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00:00Et je salue mes camarades de la deuxième heure, bonsoir Philippe Guilbert, bonsoir Pierre,
00:08chroniqueur politique, bonsoir Mathieu Bockcôté, bonsoir, essayiste et chroniqueur, bonsoir
00:12à vous Guillaume Bigot, bonsoir Pierre Devilleneau, vous êtes notre invité de 20h10 Marine Le Pen
00:17est donc en visite à Mayotte, vous êtes député RN du territoire de Belfort, elle
00:21dit sonner la cloche pour rappeler les promesses du gouvernement, alors qu'on comprenne bien,
00:26quand elle a vu Michel Barnier pour la première fois, elle est sortie de matinée en disant
00:31je ne suis pas très convaincue par Michel Barnier, quand elle a vu François Bayrou
00:36elle a dit je suis impressionné quand même, on m'a écouté, puis là elle arrive quelques
00:40jours après la visite lui-même de François Bayrou lui-même à Mayotte, elle dit je veux
00:45sonner la cloche du gouvernement, alors qu'on ne comprend plus rien finalement, qu'est-ce
00:48qui se passe, quel est votre ressenti sur cette question Guillaume Bigot ?
00:52Alors je pense qu'il faut prendre un peu de recul, comme toujours avec vous, et puis avec le Rassemblement National, vous allez voir, non non, c'est mars 2018, une date et une proposition, une loi spéciale pour Mayotte, afin de mettre un terme à la subversion migratoire, afin de décomore, sur Mayotte, oui l'archipel qui depuis l'île de la troisième, quatrième île de l'archipel depuis les 64 qui est française,
01:22et réparer donc les radars, envoyer la marine nationale pour opérer un blocus, c'est-à-dire
01:30prendre enfin le taureau par les cornes, mars 2018, elle dit par ailleurs il faut un grand
01:34plan mars 2018 pour rétablir l'eau, rétablir l'électricité, et elle dit, elle ajoute mais
01:39ça c'est la position classique du Rassemblement National, stop au droit du sol, c'est une très
01:44belle idée héritée des rois de France, la réalité n'est plus compatible avec celle-là,
01:50et notamment à Mayotte, vous voyez que c'est pas une trop longue digression, donc mettez-vous
01:54dans sa peau, elle dit ça, elle est snobée, elle est snobée, ben oui, on lui dit non non,
02:01mais c'est pas, écoutez c'est exagéré, tout ça est très excessif, vous comprenez, le droit du sol
02:05c'est la tradition, comment ça la marine nationale, comment ça on a la situation en main etc, et puis
02:12il arrive ce qu'il arrive, donc elle se rend sur place, et effectivement je pense qu'elle est
02:16moralement et politiquement dans la situation de sonner la cloche, c'est-à-dire, et pardon,
02:21pour compléter, parce que je ne veux pas non plus surinterpréter son propos, quand elle a dit sonner
02:26la cloche, elle a dit je vais sonner la cloche pour éviter qu'une fois que les caméras se seront
02:30éteintes, et une fois que le petit cirque médiatique sera parti, on laisse et on abandonne les gens.
02:36Mais ça veut dire que la méthode est différente qu'avec le gouvernement Barnier, avant elle avait
02:40le doigt sur la gâchette et ça s'est terminé par une censure, maintenant en fait elle corrige
02:46les actes du gouvernement, puisqu'encore une fois François Bayrou était parti à Mayotte également
02:51quelques jours auparavant. Et vous savez, on a toujours cette attitude de non pas donner une
02:57chance aux produits, mais d'abord de faire confiance aux institutions, on a un Premier
03:02ministre qui est nommé, notre position n'est pas d'ajouter le désordre au désordre, ce Premier
03:07ministre, il faut qu'il montre ce qu'il sait faire ou ce qu'il peut faire, on verra, il n'a
03:12même pas prononcé le discours de politique générale. Là on a l'impression qu'il parle derrière lui en disant regardez, voilà ce que vous auriez dû faire,
03:18voilà ce que vous auriez dû, avec les personnes avec lesquelles vous auriez dû discuter, voilà.
