pouvoir ne m'intéresse pas.
26:36Non, je ne crois pas. Je pense qu'il pensait, lui,
26:38qu'il n'avait aucune chance de gagner.
26:40Comme je vous l'ai dit, c'est la différence entre lui et Donald Trump.
26:42Donald Trump, il se met
26:44des limites. On voit bien qu'il ne franchit pas
26:46les limites, Donald Trump.
26:48Il est outrancier, mais
26:50il garde une certaine limite pour pouvoir gagner.
26:52Jean-Marie Le Pen, pour lui,
26:54il a toujours dit que le système ne lui
26:56permettait pas de gagner l'élection.
26:58Il a toujours été persuadé que
27:00le Rassemblement National ne gagnerait jamais.
27:02On l'a vu au deuxième tour, en 2002,
27:04face à Jacques Chirac.
27:06Au soir des résultats du premier tour,
27:08on a l'impression
27:10qu'il n'en revient pas.
27:12C'est déjà une énorme victoire
27:14pour lui.
27:16Il ne pense jamais gagner.
27:18Même allé au deuxième tour...
27:20Il y est à cause du contexte.
27:22Jospin s'est effondré.
27:24Le visage tu méfiais.
27:26Le visage du monsieur qui avait été
27:28tu méfiais massacré.
27:30Et Jospin qui est incapable
27:32de répondre face à une demande
27:34sécuritaire à ce moment-là
27:36de l'électorat et du peuple français
27:38face aux images de Papivoise.
27:40Et Jean-Marie Le Pen,
27:42en pointe sur ces sujets sécuritaires,
27:44emporte la mise
27:46et se qualifie au second tour.
27:48Il sera ensuite balayé totalement
27:50par Jacques Chirac.
27:52Jean-Marie Le Pen, pour accéder au second tour,
27:54fait 16,86.
27:56Et Lionel Jospin fait 16,18.
27:58Mais c'est incroyable.
28:00Oui, allez-y.
28:02Il n'y aura pas de problème.
28:04Moi, je pense que je suis navié
28:06de M. d'Artigolles de la Cantinique.
28:08On avait l'impression
28:10qu'il faisait certaines exubérances
28:12et certaines lustrances pour ne pas gagner.
28:14Moi, je pense qu'il y avait un peu de ça dans le fond.
28:16Parce qu'il aurait arrondi
28:18un peu les angles.
28:20Il aurait lissé un peu son discours.
28:22Non pas en fait
28:24un boulevard, mais en tout cas,
28:26il aurait nettement plus marqué de points
28:28auprès de gens qui, sur le fond,
28:30pensaient comme lui.
28:32Il a vu autant plus qu'il avait
28:34une conception de l'économie
28:36qui était beaucoup plus libérale
28:38que celle de sa fille.
28:40Et qu'aujourd'hui, on n'a pas
28:42de gens qui préconisent
28:44de baisser les impôts pour relancer l'économie.
28:46Tout le monde veut punir
28:48les riches comme si
28:50plus taxer les riches allait
28:52enrichir les pauvres.
28:54Moi, en fait,
28:56je suis de gauche de cœur,
28:58mais je vote à droite
29:00parce que je trouve que la gauche a perdu sa boussole.
29:02Pour moi, quelqu'un de gauche
29:04c'est quelqu'un qui doit promouvoir
29:06l'ascension sociale via
29:08les études notamment, via l'écutocratie.
29:10Je suis d'accord avec ça.
29:12Bien sûr.
29:14Et aujourd'hui, si on voit
29:16l'ascension sociale dans laquelle on est...
29:18Rodolphe, vous savez quoi ?
29:20Je vais m'arrêter deux petites secondes sur ce que vous avez dit.
29:22J'ai vu tous les
29:24WOC qui ne se sont pas
29:26mis devant les Jeux Olympiques.
29:28Il faut qu'ils sachent que les valeurs des Jeux Olympiques,
29:30c'est tout ce que détestent les WOC. On ne va pas se mentir.
