Le Tour de France de nos Industries fait escale à Lens : une étape dédiée aux synergies locales et à l'avenir industriel des Hauts-de-France ! Pour cette avant-dernière étape, c’est au cœur des installations de Stikoïa que le Tour de France de nos Industries a pris ses quartiers. Sur le plateau animé par Mathieu Meffre, les débats ont rassemblé des figures engagées tels que Julien Noronha (Bpifrance), Roger Thiriet (OPCO 2i), Sylvain Robert (Maire de Lens) et Jean-Marc Barki (Stikoïa).
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00:00Bonjour à tous, vous êtes sur Be Smart For Change, à grande cause, grande émission
00:12et quel meilleur lieu pour vous accueillir pour parler d'industrie que Stikoyas, champion
00:17du collage européen présent dans la région lançoise.
00:20Nous avons un super plateau pour parler aujourd'hui des grands sujets de notre industrie française,
00:25évidemment, souveraineté, attraction, attractivité des talents, pardon, innovation, durable,
00:30tous ces sujets occupent tout l'écosystème et on a la chance aujourd'hui d'avoir une
00:34bonne partie de cet écosystème mobilisé sur le plateau.
00:37Je commence à ma droite par Julien Noronha.
00:39Bonjour Julien.
00:40Bonjour.
00:41Vous êtes directeur exécutif en charge de la communication au sein de BPI France.
00:43Merci d'être avec nous.
00:44Merci.
00:45Vous êtes sur toutes les dates de la tournée du Tour de France de nos industries.
00:49Tu dis ça en regardant mes yeux, c'est inquiétant.
00:51Et on s'est croisés sur quelques unes d'entre elles.
00:53Roger Thiria, bonjour.
00:54Bonjour.
00:55Vous êtes président de la Commission des Hauts-de-France au sein de l'OPCODESI.
00:59Merci d'être avec nous.
01:01OPCODESI, en deux mots, c'est l'opérateur des compétences interindustrielles.
01:05Bravo.
01:06Voilà 29 filières, près de 80 000 entreprises, 3 millions de salariés, 100 000 apprentis.
01:12Vous aidez les boîtes à construire leur stratégie de compétences pour être en ligne
01:16avec l'avenir de l'industrie.
01:17Tout à fait.
01:18C'est pas mal.
01:19On reviendra sur ces grands sujets.
01:20Bonjour Sylvain Robert, vous êtes maire de Lens.
01:24Élu en 2020, me semble-t-il.
01:26Oui, même un peu avant.
01:27Même un peu avant.
01:28Réélu en 2020.
01:29Réélu en 2020.
01:30Ça nous permet de le dire.
01:31Merci d'être avec nous.
01:32Vous êtes évidemment.
01:33Vous portez cette région connue au passé industriel qui, selon les gros titres de
01:38ces derniers mois, connaît une révolution industrielle.
01:41En tout cas, beaucoup de choses se passent dans la région.
01:43Merci d'être avec nous.
01:44Merci à vous.
01:45Jean-Marc Marquis, bonjour.
01:46Bonjour.
01:47L'entrepreneur, c'est vous qui nous accueillez aujourd'hui.
01:49Nous sommes chez vous, chez Stickoya.
01:51Vous êtes cofondateur et président de cette entreprise.
01:54Vous êtes chez vous, comme tous les jeunes d'ailleurs qui viennent visiter et tous les
01:57entrepreneurs.
01:58En fait, l'entreprise, elle est faite pour justement accueillir, ouvrir et s'ouvrir
02:03sur le monde.
02:04Donc, effectivement, vous êtes chez vous et je suis ravi que la BPI ait choisi notre
02:10entreprise pour accueillir cette étape, cette avant dernière étape du Tour de France de
02:14nos industries.
02:15On reviendra un petit peu sur l'histoire de Stickoya avec vous, si vous le voulez bien
02:18tout à l'heure.
02:19Alors, on parlait d'ouverture.
02:20C'est le but de ce Tour de France de nos industries que vous avez créé BPI France
02:26et Opco2Easy avec avec l'industrie, votre votre mouvement.
02:30Est ce qu'on peut revenir rapidement sur ce Tour de France?
02:32Les chiffres?
02:3313 dates, me semble-t-il.
02:34Près de 4000 étudiants.
02:35Il fallait y aller.
02:36Il fallait aller sur les sur les routes de France.
02:38Oui, c'est ça.
02:39Pour redonner la jeunesse, c'est la jeunesse de tout ce Tour de France.
02:43C'est le grand plan de réindustrialisation du pays porté par le gouvernement.
02:46L'enjeu est simple.
02:47Monter 100 sites, 100 nouveaux sites industriels par an en France, revenir à 12 points de
02:52PIB pour rééquilibrer la balance commerciale.
02:54Les outils sont là.
02:55BPI France investit 34 milliards sur le sujet.
02:58On n'est pas seul.
03:00Il y a un écosystème très fort autour des fédérations, des régions qui s'investit
03:04pour cette réindustrialisation.
03:06Les Français sont prêts à réaccueillir des sites industriels près de chez eux parce
03:09qu'ils ont bien compris depuis les dernières crises que réindustrialiser le pays était
03:13un enjeu national et un enjeu de souveraineté, mais aussi un enjeu d'opportunité.