03:22Alors Pierre David, je suis d'autant plus à l'aise que j'ai prononcé un discours expliquant,
03:30au mois de fin du mois de septembre dernier, que nous n'allions pas censurer a priori, que nous
03:35n'allons pas censurer à la tête du client, que nous n'allons pas censurer pour faire un procès d'intention,
03:39mais qu'on censurait uniquement sur les actes, sur les faits, sur un budget. On avait tracé quelques
03:44lignes rouges, on s'était dit en fait, non pas nous tout seuls, la Ration Nationale,
03:48mais Ration Nationale, les gens de LR, les gens du Bloc Central, qu'en fait il n'y avait pas de majorité
03:54pour personne et qu'il y allait y avoir effectivement une sorte de gouvernement de cohabitation. Et on
03:58s'est aperçu que les lignes rouges, non pas les nôtres, celle de LR, c'est-à-dire pas d'impôt
04:02et pas d'augmentation de la contribution de la France par exemple au budget de l'Union Européenne,
04:07tout ça n'était pas tenu. Donc à un moment, on avait prévenu, j'avais prévenu au nom du groupe,
04:12on a effectivement appuyé sur la queue de détente.
04:14Mathieu Bockcôté.
04:15Alors je vous poserai une question presque kantienne à propos du gouvernement Bérou,
04:18que vous est-il permis d'espérer ? C'est-à-dire dans les circonstances actuelles, vous dites nous
04:22espérons que le gouvernement va faire de son mieux, qu'il va faire, on n'a pas la même
04:25philosophie, on n'a pas le même programme, mais on espère qu'il va faire de son mieux.
04:28Qu'espérez-vous s'il fait de son mieux ?
04:30Sincèrement que nos lignes rouges qui ne sont pas très nombreuses soient respectées,
04:36parce que nous sommes conscients du fait que nous n'avons pas la majorité. LR n'a pas la
04:40majorité, le bloc central n'a pas la majorité, la situation est bloquée pour l'instant. Et donc
04:45dans cette situation de blocage, on peut considérer que pour nous, s'il n'y a pas de déremboursement,
04:50enfin d'arrêt du déremboursement des médicaments, si on ne touche pas à l'indexation des retraites,
04:56si on n'augmente pas les impôts par exemple, si on n'augmente pas les aides à l'immigration et si
05:03on n'augmente pas le budget de l'Union Européenne, par exemple, 5, on pourrait rajouter 6ème parce
05:08que c'est du bon sens à l'état pur. L'idée est simple, je simplifie, c'est ne pas taper sur les
05:15petits et arrêter pour résoudre le problème de l'endettement, d'augmenter les impôts. Parce
05:21qu'en situation en plus de récession, augmenter les impôts et faire une saignée, ce n'est pas
05:26une bonne idée. Avec Michel Barnier, il avait satisfait toutes vos lignes rouges, sauf une,
05:33qui était la dernière, celle sur laquelle Marine Le Pen a dit « on ne votera, on votera la censure
05:39si vous le censurez ». Ce n'est pas Marine Le Pen, c'est Marine Le Pen. Je veux bien que vous
05:43êtes dans un caricature. Non, Marine Le Pen avait dit sur l'indexation des pensions de retraite,
05:50on censurera si elle n'est pas faite et ce qui s'est passé. Barnier est tombé là-dessus. François
05:57Béroud, les réunions avec l'Ombard, montrent que cette mesure n'est plus envisagée. En réalité,
06:04le remboursement des médicaments non plus, toutes vos conditions, vos lignes rouges,
06:09sont aujourd'hui satisfaites. De l'extérieur, je comprends que cette analyse, parce que de
06:14l'extérieur, on cherche un prétexte pour faire tomber le gouvernement Barnier. Vous ne le dites
06:21pas, mais vous le pensez très fort et beaucoup l'ont pensé. Donc je me permets de le formuler.
06:24Oui, mais sauf que quand vous regardez les choses de près. Alors, le déremboursement des médicaments,
06:29oui, sous réserve que l'ONDAM soit équilibré. L'ONDAM n'était pas équilibré, donc ça n'aurait
06:33pas été le cas. Deuxièmement, oui, les taxes sur l'électricité, il n'était pas question de les
06:37augmenter, mais il était question d'augmenter les taxes sur le gaz, par exemple. Et en effet,
06:41la désindexation des retraites, c'était quelque chose qui avait été demandé dès le départ et
06:46ce n'était pas le cas. Donc, en vérité, non, tout n'était pas satisfait. C'est comme dans les
06:51contrats d'assurance. Il faut regarder les petits astérisques et regarder tout en bas. Par ailleurs,
06:55pour avoir été dans l'hémicycle pendant tous ces débats budgétaires, je peux vous dire que
06:59le 49-3 était de toute façon le scénario écrit à l'avance pour une raison simple, c'est qu'aucun
07:04LR, il n'y a pas encore eu de débat budgétaire. Il y aura un 49-3. Vous savez ce qui va se passer
07:09alors ? C'est une forte probabilité. Et donc là, vos conditions sont satisfaites. Donc,
07:14il n'y a aucune raison que vous votiez la censure. Mais qui vous dit qu'on va voter la censure ?