29:32C'est être le meilleur
29:34pour gagner une médaille. Ceux qui ne sont pas bons,
29:36ils sont mis de côté et on n'en parle pas.
29:38Ils sont éliminés.
29:40L'égalité n'existe pas.
29:42C'est la méritocratie.
29:44C'est la compétition. Alors, tous les WOC,
29:46ils étaient comme des fous sur les Jeux Olympiques,
29:48mais s'ils réfléchissaient deux petites secondes,
29:50ils se rendraient compte que c'est tout ce qu'ils combattent au jour le jour
29:52les Jeux Olympiques et au quotidien.
29:54C'est ça qui est fou.
29:56C'est vrai.
29:58Ces gens-là n'ont aucune colonne vertébrale.
30:00Excusez-moi.
30:02Je ne sais pas ce que vous en pensez, Rodolphe.
30:04Moi, je trouve qu'ils se sont perdus.
30:06On est dans une gauche sociétale
30:08plutôt que dans une gauche économique.
30:10L'accent devrait être mis sur
30:12l'égalité des chances et non pas
30:14ratiboiser tout le monde par la fiscalité.
30:16La grosse erreur,
30:18elle est là.
30:20Moi, ils m'ont perdu sans jamais
30:22réellement m'avoir chopé, si je peux dire.
30:24Mais je ne peux pas adhérer
30:26au discours qui prétend
30:28égaliser tout le monde
30:30via la fiscalité.
30:32Le problème de ces gens,
30:34c'est qu'ils veulent moins de riches
30:36et plus de pauvres. Moi, j'aimerais moins de
30:38pauvres et plus de riches.
30:40Et que chacun ait sa chance de devenir riche.
30:42Bien sûr.
30:44Que celui qui vient du quartier,
30:46avec une couleur de peau différente,
30:48parce qu'il est bon, parce qu'il est méritant,
30:50puisse accéder aux Jeux Olympiques
30:52de la société.
30:54Exactement, c'est ça.
30:56C'est exactement ça.
30:58On est d'accord.
31:00La gauche de ma jeunesse, de mon enfance, de mon grand-père
31:02parlait justement aux plus précaires,
31:04aux plus démunis, aux laissés pour compte.
31:06Aujourd'hui, cette gauche-là a complètement
31:08abandonné les plus démunis.
31:10C'est le Rassemblement National
31:12qui parle à ces gens-là.
31:14Il les parle justement en fonction de votre couleur de peau,
31:16à votre religion, à votre idéologie
31:18et à votre extraction.
31:20C'est aussi, Géraldine, que cette gauche-là n'est pas issue
31:22des catégories populaires.
31:24Il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui veulent être une incarnation
31:26de gauche, mais qui n'ont pas l'expérience
31:28d'une extraction modeste,
31:30qui n'ont pas vécu,
31:32qui ne savent pas la manière dont ça se passe
31:34dans un quartier.
31:36Je ne supporte pas les gens,
31:38j'ai quelques nombreux, qui vont faire
31:40des visites en quartier,
31:42en terres inconnues,
31:44et en disant qu'on a fait ça, qu'on est précaires.
31:46Je ne sais pas ce qu'on pense, Rodolphe,
31:48et ce qu'en pensent les auditeurs d'Europe 1
31:50qui peuvent nous appeler, 018203921,
31:52on parle de Jean-Marie Le Pen et on a fait une petite discussion
31:54sur la gauche, etc.
31:56Aujourd'hui, la gauche ne s'occupe pas
31:58des personnes en difficulté,
32:00des personnes qui sont en situation précaire.
32:02Aujourd'hui, pour moi, la gauche,
32:04c'est l'extrême gauche, parce que pour moi, la gauche n'existe pas.
32:06Aujourd'hui, je pense qu'il n'y a pas
32:08de leader à gauche.
32:10Quand vous me parlez gauche,
32:12pour moi, c'est la bande de Mélenchon.
32:14Mais à l'Assemblée nationale, c'est très clair.
32:16Et la bande de Mélenchon...