03:17Finalement, pour eux, tous les feux sont au vert, mais on a un vrai travail à faire
03:22sur l'attractivité du monde industriel auprès des jeunes.
03:25Notamment aujourd'hui, il y a 68.000 postes ouverts dans l'industrie.
03:29On va avoir besoin de 110.000 nouveaux emplois par an pour réindustrialiser le pays.
03:34Et là, les meilleurs, ceux qui travaillent dessus depuis longtemps, c'est les opcodésie
03:38qui, dont c'est le job finalement de traiter ces sujets d'emploi, de formation et d'attractivité.
03:44Ils ont créé cette magnifique marque que tu présenteras mieux que moi, Roger, avec
03:48l'industrie pour faire ce travail auprès des jeunes.
03:51Et nous, BPI France, avec d'autres acteurs, on porte l'étendard de la French Fab, qui
03:56est un étendard qui appartient aux industriels.
03:58Ce fameux coq bleu, beaucoup de gens connaissent le coq rouge, le coq bleu commence quand même
04:02à avoir sa petite notoriété, je crois, mais il n'empêche qu'on a encore du boulot.
04:06Et quand on va sur le terrain main dans la main avec les opcodésie, qu'on prend un bus
04:12pour faire 2500 kilomètres autour de 12 dates, alors tu dis 13 dates parce qu'on a fait un
04:16lancement au WorldSkills, qui était un magnifique événement, les Olympiades des métiers des
04:20jeunes.
04:21Mais à côté de ça, on est parti sur 12 dates sur des sites industriels comme celui
04:25de Jean-Marc aujourd'hui chez Stickoya, qui est donc exactement l'exemple de ce qu'on
04:29aime.
04:30Ancienne friche industrielle, industrie créée il y a 30 ans, 30 ans, dans deux ans, histoire
04:35familiale, dans deux ans, histoire familiale, une vraie vision de l'export, un vrai engagement
04:40pour le territoire.
04:41C'est ça l'industrie, c'est des mecs comme ça, excusez-moi de le dire comme ça, et des
04:44femmes comme ça, parce qu'on a beaucoup de femmes qui sont présentes aujourd'hui industrielles
04:48et dans la région.
04:49Donc voilà, on a topé, on amène 300 jeunes par date dans les industries pour qu'ils comprennent
04:54ce monde industriel.
04:55Grâce à vous, les médias, grâce aux influenceurs, aux créateurs de contenu, on rend national
05:01chacune des dates, avec l'idée de toucher un maximum de jeunes et qu'à la fin, finalement
05:06à la maison, on dise plus si tu travailles mal à l'école, tu iras à l'usine, mais
05:09si tu travailles bien à l'école, tu iras à l'usine.
05:11C'est bon.
05:13Il y a le plan de réindustrialisation, mais il y a également les besoins des entreprises
05:17et il n'y a pas d'entreprise sans hommes ni femmes et donc sans compétences.
05:21Et le rôle de l'OPCO, c'est justement d'amener ses compétences en entreprise.
05:26Il y a les salariés actuels qu'il faut faire développer vers les métiers de demain, mais
05:30il y a aussi tous les jeunes qu'il faut amener dans l'entreprise.
05:33Dans la région, il y a un formidable enjeu.
05:35On est leader en matière de réindustrialisation.
05:38Il y a plein de projets industriels, il y a notamment Dunkerque, mais pas que.
05:42Il y a toute la région, il y aura plein d'implantations.
05:45Il faut pourvoir à ces nouveaux emplois et donc l'OPCO, avec ses partenaires des 29
05:53chambres différentes qu'elle représente, on a créé cette belle marque.
05:57Avec l'industrie, on a un avenir à fabriquer.
05:59Pourquoi ? Pour justement montrer qu'avec les jeunes, l'industrie, ce n'est pas Zola,
06:05ce n'est pas ce qu'on a connu il y a un siècle.
06:07Ce n'est pas ce qu'on nous montre à la télé parce que souvent, quand on les filme,
06:11on montre le compte et sombre de l'industrie.
06:13Aujourd'hui, on voit ce que c'est une industrie moderne.
06:15On voit comment on accueille.
06:16On voit que les femmes peuvent y travailler autant que les hommes.
06:19Ça peut être aussi féminisé que masculinisé.
06:22Il y a un emploi pour tous et il y a de la place pour les jeunes.
06:26Ce sont des emplois plutôt bien payés, mieux rémunérés que les services, en moyenne
06:29autour de 20%.
06:31Donc, ce n'est pas neutre.
06:32On est ici, à Lens, au cœur d'une région industrielle traditionnelle.
06:36Il y a une région qui a dû se réinventer après, malheureusement, le départ des mines.
06:40Mais juste, on a vu effectivement cette région grâce à l'industrie,
06:46retrouver un second souffle, un second souffle qui amène d'ailleurs toute une autre vie,
06:50une vie culturelle. Vous parliez du Louvre-Lens tout à l'heure.
06:53C'est aussi grâce à l'industrie et à ses emplois qu'on peut créer l'industrie.
06:57Ça reste des emplois locaux dans une concurrence internationale.
07:01Et c'est là où c'est parfois compliqué aussi dans les familles de comprendre que
07:05l'industrie, ce n'est pas quelque chose de fixe et de monolithique.