07:18Mathieu. Vous avez suivi l'actualité d'Outre-Atlantique ces dernières semaines. Donald
07:25Trump gagne les élections contre Kamala Harris. Aujourd'hui, Justin Trudeau démissionne. De ce
07:30côté de l'Atlantique, Olaf Scholz n'est plus en or. En fait, il va être congésier en février
07:35des élections en Allemagne. Est-ce que vous voyez en fait un lien entre cette fragilisation d'une
07:38certaine classe politique à laquelle on s'était habitué depuis quelques années ou quelques
07:41décennies ? Et quels sont les cons pour vous pour tout cela en France ? Si on revient à la question
07:46de Mayotte qui est l'actualité d'aujourd'hui, c'est quand même qu'on a ce que j'appellerais
07:51une sorte de syndrome de Cyrano de Bergerac. C'est-à-dire que ce que Marine Le Pen préconise
07:55et ce que d'autres préconisent d'ailleurs, c'est complètement excessif, insupportable,
08:00etc. Mais si eux font une tribu dans le Figaro pour le dire, là, ça devient potentiellement
08:05acceptable. Sauf qu'en réalité, ils disent les mots des actions que nous préconisions il y a
08:10des années. Ils ne font que dire les mots. On sait très bien qu'ils ne feront rien. Donc,
08:14ils sont à l'intérieur d'un repère orthonormé qui les bloque totalement, qui les paralysent
08:18totalement, qui relève à la fois de contraintes juridiques, CEDH, différents traités, mais aussi
08:24de blocages idéologiques, de blocages presque psychologiques. Donc, ils ne feront rien. Donc,
08:29l'écho, oui, c'est une évidence que la classe dirigeante est aux abois. Elle est en bout de
08:36course, si vous voulez, Mathieu Bocoté. Le parti des notables qui pensent à peu près la même
08:40chose, qui se disent de gauche ou de droite, ils sont dans un repère orthonormé où le bon
08:44plaisir individuel est au centre, où de toute façon, il faut obéir à tous les dictates de
08:48l'Europe et toutes les cours suprêmes, où les migrants font la politique migratoire,
08:54où les multinationales sont chez elles et particulièrement les multinationales chinoises,
08:58etc. Donc, dans ce cadre-là, rien n'est possible. Et ce que montre la voie qui est destinée aux
09:05Outre-Atlantique, c'est qu'effectivement, à un moment, eh bien, quelqu'un va balayer ce qu'il
09:09y a sur la table, parce que ça ne fonctionne pas. « Balayer », c'est peut-être le terme qui fait la
09:13transition avec la question que je voulais vous poser puisque aujourd'hui, demain plutôt, dix ans
09:18après Charlie Hebdo, ce week-end, pas plus tard que ce week-end et encore aujourd'hui, on a d'autres
09:23révélations sur ces influenceurs franco-algériens qui appellent aux attentats. Est-ce que vous ne
09:29craignez pas que l'attentat se banalise en France, puisque là, ça rejoint des réseaux sociaux qui
09:37sont regardés par des plus jeunes, donc les plus influençables des enfants qui ont 15 ans, 16 ans,
09:4217 ans, qui regardent TikTok et ils voient un influenceur qui a, soi-disant, beaucoup de
09:46notoriété auprès d'eux et qui leur dit, voilà, il faut des viols en masse, il faut des attentats.
09:52Quelle est l'urgence là-dessus, sachant que jusqu'à présent, pour le premier d'entre eux qui devait
09:59être en comparaison immédiate, on a dit on va le juger, il y en a un autre qui va être jugé à
10:03Brest le 24 février, mais que font ces gens qui sont sous eQTF encore sur le territoire français ?
10:09Que fait le RN en tant que force politique aujourd'hui ? Est-ce que justement, puisqu'elle
10:16veut sonner la cloche Marine Le Pen, est-ce qu'il ne faut pas commencer par là en disant, il faut
10:20vraiment commencer par ce sujet-là aujourd'hui, avant toute chose ?