32:18Oui, la bande de Mélenchon, pour moi...
32:20Oui, allez-y, Rodolphe.
32:22Oui, j'allais dire, on a une espèce de ventremont
32:24à gauche, en fait, qui a perdu ses repères,
32:26qui a perdu, en fait, la colonne
32:28vertébrale de ce qui faisait le combat
32:30de l'égalité par le mérite,
32:32par l'éducation, encore une fois, par le travail.
32:34C'est ça, en fait, et c'est pour ça, aujourd'hui,
32:36que la classe moyenne se retourne vers
32:38Marine Le Pen, en grande partie.
32:40Qui est populaire.
32:42Mais parce qu'elle est
32:44la seule, entre guillemets, à tenir un discours
32:46qui, même si je ne suis pas
32:48d'accord avec elle sur son programme économique,
32:50et je pense que, là aussi,
32:52c'est un petit peu dommage qu'elle soit
32:54déviée de ce que pense
32:56son père, mais cette gauche
32:58qui préconise
33:00l'assistanat, qui préconise la
33:02surfiscalité, qui préconise
33:04cette espèce d'égalitarisme
33:06qui n'est
33:08pas fondée, parce que les gens
33:10sont différents, on est différents,
33:12certains sont plus capables que d'autres,
33:14mais il faut accepter les différences.
33:16Dans la nature,
33:18évidemment, que
33:20les revenus sociaux servent
33:22à ce que les pauvres soient moins
33:24pauvres, etc., mais il y a tellement de revenus. Par exemple,
33:26moi je suis un travailleur indépendant,
33:28l'URSAS, par exemple, c'est une machine à
33:30pauvriser les gens.
33:32Quand on a
33:34un travailleur indépendant
33:36qui paye 47%
33:38de cotisation sociale sur
33:40les revenus de son travail, ça veut dire
33:42que quand on ajoute l'impôt sur le revenu,
33:44on lui a piqué plus de 2 euros
33:46sur 3 qu'il a gagnés.
33:48C'est ça, 66%.
33:50Voilà,
33:52on est d'accord.
33:54Je ne parle même pas des taxes,
33:56le reste des taxes, cotisations
33:58financières de l'entreprise, etc.
34:00Celui qui a un peu de talent,
34:02je suis convaincu qu'il y a, on pense,
34:04tout un tas de gens qui ont du talent qui pourraient
34:06en vivre dignement,
34:08mais qu'ils ne peuvent pas parce que derrière,
34:10il y a cette espèce de couperette d'URSAS
34:12qui va faire que
34:14à partir du moment où vous essayez de sortir de la tête de l'eau,
34:16on vous la ratimoise.
34:18Vous savez, on me dit souvent,
34:20c'est ça qui me fait marrer, on me dit souvent
34:22on commence à travailler pour nous à partir de septembre.
34:24C'est ça.
34:26Le reste de l'année,
34:28de janvier à août,
34:30on travaille pour l'État.
34:32Et ça fonctionnerait.
34:34Ça fonctionnerait, on serait heureux.
34:36Mon père était artisan,
34:38il a énormément cotisé à l'URSAS.
34:40Le pauvre,
34:42paix à son âme, il est décédé il y a quelques années,
34:44mais quand je voyais ce qu'il avait
34:46en retraite, en contrepartie de tout
34:48ce qu'il avait versé, ça a pleuré.
34:50On se dit, mais où est passé tout le pognon ?
34:52Vous avez des frais
34:54de fonctionnement, enfin bon, on ne voit pas
34:56les sommes d'isolation sur l'URSAS, c'est pas la question,
34:58mais quelle partie à gauche
35:00aujourd'hui, ou même à droite,
35:02remet en cause ce système de
35:04paupérénéation généralisée des classes moyennes ? Personne.
35:06Après, il y a des têtes qui essaient de sortir,
35:08mais en fait, même la gauche n'en veut pas. Par exemple,
35:10quand vous recevez ici Cyril Carimbouamrane,
35:12le maire de Saint-Ouen, qui est un
35:14socialiste, les gens même de gauche
35:16ou d'extrême gauche le regardent
35:18comme si c'était un traître, un facho.