07:08Ça bouge, ça vit, ça se crée, ça meurt, hélas.
07:11Mais l'essentiel, c'est que ce soit vivant et que ça contribue à créer de l'activité
07:15et des emplois.
07:17Et on parlera justement des compétences dont on aura besoin demain et de comment on y répond.
07:20Merci beaucoup, Roger.
07:22Monsieur le maire, on parlait en préparant cette émission des investissements.
07:26Vous parliez tous ensemble collectivement lors du point tout à l'heure qu'il y avait 50 milliards
07:30qui arrivaient. C'est énorme.
07:32On a vu une exsence qui, dans la région, a promis un investissement supplémentaire
07:38qui va amener de l'emploi.
07:39On a autour de l'Anse également des projets importants dont on a beaucoup parlé de la
07:44région avec la Gigafactory également.
07:47Comment les jeunes de l'Anse, de cette région, se positionnent par rapport à l'industrie?
07:52Comment vous voyez les choses?
07:53Vous qui êtes sur le terrain quotidiennement?
07:57Alors, vous parliez tout à l'heure d'une région qui n'est pas assez industrielle.
07:59On vous montrait qu'elle a un avenir aussi aujourd'hui, parce que quelque part,
08:02l'investissement d'Anse, c'est aussi revoir le process en requalifiant les vieux cuivres
08:08qu'ils arrivent à recycler pour pouvoir réalimenter le marché.
08:11Donc, c'est ça aussi leur projet.
08:12C'est près de 100 millions d'euros d'investissement chez nous dans la dernière fonderie du groupe
08:16qui restera en Europe.
08:17Donc, c'est aussi quelque part une reconnaissance du savoir faire local, mais en même temps,
08:20de se projeter sur un nouveau process, sur arriver à fournir les marchés de demain.
08:24On a aussi McCain dans l'industrie agroalimentaire qui va investir aussi près de 300 millions
08:29d'euros chez nous.
08:30C'est une grosse somme, mais ça montre que c'est l'industrie qui se renouvelle sans
08:32cesse.
08:33Et l'exemple de Jean-Marc, c'est ça.
08:34On parlait de près de 30 ans d'une entreprise locale, mais vous voyez qu'à part les murs,
08:38le reste n'a pas forcément 30 ans dans l'activité parce que c'est se réinventer en fonction
08:41des besoins du marché.
08:42C'est peut être des métiers qui sont plus accessibles dans un premier temps parce qu'on
08:47arrive à imager ce que ça peut représenter comme engagement, comme besoin de formation,
08:50peut être comme besoin de compétences, peut être plus que dans d'autres métiers, dans
08:54les services qui sont peut être un peu plus informels pour les jeunes.
08:56Mais en même temps, on voit bien que c'est des métiers qui évoluent aussi et que la
08:59pratique de certains des salariés de Jean-Marc ou d'autres qui étaient là il y a 30 ans
09:04ont revu aussi leur mode de travail pour pouvoir s'adapter aux attentes aujourd'hui du marché.
09:08Parce que c'est ça, c'est l'industrie, l'entreprise qui évolue, qui évolue avec son territoire.
09:14C'est notre cas.
09:15C'est le cas.
09:16Je m'associe même à la démarche de Jean-Marc parce que c'est un peu dans une équipe, une
09:20équipe de territoire.
09:21Vous parliez des références qu'on peut avoir pour le sport dans notre territoire avec le
09:25racing notamment.
09:26Mais c'est aussi ça.
09:27C'est une équipe de territoire qui regarde comment on peut se mettre au service d'un
09:30projet industriel.
09:31Parce qu'on sait très bien que si l'entreprise réussit son projet, réussit son pari.
09:34D'ailleurs, il y aura des retombées, il y aura des attentes par rapport à la population
09:37et quelque part, ça nous donnera aussi notre visibilité, notre notoriété, notre attractivité.
09:41Donc, on a tout intérêt à ce que ce projet réussisse comme les autres et quelque part
09:44que la population et les jeunes puissent s'y associer.
09:46Quel est le rôle d'un maire dans cette réindustrialisation ?
09:48C'est compliqué parce qu'on n'est pas on n'est pas aux manettes.
09:52Le projet est d'abord un projet économique.
09:53Donc, il faut d'abord qu'on ait un projet économique, un projet industriel qui croit
09:58au territoire, qui croit dans son process même.
10:00Et puis après, c'est de regarder quelles sont les conditions qu'on peut mettre sur
10:02la table pour l'accompagner du mieux qu'on peut.
10:04Mais ça restera d'abord une initiative personnelle, une initiative de groupe, une réponse à
10:09un marché et puis après, un territoire qui se met en branle pour l'accompagner parce
10:13que c'est ça aussi.
10:14On a besoin de ces initiatives.
10:15On a besoin d'entrepreneurs.
10:16On a besoin aussi de renouveler ce tissu industriel, ce tissu de service, ce tissu commercial.
10:20Mais on ne peut pas le faire si on n'a pas des initiatives entre guillemets privées.
10:23Ce n'est pas un gros mot quand on parle de ça, mais le public et le privé doivent être
10:26main dans la main pour développer un territoire.