10:25Mais ce sujet, c'est le sujet de Mayotte d'ailleurs, je vous signale. C'est juste qu'à Mayotte, c'est puissance XXL,
10:31enfin c'est à très très grande échelle, mais c'est le même phénomène. Oui, un pays qui ne tient
10:36plus ses frontières n'est plus vraiment complètement un pays, et par ailleurs...
10:41On n'attend pas, attendez, juste les Coréens qui viennent sur Mayotte parce qu'il y a le droit du sol et qu'ils veulent être français,
10:49c'est une chose. Des franco-algériens qui, aujourd'hui, appellent à des attentats en France, à des
10:55mécréants, à tous ceux qui sont contre le gouvernement algérien, c'en est une autre, permettez-moi.
11:01Mais c'est le même mécanisme, c'est-à-dire qu'il y a un mécanisme de blocage.
11:06Il y a un blocage psychologique, il y a un blocage idéologique, ça relève d'une forme de culpabilité qui paralyse le système.
11:13Cette culpabilité, évidemment, elle se traduit par des normes juridiques, notamment des normes juridiques supralationales,
11:19qui empêchent les acteurs d'agir, mais là, en l'occurrence, les OQTF, pourquoi ils ne sont pas exécutés ?
11:26Parce qu'il n'y a aucune pression qui est exercée sur l'Algérie, évidemment. L'Algérie, il y a des nombreux leviers, c'est-à-dire que les
11:32biens mal acquis, on a un arsenal juridique assez efficace, d'ailleurs, en matière de biens mal acquis.
11:37Il suffit d'appuyer sur le bouton.
11:39Il suffit, mais on ne veut pas appuyer sur le bouton.
11:41Et pourquoi on ne veut pas ?
11:43Pourquoi on ne veut pas appuyer sur le bouton ?
11:45On va reboucler avec Mayotte, vous allez voir, c'est intéressant.
11:47Parce qu'en réalité, le chantage, c'est toujours un chantage au racisme, c'est toujours un chantage à la haine, c'est toujours un chantage,
11:54si vous voulez, vous sortez du périmètre politiquement correct.
11:58Ce qui est intéressant avec Mayotte, c'est qu'on ne peut pas exercer ce chantage, parce que la population de Mayotte, elle est archi-française,
12:03mais elle est d'origine africaine et elle est de religion musulmane.
12:07Donc là, il y a d'une certaine façon une erreur système.
12:09Le système ne peut plus nous faire le coup du racisme et ne peut plus nous faire le coup de l'islamophobie,
12:14puisque la majorité des Mahorais...
12:16Mais pourquoi on ne prend pas le risque ?
12:17Pourquoi on ne prend pas le risque ?
12:18Mais on va prendre le risque.
12:19Ce n'est pas qu'on va prendre le risque, c'est qu'on va le faire.
12:21Et ce n'est même pas un risque.
12:22Le risque, c'est de ne rien faire.
12:24Vous le soulignez vous-même, l'ordre public est fragile.
12:27Des gens appellent maintenant à le mettre à bas.
12:30Vous avez cité la question de la submersion migratoire à Mayotte.
12:33Quelqu'un est d'accord avec vous, depuis hier soir, de manière étonnante, c'est Daniel Cohn-Benzett.
12:37Je vais le citer.
12:38Il faut freiner et rendre impossible cette immigration, qui est un grand remplacement de la population.
12:44Que vous inspire cette déclaration de Daniel Cohn-Benzett, qui cède soudainement à Renaud Camus ?
12:49Il arrive que la réalité finisse par décier les plus fanatiques.
12:56C'est la conclusion à laquelle on peut arriver.
12:58Vous dites que Daniel Cohn-Benzett est un fanatique ?
13:00Je pense qu'à partir du moment où on est dans une position de pouvoir, où on défend l'idéologie des notables,
13:09ce qu'on a appelé le politiquement correct, la bien-pensance, etc.
13:13L'establishment.
13:14L'establishment.
13:15On peut toujours le faire avec beaucoup de flègmes, puisqu'on a le pouvoir.
13:21On peut le faire avec un petit sourire en coin, genre ne vous énervez pas, calmez-vous, etc.
13:25Mais en réalité, c'est un dogme.
13:27Et je pense que s'il existe des historiens dans l'avenir, ils s'interrogeront.
13:31Comment se fait-il qu'une démocratie comme la nôtre puisse accepter que quelqu'un comme Laurent Fabius,
13:36tout seul, dise moi j'ai raison, moi je suis la démocratie.
13:39Vous, 67 millions de personnes, vous n'êtes pas la démocratie, parce que ça s'appelle l'état de droit, par exemple.