35:20C'est ça le problème, c'est-à-dire que la gauche est malade
35:22quand il y a des bons éléments, la gauche n'en veut pas.
35:24Alors que lui, pour le coup, c'est
35:26un laïc, un républicain,
35:28qui adore les belles valeurs moi
35:30que j'aime de gauche, comme un cheveu de mantiste à l'époque,
35:32et tout ça, bah lui, en fait, on ne veut pas de lui.
35:34Dès qu'on en sortait du chapeau, autre que
35:36Lucie Castex, c'est le grand concours de baltrap.
35:38Il était descendu par tout le monde.
35:40Regardez ce que prend Manuel Valls depuis qu'il est nommé
35:42ministre des Outre-mer.
35:44Il se fait insulter sur France Inter, la France insoumise
35:46s'en délecte.
35:48Exactement pour les mêmes raisons, parce qu'il a toujours été très
35:50clair sur les questions de laïcité,
35:52sur les questions de la lutte contre
35:54l'islamisme, sur évidemment
35:56les questions de lutte contre l'antisémitisme,
35:58bref, tous les tabous
36:00à la France insoumise, pire que ça.
36:02Parfois des phénomènes alimentés
36:04directement par Alephi, parce qu'on en avait parlé
36:06ici Cyril, mais quand la France insoumise
36:08fait copain-copain avec le fiché
36:10s'islamiste Elias Dimzalel, comme Eric
36:12Coquerel, ouvertement antisémite
36:14pour Elias Dimzalel. C'est Eric Coquerel qui a dit qu'il était plus fréquentable
36:16que Bruno Retaillon. Exactement, bah voilà.
36:18Donc c'est normal, il
36:20conspue Manuel Valls.
36:22Manuel Valls qui restait toujours très, très, très, très
36:24ferme justement sur la tenaille
36:26islamo-gauchiste et tout ça, qui a été dans son livre
36:28et tout, qui a été justement d'une grande clarté
36:30et d'un grand courage. Qui a fait des discours remarquables
36:32quand il était Premier ministre, juste après justement les attentats
36:34contre Charlie Hebdo et l'hypercachère.
36:36Mais Gauthier demandait aux gens qui sont de gauche
36:38ou d'extrême gauche sur le plateau
36:40des PMP comme Gilles Verdes ou Thomas Guénolé
36:42qu'ils considèrent Manuel Valls comme un traître.
36:44Exactement.
36:46C'est même pas de la gauche pour eux.
36:48Exactement. Je sais pas qui a trahi
36:50la gauche.
36:52Il a juré de ne pas
36:54revenir en politique française, il revient.
36:56Mais c'est vrai au-delà de ça
36:58parce que le nombre de personnes qui a promis de
37:00s'arrêter et qu'il revient, qu'on soit chanteur,
37:02acteur, politique... Moi je l'ai promis d'arrêter de ping-pong.
37:06Et vous êtes retombé dedans.
37:08Je suis retombé dedans.
37:10Je suis tombé dedans.
37:12C'est plus profond que Barcelone. Je suis d'accord que Barcelone,
37:14on peut le critiquer sur Barcelone, mais c'est plus profond que ça.
37:16Juste avant de terminer,
37:18Cyril, je vais faire le pont
37:20avec votre prochain sujet sur les femmes voilées,
37:22etc.
37:24Moi je trouve que c'est un manque de pragmatisme
37:26de la part de Bruno Rotailleau que de vouloir les interdire.
37:28Parce que les femmes
37:30voilées sont nombreuses dans les quartiers,
37:32c'est culturel, et qu'on le
37:34veuille ou non, on a fait venir beaucoup
37:36d'immigrés des pays
37:38sahariens et qui ont une
37:40culture maghrébine. Donc il y a
37:42le port du voile, moi je suis pas forcément pour,
37:44mais force est de constater que ça existe,
37:46et qu'il y a un manque
37:48de personnel pour accompagner les gamins,
37:50et c'est pas parce qu'on
37:52porte le voile qu'on est forcément une mauvaise personne.