10:28J'en profite pour vous dire parce que dans l'industrie, on a besoin d'un écosystème.
10:32Il faut effectivement que les communes soient prêtes à accueillir l'industrie, mais il
10:35faut aussi les outils de mobilité qui vont bien parce que si on doit déplacer plusieurs
10:39centaines de salariés, voire des milliers sur un même site, il faut que les transports
10:43puissent le gérer.
10:44Il faut du logement.
10:45S'il n'y a pas de logement sur une région, difficile de venir s'implanter et de venir
10:50implanter des milliers d'emplois.
10:52Ici, sur le bassin Lansoy, ça va, mais c'est une problématique quand même.
10:55C'est une problématique qu'on rencontre un peu partout.
10:58Je voudrais rebondir également sur deux sujets.
11:01Le premier, c'est l'image de l'industrie et elle commence par l'éducation.
11:07Et c'est pour ça qu'on est investi depuis autant d'années dans l'accueil des classes
11:12d'élèves et des enseignants pour changer le regard.
11:15Et qu'est ce que peut faire un maire comme Sylvain?
11:19C'est ça et il adhère à notre vision parce qu'il nous connaît, parce qu'il a visité
11:23des entreprises aussi et qu'il sait comment elle fonctionne.
11:27Ce n'est pas toujours le cas dans les représentants de l'État.
11:31Il y en a encore qui nous disent vous êtes en concurrence avec.
11:34Je l'ai entendu tout à l'heure.
11:36Pour que vous attiriez dans l'industrie, vous êtes en concurrence avec d'autres
11:40secteurs. Il faut vous battre.
11:41Non, la concurrence n'existe pas.
11:44C'était absurde.
11:45Pour moi, c'est une idiotie de dire une chose pareille.
11:47La concurrence existera quand il y aura zéro chômeur, quand il y aura zéro
11:51chômeur, c'est à dire moins de 3%.
11:55Jusque là, on a juste à se taire et essayer juste d'encourager.
12:01Mais ce n'est pas le message qu'il faut passer.
12:02Or, il y a encore des endroits dans les représentants, notamment de l'État,
12:09qui sont convaincus que l'industrie est quelque chose de complexe, difficile,
12:14voire inutilisable.
12:16C'est ce qu'on entend souvent chez les jeunes.
12:17C'est à l'industrie. Je ne connais pas le métier.
12:19Je ne sais pas faire. Vous, vous avez sauté le pas alors que vous n'aviez pas
12:22d'expérience dans la création d'usines.
12:24Qu'est ce qui vous a donné le courage de sauter le pas?
12:27D'abord, on travaillait dans ma famille, dans le monde industriel, puisque
12:32notre grand père, mon frère et moi, étaient dans ce qu'on appelle
12:37l'agent de fabrique dans le papier et le carton.
12:39Et donc, il travaillait pour des industriels.
12:42Après la guerre, il a été obligé d'aller travailler.
12:44Il a trouvé des solutions puisque notre grand père a fait la guerre dans
12:49la Légion étrangère et après, il s'est engagé.
12:51Il a essayé de trouver des moyens de vendre quelque chose et il a vendu au
12:55départ des toiles de papeterie.
12:56Et puis après, il a il a vendu.
12:59Il est devenu employé de ses clients à l'étranger pour vendre du papier.
13:05Ça a commencé comme ça. Donc là, on avait quand même une culture industrielle
13:08de producteur, mais on avait quand même une culture de la fabrication de
13:12matière. Ensuite, on avait la culture du voyage.
13:16Quand notre grand père est arrivé en France, il est il est retourné dans les
13:22pays de l'Est et il partait deux, trois mois pour aller sillonner l'Europe.
13:25Donc, cette vocation à découvrir le monde et aller voyager pour aller vendre.
13:32C'est ça que j'explique aussi dans les écoles aux enseignants.
13:35L'industrie, c'est plein de métiers.
13:38Un commercial, il n'est pas que commercial autour du bassin minier.
13:42Il peut faire du commerce partout, y compris par téléphone à l'autre bout du
13:45monde. Donc, nous, on a ce qui a changé.
13:48Moi, je trouve en 30 ans, c'est.
13:51C'est les jeunes parce que leur culture, la façon dont ils fonctionnent, notamment
13:55avec le digital, donc pour le coup, Julien l'a évoqué tout à l'heure, on a on a
13:59quelques années d'écart et lui, il est beaucoup plus dans le digital et dans
14:02l'informatique que moi, je ne l'ai été.
14:04Je suis beaucoup plus loin, mais en même temps, ils nous enrichissent avec leurs
14:07nouvelles idées. Tout n'est pas forcément bon à prendre.
14:09On l'a montré tout à l'heure quand on a fait visiter l'usine et quand on la fera
14:12aux jeunes et on vous la fera visiter.
14:14Après, il y a beaucoup d'endroits où on fait du manuel.
14:16On me dit pourquoi tu ne fais pas de l'automatisation?
14:18Pourquoi faire? La question, c'est pourquoi faire?
14:21Pourquoi on fait les choses dans une entreprise?
14:24Et quant à malheureusement, on a un parterre qui est qui est masculin, mais ça ne
14:29reflète pas la réalité dans l'industrie.