13:43Mais il y a 10 exemples comme ça qu'on peut servir.
13:46Quelle est la logique qui vient à inonder notre marché de produits,
13:52alors qu'on écrase de normes les producteurs ici ?
13:55Mais ça n'a aucun sens.
13:56Mais est-ce que le RN n'est pas finalement une sorte d'establishment ?
13:59Est-ce que finalement, parce qu'on prendrait trop de risques à dire
14:06je vous censure, parce que vous ne voulez pas revoir les accords de 1968 avec l'Algérie,
14:12finalement vous vous rangez d'une certaine manière aussi ?
14:15Pourquoi est-ce que demain Marine Le Pen ne prend pas la parole en disant
14:18voilà, moi, avec cette histoire d'influenceurs franco-algériens,
14:22je demande au gouvernement d'agir, s'inédier sur les accords de 1968 avec l'Algérie, sinon je censure.
14:30Mais la question que vous posez est une question de tactique politique.
14:34C'est-à-dire, est-ce que le général de Gaulle, en 1958,
14:39disant on va plier les Gaules en Algérie, est-ce qu'il avait la moindre chance d'arriver aux affaires ?
14:45Non. Le général de Gaulle, en 1958, il a dit je vous ai compris.
14:48Ce qui, comme chacun sait, voulait tout dire et un peu rien dire.
14:51Et ensuite, par la pédagogie, en ouvrant les yeux de l'essentiel du public,
14:57ce n'est pas un problème de carriérisme politique, c'est un problème d'articuler des moyens en vue d'une fin.
15:02Il faut absolument, c'était vraiment l'erreur du président de la République sur les retraites,
15:06il faut obtenir pour agir l'assentiment populaire.
15:09La seule force en démocratie, c'est l'assentiment populaire.
15:12Il faut un assentiment populaire pour agir, je pense qu'on n'en est pas très loin.
15:15Lorsque l'assentiment populaire sera là, les digues cèderont.
15:18Les digues mentales cèderont et les digues juridiques cèderont.
15:21Parce que quand vous regardez sur le long terme...
15:23Mais quand alors ?
15:24Comment ça quand ?
15:25Vous dites quand ça viendra, c'est quand ?
15:27Les prochaines présidentielles, 2027 ou avant.
15:30Et vous parlez d'assentiment populaire.
15:32Vous connaissez la formule de Patrick Buisson, il parlait de populophobie.
15:35Est-ce que selon vous, le gouvernement présent est atteint de populophobie ?
15:40Ecoutez, toutes les mesures qu'il prenne...
15:43Comment expliquer autrement ?
15:45C'est notre façon de dire qu'il est hors sol.
15:46Oui, mais c'est une question intéressante parce qu'on peut se demander...
15:49Quelle est la rationalité d'imposer un système aussi fou...
15:52Une usine à gaz, c'est qu'à le dire...
15:54Que le marché européen d'électricité ?
15:55Quelle est la logique ?
15:56Quelle est la logique de volontairement vouloir payer plus cher son électricité...
16:00Pour faire européen alors qu'on dépend de l'extérieur ?
16:03Pour faire vert alors qu'on produit de plus en plus de CO2 ?
16:06Et pour faire marcher alors qu'on paye plus cher ?
16:08Quelle est la logique ?
16:09Je pense qu'en fait, la logique du système, c'est d'imposer quelque chose...
16:13Que seuls les notables acceptent, qu'ils considèrent comme politiquement correct entre eux...
16:17Et le fait que le peuple n'en veut pas...
16:20Et bien c'est un facteur suffisant pour eux pour rejeter ces mesures.
16:23Merci beaucoup Guillaume Bigot d'avoir été avec nous sur Europe 1.
16:277 janvier 2015, Charlie Hebdo est victime d'un effroyable attentat terroriste.
16:32Pour Europe 1, Philippe Val, ancien directeur du journal satirique, raconte...
16:35Avec les archives d'Europe 1, les témoignages saisissants...
16:38Comme celui du journaliste Laurent Léger, rescapé de l'attentat.
16:43Le tireur a tiré partout, dans le tas...
16:47À part Charles ? Non, il a demandé nullement l'identité des uns et des autres.
16:52Il a juste tiré.
16:54Au cœur de l'actu, il y a 10 ans, l'attentat de Charlie Hebdo, le nouveau podcast de la rédaction d'Europe 1.
16:59Tous les épisodes sont disponibles dès maintenant sur le site et l'application Europe 1.

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