37:54Il y a
37:56une espèce de stigmatisation par rapport
37:58à cette classe populaire
38:00maghrébine que je trouve
38:02détestable en fait.
38:04Parce qu'il y a des
38:06bonnes personnes de tous les bords.
38:08Quelle que soit la couleur de peau, quelle que soit la religion,
38:10on trouve de belles personnes.
38:12Après ce que dit Bruno Rotailleau,
38:14c'est plus dans un souci
38:16de laïcité dans les
38:18publics.
38:20Il y a un problème, moi ma femme est prof,
38:22et ce matin on parlait justement de la sortie de Bruno
38:24Rotailleau, je me demandais qu'est-ce que tu en penses ?
38:26Elle me dit, on n'a pas les mamans voilées pour faire
38:28les sorties scolaires, il n'y a personne qui les fait.
38:30Il n'y a pas de sortie scolaire.
38:32Manque de pragmatisme.
38:34Manque de contact
38:36avec la réalité du terrain et des quartiers.
38:38J'ai été élu local, on a énormément
38:40de
38:42personnes, ces femmes-là,
38:44qui sont dans le
38:46tissu associatif, qui sont indispensables,
38:48qui sont totalement
38:50intégrées, ce n'est pas un voile
38:52pour faire du
38:54prosélytisme, ce n'est pas de l'antrisme
38:56islamiste, c'est
38:58culturel pour elles. Et elles sont
39:00parfaitement intégrées dans la société française.
39:02Et moi quand j'ai été prof, j'ai eu des mamans
39:04portant ce voile sur les cheveux
39:06qui ont accompagné ma classe.
39:08Et ça se passait super bien.
39:10Donc il y a un sujet.
39:12Ce n'est pas du tout ce que dit Bruno Rotaillot.
39:14Je répondais au monsieur, je ne répondais pas à Rotaillot.
39:16Moi je te dis, il y a une réalité, c'est vrai que s'il n'y a pas
39:18ces mamans voilées qui accompagnent, souvent il n'y a pas la sortie scolaire.
39:20Donc ça c'est un argument imparable.
39:22Mais il y a quoi les voiles ?
39:24Voilà ce que je veux dire.
39:26Il y en a, c'est un projet politique d'antrisme.
39:28Ça peut être aussi un projet politique, malgré toi,
39:30parfois, tu te fais le biais de ce
39:32projet politique sans t'en rendre compte forcément.
39:34Donc Bruno Rotaillot, il ne dit pas que
39:36ses mamans sont de mauvaises accompagnatrices,
39:38il ne stigmatise pas ses mamans.
39:40Il se pose la question du respect
39:42de la laïcité et il explique
39:44que les sorties scolaires, c'est l'école hors
39:46les murs. Donc c'est avec des élèves
39:48et qu'il n'a pas envie de voir de signe religieux
39:50face à ses élèves quand ils sont
39:52dans le cadre
39:54de l'enseignement.
39:56Alors en 2004, la question avait été posée et elle avait été tranchée
39:58dans le sens tel que ça fonctionne aujourd'hui.
40:00Je suis désolé, c'est comme, tu sais que
40:02le voile pour les petites filles, Aurore Berger voulait l'interdire.
40:04Elle est ministre aujourd'hui, elle est redevenue
40:06ministre à l'égalité femmes hommes.
40:08Il y a eu un imbroglio dans son propre camp pour faire en sorte
40:10qu'elle n'y arrive pas. Là aussi,
40:12la question se pose. Est-ce qu'une petite fille
40:14a choisi d'être voilée ?
40:16Je suis d'accord avec ça.
40:18La question se pose. Bien joué.
40:20Bravo Gauthier Lembret.
40:22Je vous laisse à ma carte.
40:24Merci Rodolphe d'avoir été avec nous
40:26sur Europe 1.
40:28Merci Rodolphe, merci d'avoir été là.

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