14:30Aujourd'hui, chez nous, on a globalement 50 50 et tous les postes à
14:34responsabilité. 4 cinquièmes des postes à responsabilité sont entre les mains des
14:38femmes et moi, je n'oppose pas l'un à l'autre.
14:41Pourquoi est ce que les postes à responsabilité sont entre les mains des
14:43femmes? C'est peut être à cause de moi, parce que j'ai besoin finalement en tant
14:47que dirigeant de travailler avec des femmes.
14:50Parce qu'elles n'ont pas le même cerveau, parce qu'elles n'ont pas la même
14:52manière de fonctionner, parce qu'elles sont moins impulsives, parce qu'elles ont
14:54toutes les qualités que moi, je n'ai pas.
14:56C'est peut être ça, finalement, qui me rassure et qui rassure l'entreprise et
15:00qui lui permet de se développer.
15:01Donc, il ne faut pas mélanger les choses.
15:03Il ne faut pas caricaturer les choses.
15:05Et mon prochain, on va dire combat, en tout cas, et Olivier Beche te l'a dit et
15:10Pierre Gattaz l'a dit d'une autre façon, c'est continuer à essayer d'évangéliser
15:14et porter une parole pour incarner quelque chose.
15:17C'est ça, mon dernier, on va dire mon dernier job avant d'arrêter de bosser si
15:22un jour j'arrête complètement.
15:24Mais c'est ça la réalité.
15:25Tout le reste pour moi, c'est du cinéma et je ne pense pas que Julien me dise le
15:28contraire de tous les gens qu'il a rencontrés, ni Roger, ni toi, Sylvain,
15:33parce que je pense que le message, il doit être là aujourd'hui.
15:36On ne doit pas être dans la posture, on doit être dans l'action.
15:38Je rebondis simplement sur cette vision de l'industrie dont tu parlais.
15:43Déjà, je pense qu'elle évolue quand même très positivement, y compris par les
15:47représentants de l'État ou par les fonds d'investissement.
15:50Maintenant, il faut que tout le monde comprenne que l'industrie, ce n'est pas
15:52ce n'est pas un mouvement comme la French Tech qui s'est fait en un an.
15:57On a vu des tonnes de sorties sortir des fonds d'investissement qui sont allés au
15:59pot tout de suite. L'industrie, c'est du temps long.
16:02Et on réussira dans du temps long.
16:06Sur ce qui me choque et dans le bon sens du terme, quand je fais ce tour de France
16:14et je ne le fais pas que pour l'industrie, vous le savez, je le fais pour à peu
16:17près tous les secteurs d'activité.
16:18C'est que quand même, depuis le Covid, les entrepreneurs, comme Jean-Marc,
16:20en ont pris plein la tête.
16:23Covid, en Ukraine, crise de l'énergie, crise des matières premières.
16:27Aujourd'hui, les tensions politiques qui impactent forcément et le monde
16:31d'investissement et le monde des corpos qui sont vos clients.
16:33Donc, vous vivez étant une chose et en même temps, écoutez le et on écoute
16:39des entrepreneurs comme Jean-Marc, tous les jours, sur chaque date qu'on
16:42peut faire, sur chacun des sujets qu'on peut traiter, des quartiers jusqu'aux
16:45industriels, en passant par les startups, etc.
16:48On n'a jamais eu autant de projets qui sont arrivés dans les différentes
16:51directions régionales de BPI France que cette année.
16:53Jamais autant de projets de développement, d'envie d'export, de
16:56création de nouveaux produits, de R&D.
16:58Donc, on ne peut que soutenir ce grand mouvement qu'est le mouvement
17:02des entrepreneurs de France.
17:04Et si aujourd'hui, on doit parler à la jeunesse, il faut aussi leur
17:07proposer d'avoir confiance parce que la jeunesse marche à la confiance.
17:11C'est pour ça qu'on va sur les réseaux sociaux avec des influenceurs
17:13en qui ils ont confiance.
17:14Ayez confiance aux entrepreneurs parce qu'ils vous le rendront en
17:17opportunité de carrière et en engagement, comme peut le faire Jean-Marc ici.
17:21Et vous parliez de cinéma.
17:22Ce n'est pas du cinéma parce que dans le plan des ambitions BPI sur les
17:27cinq prochaines années, c'est un tiers des investissements de BPI.
17:29L'industrie, un autre tiers étant pour le développement durable,
17:32plurimétier, plurisectoriel.
17:34Donc, l'industrie en tant que filière, c'est effectivement, ça pèse dans
17:39les ambitions de BPI.
17:4034 milliards sur l'industrie, 34 milliards sur la transition éco.
17:44Et on est les premiers à engager justement dans le développement
17:47durable et dans la reconversion de nos industries, dans la
17:50décarbonisation de l'industrie.
17:53On est en avance sur beaucoup de secteurs.
17:54On est en avance sur le transport.
17:57Les grandes industries ont, avec l'aide effectivement de l'ensemble
18:01des secteurs, investissent aujourd'hui des milliards pour décarboner
18:05leurs entreprises.
18:06C'est l'apanage des grands groupes où les PMI sont également présentes
18:11dans la thématique durable.
18:13Je suis sûr que oui, mais comment est ce que concrètement,
18:16elle l'adapte dans leurs chaînes de prod, dans leurs usines,
18:18dans leurs process ?
18:19Parce que c'est vrai que ce n'est pas facile quand on est au four et au
18:23moulin, quand on est un capitaine d'industrie, d'avoir le recul
18:26nécessaire, les connaissances nécessaires pour savoir ce qui va
18:28changer et comment moi, capitaine d'industrie, je vais y jouer mon rôle.
18:33Justement, le COE est là pour les aider, puisque nous,
18:35on est là pour définir, repérer les métiers de demain,
18:39les identifier, bâtir les plans de formation, les valider avec
18:43les industriels, mais industriels que je suis également.
18:46Et puis, alors, une fois qu'on a identifié, on met en place
18:50les actions de formation.
18:51Il y en a qui vont être à court terme.
18:53On va préparer les métiers d'il y a un an ou deux,
18:55mais on travaille déjà également aussi sur les métiers qui vont sortir
18:58dans 8, 9, 10 ans, parce que l'industrie, c'est un monde en mouvement.
19:03C'est du temps long.
19:03Vous l'avez dit, c'est des investissements lourds.
19:07Mais et puis, il y a des tailles différentes dans l'industrie.
19:09Il y a les PME, comme j'ai remarqué, moi, je suis également à la tête
19:12d'une PME. Et puis après, il y a les grands groupes industriels
19:14internationaux, comme il y a sur la région ici.
19:19Je me permets de rebondir sur ce point, le petit coq que j'ai là,
19:24qui est bleu, parfois il se transforme en vert.
19:25On aime bien les coques chez UPI France.
19:28Et je dis simplement ça pour rappeler que ce coq vert,
19:31il est porté aujourd'hui par 2000 PME-ETI en France qui sont engagés
19:35dans une démarche de transition.
19:37Et nous, on aime dire qu'on fait du porte à porte de masse
19:39auprès des industriels français pour les aider à faire leur transition
19:42éco et tout ça pour dire qu'on a un événement tous les ans et qui va
19:45se passer à Lille cette année, qui s'appelle le jour E, où on a
19:482500 PME-ETI qui viennent, soit expliquer aux autres comment
19:52ils ont fait leur transition éco.
19:53A quelle date ?
19:54C'est début avril.
19:55Début avril.
19:56Le rendez-vous est pris.
19:57Mais c'est surtout pour dire que dans la question que vous posiez,
20:01il y a le côté du premier pas.
20:03Et nous, on le sent bien dans les PME et je te laisserais rebondir
20:05peut-être sur ce sujet là, Jean-Marc, mais ce qui est dur,
20:08c'est parce que la transition éco, on peut la prendre par tellement
20:09de bouts, de sa flotte de bagnole jusqu'à l'optimisation de la chaîne
20:14de production, en passant par l'électrification de l'industrie,
20:18il y a beaucoup de chantiers possibles.
20:21Et c'est vrai que le plus dur, parfois, c'est simplement de savoir
20:23par quel bout le prendre.
20:24Et je me permets cette transition pour dire que c'est là aussi que
20:26les jeunes ont leur rôle à jouer parce qu'ils ont cet engagement
20:29en eux.
20:30Ils ont envie de proposer plein de choses pour transformer.
20:32Et c'est bon pour l'industrielle aussi d'avoir ce regard frais
20:35de la jeunesse pour travailler sur ces sujets là.
20:38Mais la décarbonation, pour moi, c'est un sujet qui devient
20:42un sujet marketing aussi.
20:44Nous, si on s'écoute, si on regarde l'histoire de l'entreprise,
20:47on a fait de la décarbonation le premier jour.
20:50Pourquoi?
20:51Parce que quand on n'a pas de moyens, le premier truc qu'on
20:54commence à faire, c'est ne pas gâcher, faire des économies.
20:58Deuxième étage de la fusée, c'est qu'on a dit à nos clients
21:01il faut consommer beaucoup moins que ce que vous consommiez hier.
21:04Ils disent ce type là est fou.
21:06Donc, moins vous nous achetez, plus on est content, surtout
21:10si vous nous achetez à notre prix.
21:12Et une des anecdotes que je cite, c'est que le premier gros
21:15marché que nous avons pris.
21:17Qui représentait jusqu'à 600 tonnes par an dans la société.
21:20Dans 300 tonnes, j'exagère 300 tonnes, mais ils auraient
21:22dû être 600. C'était 600 sur 2 ans.
21:24C'était non, c'était 600 tonnes.
21:26On a remplacé 600 tonnes de colle par 300 tonnes de colle.
21:31Ça, pour moi, c'est de la RSE.
21:32Ça, pour moi, c'est des choses et on l'a fait en 96.
21:36Donc.
21:38Deuxième, deuxième élément, ne pas gâcher et mettre en place
21:41de l'économie circulaire.
21:42L'économie circulaire, c'est quoi?
21:44C'est trouver dès le départ.
21:44Est ce qu'on peut réutiliser les produits qu'on a loupé?
21:47La réponse est oui.
21:49On aurait pu les mettre dans une benne et s'en fiche dès le départ.
21:52On a fait exactement l'inverse.
21:55Donc, c'est ce qu'on a essayé de dire à tous les organismes
22:00divers et variés quand ils viennent nous obéir pour ISO 14
22:031000 et compagnie.
22:04C'est pas.
22:05Regardez ce qu'il y a au fond de la machine.
22:08Regardez pas le costume.
22:09Nos costumes, on s'en fout.
22:10Ils ont nos décors, ils ont nos coques, on a nos machins.
22:12Ce qui compte, c'est ce qu'on a dans le cerveau, dans le bide
22:14et ensuite derrière, dans les projets, dans les projets d'avenir.
22:18Et pour moi, le projet d'avenir, il est essentiellement.
22:21Alors, si je dis ça, ça va.
22:22Et en plus, c'est sur le smart, mais on va parler de décroissance.
22:26Nous, on a grandi avec la décroissance.
22:29C'est à dire que ça nous a obligés.
22:30On a baissé les consommations chez nos clients.
22:32Donc, on a réduit les chiffres, non pas forcément les chiffres d'affaires,
22:36mais les volumes.
22:38Mais on a été obligé d'aller chercher d'autres marchés qui
22:41pouvaient avoir besoin des mêmes choses.
22:44Donc là, on n'est plus du tout dans l'industrie.
22:45Là, on est dans une démarche éco conçue.
22:49On pourrait l'appeler comme ça, intellectuellement avancée,
22:53qui va à l'envers de ce que les gens veulent faire.
22:55Moi, ça ne m'intéresse pas qu'on produise 4000 tonnes de colle
22:57ou 5000 tonnes de colle de plus.
22:59Je m'en fous, surtout si c'est pour en mettre la moitié de par terre.
23:02Donc, moins vous avez de produits adhésifs à recycler et mieux ça va.
23:07Mieux ça se passe.
23:08Donc, en fait, c'est une démarche générale.
23:10Monsieur le maire, vous êtes avec nous aujourd'hui.
23:13On a parlé des projets qui ont déjà été validés.
23:16On a parlé de votre rôle en tant que maire dans ce renouveau
23:19industriel où passé et futur se mêlent.
23:23Qu'est ce qui va faire le succès de cette réindustrialisation à
23:26Lens pour les pour les dix prochaines années?
23:28Puisqu'on parle de temps long.
23:29Si on devait retenir un point pour vous.
23:33Je dirais quelque part, c'est la prise de conscience,
23:35peut être de la nouvelle génération, de la jeunesse,
23:37de l'enjeu que peut représenter l'industrie pour un territoire et
23:39pour une économie, parce qu'on a un passé industriel.
23:42On a vu ce que pouvait aussi donner une industrie qui s'arrête du
23:45jour au lendemain. Et là, chez nous, c'était aussi un peu compliqué
23:49parce que c'était une mono industrie qui drainait des milliers
23:52et des milliers d'emplois. On l'a vu avec les charbonnages.
23:55C'est une région qui était aussi marquée par ça.
23:58On est entouré des terrils aujourd'hui.
23:59Donc, ça reste quelque part un élément de fierté parce que c'est
24:02de voir aussi les générations qui ont donné leur vie pour pouvoir
24:05extraire le charbon, pouvoir contribuer à la richesse de la France
24:08et d'un territoire parce qu'à l'époque, le charbon était l'or
24:10noir du début du siècle dernier.
24:12C'est aussi peut être se rappeler de notre histoire pour les
24:15sacrifices qui ont été faits et de se dire que les nouvelles
24:17générations, avec des initiatives qui sont prises, avec des
24:20concepts aussi qui permettent de réfléchir dans la durabilité,
24:23ce qui n'était peut être pas non plus le concept qui était
24:24demandé il y a des années où il fallait produire peut être
24:26d'une autre façon. Aujourd'hui, on produit peut être plus
24:29intelligemment avec une notion de durabilité qui n'existait pas.
24:31Mais si cette notion est intégrée par les jeunes générations,
24:34que le potentiel de l'industrie est identifié et pas forcément
24:37stigmatisé plutôt négativement que positivement, on arrivera
24:41à passer ce cap. Et comme vous le dites, on est dans le temps
24:43long et aujourd'hui, les visites d'entreprises, on se souvient
24:45peut être que jeunes, on en a fait aujourd'hui, on est peut être
24:47plus difficile de mobiliser et de déplacer des classes pour
24:50pouvoir visiter, peut être plus difficile aussi de mobiliser
24:52des entreprises ou des chefs d'entreprise qui consacrent
24:54autant de temps et autant d'énergie à pouvoir s'ouvrir vers
24:56l'extérieur parce que là aussi, la course à la compétitivité
25:00est une réalité. Mais on voit bien que les entreprises qui
25:02s'ouvrent, qui permettent aussi de donner un peu une autre
25:04visibilité qu'uniquement à la façade qui peut être qui peut
25:07être donnée, voilà, permettent de transmettre en tout cas ce
25:10message, de dire que la question industrielle est aussi une vraie
25:14réalité de développement économique d'un territoire, une
25:16vraie, une vraie opportunité d'attractivité aussi, parce que
25:19quand on parle de nous, on est plutôt sur des projets atypiques
25:20comme tu peux le représenter. Et puis en même temps, ça nous
25:23permet aussi peut être de développer d'une autre façon le
25:26territoire parce que la question de l'emploi passe aussi par la
25:28question du logement, de la mobilité. Mais en même temps, la
25:30priorité, c'est quand même de trouver quelles entreprises,
25:33quelles industries vont pouvoir nous donner cette perspective
25:35sur les 10, 15, 20 ans qui arrivent et ça passera obligatoirement
25:38par un nouvellement de génération.
25:39Merci infiniment, monsieur le maire. Il nous reste une minute,
25:41une minute trente. On se disait que c'était long, une demi-heure
25:44pour parler de l'industrie, mais finalement, pour en parler des
25:46heures, j'ai deux, trois questions flash à vous poser pour terminer.
25:48On a 10, 15 secondes chacun pour vous, si vous le voulez bien.
25:51Quel est le job le plus, comme on dit, booming, le job qui va
25:55venir dans les 7, 8 ans? Le titre de l'emploi en question qui
26:00va être le plus attendu, qui va le plus transformer l'industrie
26:02pour les années à venir?
26:03Dans notre région, c'est l'emploi digitalisé.
26:07Toutes les entreprises, toutes les entreprises vont vers la
26:09numérisation. Et justement, aujourd'hui, on sait parler aux
26:13jeunes sur ces métiers là.
26:15Je voudrais ne pas conclure sans manquer de rappeler le prochain
26:19grand événement qu'on va avoir dans la région, qui est Viva
26:21Fabrica, qui aura lieu au Grand Palais de Lille et à Dunkerque
26:24du 26 février au 2 mars, où on va attendre, on va accueillir
26:27pas moins de 30 000 jeunes de toute la région et effectivement,
26:30c'est leur donner une autre image de l'industrie et surtout des
26:34métiers de demain.
26:35C'était quoi le moment le plus dingue de cette tournée sur ces
26:3712, 13 étapes, si on devait en retenir un?
26:39Mon moment, c'est l'entrée dans le bus.
26:41On voit des jeunes qui nous regardent avec les yeux ronds en
26:43nous disant qu'est ce que je viens faire dans une industrie et
26:45qui ressortent avec les yeux brillants en disant j'avais pas
26:48compris et j'ai envie d'y aller.
26:49Merci beaucoup. Jean-Marc, pour terminer, vous nous avez accueillis,
26:53vous terminez. Qu'est ce qui vous, qu'est ce qui vous a inspiré
26:56ces jeunes gens que vous avez accueillis aujourd'hui?
26:59Toujours la même depuis depuis 30 ans.
27:01C'est toujours différent.
27:02C'est ça qui est fabuleux.
27:03On a reçu ce matin une classe de lycéens.
27:05D'abord, je pensais que ce serait la plus facile.
27:08Ça a été le plus compliqué.
27:10Une classe de collégiens après, finalement, ils avaient des
27:12pépites dans les yeux.
27:15Ce qui est compliqué chez les lycéens, c'est le regard des
27:17autres. C'est ça que je retiens.
27:18C'est qu'en fait, ils se tuent, ils se tuilent entre eux.
27:22Ils se toisent et ce que je leur ai demandé, mais aux deux
27:26classes, comme je le fais systématiquement, c'est qu'ils
27:30fassent ce qu'ils ont envie de faire et qu'ils ne s'occupent
27:33pas du regard des autres et qu'ils ne s'occupent pas des
27:35critiques des autres.
27:37J'ai donné un exemple culturellement avec cette jeune
27:39génération. Oui, mais je pense que c'est vrai en général.
27:42On est dans un système scolaire où finalement, on se fait
27:45taquiner, on se fait un peu malmener, mais pas que.
27:48C'est aussi vrai dans le monde de l'entreprise.
27:50Quand on a créé l'entreprise, j'oublierai jamais les premières
27:53réunions, la fédération des fabricants de colle.
27:57On m'a posé la question, c'est quoi ta formation?
28:01Est ce que tu as déjà été dans le secteur de la chimie?
28:04J'ai entendu beaucoup de sourire ou de rigolade autour de la
28:07table et certains ont dit dans deux ans, il ne sera plus là.
28:09Ils avaient raison. Dans deux ans, je n'étais plus exactement au
28:12même endroit. Et finalement, ça fait 30 ans.
28:14Merci infiniment, Jean-Marc.
28:16Le tout dernier mot pour vous, monsieur le maire.
28:18Qu'est ce qu'on souhaite à Lens pour 2025?
28:21Au Racing de remonter au classement.
28:23C'est pas mal, c'est pas mal, mais globalement, au territoire
28:25de poursuivre cette progression parce qu'on voit bien qu'il y a
28:27des initiatives à faire progresser.
28:29En tout cas, à donner un peu plus en visibilité, mais surtout
28:32de garder une dynamique et de garder cette ferveur, ce qui fait
28:34la force de notre territoire, ce courage au travail.
28:37Mais en même temps, cette perspective d'avenir, à la fois
28:39dans le numérique, dans tous les métiers d'avenir, mais surtout
28:41dans les pépites locales.
28:42L'équipe de France de l'industrie pour cette tournée, pour ce
28:45Tour de France de nos industries en déplacement à Lens.
28:48Elle était avec nous en plateau pour cette demi heure.
28:50Merci de nous avoir suivi.
28:51La suite de vos programmes dans un instant sur Be Smart for Change.
28:54Merci à tous.
28:59Sous-titrage Société Radio-Canada